QUI EST LE PLUS GRAND? C`est drôle mais vrai que beaucoup de

QUI EST LE PLUS GRAND?
C’est drôle mais vrai que beaucoup de nous en entendant les compétitions des apôtres se
sentent réconfortés. Nous le sommes parce que nous constatons que mêmes les apôtres sont motivés
par de tels motifs bas et imparfaits.
Qui est le plus grand? Nous travaillons de longues heures, plus prolongées parfois que nous y
sommes obligés, et nous nous inquiétons tous les jours plus qu’il n’est raisonnable de le faire. Maintes
fois ce n’est pas la rémuneration financiere que nous recherchons, mais c’est l’honneur et l’honneur
suprême qui nous attire. Nous voulons nous distinguer, nous voulons être reconnus comme le premier
en talent, en diligence, en loyauté. Cet effort incessant de surpasser, de s’améliorer est le dynamisme
qui pousse la civilisation en avant vers de nouvelles decouvertes.
Malheureusement, beaucoup de chrétiens sont convaincus que cette ambition de grandeur est
tout à fait coupable et que le bon chrétien doit la refouler parce que cette tendance est contraire à
l’humilité. Mais Jésus et les saints ne le pensent pas. Jésus est très clair sur ce point. Il ne nie pas qu’il y
aura quelqu’un parmi ces disciples qui sera le plus grand, le premier. Mais Jésus change radicalement la
direction de cette ambition fondamentale des apôtres :
Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur. Celui qui veut être parmi
vous le premier sera l’esclave de tous.
Et Jésus lui-même leur donne l’exemple.
Car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie
en rançon pour la multitude.
Vous avez surement reflechi plus d’une fois a quelles ont ete les heures les plus heureuses de
votre vie. Et je crois que vous avez trouvé que la joie la plus grande, qui ne disparait pas tout de suite, et
qui ne laisse pas un goût amer dans votre bouche, est venue de moments durant lesquels vous avez
éprouvé l’amour pur d’une personne envers laquelle, vous aussi, avez senti un amour désinteressé. Et
vous savez aussi tres bien que la solidité et la sincérité de l’amour se prouvent dans l’épreuve. Avec
Jesus, on voit jusqu’à quel degré on doit etre préparé à se donner à la personne aimée. Jésus Christ
nous dit: personne n’a d’amour plus grand que celui qui donne sa vie pour ses amis.

Alors voyez-vous mes chers amis : La grande chose, la plus grande chose dans cette vie, est de
donner sa vie parce que nous l’avons reçue pour ce but. Chacun de nous chrétiens peut le faire. Chacun
de nous chrétiens doit le faire. Je ne parle pas du martyre. Peu de gens y sont élus. Mais si nous vivons
pour nos maris, pour nos epouses, pour nos familles et pour nos enfants, nous allons consommer peu à
peu toute notre énergie vitale a leur service. Et si nous exerçons nos métiers comme une vocation, alors
notre travail, notre fatigue deviendront aussi un don aux autres et à travers les autres un sacrifice bien
agréable à Dieu.
Mais réfléchissons un peu. Même si toutes nos énergies vitales se consument au service de
notre famille et dans notre métier, cela seul ne peut pas être commensuré au don infini du Christ qui
nous a donné toute sa vie humaine, sa chair, son âme, et son divin amour illimite.
C’est pour ce but que Jésus nous a donné l’Eucharistie. « Venez et prenez mon corps et buvez
mon sang. Unissez vos dons de vous-mêmes à mon corps et a mon sang, à mon amour et à ma prière.
C’est ainsi que vous remettez au Père parfait un don parfait, un don infini au Père infini, car le Fils de
Dieu s’approprie votre don et en le remettant au Père il l’unit au sien .
En conclusion, je vous prie de réfléchir sur cette question: est-ce que vous considérez que le
sens et la valeur de votre vie dépendent de vos intentions et actes d’en faire don ? Ou bien pensez-vous
que sa valeur vient de la somme des joies que vous avez déjà eprouvees et que vous éprouverez dans le
futur ?. Bien sûr, ces deux conceptions de la vie ne se contredisent pas. Les gens qui donnent leur vie
pour leur famille ou directement au bon Dieu font l’experience de joies des plus durables et profondes.
Le mystère de ces joies est si grand que même la souffrance ne peut nous en priver.
De tout mon cœur, je vous souhaite donc d’eprouver ces joies souvent .
Amen