Divergences entre chrétiens
L'arianisme est une doctrine due à Arius (256-336), théologien alexandrin d'origine berbère de
langue grecque de l'École théologique d'Antioche.
À l'époque, il n'existe pas encore de dogme lié à la relation entre le « Père » et le « Fils ».
L'origine de la christologie arienne reste discutée. Ses premiers
détracteurs la présentaient comme l'enseignement de Paul de
Samosate, déjà condamné par plusieurs synodes locaux en
particulier à Antioche, en 319, mais qui gardait des partisans4. Le
premier arianisme adopte le point de vue d'Origène : le
subordinatianisme, selon lequel le Fils n'est pas de la même nature
que Dieu, incréé et éternel, alors que Jésus est créé et temporel.
Si le Fils témoigne de Dieu, il n'est pas Dieu, et si le Fils possède
un certain degré de divinité, elle est de moindre importance que
celle du Père. Pour Arius, le Père seul est éternel : le Fils et l'Esprit
ont été créés.
Les ariens ne professent donc pas la consubstantialité, adoptée
ultérieurement par les Églises.
Les arguments de l'arianisme philosophique sont issus du moyen-
platonisme sur l'absolu et la transcendance divine, et suivent une
théologie négative pour s'orienter vers un strict monothéisme où
Dieu est hors d'atteinte par les seuls moyens d'appréhension de
l'être humain.
Le premier concile de Nicée, convoqué par Constantin en 325,
rejeta l'arianisme. Celui-ci fut dès lors qualifié d'hérésie par
les chrétiens orthodoxes (trinitaires), mais les controverses sur la
double nature, divine et humaine, du Christ (Dieu fait homme), se
prolongèrent pendant plus d'un demi-siècle.