KIOSQUE COURTOIS
(Semaine du 29 juin au 5 juillet 2015)
(Extraits)
Attentat de Saint-Quentin-Fallavier : la France en guerre, contre
l’islamo-terrorisme
Le procureur François Molins, faisant mardi le point sur l'avancée de l'enquête,
a finalement retenu le mobile terroriste, alors même que depuis le début de son
interrogatoire, l’accusé Yassine Salhi avançait un conflit avec son employeur et
une « mésentente conjugale » pour expliquer son geste. Salhi « était connu pour
sa radicalisation et sa fréquentation des milieux de l’islamisme radical » a
précisé le procureur. Salhi s’est rendu au Maroc et en Arabie saoudite en
2003-2004, a été « fiché S » de 2006 à 2008 par les services de renseignements,
est parti en Syrie avec femme et enfants pendant un an, en 2009, a fréquenté une
école coranique à son retour, où il a approcla mouvance Forsane Alizza, une
structure terroriste de confession musulmane, condamnée pour des tentatives
d’attentats en France.
A la suite de cette agression, Manuel Valls a évoqué, je cite : « Une guerre de
civilisation ». Une déclaration qui lui a beaucoup été reprochée, même s’il a
immédiatement tenu à préciser qu'il ne s'agissait pas d'une « guerre contre
l'islam ». Il y a « d'un côté la grande majorité des musulmans humanistes (sic) et
pacifistes, et de l'autre l’Etat islamique » a assuré le Premier ministre
Dichotomie simpliste, à usage sédatif. M. Valls n’a pas cru devoir préciser si la
frontière entre les deux lui paraissait, ou non poreuse. Rappelons que pour
l’islamologue René Marchand, la différence entre musulmans « modérés » et
musulmans « immodérés » est sans doute aussi ténue que le fil du couteau de
l’égorgeur…
En déplacement à Perpignan samedi dernier, Marine Le Pen a déclaré, je cite :
« Je demande depuis des mois des mesures fortes : retrouver nos frontières
nationales en sortant de la passoire Schengen ; expulser du territoire national
les étrangers suspectés de fondamentalisme islamiste ; expulser les binationaux
coupables ou complices de ces actes abjects après les avoir déchus de la
nationalité française ; des moyens humains pour la police, le renseignement,
l'armée, à qui on doit donner des ordres politiques ; geler la construction de
mosquées nouvelles et surveiller les prêches ». Fin de citation. La présidente du
Front National propose, je cite toujours, de « fermer les mosquées salafistes en
France, comme l’ont fait l’Egypte et la Tunisie ».
Vendredi avant-dernier, dans un hôtel près de Sousse, en Tunisie, un autre
attentat islamo-terroriste a fait 38 morts et 39 blessés. Le 18 mars dernier,
toujours en Tunisie, on avait nombré 22 morts à la suite d’une attaque
islamo-terroriste du musée du Prado, en plein centre de la capitale. Pour le
tourisme local, c’est un nouveau coup dur : plus de 80 % des servations de
l’été ont en effet d’ores et déjà été annulées.
En février dernier, le ministère de l’Intérieur publiait un rapport des services de
renseignements français faisant état d’une forte poussée de la mouvance
radicale dans les mosquées de France. Selon ce rapport, 89 lieux de culte
musulmans sont totalement contrôlés par les salafistes et 41 sont largement
encadrés par ces derniers. Ainsi, sur les quelque 2 500 lieux de culte
mahométan, un peu plus de 5 % sont de véritables incubateurs à djihadisme,
soit un doublement entre 2010 et 2014. Les pouvoirs publics n’ont procédé à
aucune fermeture ni aucune interpellation.
Le Royaume-Uni est également menacé par une vague d’attentats de grande
ampleur, ainsi que l’a révélé David Cameron lundi dernier au micro de la BBC,
parlant, je cite : « D’actions terribles, en Grande-Bretagne et ailleurs » planifiées
depuis l’Irak et la Syrie. Rappelons que 30 des 38 morts de l’attentat de Sousse
étaient britanniques. David Cameron a par ailleurs ajouté, je cite, que : « Tant
que l’Etat islamique existera en Irak et en Syrie, nous serons sous la menace ».
Des propos qui font écho en France à ceux d’Alain Marsaud, député Les
Républicains et ancien juge anti-terroriste, selon lequel il faut se préparer à ce
que la « guerre totale » que nous livrent les islamo-terroristes s’intensifie. La
décapitation commise en Isère n’est selon lui qu’un avertissement sans frais de
l’horreur islamique. Pour M. Marsaud, il faut s’attendre à des attentats à la
voiture piégée dans le centre de nos villes. La libanisation de notre pays,
annoncée, il y a plus de vingt ans par le Front National, n’est désormais plus
contestée par les partis du système.
Pour Aymeric Chauprade, député français au parlement européen et membre du
Front National, le refus de nos dirigeants de regarder la réalité en face est
comparable, je cite : « A l’aveuglement face à la montée du nazisme et du
communisme à l’époque ». Fin de citation. Notons en effet le contraste
saisissant entre la action de la Tunisie, pays musulman, après l’attentat de
Sousse, et celle de la France, après l’attentat de Saint-Quentin-Fallavier.
Comme le souligne Aymeric Chauprade, la Tunisie a immédiatement procédé à
la fermeture de 80 mosquées prêchant un islam incompatible avec la
constitution tunisienne. Si les mosquées salafistes sont bien repérées comme
telles sur le territoire français, on notera en revanche qu’aucune personnalité
politique française n’a exigé leur fermeture, mise à part Marine Le Pen.
En Egypte également, le début de semaine fut particulièrement sanglant. Lundi,
le procureur général Hicham Barakat a été tué par une bombe de forte intensité
qui a visé son cortège en plein centre du Caire. L’attentat a été revendiqué par le
groupe islamiste « Résistance populaire de Gizeh ». Après la destitution par
l’armée du président islamiste Mohamed Morsi, en juillet 2013, Hicham Barakat
avait déféré des milliers d’islamistes devant la justice, dont des centaines ont été
condamnés à mort. La semaine dernière, deux juges et un procureur ont été tués
par balle dans le nord du Sinaï. Depuis le début de l’année, des centaines de
policiers et de soldats ont été tués dans des attaques djihadistes, essentiellement
dans le nord du Sinaï, mais aussi au Caire et dans le delta du Nil. Contrairement
à la classe politique française, le gouvernement du général Sissi n’a quant à lui
aucun doute sur le fait qu’il est bien en guerre comme l’islamo-terrorisme.
Pour le juge anti-terroriste Marc Trévidic, je cite : « Ceux qui partent faire le
djihad agissent à 90 % pour des motifs personnels : pour en découdre, pour
l'aventure, pour se venger, parce qu'ils ne trouvent pas leur place dans la
société, etc. Et à 10 % seulement pour des convictions religieuses : l'islam
radical. La religion n'est pas le seul moteur de ce mouvement et c'est ce qui en
fait sa force ». Fin de citation. Des paroles qui font écho au rapport que le
député PS Malek Boutih vient de remettre au Premier ministre Manuel Valls, et
dont Le Figaro a publié des extraits jeudi. Dans ce rapport, Malek Boutih
décrit, je cite : « Une jeunesse frustrée, prête à basculer ». Il craint que la
dérive islamiste en France ne se transforme, je cite encore, en véritable :
« Phénomène de masse ». Pas de doute, la libanisation de notre pays, c’est
maintenant…
Pendant ce temps, prêt à toutes les compromissions, le ministre de l’Intérieur,
Bernard Cazeneuve, s’est déplacé mercredi dernier, 14e jour du ramadan, à la
Grande mosquée de Paris, pour célébrer l’iftar, la rupture du jeûne. Au sein de
notre personnel politique, il n’est évidemment pas le seul « lèche-babouche »,
pour reprendre une expression popularisée par l’association Riposte laïque qui
organisait mardi dernier une manifestation contre la soumission à l’islam des
« élites » françaises. En mars dernier, Nicolas Sarkozy s’était également rendu à
la Grande mosquée de Paris. Même discours convenu et creux : pas de
communautarisme, pas d’amalgame, laïcité pour tous… En février, le Premier
ministre accompagné de la ministre de l'Education, Najat Vallaud-Belkacem, et
du même ministre de l'Intérieur et des Cultes, Bernard Cazeneuve, rencontraient
les autorités religieuses musulmanes à la Grande mosquée de Strasbourg,
annonçant vouloir s'attaquer, je cite : « A tout ce qui retarde un islam de
France ».
« Le meilleur rempart contre le terrorisme, ce sont les musulmans de France,
eux-mêmes » a benoitement déclaré le ministre de l’Intérieur. A l’heure
l’islamo-terrorisme menace de submerger la France, est-il vraiment opportun
de remettre le sort de notre pays entre les mains des musulmans eux-mêmes ?
Quel jeu joue donc ce petit monde ? Plonger les Français dans une guerre civile
est-il pour eux le moyen radical de se débarrasser de la France, et de
pérenniser indéfiniment leur pouvoir ? En utilisant la métaphore du sida,
l’islamisme n’est sans doute qu’une « maladie opportuniste », certes, mortelle,
mais qui n’a fait que profiter de l’effondrement des barrières immunitaires de
notre pays, effondrement entre autres diagnostiqpar un Eric Zemmour dans
son « Suicide français ». Cet effondrement, il faut naturellement en chercher les
causes largement en amont : venger Bar Kokhba dans le sang de la vieille
nation chrétienne ?
Lors de la discussion de la récente « loi sur le renseignement », le ministre
Cazeneuve avait pour sa part clairement indiqué que les mouvements identitaires
étaient dans le collimateur de la loi. Dans un récent article paru dans Le Point
« Va-t-on vers une guerre civile ? », Pascal Bruckner oppose sans surprise
l’islam et les mouvements patriotes, je cite : « Deux formes de sauvagerie se
feraient face et ce serait le pire cas de figure : l’une renouant avec le fascisme
d’hier (sic), l’autre invoquant la mythologie du colonisé, rejouant sur le territoire
français une nouvelle guerre d’Algérie ». Fin de citation. Et SOS-racisme, dans
la même farine, vient pour sa part de déclarer, je cite : « Au milieu de
l’extrême-droite nationaliste et de l’extrême droite djihadiste (sic), il existe un
espace précieux à défendre et à étendre : celui du vivre ensemble (re-sic),
de la liberté, de l’égalité et de la fraternité ». Fin de citation…
Nous tentons de terminer par une note d’espoir ? Vendredi dernier, sur le quai
d’Austerlitz à Paris se trouvent des dizaines de tentes de clandestins, une
trentaine de militants de nération identitaire a réalisé une spectaculaire
opération coup de poing. Munis d’une banderole « Rentrez chez vous !», ils ont
bruyamment scandé « Clandestins hors d’Europe ! » ou encore le traditionnel
« On est chez nous ! ». Certes, il ne s’agissait que d’une petite trentaine de
jeunes gens de notre pays, dans une ambiance hélas très « Camp des saints »,
mais à l’opposé de tous les « islamo-collabos » et autres « lèches-babouches ».
Un signe d’espoir, assurément…
A l’adresse des « lèche-babouches », Catherine, rappelons le mot fameux de
Winston Churchill : « Un conciliateur est quelqu’un qui nourrit un crocodile, en
espérant qu’il se fera manger en dernier ». Nous serions presque tentés d’en
rester sur ce trait d’humour désespéré, tellement la situation de notre pays
semble, en effet, désespérante... Comment conclure, face aux épreuves terribles
qui attendent notre pays ?
Bon été, amis lecteurs. Au mois de septembre, sur Radio
Courtoisie, bien entendu !
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