Impairment test des immobilisations louées
1.1 LA DEPRECIATION DES VEHICULES (la théorie)
L’amortissement des véhicules doit refléter la diminution du potentiel de services attendus
avec le temps, l’usage, le changement des techniques ou tout autre cause,
En l’absence d’une comptabilité en coûts historiques indexés ou en valeurs actuelles, la
méthode d’amortissement idéale sur le plan de la sincérité économique, est celle qui ne fait
apparaître ni plus ou ni moins-value lors de la cession du véhicule.
En pratique, diverses méthodes sont envisageables et appliquées par la profession :
- plan d’amortissement qui suit l’évolution de la valeur de l’Argus du véhicule (ou
autres indicateurs internes), ou encore sa valeur de reprise dans la cas d’un
contrat de buy-back avec le constructeur,
- amortissement linéaire à taux constant ou à taux décroissant,
- amortissement dégressif (que l’administration fiscale n’admet que pour les
véhicules affectés au transport en commun des personnes ou des opérations
industrielles de transport),
Etant donné leur importance dans la composition des loyers facturés hors taxes (entre 45%
et 55%), les méthodes d’amortissements retenues conditionnent la rentabilité économique
et financières de l’entreprise de longue durée ainsi que l’image fidèle que l’on pourra se faire
des états financiers du loueur, Il est regrettable que le Conseil National de la Comptabilité
ne se soit pas penché sur ce problème dans le cadre des questions posées par les
professionnels,
Certains petits loueurs, en effet, ne possédant pas de monographie précise des valeurs
résiduelles, amortissement leurs véhicules sur 5 ans en linéaire, soit 20% par an (règles
fiscales), ce qui conduit à des moins-values latentes dans leurs comptes, réalisés lors de la
revente des véhicules. En effet, les véhicules se déprécient économiquement en moyenne
de 30% la première année, 20% la seconde et entre 8% et 15% les suivantes, alors que la
durée moyenne d’un contrat de longue durée est de 25 à 30 mois.
L’amortissement comptable linéaire ne reflète donc pas la réalité économique puisque la
dépréciation du véhicule à la cote type Argus est beaucoup plus importante sur les 3
premières années que celle en linéaire, La différence e retrouvera dans le résultat de
cession à l’issue du contrat.