Pour Aymeric Chauprade, député français au parlement européen et membre du
Front National, le refus de nos dirigeants de regarder la réalité en face est
comparable, je cite : « A l’aveuglement face à la montée du nazisme et du
communisme à l’époque ». Fin de citation. Notons en effet le contraste
saisissant entre la réaction de la Tunisie, pays musulman, après l’attentat de
Sousse, et celle de la France, après l’attentat de Saint-Quentin-Fallavier.
Comme le souligne Aymeric Chauprade, la Tunisie a immédiatement procédé à
la fermeture de 80 mosquées prêchant un islam incompatible avec la
constitution tunisienne. Si les mosquées salafistes sont bien repérées comme
telles sur le territoire français, on notera en revanche qu’aucune personnalité
politique française n’a exigé leur fermeture, mise à part Marine Le Pen.
En Egypte également, le début de semaine fut particulièrement sanglant. Lundi,
le procureur général Hicham Barakat a été tué par une bombe de forte intensité
qui a visé son cortège en plein centre du Caire. L’attentat a été revendiqué par le
groupe islamiste « Résistance populaire de Gizeh ». Après la destitution par
l’armée du président islamiste Mohamed Morsi, en juillet 2013, Hicham Barakat
avait déféré des milliers d’islamistes devant la justice, dont des centaines ont été
condamnés à mort. La semaine dernière, deux juges et un procureur ont été tués
par balle dans le nord du Sinaï. Depuis le début de l’année, des centaines de
policiers et de soldats ont été tués dans des attaques djihadistes, essentiellement
dans le nord du Sinaï, mais aussi au Caire et dans le delta du Nil. Contrairement
à la classe politique française, le gouvernement du général Sissi n’a quant à lui
aucun doute sur le fait qu’il est bien en guerre comme l’islamo-terrorisme.
Pour le juge anti-terroriste Marc Trévidic, je cite : « Ceux qui partent faire le
djihad agissent à 90 % pour des motifs personnels : pour en découdre, pour
l'aventure, pour se venger, parce qu'ils ne trouvent pas leur place dans la
société, etc. Et à 10 % seulement pour des convictions religieuses : l'islam
radical. La religion n'est pas le seul moteur de ce mouvement et c'est ce qui en
fait sa force ». Fin de citation. Des paroles qui font écho au rapport que le
député PS Malek Boutih vient de remettre au Premier ministre Manuel Valls, et
dont Le Figaro a publié des extraits jeudi. Dans ce rapport, Malek Boutih
décrit, je cite : « Une jeunesse frustrée, prête à basculer ». Il craint que la
dérive islamiste en France ne se transforme, je cite encore, en véritable :
« Phénomène de masse ». Pas de doute, la libanisation de notre pays, c’est
maintenant…
Pendant ce temps, prêt à toutes les compromissions, le ministre de l’Intérieur,
Bernard Cazeneuve, s’est déplacé mercredi dernier, 14e jour du ramadan, à la
Grande mosquée de Paris, pour célébrer l’iftar, la rupture du jeûne. Au sein de