A. Les habitats naturels
Les habitats naturels rencontrés dépendent étroitement des conditions situationnelles, et
des exploitations des terres, principalement agricoles, réalisées par le passé. La totalité du
territoire communal se situe dans l’étage collinéen à tendances supra méditerranéennes. Il
est globalement colonisé par une forêt aux espèces méditerranéennes, d’origine entropique
(pin maritime) ou naturelle (chênes). Le degré de colonisation et donc de développement de
la strate arborescente est corrélé avec l’ancienneté de la déprise agricole. La nature des
espèces végétales est liée à la nature du substrat. La taille en hauteur et diamètre des
espèces arborescentes et arbustives, la stratification du couvert, sont en lien direct avec la
profondeur et la fertilité du sol, et avec l’exposition.
On rencontre ainsi :
1. Une ripisylve (galerie forestière bordant les cours d’eau) aux abords du Chassezac
dont la composition est très dégradée et dominent des espèces invasives non indigènes
comme le robinier faux acacia. Plus localement, on trouve des îlots de peupliers, peuplier
noir et tremble, du frêne commun et de l’aulne glutineux, et ponctuellemnt, une saulaie. La
ripisyle est étroite en raison de l’encaissement de la rivière et des activités humaines qui ont
entrainé la disparition d’une partie de la forêt originelle, surtout dans la partie la plus
occidentale du cours d’eau. Le lit mineur du Chassezac présente des milieux très diversifiés
et donc favorables à l’avifaune, aux poissons et aux odonates.
Habitats recensés sur la zone (CODE Corine Biotope) :
3250-1 Végétation pionnière des rivières méditerranéennes à Glaucière jaune et
Scrophulaire des chiens
3280 - Rivières permanentes méditerranéennes du Paspalo-Agrostidion avec rideaux
boisés riverains à Salix et Populus alba
2. Une plaine partiellement utilisée à des fins agricoles et la recolonisation naturelle
s’est faite à partir des espèces possédant la plus forte dynamique parmi lesquelles le
robinier, voire l’ailante. On rencontre donc des taillis de robinier faux acacia, résultant de la
colonisation d’anciennes terres agricoles Certaines portions de peuplements feuillus
endogènes subsistent mais de façon assez isolée.
3. Des forêts à dominante feuillue, sur versants dominant directement le Chassezac,
constituées le plus souvent par une futaie sur souche de chêne issue du vieillissement d’un
taillis. Le couvert est souvent épais et le sous bois peu développé. Sur les parties les plus
thermophiles, le chêne vert est omniprésent. Dans les situations plus fraiches, en se
rapprochant des vallons transversaux, le chêne pubescent devient majoritaire. Dans ces
zones ou le couvert est plus clair et le sol plus fertile, le chêne se mélange de frêne, alisier
blanc, divers érables, principalement de l’érable champêtre ;
4. Des zones de friches et landes herbeuses en cours de colonisation par un prébois
feuillu (alisier, frêne, puis chênes). Localement, sur les emprises de lignes électriques, une
fruticée composée principalement d’églantier. Les landes herbeuses en cours
d’enfrichement présentent quelques ilots d’arbustes, de pins et de chênes formant des
bourrelets de colonisation, sur les terrains gréseux pauvres ;
5. Une pinède à pin maritime où dominent fougères et bruyère en sous bois ; une partie
assez dense et une partie plus clairièrée avec des feuillus (chênes) en mélange ;
6. Des crêtes avec des sols très superficiels ou la végétation arbustive et arborescente
est rare.
Voir la situation de ces différents habitats sur le plan joint.
Les secteurs les plus intéressants sont :
- Les ripisyles et rivières, habitats favorables pour la faune aquatique, les libellules, les
oiseaux et diverses plantes de milieux frais ou humides. La conservation de la ripysilve en
bord de ruisseaux est une condition importante pour éviter le réchauffement et
l’eutrophisation des eaux.
- les fruticées, et zones en cours d’enfrichement, milieux transitoires, en cours
d’évolution vers la forêt, qui restent assez ouverts et présentent une grande variété
d’espèces végétales. Ce sont des espaces qui constituent des zones de refuge et de gagnage
pour la grande faune terrestre. L’importance des plantes à fleurs et des fruits produits attire
une avifaune et une entomofaune diversifiées.
- De façon plus générale, toutes les zones de transition entre espaces boisés et espaces
ouverts (landes, prés), donc principalement les lisières, qui regroupent des espèces de
milieux forestiers et de milieux ouverts, et constituent des couloirs de migration privilégiés.
On ne recense pas sur le territoire de barrière urbanistique infranchissable pour la faune
terrestre et l’ensemble des espaces forestiers sont interconnectés. Voir carte ci-après.
Voir carte des milieux naturels
B. Les zones de protection identifiées
Les informations livrées ici proviennent de la DIREN Rhône Alpes. Le territoire de la
commune de Les Salelles n’est concerné par aucune protection réglementaire à l’exception
d’une servitude liée à l’aire d’adhésion au Parc National des Cévennes (zone périphérique),
pour 0.02% de sa superficie: articles L 331.1 et suivants du code de l'environnement
On ne relève sur le territoire, à la date du diagnostic, ni réserve naturelle, ni arrêté
préfectoral de protection de biotope, ni réserve intégrale ou autre réserves, ni sites classé ou
inscrit, ni secteurs sauvegardés, ni zones de protection.
Par ailleurs on n’observe pas sur le territoire d’espaces naturels sensibles du département de
l’Ardèche (source : Conseil Général du département de l’Ardèche), ni de réserve naturelle
régionale (source : Conseil Régional Rhône Alpes).
C. Les inventaires du patrimoine naturel et paysager
Patrimoine naturel
On relève une Zone Naturelle d'Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) de
type 2 sur le territoire, référencée sous le numéro 0716 et dénommée « Ensemble
fonctionnel forme par l’ardeche et ses affluents (ligne, baume, drobie, chassezac…)» pour
une surface globale de 22 630 hectares et 1ZNIEFF de type 1 référencée ainsi : 07160016
Vallée du Chassezac (surface : 593 hectares).
Les ZNIEFF sont des inventaires des milieux. Elles informent de la richesse faunistique et
floristique des milieux. Elles permettent donc de la prendre en compte dans les opérations
d’aménagement des territoires qu’elles concernent.
Il n’existe pas de Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) ou de tourbière
référencées sur le territoire.
A l’inventaire des zones humides, 3 secteurs ont été individualisés :
07CRENmg0119 Le Chassezac T1 (surface : 17 hectares)
07CRENmg0120 Le Chassezac T2 (surface : 30 hectares)
07CRENmg0121 Le Chassezac T3 (surface : 13 hectares)
Description de la ZNIEFF locale
Données Diren Rhône -Alpes
07160016 « Vallée du Chassezac ».
Cette zone concerne la partie Sud-est
du territoire communal, au sud du
hameau de Luminière, jusqu’à la
rivière Chassezac..
Elle s’inscrit dans une vaste zone
naturelle aux contours digités qui met
en exergue l’ensemble fonctionnel
remarquable formé par la rivière
Ardèche, ses milieux annexes ainsi
que ses principaux affluents, donc le
Chassezac.
Le Schéma Directeur d’Aménagement
et de Gestion des Eaux du Bassin
Rhône-Méditerranée-Corse identifie à
l’échelle du bassin la basse vallée de
l’Ardèche parmi les milieux
aquatiques remarquables au
fonctionnement peu ou pas altéré. Il
rappelle que la basse Ardèche s’inscrivait historiquement dans le domaine vital des poissons
migrateurs rhodaniens.
Elle conserve d’ailleurs des frayères fonctionnelles (Alose feinte du Rhône) et fait partie du
plan de reconquête des axes de migration, qui souligne à cet égard l’intérêt particulier des
axes Beaume-Chassezac et Ardèche-Rhône, avec de plus la présence d’espèces piscicoles
rares ou endémiques du bassin rhodanien (Apron).
Cet ensemble fluviatile conserve par ailleurs un patrimoine remarquable tant dans le
domaine piscicole (Bouvière, Lamproie de Planer, Toxostome…), qu’en matière de
crustacées (Ecrevisse à pattes blanches), d’insectes (très grande richesse en libellules, dont
des espèces à répartition méditerranéenne très localisées dans la région comme le Gomphus
de Graslin, l’Agrion bleuâtre, l’Agrion blanchâtre ou la Cordulie splendide, Magicienne
dentelée, coléoptère Cétoine bleue…), de reptiles et de batraciens (Seps tridactyle, Lézard
ocellé, Coronelle lisse, Pélobate cultripède, Rainette méridionale …), mais aussi d’avifaune
(Aigle botté et Aigle de Bonelli, Hirondelle rousseline, voire Percnoptère d’Egypte nicheur
Situation de la ZNIEFF de
type 1 concernant la
commune
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