Pour un Commerce Équitable en France et en Europe Une Réflexion, Des Propositions : Agriculture Industrie Artisanat Sous-traitance Finances Groupe de travail Commerce Equitable Economie Solidaire Place Colonel Fabien 75019 Paris www.pcf.fr Contact: [email protected] Lettre courriel JANVIER 2005 diffusion 4000 exemplaires Sommaire Page 1 Des projets concrets face aux multiples obstacles pour un commerce équitable. Page 2 Comprendre: GRANDE DISTRIBUTION : Chiffres, faits et arguments Page 3 Proposer: Adapter des critères de commerce équitable au commerce en France et en Europe Page 4 Agir en Europe : Directive Bolkestein; en France : Lustucru – Arles : Les salariés prennent en main leur devenir Annexes : ● Participez : donnez votre avis ● Lustucru Arles : signez la pétition - écrivez à vos élus Des projets concrets face aux multiples obstacles pour un commerce équitable. Notre premier objectif est atteint : la « Lettre du groupe de travail commerce équitable économie solidaire » du Parti Communiste Français est lancée. Envoyée à 4000 correspondants courriel, via plusieurs réseaux, il nous en revient des échos favorables d’horizons divers : militants, associatifs, journalistes, élus… Tous ceux qui sont convaincus de la nécessité de trouver des alternatives durables au commerce, aux activités économiques et à leur financement tels qu’ils se pratiquent aujourd’hui doivent pouvoir être joints par notre lettre. Pour renforcer sa diffusion chacun peut transmettre cette lettre dans ses réseaux et pour les numéros suivants nous faire parvenir les adresses courriel des personnes intéressées. Déjà l’actualité nous interpelle : - le projet de Constitution européenne présente plusieurs défauts graves vis-à-vis des pratiques de commerce équitable et d’économie solidaire. Ce peut être la fin de la capacité des pouvoirs publics locaux, régionaux et nationaux à s’investir dans les activités de service. « Une autre Europe » ne peut s’envisager sans des modifications profondes du système de commerce et d’échanges. Les « forums programme » organisés par le PCF seront l’occasion d’en débattre. Nous y serons porteurs de propositions. - le projet de directive dite « Bolkestein » risque de bouleverser le paysage socioéconomique européen. Cette directive repose sur une innovation juridique : le principe du pays d'origine. Il signifie qu'un prestataire de services est exclusivement soumis à la loi du pays où il est établi et non plus à la loi du pays où il fournit le service. C’est une véritable transposition sur terre des pavillons de complaisance en mer et une incitation à la délocalisation à l’intérieur de l’Europe. Une pétition à signer est en ligne. www.pcf.fr Contact: [email protected] - les grandes surfaces occupent 50% du commerce, pèsent sur l’agriculture, les industries de l’agroalimentaire, pilotent les délocalisations. Sans modification de leurs pratiques peut-on imaginer un paysage de commerce équitable en France et en Europe ? Il y a besoin de faire la clarté sur la réalité de « leur » commerce équitable. Nous étudions de près cette réalité. - les expériences de commerce équitable et d’économie solidaire ne manquent pas sur le terrain. Nous sommes allés rencontrer les salariés de l’Usine Lustucru à Arles. Lâchés par Panzani, ils préparent la reconversion de leur usine en SCOP. A leur demande nous allons les soutenir et les accompagner pour qu’ils réussissent. Comprendre, agir, proposer, ce numéro de la Lettre est l’occasion d’approfondir tous ces sujets et de vous donner la parole. Déjà 60 personnes ont manifesté leur intérêt pour nos travaux et souhaité y participer. Nous avons besoin de renforcer notre groupe de travail. Joignez vous à nous, consacrez nous un peu de votre temps, Pour être « correspondant local » Pour nous informer des réalisations locales de commerce équitable Pour participer à une « veille » sur les pratiques de la grande distribution Pour agir en direction des élus, des comités d’entreprises, des collectivités de votre région. Pour participer à l’élaboration de propositions Avec nos meilleurs vœux pour vos projets personnels, familiaux et professionnels, souhaitons nous une année 2005 plus solidaire et plus équitable. Sylvie Mayer Responsable Commerce Equitable et Economie Solidaire 1979-2004 Députée européenne, Conseillère Régionale Responsable Environnement Pcf Page 1/5 - lettre expédiée par email ou éditée le 15/01/2005 Responsable Commerce Equitable et Economie Solidaire du Parti Communiste Français Sylvie Mayer Pour un Commerce Équitable en France et en Europe Une Réflexion, Des Propositions : Agriculture Industrie Artisanat Sous-traitance Finances Groupe de travail Commerce Equitable Economie Solidaire Place Colonel Fabien 75019 Paris www.pcf.fr Contact: [email protected] Lettre courriel JANVIER 2005 diffusion 4000 exemplaires GRANDE DISTRIBUTION Chiffres, faits et arguments En 40 ans, une vingtaine d’enseignes et une dizaine de centrales d’achat ont conquis une position dominante. Pendant ce temps, la population française augmentait de plus 30%, 190 000 commerces de proximité (moins 61%) disparaissaient. Pour l’automobile, de 1975 à 1995 le parc doublait, mais 30 000 stations services de proximité fermaient, remplacées par 3 000 stations en grande surface. Elles distribuent désormais 1 litre de carburant sur 2. En 2004 quelques enseignes et leurs équipes de dirigeants règnent, en amont sur 400 000 agriculteurs, 70 000 entreprises et leurs salariés, en aval sur 60 millions de consommateurs. Pour les Françaises et les Français consommateurs, la Grande distribution les attire. Désormais ont-ils un autre choix ? Individuellement, y gagnent-ils autant qu’ils le pensent ? Y gagnent-ils autant que la publicité jetée régulièrement dans leurs boites aux lettres tente de les persuader ? Collectivement quel coût écologique (effet de serre, écoulement des eaux, environnement, …) de ces usines à vendre à des kilomètres des centres villes ? De 1998 à 2004 la progression des prix en grande surface a été de plus 13,7% contre 10,4% pour les autres mode de distribution. Avec le passage à l’Euro les prix en grandes surfaces ont progressé de plus 8,9%. En 1949, avec dix à douze intermédiaires, le rapport était de 1 à 4 entre le prix payé aux producteurs et le prix payé par le consommateur. En 2004 avec un seul intermédiaire : une centrale d’achat, le rapport est toujours de 1 à 4. Pour les fruits et légumes, les marchés couverts ou de plein air ne sont ils pas souvent plus avantageux ? Pour les Françaises et les Français salariés, la Grande distribution se construit une image de créateur d’emploi et annonce 26 500 recrutements en 2005. Ces chiffres comprennent aussi les remplacements des démissionnaires et des partant à la retraite. En 2003 pour 633 300 salariés l’emploi n’a progressé que de 1,3% (8300 créations). Ce n’est pas une performance comparée au commerce de détail et à d’autres secteurs. Il est difficile de chiffrer les créations ou suppression d’emplois découlant des stratégies des grandes surfaces. Selon Christian Jacquiau un point de vente carburant en Grande surface emploie 5 fois moins de personnel qu’une station service. Combien d’emplois détruits pour le commerce de proximité, l’industrie, l’agriculture… ? www.pcf.fr Contact: [email protected] Pour les Agricultrices et Agriculteurs français, la stratégie de la Grande distribution contribue à ce que 40% aient un revenu inférieur au SMIC et 25%, un sur quatre, un revenu inférieur au RMI. Pourtant le consommateur paye 3 fois : - une fois consommateur à la grande surface (2,5 € pour 1 kg de tomates payé 0,5 € au producteur). - une fois contribuable pour les sommes versées par l’Etat et l’Europe à l’agriculture. - une fois au titre de la solidarité avec les aides sociales reversées aux agriculteurs les plus en difficultés. Pour l’ensemble des Françaises et des Français n’est-ce pas un coût bien supérieur à un prix équitable payé directement aux producteurs ? Pour les Agricultrices et Agriculteurs français, la stratégie de la grande distribution, c’est aussi la préférence pour quelques centimes aux fruits et légumes cultivés en Turquie, en Afrique du nord… Pour les Français, citoyens de la Terre quel est le coût réel ? Quel prix écologique en effet de serre et autres pour les milliers de tonnes de carburant consommées pour le transport par route et par air ? Quels prix pour les accidents de la route et pour la réalisation et l’entretien des voies routières à la charge des collectivités nationales, régionales et locales ? Pour les 400 000 Agricultrices et Agriculteurs français, la stratégie d’une dizaine de centrales d’achat contribue à la disparition d’un paysan toutes les 20 minutes en France, toutes les 3 minutes en Europe. Européens nous avons si bien « conseillé et encouragé » les pays du sud que bon nombre sont passés de l’indépendance alimentaire, à la dépendance alimentaire. Dans combien de temps la France et l’Europe seront-elles dépendantes à leur tour ? Et de qui ? Pour les Industriels français et européens la stratégie de la grande distribution leur impose tout à la fois : gains de productivité, réduction de leur marge, majoration de prix pour pouvoir payer les « marges arrières ». De 21,9 % des tarifs facturés en 1998, celles-ci sont passées à 33,5%. Les « marges arrières » c’est désormais 12 milliards d’euros chaque année. De 1998 à 2004 (base 100 en 1998) les prix de vente au consommateur ont augmenté de 13,7% les prix d’achat aux fournisseurs marges arrières incluses de 4%. Pour les Industriels français et européens la stratégie de la grande distribution peut aussi leur imposer de délocaliser pour survivre. Page 2/5 - lettre expédiée par email ou éditée le 15/01/2005 Responsable Commerce Equitable et Economie Solidaire du Parti Communiste Français Sylvie Mayer Pour un Commerce Équitable en France et en Europe Une Réflexion, Des Propositions : Agriculture Industrie Artisanat Sous-traitance Finances Groupe de travail Commerce Equitable Economie Solidaire Place Colonel Fabien 75019 Paris www.pcf.fr Contact: [email protected] Lettre courriel JANVIER 2005 diffusion 4000 exemplaires Edouard Leclerc…Vient de faire une grande Marges arrière, en quoi ça consiste ? Objet de négociations commerciales ardues et toujours renouvelées, c’est une sorte de « taxation, constituée essentiellement de prestations fictives ou survalorisées » Qu’est-ce qui est taxé ? - Le référencement qui coûte par produit et par magasin de 150 à 750 € (Super – Hyper) - La compensation pour non-déréférencement, - L’exposition des produits dans un espace privilégié ou en tête de gondole, et l’espace en linéaire, - Le référencement dans les catalogues, et la participation aux campagnes de promotion, publicitaires, pour une nouvelle présentation, pour un événement particulier (ex. ouverture/ anniversaire d’un magasin)… Des rapports parlementaires en 1995 et 2000 ont recensé 500 motifs de marges arrière et constaté le quasimonopole de la grande distribution en France. En France les secteurs commerciaux et de l’artisanat commercial (boulangerie, pâtisseries, charcuteries…) réalisent un chiffre d’affaires de 380 milliards d’euros. Ce secteur emploie 3 500 000 de personnes dont 350 000 travailleurs indépendants, dont 633 300 personnes pour 9800 hyper et supermarchés. Les Grandes surfaces réalisent deux ventes de produits alimentaires sur trois , et 4 ventes sur 10 en bricolage, habillement, chaussures… En Europe dans plusieurs pays, la plus grande part du chiffre d’affaires du commerce de détail est réalisé par les grandes surfaces (+50% : Danemark, France, Irlande, Finlande. 40% : Allemagne, Espagne. 25% : Portugal, Autriche). En France une dizaine de centrales d’achat étroitement liées aux enseignes commerciales détiennent un pouvoir économique considérable dans leur secteur économique, mais aussi directement sur d’autres secteurs économiques (industrie : plus de 70000 entreprises, agriculture : plus de 400000 agriculteurs…). Pour une Démocratie est-il acceptable qu’une dizaine d’équipes dirigeantes économiques détiennent seules un tel pouvoir ? D’un pouvoir économique aussi considérable découle des pouvoirs sociaux (destruction d’emplois, détresse de l’agriculture, délocalisation industrielle…) et sociologiques (orientation habitudes alimentaires, OGM…) tout aussi considérables. Pour une Démocratie est-il acceptable que le devenir de secteurs entiers de l’économie, www.pcf.fr Contact: [email protected] campagne de promotion du commerce équitable présent sur quelques mètres de linéaires dans les magasins… Pour M-E Leclerc, la question de l'équité se pose différemment selon que l'on se trouve au Nord ou au Sud de la planète. En France, il n'est pas un syndicat agricole qui ne dénonce les pratiques de Leclerc, notamment celles des « marges arrières » Certains témoignages d'éleveurs sont de ce point de vue édifiants :"...très schématiquement, vous livrez 3 vaches à M.E. Leclerc vous lui facturez 2 vaches et vous lui faites cadeau d'une….sinon vous êtes dé référencés et vous n'avez plus le droit de vendre vos animaux chez Leclerc... " – Interview de Michel Coste, éleveur de bovins en Corrèze. en Real audio sur le site de RTL info D’après Minga Mai 2004 d’une partie du social et du sociologique échappe ainsi au Politique (aux citoyens et à leurs représentants élus) ? Les stratégies des centrales d’achat sont essentiellement fondées sur l’optimisation des coûts économiques et le profit. Elles n’intègrent ni les coûts sociaux, ni les coûts écologiques découlant de leurs stratégies. Les Françaises et les Français, Européens et citoyens de la Terre peuvent-ils encore longtemps rester indifférents ou absents de ces choix fondamentaux pour leur Devenir et celui des générations futures ? - 70 000 entreprises, 400 000 agriculteurs, 60 millions de consommateurs dépendent d’une dizaine d’équipes dirigeantes de centrale d’achat, - Des produits revendus 4 fois le prix payé aux producteurs en 2004 comme en 1950 - Des prix de vente aux consommateurs qui ont augmentés de 13,7% alors contre 4% pour ceux payés aux fabricants - Six enseignes qui contrôlent 90% de la grande distribution et affichent des bénéfices de 1,5% à 2,25% du chiffre d’affaires - Des enseignes qui avec 2 à 3 mètres de linéaires de commerce équitable Nord/Sud, sur des centaines de mètres de linéaires Nord/Nord, tentent de se construire une belle et bonne image. Il est temps que les Françaises et les Français décident démocratiquement et en transparence du rôle de la Grande distribution dans leur pays, qu’ils décident d’un Commerce Equitable en France et en Europe. Sources : Action consommation, ILEC Institut de liaison et d’études des industries de consommation, Le Monde diplomatique, L’Humanité, Marianne, Minga, INSEE, Unedic, rapport activités des entreprises, Jacquiau Coulisses de la grande distribution. Page 3/5 - lettre expédiée par email ou éditée le 15/01/2005 Responsable Commerce Equitable et Economie Solidaire du Parti Communiste Français Sylvie Mayer Pour un Commerce Équitable en France et en Europe Une Réflexion, Des Propositions : Agriculture Industrie Artisanat Sous-traitance Finances Groupe de travail Commerce Equitable Economie Solidaire Place Colonel Fabien 75019 Paris www.pcf.fr Contact: [email protected] Lettre courriel JANVIER 2005 5. La Plate-forme Française pour le Commerce Équitable a mis en place une Charte pour le commerce équitable nord sud. Est–elle adaptable à un commerce équitable en France et en Europe ? Donnez votre avis en retournant la page « participer » Le commerce équitable « Pour permettre aux producteurs et aux consommateurs de vivre leur dignité et leur autonomie, en retrouvant la maîtrise et le sens de leurs actes » Des changements structurels sont nécessaires dans la pratique du commerce actuel. Le commerce équitable crée les conditions requises pour atteindre cet objectif. En effet, le commerce équitable organise les échanges autour de critères impératifs, qui peuvent être vérifiables à tout moment, et d'autres critères qui s'inscrivent davantage dans une démarche de long terme, que chaque acteur du commerce équitable cherche à atteindre. Nos engagements impératifs ont trait aux droits élémentaires de l'homme et à la transparence des relations permettant à chacun de faire valoir ses droits. Les autres engagements ont trait à une amélioration indispensable de l'organisation de la filière, mais doivent tenir compte des contextes de départ. Engagements impératifs 1. Dans une approche solidaire du commerce équitable, travailler d'abord avec les producteurs parmi les plus défavorisés, dans le cadre d'un développement durable. 2. Refuser systématiquement une quelconque forme d'esclavage ou de travail forcé, y compris l'exploitation des enfants. 3. Contractualiser entre les différents partenaires des garanties portant sur : o le prix du produit qui permet une juste rémunération des acteurs économiques. Celle-ci prend en compte leurs besoins et ceux de leurs familles, notamment en termes de formation, de santé, de protection sociale... o la qualité des produits, o le versement d'un acompte, lorsque les organisations de producteurs n'ont pas le fonds de roulement nécessaire pour acheter la matière première, ou pour vivre tout simplement entre la commande et le règlement final. o le délai de livraison. 4. Privilégier des relations commerciales durables avec les producteurs. Pour eux, c'est la durée qui assure l'avenir. www.pcf.fr Contact: [email protected] 6. diffusion 4000 exemplaires Assurer la transparence dans le fonctionnement des différents partenaires, qui passe par une information réciproque à chaque étape sur les conditions de travail, les salaires, la durée des relations, les processus de production et de distribution, les prix, les marges... Accepter le contrôle sur le respect de ces principes, à chaque étape du processus. Critères de progrès 1. Une organisation participative respectueuse de la liberté d'expression et de l'avis de chacun. Cela peut se traduire dans un groupe par une prise de décision démocratique, ou dans une entreprise, par la négociation entre patronat et syndicats... 2. Le respect de chacun, sans discrimination aucune. 3. L'élimination du travail des enfants en utilisant les moyens les plus adaptés dans l'intérêt de l'enfant. 4. La valorisation des potentiels locaux des producteurs : utilisation d'une matière première ou d'un savoir-faire locaux. 5. Une production et une distribution favorisant une utilisation raisonnée des matières premières et des sources d'énergie, ainsi que leur renouvellement. 6. Le circuit le plus court et le plus simple possible entre producteurs et consommateurs. 7. L'encouragement des producteurs à l'autonomie, en privilégiant la diversification des débouchés, notamment sur le marché local. L'activité économique doit être rentable en elle-même, et donc parfaitement distincte d'autres formes de financements. 8. Un engagement des acteurs envers leur environnement socio-économique. Par exemple, les bénéfices réalisés sont réinvestis dans l'entreprise et/ou dans des programmes de développement à caractère collectif, économique, écologique ou social, y compris la formation. 9. Une information qui permette : o au consommateur d'effectuer un achat fondé et responsable, o à l'acte d'achat de relier le producteur au consommateur. Le commerce équitable ne s'établit pas seulement à travers une relation économique, mais favorise des échanges culturels et sociaux avec les producteurs, ou tout au moins avec les pays auxquels ils appartiennent. Créée en 1997, la Plate-forme Française pour le Commerce Équitable regroupe différents types de structures (Importateurs Importateurs détaillants – Boutiques - Associations de promotion - Associations de labellisation - Structures de solidarité - Acteurs du Commerce Équitable) au total, ce sont 28 membres acteurs et 4 membres sympathisants qui constituent aujourd'hui la Plate-Forme. Une vingtaine d'autres structures sont actuellement candidates à la PFCE. Page 4/5 - lettre expédiée par email ou éditée le 15/01/2005 Responsable Commerce Equitable et Economie Solidaire du Parti Communiste Français Sylvie Mayer Pour un Commerce Équitable en France et en Europe Une Réflexion, Des Propositions : Agriculture Industrie Artisanat Sous-traitance Finances Groupe de travail Commerce Equitable Economie Solidaire Place Colonel Fabien 75019 Paris www.pcf.fr Contact: [email protected] Lettre courriel JANVIER 2005 Directive Bolkestein : diffusion 4000 exemplaires Lustucru – Arles : Signez, faites signez la pétition Les salariés prennent en main leur devenir Une proposition de directive relative aux services dans le marché intérieur européen est soumise au débat du parlement européen par la Commission. Ce projet de directive dite « Bolkestein » repose sur une innovation juridique : le principe du pays d'origine. Cela signifie qu'un prestataire de services est exclusivement soumis à la loi du pays où il est établi et non plus à la loi du pays où il fournit le service. C’est une incitation légale aux délocalisations vers les pays de l'Union où règnent les moins-disants environnementaux, sociaux, et fiscaux. Les pays où la protection des consommateurs est moindre. Ce projet concerne l'ensemble des activités de services considérées comme activité économique, à l'exception des télécommunications, des transports, de la distribution d'électricité et de gaz, de l’eau et des services postaux déjà déréglementés. La Commission ayant refusé la distinction entre activité économique et non économique, les missions d'intérêt général ne sont pas explicitement exclues. C'est l'ensemble des services publics, notamment l'éducation, la santé et les services publics locaux, qui pourraient rentrer dans le champ d'application de cette directive. C’est aussi toute l’économie solidaire qui est attaquée… Le projet de directive indique que "l'Etat membre d'origine est chargé du contrôle du prestataire et des services qu'il fournit, y compris lorsqu'il fournit ses services dans un autre pays membre". Le pays d’accueil n’aura aucun droit de regard. C'est la porte ouverte à une liberté d'action totale pour les entreprises qui pourront agir de fait sans aucun contrôle sérieux. Un prestataire de service ne sera pas obligé de respecter les exigences liées à des missions de service public du pays dans lequel il fournit le service Plus de normes sociales ou environnementales, plus de référence au code du travail. Plus de commerce équitable ! Une pétition en ligne pour l’annulation du projet de directive Bolkestein est disponible à l'adresse suivante : Après les inondations d’Arles, la direction de Panzani a décidé de fermer son usine Lustucru riz et de sous traiter sa production de riz, sans doute pour une large part hors de nos frontières. Les salariés du site, pour protéger leur emploi, mais aussi la filière riz française et les riziculteurs de Camargue ont décidé de redémarrer l’activité, en coopération avec tous les acteurs de la filière. Ils ont tout d’abord mobilisé la population, les associations, les collectivités locales et régionales, les partis politiques, syndicats et divers acteurs de la société civile dans un comité de lutte pour la reprise du site. Un projet de société coopérative SA SCOP « Riz d’ici » a vu le jour. Il donnera aux salariés la propriété de l’outil et la maîtrise de son avenir. Ce projet va permettre la reprise d’activité immédiate d’une centaine de salariés. Il nécessite un engagement financier des salariés à hauteur de deux mois de salaires, des investissements de remise à niveau de l’ordre de 12 millions d’euros. Au cours de notre visite sur le site, nous avons convenu d’agir ensemble : - Lancer une pétition et diverses actions pour mobiliser les fonds bancaires provenant de l’épargne, des salaires et des fonds de retraites des travailleurs de la Région PACA. - Organiser la solidarité entre producteurs, salariés, consommateurs. Vous pouvez agir très concrètement en engageant tous ceux qui ont la maîtrise des restaurants collectifs (entreprises, mairies, départements, régions) à se fournir en riz auprès de la SCOP. http://www.stopbolkestein.org www.pcf.fr Contact: [email protected] Vous trouverez en page PARTICIPEZ ! ◊ Une lettre pour vos élus ◊ Une pétition du PCF de la région PACA en direction des banques et des Pouvoirs publics régionaux À retourner à [email protected] ou télécopie 01 40 40 13 56 Page 5/5 - lettre expédiée par email ou éditée le 15/01/2005 Responsable Commerce Equitable et Economie Solidaire du Parti Communiste Français Sylvie Mayer