the earth care manual - L`Ecole de Permaculture du Bec Hellouin

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Les pages suivantes sont un résumé de :
THE EARTH CARE MANUAL
A permaculture handbook for Britain and other temperates climates
Patrick Whitefield
Permanent Publications 2004
Résumé et traduction : Ferme du Bec Hellouin
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Qu’est-ce que la permaculture ?
Le principe de la permaculture est de prendre les écosystèmes
naturels comme modèles pour nos habitats humains. Les
écosystèmes naturels sont, par définition, durables. Si nous
comprenons comment ils fonctionnent, nous pourrons rendre nos
habitats plus durables.
Comparons une forêt naturelle de nos climats et un champ de blé. La
diversité de la forêt est grande, avec ses arbres, buissons, plantes
herbacées… Le champ de b ne produit qu’une seule variété de
plante. La biomasse produite chaque année par la forêt est bien plus
importante. La forêt n’a besoin pour se perpétuer que du soleil, de la
pluie, et de la roche mère à partir de laquelle elle produit son propre
sol. Le champ de blé a besoin de soins intensifs : labours, hersages,
semis, engrais, sherbage, traitements phytosanitaires… Sa culture
entraîne une perte de sol.
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Cependant, le champ de blé donne en totalité des produits utiles aux
hommes : grains et paille. Ne serait-il pas formidable de créer des
systèmes qui combinent la nature comestible du champ de blé avec la
productivité et l’autonomie de la forêt ?
Telle est l’inspiration de la permaculture. Une forêt jardin, par
exemple, est une imitation d’une forêt sauvage, dans laquelle les
plantes sauvages sont remplacées par des plantes comestibles : fruits
et légumes.
Qu’est ce qui fait fonctionner un écosystème naturel ?
Principalement la diversité. Pas seulement un grand nombre
d’espèces, mais surtout la diversité des relations entre plantes,
animaux, micro-organismes et éléments non-vivants.
L’idée centrale de la permaculture : créer un réseau de relations
bénéfiques pour obtenir un système hautement productif sans
nécessiter beaucoup d’intrants. Cette idée peut s’appliquer à un
grand nombre d’activités humaines.
Par exemple, une serre peut être isolée, ou accolée au côté sud d’une
maison. Dans ce cas, elle sera maintenue hors gel tout l’hiver sans une
goutte de fuel, et la maison économisera environ deux mois de
chauffage chaque année.
On cherche donc à minimiser les intrants (énergie, travail), et à
maximiser les productions.
La permaculture est fondamentalement une question de
conception, de dessin. Il convient de mettre un maximum de soin
dans le dessin initial pour un minimum d’efforts dans le système
en fonctionnement. Une conception soignée permet un minimum
d’action.
Relations bénéfiques -> Positionnements respectifs -> Dessin
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Historique de la permaculture
La P est pratiquée depuis des milliers d’années par des personnes qui
n’ont jamais entendu ce nom. Par exemple, le peuple Chagga, au nord
de la Tanzanie, et les habitants de Kandy au Sri Lanka cultivent des
jardins qui sont des versions modifiées de la forêt naturelle. Ils
produisent toute leur nourriture, la plupart de leurs plantes médicinales
et de leurs fibres, et de quoi gagner un peu d’argent.
Le concept de P a été inventé dans les années 70 par deux australiens,
Bill Mollison et David Holmgren. Dans l’esprit de ses concepteurs, la
P désignait « un système intégré et évolutif formé de plantes pérennes
ou se reproduisant seules et d’animaux utiles aux hommes. Un
écosystème agricole complet ».
« Peut-être cherchons-nous le jardin d’Eden, et alors ? »
écrivaient Bill Mollison et David Holmgren.
P = permanent agriculture, puis le concept a évolué et s’est élargi : P =
permanent culture.
« La Permaculture est un système conceptuel pour créer des
environnements humains durables. Elle traite des plantes, des
animaux, des constructions, des infrastructures, mais surtout des
relations à créer entre eux par la manière dont nous les
positionnons dans le paysage ». Bill Mollison
La Permaculture s’intéresse aussi aux villes. La quantité de nourriture
qui peut être produite en ville est évidemment moindre qu’à la
campagne, mais sa valeur est beaucoup plus grande car elle est
produite là où les gens vivent.
L’éthique
Faire partie de la solution plutôt que du problème…
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PRENDRE SOIN DE LA TERRE
L’écologie considère les humains, les animaux et la santé de la planète
comme un tout : est bénéfique ce qui profite à toute la Terre. Adopter
cette éthique est la prochaine étape, indispensable, dans l’évolution de
la culture humaine. Sans cette éthique nous périrons certainement.
Nous devons, autant que possible, laisser de la place à la nature
sauvage, non dérangée par les humains. D’autre part, les systèmes que
nous créons pour subvenir à nos besoins doivent s’écarter aussi peu
que possible de la nature. La Permaculture permet cela.
PRENDRE SOIN DES HOMMES
Il y a une croyance répandue : pour produire notre nourriture et
subvenir à nos besoins, il faut soit beaucoup de travail humain, soit
beaucoup de pétrole. La Permaculture ouvre une nouvelle voie, qui est
douce à la fois pour les humains et pour la planète. Elle repose sur un
dessin intelligent.
Dans chaque projet de Permaculture, les besoins des hommes et ceux
de la planète sont considérés à poids égal.
Le cœur du problème écologique n’est pas du tout technique, mais
émotionnel et spirituel. Une approche globale est nécessaire.
Beaucoup considèrent que les problèmes résident dans les politiques
et le système économique global. Mais nous avons les institutions que
nous méritons, et la société comme ses organisations sont le résultat
des milliards d’actions quotidiennes de gens ordinaires. Notre réaction
face aux problèmes devrait être « quelque chose doit être fait ! Que
puis-je entreprendre à mon niveau ? ».
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PARTAGER EQUITABLEMENT
Le troisième principe éthique de la Permaculture est le résultat des
deux autres : quelle part des ressources de la planète chacun de
nous est en droit d’utiliser, de manière à maintenir la planète en
bon état, et permettre à chacun de ses habitants de bénéficier d’un
niveau de vie matériel décent ?
Notre empreinte écologique est le produit de 3 facteurs :
- la taille de notre population
- le niveau de notre consommation
- l’efficacité des technologies que nous utilisons pour atteindre ce
niveau de consommation.
Population x consommation x technologie =
empreinte écologique
Actuellement, tout le développement « conventionnel », tant au
Nord qu’au Sud, consiste à intégrer un nombre croissant de
personnes dans l’économie monétaire globale, en remplaçant une
production locale subvenant aux besoins de la population locale
par des échanges à longue distance. On appelle cela la croissance
économique. Cela ne fait que nous éloigner des ressources dont
nous avons besoin pour vivre. Ce n’est qu’en nous reconnectant
aux ressources locales que nous pourrons créer une société
durable.
Un habitant du Nord consomme 10 à 35 fois plus d’énergie qu’un
habitant du Sud. Un américain : 100 fois plus qu’un habitant du
Bengladesh.
Les 20 % de la population qui habitent les pays industrialisés ont déjà
une empreinte écologique qui dépasse les capacités de la planète.
1 / 34 100%

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