Baptistère des Ariens à Ravenne

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Baptistère des Ariens à Ravenne
C’est le premier monument cultuel érigé par Théodoric à Ravenne. Après la conquête de la ville en
493, il voulut donner à ce courant chrétien des lieux de cultes différents de ceux des orthodoxes.
L'édifice est de forme octogonale et possède une coupole décorée
d'une mosaïque représentant le cortège des apôtres et le baptême du
Christ, qui crée un contraste avec les parois internes en brique nue.
Le baptistère, enfoncé à plus de 2m30 dans le sol, a été construit peu
après.
L’intérieur de baptistère est sobre, immédiatement la coupole attire
le regard. Les mosaïques qui autrefois couvraient les murs ont été
arrachées, le culte revenant aux orthodoxes à la disparition du culte
arien.
Le thème est le baptême de Jésus surmontant le cortège des douze
apôtres. Que Jésus soit considéré comme uniquement homme par les
Ariens ou qu’il
participe de la
nature divine
pour les
Orthodoxes, les
deux religions
s’appuient sur
les mêmes
textes.
Jésus est dans
l’eau jusqu’à la
taille, au-dessus
de lui la
colombe du
Saint-Esprit
verse de l’eau
sur sa tête on
voit Jean
Baptiste et de
l’autre côté le
fleuve Jourdain
Divergences entre chrétiens
L'arianisme est une doctrine due à Arius (256-336), théologien alexandrin d'origine berbère de
langue grecque de l'École théologique d'Antioche.
À l'époque, il n'existe pas encore de dogme lié à la relation entre le « Père » et le « Fils ».
L'origine de la christologie arienne reste discutée. Ses premiers
détracteurs la présentaient comme l'enseignement de Paul de
Samosate, déjà condamné par plusieurs synodes locaux en
particulier à Antioche, en 319, mais qui gardait des partisans4. Le
premier arianisme adopte le point de vue d'Origène : le
subordinatianisme, selon lequel le Fils n'est pas de la même nature
que Dieu, incréé et éternel, alors que Jésus est créé et temporel.
Si le Fils témoigne de Dieu, il n'est pas Dieu, et si le Fils possède
un certain degré de divinité, elle est de moindre importance que
celle du Père. Pour Arius, le Père seul est éternel : le Fils et l'Esprit
ont été créés.
Les ariens ne professent donc pas la consubstantialité, adoptée
ultérieurement par les Églises.
Les arguments de l'arianisme philosophique sont issus du moyenplatonisme sur l'absolu et la transcendance divine, et suivent une
théologie négative pour s'orienter vers un strict monothéisme où
Dieu est hors d'atteinte par les seuls moyens d'appréhension de
l'être humain.
Le premier concile de Nicée, convoqué par Constantin en 325,
rejeta l'arianisme. Celui-ci fut dès lors qualifié d'hérésie par
les chrétiens orthodoxes (trinitaires), mais les controverses sur la
double nature, divine et humaine, du Christ (Dieu fait homme), se
prolongèrent pendant plus d'un demi-siècle.
Les empereurs succédant à Constantin revinrent à l'arianisme et c'est à cette foi que se
convertirent la plupart des peuples germaniques qui rejoignirent l'empire en tant que peuples
fédérés. Les Wisigoths d'Hispanie restèrent ariens jusqu'à la fin du VIe siècle et
les Lombards jusqu'au milieu du VIIe siècle.
Jésus est imberbe et est représenté comme un « homme jeune»
Disposés autour de cette scène, le cortège des douze apôtres, figure à
l’étage inférieur, les uns suivent saint Paul, et les autres suivent saint
Pierre, (clés).
Ils se dirigent vers un trône sur lequel repose une grande croix
incrustée de pierreries sur un épais coussin.
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