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temps, qu’une part croissante des échanges porte sur des biens semblables. Par ailleurs ces flux
circulent entre pays dont le niveau de développement est comparable
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Les explications fondées sur les différences comme causes premières de l’échange viennent buter
contre les réalités du commerce international. La rupture touche ainsi au paradigme de la théorie
traditionnelle des échanges entre les nations.
L’objet de ce papier est de se pencher sur les effets de la transposition de problématiques économiques
alternatives issues parfois d’autres branches de l’analyse économique dans la théorie du commerce
international.
Ces détours de modélisation ne sont pas spécifiques à la théorie de l’échange mais ils ont ponctué son
développement au cours du temps. La révolution marginaliste a abouti à englober la théorie
ricardienne des avantages comparatifs dans son schéma d’analyse. Les apports de ces transpositions
doivent toutefois être appréciés à la lumière de l’objet, de la méthode et de la portée des
enseignements tirés de la théorie du commerce international.
Aussi avons-nous pour objectif de comparer, voire d’opposer, la contribution d’apports successifs dans
le cadre traditionnel à ceux qui émanent du renouvellement de l’approche fondée sur des éléments de
la théorie de l’organisation industrielle.
Du point de vue de l’objet, toutes les théories cherchent à fournir une explication aux déterminants de
l’échange. C’est leur aspect positif, alors que l’aspect normatif porte sur les conséquences de la
participation aux échanges et à l’évaluation des gains qui en résultent. Du côté de la méthode,
l’approche traditionnelle repose sur un ensemble d’hypothèses simplificatrices. Elle s’efforce par la
suite de généraliser les résultats auxquels elle aboutit par une démarche déductive. La généralisation
recèle une certaine ambigüité dans la mesure où elle consiste à rechercher des conditions
supplémentaires, le plus souvent contraignantes, que l’on doit réunir pour permettre au modèle
d’aboutir aux mêmes conclusions obtenues dans le cas simplifié. L’introduction d’éléments nouveaux,
comme les biens intermédiaires où les productions jointes à côté de l’échange en biens finals,
n’échappe pas au même cheminement de la méthode.
A l’opposé, la nouvelle théorie a pour point de départ des cas particuliers de concurrence imparfaite et
des situations de jeux entre les acteurs. Elle est de ce fait moins concernée par la généralisation de ses
résultats.
La mise en rapport des différentes transpositions dans l’une ou l’autre approche, conduit à porter un
éclairage particulier sur l’imbrication des versants positif et normatif de la théorie du commerce
international. Ces deux aspects sont encore intimement liés chez D. Ricardo. L’approche
néoclassique, élaborée dans un cadre concurrentiel, peut désormais conduire l’analyse de l’échange
d’un point de vue uniquement positif. Elle renvoie à un autre niveau les considérations normatives sur
les gains de l’échange et la maximisation du bien être. Le libre échange est toutefois toujours préféré
au protectionnisme et à l’érection de barrières à la mobilité.
Les nouvelles théories se fixent pour cadre de référence des situations de concurrence imparfaite.
L’équilibre envisagé ne peut aboutir à une situation Pareto optimale. Les politiques commerciales qui
visent à améliorer la position du pays national se justifient pleinement dans cette perspective. Les
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