Immunologie – Auto-immunité – page 4/7
On retrouve donc toutes les maladies auto-immunes possibles (exemple : lupus + AHAI). Ce
phénomène est imprévisible et variable selon l’animal (il s’agit d’une hyper-sensibilité de type II).
En jaune (marronnasse...) : Des AC anti-lymphocytes.
Le fonctionnement des Ltreg est donc altéré.
On peut observer un phénomène d’emballement de tous ces mécanismes.
Signes cliniques :
Ils sont très polymorphes:
-La fièvre est quasi-systématique. Elle est due à l’inflammation.
-On observe des boiteries plus ou moins évolutives chez presque tous les chiens (car dépôts
d’immuns complexes sur les membranes articulaires).
Ces polyarthrites sont non érosives : il y a inflammation de la membrane basale mais la structure de
l’articulation est préservée.
-Lésions cutanées car il y a dépôts de complexes immuns au niveau de la jonction épiderme-
derme (bande lupique). Les lésions sont plus importantes au niveau des zones qui reçoivent
beaucoup d’UV : la tête, le dessus des pattes etc.
-Insuffisance rénale, anémie, thrombopénie mais aussi péricardite, myosite, pneumonie etc… les
organes sont touchés les uns après les autres.
Suspicion :
Elle est obligatoirement clinique. Attention au diagnostic différentiel.
Ne pas confondre avec: -Pemphigoïde bulleux,
-arthrite rhumatoïde,
-Leishmaniose.
Diagnostic clinique :
Il faut que plusieurs organes soient atteints pour suspecter un LED (arthrite + lésions cutanées en
général).
Mais pour confirmer le diagnostic, il faut qu’il y ait atteinte plaquettaire, des globules rouges, un
dysfonctionnement rénal (c’est-à-dire AHAI, thrombopénie, protéinurie).
Diagnostic immunologique :
-On observe la bande lupique cutanée.
-Le test de Coombs est positif.
-Des examens complémentaires permettent de rechercher les AC anti-Ag nucléaires. S’ils
sont absents, ce n’est pas un lupus! Le sérum est pour cela envoyé à un laboratoire qui pratique de
l’immunofluorescence.
NB : Certains animaux peuvent présenter des AC anti-Ags nucléaires sans pour autant avoir un
lupus (faux positifs). C’est notamment le cas lorsque les animaux sont sous traitement cytotoxiques
(car il y a libération d’Ags nucléaires) par exemple traités à la Griséofulvine. Ces animaux sont
alors diagnostiqués ANA (+) sans avoir de lupus et de maladie auto-immune.