Message du président Bouteflika á l´occasion du 1er mai

Message du président Bouteflika à
l'occasion du 1er mai
le 01.05.16 | 13h54
Le président de la république, Abdelaziz Bouteflika a adressé dimanche un message à
l'occasion la célébration de la journée mondiale du travail (1er mai).
M. le Premier ministre de la République arabe sahraouie démocratique
Madame la ministre, Messieurs les ministres
M. le Secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algeriens
M. le Wali
Mesdames et Messieurs membres de la délégation de la République arabe sahraouie démocratique
Chères travailleuses, chers travailleurs
Mesdames, Messieurs
Le choix de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) de célébrer cette année la fête du travail
sous le thème "solidarité avec le peuple sahraoui", procède clairement de l'attachement de votre
organisation, à l'instar de l'ensemble du peuple algérien, à soutenir les causes justes à travers le monde et
à défendre le principe du droit des peuples à l'autodétermination.
Cette décision consacre la fidélité de la Centrale syndicale à ses principes fondateurs et à son parcours
historique. En effet, l'UGTA a été l'un des éléments essentiels du mouvement de libération national pour le
recouvrement de l'indépendance et de la souveraineté de l'Algérie.
Comment peut-elle ne pas se préoccuper de cette cause en cette journée symbole et en ce mois où le
Front Polisario a été crée pour être le représentant légitime du peuple sahraoui frère qui demeure privé de
son droit à l'autodétermination.
Cette position qui honore votre organisation trouve appui auprès de l'Organisation des Nations unies qui a
inclus la Sahara Occidental depuis 1963 dans la liste des territoires non autonomes. Dés lors,
l'organisation onusienne endossera cette question conformément aux clauses de sa charte et aux
engagements de son Assemblée générale et du Conseil de sécurité.
Soyez-en félicités chers frères travailleurs algériens pour avoir adopté la position de votre pays concernant
la question du Sahara occidental et pour être restés fidèles aux engagements historiques de votre
organisation qui soutient les causes justes et se mobilise aujourd'hui, aux côtés des peuples du monde
épris de liberté, en faveur de la cause sahraouie.
M. Le Secrétaire général de l'UGTA
Chères travailleuses, chers travailleurs
Mesdames, Messieurs
Nous célébrons la fête internationale du travail aujourd'hui après avoir commémorer, il y a quelques jours,
le double anniversaire du 24 février marquant le 60e anniversaire de la création de l'UGTA et le 45e
anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures.
Le mois de mai revêt, pour les travailleuses et les travailleurs de notre pays, plus d'une signification au vu
du parcours de nos luttes, de nos efforts et de nos réalisations. Ce mois rappelle à notre mémoire le
souvenir douloureux, à savoir l'attentat contre le port d'Alger le 2 mai 1962 qui a fait près d'une centaine
de morts et autant de blessés, un acte perpétré par l'Organisation armée secrète (OAS) aveuglée par la
haine et la rancœur pour saper les accords d'Evian et empêcher la tenue du referendum
d'autodétermination.
Le mois de mai nous rappelle aussi les premières années post indépendance lorsque nos travailleurs
célébraient cette fête pour montrer fièrement au monde les réalisations louables qu'ils avaient accomplies
année après année dans le cadre de la consolidation des fondements de l'Etat et de la réalisation du
développement national.
Comment peut-on ne pas évoquer la contribution des travailleurs et de la Centrale syndicale dans la
reconstruction du pays au lendemain de l'indépendance mais aussi leur résistance durant la tragédie
nationale.
Ce grand jour est l'occasion de se recueillir une nouvelle fois à la mémoire des nombreux chouhadas de
l'Algérie parmi les travailleurs, les martyrs de la liberté qui ont accompagné les sacrifices du chahid Aissat
Idir et ceux qui ont sauvé le pays du terrorisme barbare et qui sont tombés aux côtés du chahid Abdelhak
Benhamouda, puisse Dieu le tout puissant leur accorder sa miséricorde et les accueillir dans son vaste
paradis.
Chères travailleuses, chers travailleurs
La fête du travail intervient cette année après l'adoption de la constitution amendée qui a donné lieu à
l'adaptation de la constitution du pays aux changements survenus au sein de notre société et aux
nouveaux enjeux induits par les mutations profondes sur le plan international.
La constitution amendée nous permettra de parachever le processus des réformes initié ces dernières
années au plan politique en poursuivant la consolidation de l'Etat de droit et de justice, le renforcement
des garanties de protection des droits et des libertés du citoyen, la consécration du pluralisme politique et
des droits de l'opposition et de l'alternance démocratique.
Cet acquis politique nous procure aujourd'hui l'opportunité d'appréhender une nouvelle étape sur la voie
de l'ancrage de la démocratie et la consécration des fondements de notre identité et de notre modèle de
développement.
Alors que nous traversons une conjoncture économique imprégnée des retombées de la crise économique
mondiale générée par la baisse des taux de croissance de certaines économies émergentes et le recul
considérable des cours du pétrole à l'échelle mondiale, je considère que notre célébration de la fête du
travail cette année est synonyme, pour les forces vives du pays, d'un départ pour faire face à l'impact
néfaste de cette crise, préserver la dynamique de croissance issue des programmes de développement
socio-économique successifs et enfin promouvoir la promotion de l'emploi et la lutte contre le chômage.
La constitution amendée nous permettra de parachever le processus des réformes initié ces dernières
années au plan politique en poursuivant la consolidation de l'Etat de droit et de justice, le renforcement
des garanties de protection des droits et des libertés du citoyen, la consécration du pluralisme politique et
des droits de l'opposition et de l'alternance démocratique.
Cet acquis politique nous procure aujourd'hui l'opportunité d'appréhender une nouvelle étape sur la voie
de l'ancrage de la démocratie et la consécration des fondements de notre identité et de notre modèle de
développement.
Chères travailleuses, chers travailleurs,
L'année 2015 aura été cruciale dès lors qu'elle a permis à nos forces vives de conforter leurs acquis et de
donner un souffle nouveau à l'effort national en dépit des entraves internes et externes qui se dressent
devant le développement économique et social dans notre pays.
Grâce à votre volonté et mobilisation et avec l'aide de Dieu, nous avons pu durant ces dernières décennies,
concrétiser d'importantes réalisations en l'occurrence la transformation de nos ressources naturelles en
hydrocarbures et nos ressources humaines en un potentiel de production tant dans les secteurs public que
privé et en de nouvelles capacités de progrès social.
Ces réalisations concrétisées à la faveur d'un effort d'investissement colossal ont contribué à l'édification
des infrastructures de base indispensables au développement socio-économique. Il nous est désormais
permis d'aspirer, et c'est là une aspiration légitime, à l'édification en un court laps de temps, d'une
économie productive, diversifiée et compétitive.
Cependant, il nous serait impossible d'aspirer à une économie productive, diversifiée et compétitive si
nous nous n'intéressions pas à la promotion et au développement de la production nationale. Notre
aspiration se concrétisera véritablement par la promotion d'exportations en plus des hydrocarbures et le
renforcement de notre indépendance économique.
En effet, nous faisons face aujourd'hui à une dépendance quasi totale aux recettes des hydrocarbures
accompagnée par une implosion de nos importations commerciales avec une augmentation spectaculaire
de leurs coûts qui nous oblige à recourir à nos réserves de change. Nous voyons par conséquent, en la
réduction ces derniers mois du volume de nos importations, un recul à maintenir impérativement.
Par ailleurs, la promotion de l'économie nationale implique un saut pour nos entreprises de manière à
pouvoir reconquérir le marché national. Il s'agit là d'une revendication clamée par l'UGTA, que nous
remercions d'ailleurs, à travers sa mobilisation à davantage de production et de consommation du produit
local.
Cette tendance intervient en temps opportun pour consacrer le principe de la préférence nationale en
accordant la priorité au produit national dans les marchés publics lorsqu'il est disponible et répond aux
critères requis.
Chères travailleuses, chers travailleurs,
Ainsi et en pareille conjoncture, est mise à l'épreuve la capacité des peuples de tirer des leçons et de
réviser leurs choix et leurs modèles de croissance et de développement.
Nos forces ouvrières soucieuses de la sécurité de l'économie du pays, se doivent d'appuyer et de renforcer
nos politiques de développement pour se libérer complètement de leur dépendance aux hydrocarbures.
Depuis quelques années déjà, nous avons adopté la stratégie de préservation des équilibres macro-
économiques, le paiement anticipé de la dette extérieure, la formation des réserves de change aux fins de
pouvoir résister aux fluctuations potentielles au plan économique mondial.
Cette politique vigilante nous permet aujourd'hui de contenir les effets de la crise financière mondiale en
faisant face aux retombées du recul des prix du pétrole.
La maîtrise de nos équilibres financiers et économiques en cette conjoncture difficile que nous traversons
actuellement à l'instar de tous les pays producteurs de pétrole, ne nous laisse d'autre choix que celui
d'opter pour la rigueur dans la gestion des fonds publics et l'utilisation de nos ressources naturelles et la
poursuite et l'approfondissement des réformes économiques structurelles en cours.
Cependant, cette rigueur doit être assortie de choix qui préservent, autant que possible, nos principes
sociaux et notamment le maintien du niveau de vie des catégories aux revenus modestes. A cet effet, la
Constitution récemment amendée prévoit des garanties substantielles quant à l'engagement de l'Etat à
préserver ses choix sociaux.
En vue de garantir ces orientations et assurer la pérennité de notre choix de justice et solidarité
nationales, l'Etat s'attelle, à travers des mesures incitatives et une politique forte, à encourager
l'investissement productif et consolider la place de l'entreprise dans l'économie nationale.
En plus des efforts de l'Etat, l'orientation des entreprises vers la diversification des sources créatrices de
richesses, reste le meilleur garant de la durabili de l'emploi et la préservation et l'amélioration du
pouvoir d'achat des travailleurs.
Chères travailleuses, chers travailleurs,
L'ensemble des secteurs économiques, industrie, agriculture, pêche, énergie, tourisme, technologies de
l'information et de la communication, se doivent de relever ce défi et contribuer, plus que jamais, à la
réalisation de cet objectif si important tant par la mobilisation des potentialités économiques nationales
que par le recours au partenariat international pour sa contribution.
En effet, le secteur de l'Agriculture, en tant que garant de la sécurité alimentaire et pourvoyeur de
l'industrie agroalimentaire en matières premières, de même que le secteur des Technologies de
l'information et de la communication de par son incidence positive et certaine sur le rendement général de
l'économie et sur sa modernisation technologique et le secteur du Tourisme de par sa capacité à créer de
l'emploi et générer des revenus, sont autant de segments susceptibles de développer la croissance
économique qui favorise la dépense publique.
La relance de nos secteurs économiques par la valorisation de nos acquis nous permettra de dynamiser le
mécanisme efficace d'une croissance économique indépendante, diversifiée et rapide.
A cet égard, nous affirmons notre entière détermination à poursuivre notre soutien à l'investissement
productif des entreprises et à la création de l'emploi à travers l'appui au dispositif incitatif de
l'investissement, la facilitation de l'accès au foncier outre les récentes facilités adoptées par le
Gouvernement ainsi que l'accès des petites et moyennes entreprises au financement bancaire.
Cette démarche implique la mobilisation des capacités productives, la libération des initiatives par
l'amélioration de l'environnement de l'entreprise et la garantie d'un climat d'affaires favorable
conformément à la Constitution amendée qui, non seulement consacre la liberté d'investir mais souligne
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