- La forme « désorganisée » : les milliers d’actes individuels ex : tracer le V sur un mur.
- Pour les incorporés de force, on distingue deux périodes « résistantes » : Avant :
refuser de signer le livret militaire ; Après : s’évader, se cacher, rejoindre le maquis.
II) EXEMPLES DE RESITANTS ALSACIENS :
1) Les trois sœurs d’Alphonse ADAM : Isabelle, Pélagie, Micheline, agents de
renseignement du Réseau ADAM, les deux plus âgés, Isabelle et Micheline ont
rejoint les FFI.
2) Marcel PETITJEAN, bûcheron à Grandfontaine, dont on trouve le nom sur un
monument dans une propriété privée à Grendelbruch, en souvenir de la
rencontre en juin 1944 des FFI de la région C et des délégués alsaciens de la
résistance. Marcel a aidé les FFI à emprunter les filières d’évasion.
3) Édouard SCHWARTZ : cheminot, membre du réseau WODLI, a distribué
des tracts antinazis et fait des sabotages. Une plaque en gare de Lutterbach
évoque son action.
4) Aloïs ECKERT : originaire de Rosheim, gendarme à Provenchères-sur-Fave,
récupère des évadés passant par le Val de Villé et par Sainte-Marie-aux-
Mines. Il est mort en déportation.
5) Charles NEES : ancien de l’armée d’armistice, a commandé le premier
maquis en Savoie en mars 1943, a fait sauter un barrage hydro-électrique sur
l’Isère. Déporté à Dachau, il est revenu.
6) BIRETTE Charles, né à Lutzelhouse, employé à la SNCF, membre de
l’Organisation civile et militaire, FFI, fusillé à la cascade du Bois de Boulogne.
7) Charles HERN : incorporé de force en Septembre 1942, envoyé en Grèce,
s’évade. Il est arrêté et fusillé par les Allemands le 27/08/1944 .On ne doit
pas faire mention de son exécution dans la presse. Une rue de Bischheim
porte son nom.
8) Jacques KNECHT : Incorporé de force, interprète à Tournon, FFI, fait
prisonnier, puis fusillé par les Allemands.
9) Georges RITTER, incorporé de force, évadé en Norvège, rejoint la résistance
norvégienne, participe à des actes de sabotage, est arrêté.
10) Henri ADAM : commis boucher à Molsheim, s’évade par Avignon et grâce à
Henri MECK passe en Tunisie où il s’engage comme parachutiste dans les
Forces Françaises libres (FFL) avant de tomber au combat en Bretagne le 18
juin 1944.
11) Albert ZIMMER : FFL, participe à la libération de Strasbourg le
23/11/1944, conducteur du char, toujours visible, tué pendant l’assaut.
III) QUE RESTE-T-IL DE LA RESITANCE ALSACIENNE AUJOURD’HUI ?
Il faut insister sur le contexte particulier de l’Alsace. Il est évident que la
Résistance n’est pas au premier plan. Cela peut s’expliquer par les déchirures politiques
(gauche, droite), les déchirures entre les premiers arrêtés en 1942/43 et les FFI de
1944, les déchirures entre la France de l’intérieur et l’Alsace. Dans les camps de
Schirmeck et d’Ensisheim on mélangeait tous les détenus, droits communs et
politiques, alors qu’en Savoie il y avait deux prisons distinctes.
Le premier plan mémoriel est occupé par les incorporés de force avec leurs
associations qui comptent: souvenir d’Oradour-sur-Glane, du procès de Bordeaux. Pour
la Résistance ce sont plus les individualités que les groupes qui sont mis en avant, par