Immunologie – HS III-44
Cette maladie s’observait chez des chiens :
-infectés chroniquement par l’adénovirus de type I, responsable de l’hépatite de Rubarth,
ou -dont on effectuait le rappel de vaccin contre cette maladie.
Le vaccin était en fait un vaccin vivant atténué, (maintenant on utilise un autre vaccin), et il pouvait
se multiplier quelques temps dans le chien.
Le virus a un tropisme particulier pour les cellules de la rétine. Les Ac produits en réponse aux
vaccins ou à l’infection, se fixent à la surface des cellules rétiniennes. Il y a formation d’immuns
complexes et une inflammation de l’œil, en particulier de l’uvée (zone postérieure), associée à un
œdème de la cornée qui donne l’impression que le chien a des yeux bleus.
Si l’HS III est du aux vaccins, l’inflammation oculaire est de courte durée.
Si l’infection est due à une souche sauvage virulente, le virus est difficile à éliminer, l’inflammation
persiste. Or, l’œil se régénère mal, il est donc possible que les lésions soient irréversibles dues à la
formation d’immun complexes locaux.
La Maladie du poumon des fermiers chez les bovins
La manifestation de cette maladie est pulmonaire et existe aussi chez l’homme.
Les Ag sont le plus souvent des germes d’Actinomyces présents dans le foin ou la paille pourris..
Les spores de moins de 1 micron peuvent passer toutes les barrières mécaniques et chimique.
Lorsqu'elles sont inhalées, elles atteignent les alvéoles.
Au premier contact bovin/spores, celles-ci sont prises en charge par les macrophages locaux.
L’animal est alors sensibilisé et possède des Ac.
Au second contact, il y a HS III.
Pour le diagnostic, on utilise l’apparition des signes cliniques qui se produit généralement quand le
bovin est remis en stabulation après la mise à l’herbe, et qu’il mange du foin de mauvaise qualité,
moisi.
Les signes apparaissent 3 à 8H après l’entrée en stabulation, c’est pourquoi on dit que
l’hypersensibilité est semi retardée. A différencier d’avec l’HS de type I où la clinique apparaît en
quelques minutes.
Cliniquement, les bovins sont dyspnéiques et ont une détresse respiratoire importante qui peut être
fatale.
D’un point de vue immunologique, les spores se déposent sur les alvéoles, les IC se forment au
niveau de la paroi. Il y a activation du complément, recrutement des granulocytes neutrophiles,
modification de la perméabilité des capillaires pulmonaires et inflammation alvéolaire.
L’œdème, provoqué par les IC, « noie » les alvéoles et provoque la détresse respiratoire. L’arrêt
circulatoire empêche les échanges gazeux, ce qui ne fait quamplifier la détresse respiratoire.
Le traitement consiste à arrêter le contact entre l’animal et l’Ag, en remettant l’animal dehors. On
essaie aussi de limiter l’inflammation avec le Cromoglycate de sodium, qui limite la granulation, et
des corticostéroïdes qui limitent l'inflammation.
Cependant, le traitement peut ne pas suffire.
Tout animal sensibilisé est sensible à vie donc il existe un risque à chaque contact avec le foin.
Chaque crise sera de plus en plus importante. Il faut donc sensibiliser les éleveurs sur ce problème
et privilégier le foin de bonne qualité pour les bovins.
Les mêmes signes cliniques sont observables chez l’homme.
HS III est différente des allergies, car tout le monde y répond, même si l’expression de la réponse
est variable selon les personnes.