Les origines historiques de la philosophie

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Les origines historiques de la philosophie
Si l’on entend par philosophie toute conception de l’univers, toute vision de l’homme et la
nature dans son ensemble on peut dire qu’il y a toujours eut des philosophies dans la société,
un système de pensée propre à une culture. Le bouddhisme est à la fois une religion et une
philosophie fondée sur la conception de réincarnations successives. C’est une vision
pessimiste de la vie humaine (homme destiné à souffrir) et au cours de toutes ces
réincarnations il sera sauvé. Le taoïsme est un système de pensée que notre existence est un
voile d’apparence dans lequel tout est en mouvement et où il est impossible de déchirer se
voile qui nous masque la réalité et que tout n’est illusion. Tchouang Tseu qui a écrit le rêve du
papillon soulève le problème de la réalité (il ne sait plus si il est un homme qui rêve qu’il est
papillon ou l’inverse). Si l’on entend la philosophie comme une recherche désintéressée de la
sagesse, du savoir rationnel et de la vie heureuse alors la philosophie n’a pas toujours existé et
elle serait née en Grèce antique entre le 8e et le 6e siècle avant JC.
I Le combat des philosophes contre la mythologie et les religions polythéistes
Un mythe est un récit imaginaire qui fait intervenir plusieurs êtres ou forces surnaturels pour
expliquer les phénomènes de la nature.
Les religions polythéistes s’appuis sur les mythes et font croire en l’existence de plusieurs
divinités et qu’il existe une unité des lois de la nature, que tous les hommes peuvent
comprendre par la raison.
Les premiers philosophes ont confiance en la raison de l’homme et pensent que les hommes
sont capables de se mettre d’accord au sujet des mêmes vérités qu’elle que soit leur culture ou
religion. Pour parvenir à cela ils vont expliquer les phénomènes de la nature en faisant appel à
des arguments rationnels fondés sur l’observation, sur des raisonnements, sur la logique et les
mathématiques.
Les premiers philosophes sont les précurseurs des scientifiques d’aujourd’hui et de la science
moderne.
II La question métaphysique de la « substance »
Les philosophes veulent savoir ce qui est à l’origine de toute chose. Ils inventent le mot
substance (= ce qui se tien en dessous) c’est la cause première, l’origine, le fondement, ce qui
permet au monde de subsister dans son unité et son identité.
La substance sera l’eau pour Thalès, le feu, l’air ou la terre pour d’autres et Pythagore affirme
que c’est le nombre, d’autres encore vont inventer le 5e élément.
Les philosophes inventent plusieurs types de réalités et ne parvenant pas à se mettre d’accord
ils vont se diviser au cours du 6e siècle avant JC autour de deux grandes écoles : l’école
d’Héraclite d’Ephèse et l’école de Parménide d’Elée.
Pour Héraclite la seule source de connaissance provient de nos 5 sens. Ils nous montrent que
le mouvement et le changement caractérise tous les êtres de l’univers (animaux, végétaux,
minéraux, planètes) par conséquent il n’y a rien de fixe, de stable. Pour Héraclite c’est le
temps, le devenir qui est la substance universelle. Cette conception annonce l’empirisme,
toutes nos connaissances sont tirées de nos expériences. Héraclite : « nous ne nous baignons
jamais deux fois dans le même fleuve » tout a changé ce n’est plus la même eau, le même
baigneur, le même fleuve, rien ne peut être considéré comme stable.
Parménide considère au contraire que les objets que nous percevons sont plus ou moins
apparent, illusoire, nos sens nous trompes par conséquent il faut uniquement nous fier à
l’usage de notre raison pour connaître la structure intime des choses. Parménide est le
précurseur de ceux qui affirment que notre connaissance est fondée partiellement ou
totalement sur le rationalisme. C’est l’unité d’un monde rationnel et de tous les êtres humains
qui est la substance. Parménide : « l’Etre est, le non Etre n’est pas ». Ce qui est réellement ne
peut que subsister, tout ce qui est changeant n’existe pas réellement.
Empirisme = conception selon laquelle toute nos connaissances sont intégralement tirées des
expériences sensibles (tirées de nos 5 sens).
Rationalisme = conception selon laquelle toute nos connaissances sont construite au
découverte soit totalement, soit partiellement par la raison.
Certains philosophes vont essayer d’assembler les 2 doctrines :
_ Le matérialisme antique (tous ce qui existe est constitué d’atome) (Démocrite, Leucippe,
Epicure, Lucrèce). Chaque atome individuellement est considéré comme éternel, ils
conservent leur identité. Changement perpétuel des corps (car les atomes sont continuellement
en mouvement).
_ La conception de Platon : un monde ou nous vivons avec notre corps = monde sensible :
tout est en changement perpétuel. Le deuxième monde auquel seule notre âme peut accéder en
retrouvant, grâce à la raison, des formes abstraites que nous percevons dans ce monde
sensible. Notre âme voit dans le monde sensible.
III L’apparition de la question qu’est ce que l’homme
Socrate et les Sophistes :
Socrate : la question est « qui suis-je » et « que sais-je », « connais-toi toi-même ».
Pour Socrate il faut apprendre a bien agir pour bien juger (sortir de l’ignorance) ce n’est pas la
méchanceté qui attire l’ignorance c’est l’ignorance qui fait la violence.
Sophistes : ce qui fait la dignité de l’homme c’est être le plus fort en toute circonstance, ils
éduquent des jeunes gens pour qu’ils occupent une grande place = intéressé par l’argent,
l’honneur … alors que pour Socrate il doit être détaché de tout bien matériel.
Socrate : philosophie est un art de vivre (un des premiers à penser). Il fut condamné à mort et
ne s’est pas révolté car il pensait qu’après sa mort, les athéniens prendraient des décisions
pour ne plus avoir ce genre de procès.
Question : qu’est ce que l’homme ? les deux grandes conceptions du savoir :
_ école de Platon, l’académie
_ école de Aristote, le lycée.
Pour Platon la connaissance est exclusivement tiré de la raison, les mathématiques sont la
bases de l’enseignement, manipuler est un art abstrait « nul n’entre ici si il n’est géomètre ».
Pour Aristote l’étude complète de la nature est le véritable fondement du savoir : première
classification. Toutes nos connaissances sont des expériences qui apportent des informations
et la raison tris ses informations.
Que dois-je faire ? et, que m’est-il permet de faire durant ma vie ? La philosophie devient la
recherche d’un art de vivre pour lutter contre la souffrance du corps et de l’esprit devient alors
des morals :
_ moral des épicuriens
_ moral des septiques
_ moral des hédonistes
_ moral des cyniques
_ moral des stoïciens.
L’épicurisme consiste en la recherche du bonheur. Le but de la vie humain est une vie
heureuse, d’arriver à une certaine plénitude. Pour trouver le bonheur il faut arriver à combler
ce qui nous fait le plus souffrir. C’est l’intensité des besoins et des désirs que nous avons à
satisfaire qui nous font souffrir. Quand on satisfait un désir on atteint le plaisir. La vie
heureuse est une succession de plaisirs qui devrait être durable. L’ataraxie c’est l’absence de
souffrance, de douleur au niveau de corps et de l’esprit. Une tranquillité de l’esprit et du corps
est recherchée pour atteindre la sérénité. Il y a certaine satisfaction de nos désirs qui peuvent
avoir des conséquences négatives et peuvent entraîner un sentiment de lassitude, de honte.
Tous les désirs ne doivent pas être satisfaits car certains peuvent déboucher sur des sentiments
désagréables. Pour le sage épicurien il faut que chaque être humain utilise sa raison pour
calculer à l’avance les avantages et les inconvénients que pourront lui procurer la satisfaction
de chacun de ces désirs. Le bonheur consiste dans une satisfaction modéré, prudente et calculé
de tous les désirs à fin d’écarter toute forme d’insatisfaction qui pourrait en résulter. Il y a
chez les épicuriens une volonté de maîtriser nos désirs en veillant à ne pas tous les satisfaire.
L’épicurisme propose une attitude de sérénité fasse au désir, il est naturel de désirer mais il
faut juger de ce qui est préférable et ce qui ne l’est pas. Cette morale laisse la liberté à chacun
de gérer sa propre existence. La morale épicurienne exige une bonne connaissance de soi
même, une recherche de l’homme qui est en nous et la science d’aujourd’hui nous y aide mais
on ne peut en avoir une connaissance parfaite. Il existe dans notre vie des plaisirs soudains qui
nous apporte plus de satisfaction que les plaisirs convoités à l’avance et peut éviter une
déception.
Le stoïcisme est aussi une morale du bonheur et le but est aussi d’arriver à l’ataraxie grâce à
une sorte d’indifférence fasse à tous les malheurs qui peuvent nous arriver. La grande majorité
des malheurs qui peuvent arriver sont dus aux autres, à la société, aux éléments naturels. Il
faut accepter avec courage et avec résignation tous les événements douloureux qui peuvent
survenir. Il faut résister à la douleur et en même temps il faut apprendre à supprimer toute
opinion qui dérange. Le stoïcisme nous apprend à être courageux fasse aux échecs, au destin.
Les hédonistes sont des jouisseurs pour qui le bonheur réside dans l’intensité et dans l’excès
de tous les plaisirs possible de chaque instant présent. L’excès du plaisir provoque un état de
béatitude, d’extase, de jubilation qui excite tous les sens à la fois et permet à l’être humain
d’oublier les souffrances. L’épicurien est un gourmé qui choisi ses plaisirs, l’hédoniste est un
gourmand qui n’arrête pas de se rassasier. Les hédonistes sont rares car il faut être riche. Dom
Juan est un hédoniste, il se comporte comme un égoïste, un égocentriste.
Les septiques sont des philosophes désabusés qui doutent de tout, leur religion, leur
connaissances. Pour les septiques aucune vérité n’est accessible à l’homme. Quelqu’un qui
doute de tout ne s’attache à rien et le bonheur vient d’une certaine sorte d’ignorance et
accepter que l’on ne sait rien, que l’on ne connait rien. Le septique se comporte de façon
nonchalante et ne s’attache à aucune opinion et dira que tous ce que l’on raconte n’est que
préjugé. Le scepticisme prône un certain détachement de tout ce qui pourrait entraîner des
conflits au sein de la vie sociale. Montaigne fut un grand sceptique en prenant du recul sur les
grands conflits de l’époque (guerres de religion). Cette forme de paresse peut déboucher sur
l’inaction, l’incapacité de se décider.
Les cyniques (cunos  canos : le chien) sont des philosophes qui tentent d’adopter l’attitude
des chiens. Ils mordent leurs adversaires par l’humour. Ils vivent dans une niche, ils
recherchent une certaine simplicité dans les besoins quotidien qui devraient amener le sage à
un animal. Le sage doit revenir a un certain état de nature, tout ce qui est artificiel est interdit,
revenir à une certaine simplicité de gestes avec le corps. Ces revenir à une vie instinctive et
accepter de vivre dans le plus grand dénie ment. Le bonheur réside dans une parfaite
harmonie avec une vie animal et avec la nature. Les cyniques sont les ancêtres des humoristes
d’aujourd’hui, des écologistes, il y a une dimension critique et subversive. Cependant le
retour à l’état de nature total est impossible pour l’homme.
A partir de la fin de l’antiquité (déclin de l’empire grec et l’empire romain) la philosophie va
peu à peu se combiner avec une toute nouvelle religion qui se développe au moyen orient, le
christianisme, la philosophie occidentale va devenir monothéiste ce qui n’empêchera pas
d’autres philosophies. Au contact de cette philosophie monothéiste il y aura des critiques des
valeurs chrétiennes. La philosophie antique n’est pas morte, elle va survivre à travers une
forme de pensée empruntée au christianisme.
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