Les élèves de maternelle sont de vraies petites éponges. Ils

publicité
Les élèves de maternelle sont de vraies petites éponges. Ils absorbent tout ce qu’on leur dit.
Certains retiennent des informations spécifiques et d’autres retiennent seulement les informations
qui les intéressent. Bref, on ne doit pas hésiter à leur apprendre toutes sortes de connaissances qui
peuvent être importantes dans leur vie ou simplement les enrichir sur le plan de la culture. Les
enfants de cet âge sont très curieux et aiment découvrir. Leurs yeux sont très grands ouverts
lorsqu’on leur explique comment on fabrique quelque chose par exemple. Je suis vraiment
contente, car toutes les activités que j’ai proposées aux enfants leur ont plu et je voyais dans leur
visage que l’information que je transmettais était stimulante pour eux et ils posaient toutes sortes
de questions pour encore plus apprendre. Je me suis rendu compte que ce n’est pas avec tous les
niveaux que les enfants sont aussi captivés par une nouvelle information. J’apprécie les plus
jeunes, car ils sont émerveillés avec peu et ça me permet de toujours plus leur en donner, parce
qu’ils répondent positivement lorsque je leur présente des nouveautés. C’est le rôle des parents et
des enseignantes de nourrir la curiosité des enfants et de leur faire voir différentes facettes de la
culture qui nous entoure ou celle d’ailleurs.
Le milieu de mon stage est favorisé et il y a plusieurs enfants qui ont déjà voyagé hors du Québec
malgré leur jeune âge. Étant dans un milieu assez homogène, je voulais faire voir aux enfants
qu’il y a différentes cultures partout dans le monde et que le Québec n’est pas le centre du monde.
Je voulais ouvrir leur horizon et leur permettre d’encore plus voyager en leur faisant découvrir un
ancien monde bien différent du nôtre. C’est en débutant mon thème avec une lettre écrite en
hiéroglyphes par un faux pharaon que les enfants ont découvert le merveilleux monde des
pyramides, du désert à perte de vue et des ruines qu’on retrouve au temps de l’Égypte antique. Ce
thème me paraissait très intéressant pour eux, car je pouvais, en plus de leur faire prendre
conscience des différences ethniques, créer des liens avec notre société en comparant les deux
pays. Lorsque j’ai présenté mon thème, les enfants étaient très attentifs et avaient hâte d’en
apprendre un peu plus, parce que certains connaissaient déjà des éléments de l’Égypte, mais sans
connaître l’origine. Beaucoup d’élèves avaient déjà vu des momies dans des films ou entendu
parler de dieux égyptiens, mais aucun ne pouvait me dire d’où ça provenait. C’est en les
interrogeant sur ce qu’ils savaient que j’ai poussé les recherches de mon thème pour leur
permettre d’en découvrir encore plus et de vraiment cibler les éléments les plus importants et
intéressants de l’Égypte d’autrefois. Mes activités étaient, par moment, différentes de celles
proposées par mon enseignante. J’ai essayé de faire le moins possible de feuilles (le fameux
papier crayon) et d’innover en travaillant en équipe et en les faisant bouger.
J’ai choisi d’inclure dans mes deux semaines de prise en charge totale mon projet culturel sur
l’Égypte antique (formule 2 allongée). Mon intention pédagogique derrière ce projet était de
sensibiliser les élèves aux autres pays en faisant découvrir particulièrement le merveilleux monde
des ruines de l’Égypte. Je trouve que la société égyptienne du temps des pharaons mérite d’être
connue, car c’est bien différent de notre société actuelle et il y a une foule d’informations
intéressantes qui peuvent faire rêver les enfants. C’est facile d’aborder la culture avec l’Égypte,
puis je pense que les pyramides sont très intrigantes pour tous. J’ai eu beaucoup de plaisir à
monter ce projet et à en apprendre plus sur le sujet pour ensuite transmettre mes connaissances à
mes petits cocos curieux. Un matin sur deux, je présentais un dessin d’un enfant du monde
(Chine, Japon, Suisse, Grèce, Mexique, Inde, Afrique) et je prenais la peine de montrer sur une
carte du monde où l’enfant vivait, quelles étaient les différences avec notre pays, ce qu’ils
mangeaient, etc. J’en ai profité pour parler des différentes couleurs de peau et leur faire
comprendre que nous sommes tous différents, mais que c’est bien ainsi.
Afin de bien représenter ce que j’allais aborder avec les élèves durant les deux semaines, j’ai
réalisé un petit calendrier avec une image de ce que nous allions voir chaque jour (voir annexe 1).
Chaque matin, les enfants regardaient ce qu’était pour être le thème principal de la journée. Il y
avait entre autres les pyramides et les labyrinthes à l’intérieur de ceux-ci (compétence 6), les
métiers pratiqués au temps des pharaons (compétence 4), les scarabées (compétence 1) et les
fresques égyptiennes (compétence 2). Durant les deux semaines, je voulais vraiment que les
enfants s’expriment plus donc je leur posais souvent des questions dans les périodes de
préparation et d’intégration de mes SAÉ, ce qui faisait travailler la compétence 4. J’avais aussi
comme défi personnel d’essayer différentes manières de travailler en équipe pour mieux pouvoir
les observer avec la compétence 3. Bref, je voulais que chaque petit projet soit unique et que les
enfants exploitent plusieurs matériaux. Ils ont utilisé la peinture, les pastels gras et les crayons de
cire. Ils ont manipulé des billes pour faire un bracelet égyptien, construit à l’aide de cônes, de
cordes et de poches un labyrinthe, modeler avec de la pâte Model Magic et ils ont appris les noms
et entendu les sons des instruments de musique de l’époque de la construction des pyramides. En
plus de s’ouvrir sur le monde et de connaître plusieurs éléments importants de la culture
égyptienne d’autrefois, je voulais que les enfants soient meilleurs en suite logique et
expérimentent plusieurs activités sur les labyrinthes. J’ai remarqué que les enfants se sont
beaucoup améliorés dans ces domaines et j’en suis bien fière. Je prenais le temps d’observer la
progression de chacun.
L’activité que j’ai préféré faire avec les élèves était de dessiner un parcours en équipe de deux
(voir annexe 2), de le construire dans une grande salle et de le réaliser les yeux fermés. Tout
d’abord, j’ai parlé des pyramides et ce qu’on pouvait y trouver à l’intérieur. Par la suite, j’ai fait
un lien avec les labyrinthes qu’on retrouve à l’intérieur et les divers labyrinthes qu’on peut visiter
près de Montréal. Les enfants ont donc imaginé leur propre petit parcours en le dessinant sur une
feuille. Quelques jours plus tard, ils ont construit leur parcours égyptien en essayant le plus
possible de suivre leur plan. J’observais si les élèves participaient à la vie de groupe et s’ils
étaient capables de bien produire un message ou de comprendre ce que leurs coéquipiers disaient.
Après avoir manipulé le matériel, un enfant faisait le parcours les yeux fermés tandis que l’autre
enfant le dirigeait en lui indiquant de tourner à droite ou à gauche afin de terminer le parcours
sans toucher aucun obstacle au sol. Ce projet favorisait les actions de motricité globale et servait à
voir si les élèves sont aptes pour s’orienter dans l’espace les yeux fermés.
La seconde activité que j’ai inventée a beaucoup plu aux enfants, car ils adorent travailler avec de
la pâte à modeler. J’ai donc décidé de les faire modeler avec une pâte molle leur propre scarabée
égyptien. J’ai donc commencé le projet en leur parlant de la symbolique du scarabée. C’est un
insecte très sacré en Égypte et les enfants savent désormais qu’il signifie le soleil. Par la suite, j’ai
parlé des formes géométriques pour que les élèves sachent de quoi je parle lorsque je donne les
étapes pour effectuer le scarabée. Le corps est un ovale et la tête un demi-cercle. Les enfants ont
apprécié cette activité, car en même temps de faire travailler leurs petites mains agiles, ils ont
appris l’importance de cet insecte.
Durant une causerie, j’ai abordé le métier de scribe et d’agriculteur dans les terres sur le bord du
Nil. J’ai aussi parlé de ceux qui faisaient la momification et des hommes qui construisaient les
pyramides. Par la suite, j’ai demandé aux enfants de me dire quel métier auraient-ils fait s'ils
avaient vécu à cette époque. Les enfants ont ainsi fait des liens avec ce qu’ils aimaient, par
exemple faire la momification, car ils sont manuels et aiment bricoler ou agriculteur, car ils
aiment les fleurs ou jouer dans la terre. Cette activité m’a permis d’en connaître encore plus sur
mes petits cocos. Cette causerie était parfaite pour observer les compétences 2 et 4 (affirmer sa
personnalité et communiquer en utilisant les ressources de la langue).
Lors des périodes d’ateliers, les enfants ont fait des jeux de nombres en lien avec les pyramides
ou les momies. Ils ont appris à écrire et à reconnaître certains dieux égyptiens et à replacer en
ordre des séries de pyramides de couleurs, en reproduisant le modèle demandé. La deuxième
semaine, les enfants ont écrit leur nom en hiéroglyphes. Cette activité me permettait de voir s’ils
observaient bien et étaient capables de reproduire un dessin. Pour cela, ils devaient être en mesure
de reconnaître les lettres de l’alphabet et de bien écrire leur nom.
Ce projet culturel se démarque parce qu’en parlant d’un pays, on peut apporter différents sousthèmes et les enfants sont toujours captivés, car il y a tellement d’éléments qu’on peut leur
apprendre. Ce projet ouvre les yeux des enfants sur les différences, car les habitants de l’Afrique
sont bien distincts de nous. Les dieux égyptiens et les pharaons sont colorés et intéressants pour
les jeunes qui voient ces personnages dans les livres ou les films. Ils veulent alors en savoir plus.
À la fin de mes deux semaines, j’ai questionné les enfants sur les mots clés que nous avons appris
et les enfants ont retenus ce qu’était les ruines égyptiennes (pyramides et temples), le lotus, le
papyrus, le Sphinx, Toutankhamon, les hiéroglyphes, le fleuve le Nil, l’instrument le Luth, un
sarcophage, la momification, les dunes et le dromadaire.
J’ai observé les enfants avec des grilles d’évaluation et en prenant des notes. Pour ce qui est des
projets artistiques, je regardais si les enfants s’appliquaient, utilisaient les techniques que j’avais
montrées et s’ils respectaient les consignes. Pour le projet du labyrinthe ou le travail d’équipe sur
le jeu de la momie ou sur les instruments de musique, je regardais si les enfants communiquaient
avec les bons mots, s’ils partageaient avec les autres ou s’ils étaient capables de bien interagir
avec les autres. Étant donné que mon projet culturel était long, j’ai utilisé plusieurs critères
d’évaluation dont la persévérance dans l’exécution d’un projet, l'expression de ses goûts et
intérêts et l'ajustement de ses actions dépendant de l’environnement.
Le projet n’a pas seulement plu aux élèves de ma classe, mais à moi aussi. Pour permettre d’être
un bon passeur culturel, je devais en savoir beaucoup plus sur l’Égypte. Je me suis donc
renseignée sur internet et dans de nombreux livres. Chaque matin, les élèves et moi complétions
le réseau conceptuel et je parlais d’un élément nouveau ou je lisais un extrait d’un livre
documentaire. Voici quelques informations que j’ai recueilli dans le livre L’Égypte ancienne donc
la conception a été faite par Ant’s Books en 2008 sous les éditions Piccolia.

Le Nil mesure 5600 kilomètres et est entouré par le désert le plus grand du monde, le
Sahara.

Le Sphinx est situé dans le complexe funéraire de Gizeh et sa tête représente Khephren,
fils de Kheops. Cette statue sculptée dans la roche défend l’entrée qui mène à la pyramide
où se trouve cet ancien pharaon.

La grande pyramide qui représente l’Égypte est l’une des pyramides de Gizeh. Elle a été
construite en vingt ans en comptant plus de 100 000 ouvriers à l’œuvre.

Les scribes étaient des hommes qui connaissaient bien l’art de l’écriture et travaillaient
pour l’État. Pour être un «écrivain», il fallait commencer les études très jeune. Ils
prenaient en note les récoltes du mois et les travaux effectués pour ensuite aller faire un
compte-rendu au pharaon.

La crosse et le bâton courbé qui représentait le fléau sont deux symboles de pouvoir que
le pharaon garde sur lui.

Il y avait plus de 700 signes et dessins pour représenter une action, des lettres, une partie
du corps, un objet, un animal… C’étaient les hiéroglyphes et ils servaient à écrire sur les
sarcophages de momies, dans les pyramides...

Les Égyptiens considéraient la mort comme le début d’une nouvelle existence. Ils
croyaient que conserver le corps du défunt (en faire une momie) retenait sa force vitale et
prolongeait sa vie dans l’au-delà. C’étaient les prêtres qui pratiquaient le procédé de
momification et ils devaient être très bons en anatomie pour ne pas abîmer les organes.
La momification prenait soixante-dix jours à effectuer.
http://jfbradu.free.fr/egypte/SIXIEMES/symboles/symboles.htm
Lors de mon activité de modelage sur le scarabée, j’ai expliqué aux élèves la symbolique de cet
insecte sacré en citant des passages d’un texte trouvé sur internet. À l’aide de ses pattes
antérieures et de son front, le scarabée forme une boule avec les excréments des mammifères
qu’ils trouvent sur le sol. Avec ses pattes postérieures, il pousse la boule jusque dans un trou.
C’est à cet endroit qu’il pond ses œufs. La boule d’excréments sert de nourriture pour le scarabée
durant tout le temps de sa grossesse. Le scarabée qui promène sa boule représente le soleil qui
danse dans le ciel durant la journée (le dieu solaire).
Je suis très satisfaite du résultat de toutes mes activités en lien avec le thème de l’Égypte. Les
jeunes ont retenu beaucoup d’informations et auront un fin plaisir à les transmettre à leur famille
ou à leurs amis. J’ai particulièrement aimé faire des liens entre l’Égypte antique et notre monde
actuel. Les élèves étaient très curieux et la diversité de mes activités a plu à la personnalité de
chacun. Je sais maintenant que certains enfants ont le goût d’en apprendre plus, donc ils
emprunteront sûrement des livres sur ce sujet. La culture est importante tant pour les grands que
pour les petits et mon projet permettait d’apprendre sur les moyens de transport, l’écriture, les
arts, les métiers, les monuments connus, etc. Mon projet visait aussi l’ouverture des enfants sur le
monde et je peux dire que c’est mission accomplie!
Téléchargement