Conférence de presse

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Intronisation de Ceerno wanwanBe
Comité de Coordination
73, Route du Front de Terre
Tél 699.39.00
Email abdoul_bayla_wane @ yahoo. fr
Dakar
Conférence de presse
Madame,
monsieur, je vous remercie d’avoir répondu, nombreux, à
notre invitation.
Il s’agit de porter, à votre connaissance, un évènement qui,
pour certains, pourrait paraître singulier, voire anachronique.
En réalité, c’est tout simplement une tradition qui remonte au
13 siècle et que les WanwanBe continuent, de génération en
génération, parfois discrètement, soit au Fuuta mauritanien, soit au
Fuuta sénégalais.
e
Depuis
le 13e siècle en effet, chaque fois qu’un Ceerno WanwanBe
meurt, un autre Ceerno WanwanBe prend sa place.
L’avant-dernier Ceerno WanwanBe, c’était Mamadu Hamat
Suleyman Wan, intronisé à Mbumba, en juillet 2000, lors d’une
cérémonie grandiose qui avait drainé des milliers gens, venus
d’Afrique, d’Europe et des Etats-Unis d’Amérique.
C’était la première fois, que les WanwanBe avaient donné à
l’évènement, une telle ampleur ; et ils veulent désormais, continuer
sur cette lancée.
Voilà
pourquoi cette conférence de presse, prélude à d’autres
évèments auxquels nous aurions bien voulu vous associer, madame,
monsieur les journalistes.
Le nouveau Ceerno WanwanBe (le 28e), Mamadu Umar Wan,
sera intronisé, cette fois à Kanel, le 12 novembre prochain
Voilà pour ce qui est de l’évènement. Mais notre rencontre
n’aurait que de peu sens, si nous devions nous limiter à cette simple
information.
Les questions que beaucoup d’entre vous ne manquent pas de
se poser sont les suivantes :
Que signifie Ceerno WawanBe ? Que Signifie Wanwan ?
Comment se passera l’évènement ? Quelles sont les perspectives
des organisateurs de cette rencontre ?
Je vais essayer de répondre brièvement à ces questions, avant que
nous engagions les discussions.
Ceerno WanwanBe
Voilà
bien un concept qui ne dit pas grand-chose au commun des
Sénégalais, parce que, d’une façon générale, nous ignorons notre
histoire. Et je commence par moi-même.
N’en déplaise aux historiens, mais ce n’est pas leur faute, le
mal vient de très loin. Et pourtant, un minimun de connaissances
historiques d’un peuple, est nécessaire, voire indispensable à sa
constitution en nation.
Bref, Ceerno en pulaar, signifie maître. Le Ceerno est
nécessairement un grand connaisseur de l’Islam. Sa signification en
français est marabout. Malheureusement ce concept, chez nous,
recouvre actuellement des réalités fort différentes. Même des
charlatans se font appeler marabout.
J’ai caressé un moment l’idée de parler de Ceerno WanwanBe
sans parler des WanwanBe eux-mêmes. Mais je me suis rendu
compte que serait un non-sens, quels que soient mes scrupules que
vous devinez ou devinerez à la fin cette rencontre.
L’origine
des
WanwanBe
a
fait l’objet de
beaucoup de
controverses, parfois passionnées, parmi des chercheurs, parce
qu’elle apporte un certain éclairage sur le peuplement de notre sous’
région :
Je commencerai d’abord par rappeler le point de vue de
Cheikh Anta Diop, qui avait écrit dans son « Afrique précoloniale » :
« On retrouve aujourd’hui, chez les Nouers, dans le Soudan,
sans altération, à des milliers de kilomètres de distance, des Kan,
Wan, Ly, Sy, Kâ1. »
Amadou Wade (1886-1961), un prince du Waalo, avait écrit, dans
une lettre à l’africaniste français Charles Monteil :
« Les Wad ne sont autres que les Wan toucouleur2p Les Wan euxmêmes seraient des Soninké ; des wanu de Bakel, d’origine bafour »3
Et, dans le glossaire annexé aux « Chroniques du Fouta Sénégalais »
de Sré Abbas Soh et Maurice Delafosse, on lit :
« Wan, un nom de clan du Fouta, particulièrement au Lao où il
domine. On le rencontre sous forme de Wad au Walo (…) dont les
habitants possédaient sur la rive droite du fleuve une province
appelée Lawar. Les Wad du Lawar ont fondé le Lao et sont devenus
Wan.»4
Siré Abbas Soh, dans le même ouvrage avait écrit, à propos de Ali
Ceerno Wan : « Cet almamy est fils du seigneur Tyerno Ibra, fils du
seigneur Birane, fils du seigneur Abdoulaye, fils du seigneur Wali, fils
du seigneur Khali, fils du seigneur Yakhya, fils du seigneur Dyabri,
fils du seigneur Makha, fils du seigneur Ndybayru, fils du seigneur
Kaya Makhan. »7
Selon le commentaire de Delafosse, « Khaya Makhan est un
personnage historique ou légendaire, fort connu au Soudan et
passant pour avoir régné au Wagadou, région de Néma. »
Il faut dire que la connaissance de l’Afrique a progressé depuis la
parution de l’ouvrage de Sire Abbas Soh et Maurice Delafosse. On
sait à présent que le Wagadu, entre le Sénégal et le Niger, fut le
premier des grands empires de l’Afrique Noire subsaharienne, avec
Kumbi Saleh comme capitale ; que son roi avait titre « Ghana »
(Chef de guerre) ou Kaya Makhan (le Roi de l’or) parce que le
Wagadu était très riche en or. Le Kaya Makhan s’était imposé à tous
les souverains du voisinage dès le 4e siècle.
1
L’Afrique précoloniale Ed Présence Africain, Paris 1961 p 167
4
Chroniques du Fouta sénégalais Ed Leroux Paris 1913, 223
Le plus attaché
à l’origine wolof des WanwanBe fut
assurément le Colonel d’infanterie Henri Gaden, ancien gouverneur
de Mauritanie qui a écrit : « Eli Weyndé serait venu d’Egypte avec de
nombreuses familles jusqu’au Tagant et l’Adrar. Quelque temps
après son arrivée, Boubacar ben Omar vint imposer dans le pays la
religion du Prophète. Eli, déjà musulman, se battit à ses côtés et, la
guerre finie, quitta Boubacar avec ses gens et vint au Sénégal
s’installer à Walaldé.
Son fils Mbanyi Weyndé aurait eu deux fils : Mattyudo Weyndé
qui a le titre de Dyom Mbar et Birom Mbanyi qui devint farba de
Walaldé et eut des descendants dont une branche, celle de Pathé
Siwa devint Wan. »
Il y a lieu de signaler, en passant, que Bubakar ben Umar était
le père de Njaajaan Njaay, dont la mère était Fatmata Sall du Takror
Njaajaan Njaay, comme chacun le sait, avait régné sur le
Waalo, avant d’aller fonder l’empire du Jolof.
S’appuyant, en cela, sur les fameux Cahiers de Yoro Dyao5.
bien connus des chercheurs européens, Gaden écrit : « Birom
Mbagny (ancêtre des Wane) engendra Utmen, lequel engendra
Danti, fille du « bourba » du Djolof, Bocar Binyé Sanguli, et en eut
Demba Danti6. »
Quant au capitaine Marty, il dit tout simplement ceci: « Les familles
d’origine maure ont aussi gardé le souvenir de leurs origines. C’est
ainsi que les Wane descendent d’un père Larlal qui avait épousé une
femme noire et qui appartenait aux Larlal blancs créateurs de
Ouadane. Son fils Eli s’établit à Oualaldé auprès des Toucouleurs Si,
Sal, Thiam, et Diop qui lui donnèrent le nom de Wandé Dien
(l’aurore). Le farba de Oualaldé a conservé ce nom.
On dit aussi que cette famille prit le « diamou » (patronyme)
de Wane parce qu’elle s’était primitivement installée auprès d’une
termitière. » (Wandé)
Ce n’est pas tout, mais je ne veux pas abuser de votre patience,
Madame, monsieur.
(1847-1919, chercheurs du Walo. Ses fameux cahiers sont un document de référence pour qui s’intéresse à l’histoire
de son pays..Ils ont été exploités par Gaden en 1912 et par Rousseau 1929.
6
Chroniques. du Fouta sénégalais p 67
5
Voici ce qui était dit officiellement, de l’origine des WanwanBe, dans
le Journal officiel de l’AOF : 1911-Suppléments n°s 52, 53 et 54.
(Rapport sur les droits de propriété des Coladés au Chamama) sous
la plume du lieutenant Chéruy, chercheur, alors chef de la
subdivision de Boghé dans le Chamama.
« Un Arabe, du nom d’Ely vint seul
du pays d’Aswed s’installer à
Lougué Loumgué et prit le nom de Weïdé. Cinq familles habitaient ce
village : Salsalbés (les Sall), Thiambés (les Thiam), Koménabés, (Les
Komé), Gnangnangbés (les Niang) et les Dioppés (les Diop) qui,
reconnaissant sa supériorité, le prirent pour chef.
A leur tête, il battit successivement les Sérères de M’Bar, les
Guirobés de Guiro et les Fadoubés, habitant Doumga (Lao Sénégal).
A la suite de ces victoires, Weidé épousa la fille du roi du Diolof dont
il eut M’Bagny Wéïdé qui se maria avec une de ses cousines du
Diolof et eut un fils dont les descendants furent farba de Walaldé,
diom M’Bar et thierno Wanwanbé ».
Une généalogie schématisée des Wane figure d’ailleurs dans ce
document : Journal officiel de l’A.O.F.
En
tout cas, la preuve est faite aujourd’hui, au Fuuta, comme
dans le Hodh mauritanien, que les WanwanBe sont d’un ancêtre
Laghal qui s’était marié à la fille de Farba Walalde dans le Law.
Que, par suite
de nombreux mariages interethniques, certains
WanwanBe soient devenus soninko, wolof ou autres, il n’y a rien
d’étonnant à cela. Beaucoup de WanwanBe sont devenus lébou,
sans oublier, pour autant, leur origine takrorienne.
Il
y a lieu de signaler,
en passant, qu’à part Ceerno
WanWanBe, d’autres dignitaires existaient au Fuuta, sous le règne
des Satigi denyankoBe : Ardo Ngiril, Joom Matam, Joom Mbumba,
Joom Lugge, Joom Galoya, Ardo Boke jalluBe, Ardo Edy, Ardo
Bantu, Bumoy Horefonde
Parmi les dignitaires portant des titres d’inspiration
islamique : Ceerno Lewa, Ceerno Wocci, Ceerno Gamugu, Ceerno
Saadel, Ceerno Lewa, Ceerno Funebe, Ceerno Siwol, Eliman Rinjaw,
Eliman Nega, Eliman Duga, Elfeki Gawol, Ceerno NjacBe, Ceerno
BaroBe.
Tous ces serembe (ou sernaBe) furent, à un moment donné
de l’histoire du Fuuta, les premiers de chez eux, bien que dépendant
du pouvoir fédéral, aussi bien sous la monarchie, que sous la
République.
S’agissant des WanwanBe toutefois, à partir du 18 siècle, le
pouvoir était exercé par les Almami fédéraux et, après l’éclatement
de la fédération, par les Almami du Law et dans le Matam par un
représentant de la branche cadette établie à Kanel en la personne
d’Ibra Abdul Sire.
Les wanwanBe n’avaient donc pas le monopole du titre de
Ceerno, bien que, du 18e siècle à la veille des indépendances, que
dis-je, jusqu’à l’heure où nous sommes, ils avaient joué un rôle
important
dans
l’histoire
de
l’Afrique
subsaharienne,
particulièrement en Mauritanie, d’où nous venons tous, au Mali, en
Guinée, au Nigéria et même au Sénégal, comme le prouve la
présence des personnes qui sont autour de moi.
En résumé, les WanwanBe ont toujours été des marabouts
guerriers.
Ceux d’entre qui avaient accepté de s’expatrier avec El Hajj Umar,
pour conquérir le Kaarta, se distinguèrent tant par leur
connaissance de l’Islam que par leur héroïsme.
On peut citer, en particulier, Alpha Umar Ceerno Bayla,
généralisme des armées de l’empire d’El Hajj Umar à l’Est du
Sénégal et qui tomba à Mani Mani, dans une embuscade, à son
retour de la conquête de Tombouctou, en mai 1863, de même que
son cousin Mamadu Hamat Kuro, mort durant l’attaque du fort de
Médine, non sans avoir planté le drapeau de l’Islam au sommet du
fort, en avril 1857.
Pour en revenir au Ceerno WanwanBe, nous dirons qu’il n’était ni un
Almami comme Ali Ceerno fils de Ceerno Ibra, le premier Ceerno
WanwanBe établi à Mbumba au 18e siècle et dont les fils avaient été
élus présidents de la République fédérale du Fuuta, le premier (Ali
Ceerno) en 1820, le second, (son frère Biran Ibra) en 1821, 1828,
1832, 1834, puis deux fils ce dernier :Amadu Biran en 1861,
Mamadu Biran en 1841, 1846, 1857,1859, 1863.
Sire Ali, fils de l’Almami Ali en 1848, et son cousin Saada Wan,
petit-fils de Ceerno Ibra, en 1866 et 1969.
Mais, tous ces Almami déléguaient au Ceerno WanwnBe des
pouvoirs importants, notamment pour ce qui était de l’administration
du domaine foncier.
Tous, au plan familial, lui devaient respect et obéissance. C’est
lui qui réglait les litiges familiaux, présidait toutes les cérémonies
familiales, sans avoir le droit de se comporter en despote, ni même
d’influer sur la conduite des affaires publiques, sans y être invité par
qui de droit. Il restait le gardien des traditions. Pour les WanwanBe,
il était la première autorité traditionnelle, une sorte d’icône.
Ces prérogatives, il les conserve encore aujourd’hui et les
conservera tant qu’il vivra.
Voila pour ce qui est de Ceerno WanswanBe. Il convient
d’ajouter, cependant, qu’il n’y a que trois conditions pour pouvoir
accéder à ce titre : Etre de sexe masculin, de père Banwano
(conformément au système patriarcal introduit par l’Islam) et le
doyen d’âge des WanwanBe (sans considération de savoir, ni de
tariqah, pour ceux qui en ont.
Reste à parler de Wanwan
Wawan
Il s’agit
d’un village mauritanien dont Pate Siwa Wan est
l’éponyme et le fondateur.
Pate Siwa était un sufi qui fut surnommé Mor Wan, preuve
entre autres, que beaucoup de Wolof vivaient alors au Takror qui ne
prit le nom de Fuuta qu’au
16e siècle, sous la dynastie des
DenyankoBe, dynastie fondée par Koli Tenghella Baa.
C’est
l’occasion de souligner que le mot Tukulër (une
déformation de Takror), à l’origine, ne désignait pas les seuls
Halpulaaren, mais les wolof, serer, Joola, Soninko, tous les
habitants du Takror.
Les WanwanBe
du Fuuta septentrional, ou Fuuta mauritanien,
n’ont pas tort de se glorifier de la grandeur passée de Wanwan.
L’Université de cette ancienne métropole, pouvait valablement
rivaliser avec celles de Wadan, Chinghetti ou Tlemcen.
C’est une grosse erreur de considérer que l’Islam a commencé
avec les Almoravides dans l’Afrique subsaharienne
En réalité l’Islam était à nos portes depuis les raids fulgurants
d’Oqba ben Nafi (lieutenant du fameux Amr ibn al As, conquérant de
l’Egypte) mort au Maghreb en 681.
Mais ce fut seulement au 8e
siècle qu’il commença de
s’implanter vraiment au Sahel, quand un arrière petit-fils d’Oqba ben
Nafi, Abd er Rahman ibn Habib, gouverneur du Sus en 745, fit
aménager des points d’eau sur les pistes reliant l’oued du Draa à
l’empire du Ghana, en passant par Awdagost.
Selon Cheikh Anta Diop, citant El Bakri, toujours dans son
ouvrage l’Afrique précoloniale, des Arabes étaient venus au 8e siècle
pour conquérir le Ghana. Ils furent vaincus et non exterminés
Certains d’entre eux se fixèrent au village de Silla 7 qui était déjà
islamisé et se mêlèrent à la population. C’étaient des El Honeïn
dont les descendants sont devenus totalement noirs. »
C’est dire que l’Islam a pénétré en Afrique subsaharienne bien
avant Abu Bakr ben Umar. Mais il n’avait touché que quelques
familles.
Par la suite, il fut introduit au Sahel par des nomades qui venaient
échanger des barres de sel, des instruments de cuisine en cuivre,
contre de l’ivoire et de l’or.
Les premiers touchés par l’Islam furent les Takroriens et les
Soninko, avant même certains Berbères qu’ils contribuèrent à
islamiser, durant l’épopée almoravide.
Selon plusieurs sources Wanwan fut un point
de
rassemblement, pour tout l’Ouest africain, des pèlerins se rendant
aux lieux saints de l’Islam.
C’est ainsi qu’Abdulay Pate Wan eut à accomplir un pèlerinage
célébre à la Mecque, probablement en comagnie du Mansa
Suleyman, successeur de Kanku Musa (1340-1360)
Khali Yamar Faal aurait fréquenté cette université avant de venir
fonder la sienne à Piir, en 1603.
Juste retour des choses, cette dernière université sera
fréquentée par la plupart des grands du Fuuta, en particulier ceux
qui déclanchèrent la révolution de 1774.
7
Il doit s’agir de Diongto Silla dans le Gorgol non loin Kaédi, village des Acc ou Afhié
Quelques mots
d’intronisation
à
présent
sur
l’orgaisation
de
la
cérémonie
Organisation de la cérémonie
Je n’insisterai pas sur ce chapitre. Il y a, autour de moi, des
présidents de commission qui vous apporteront toutes les précisions
que vous voudrez.
Je tiens toutefois à souligner que, si nous ne rejetons aucune
contribution, nous n’avons inscrit à notre bubget que nos cotisations
et celles de nos alliés.
Au demeurant, toutes dispositions sont prises pour que le
transport et le séjour de tous ceux d’entre vous qui voudront couvrir
l’évènement soient assurés dans les meilleures conditions
possibles.
Ce sera, pour tous les ressortissants de notre sous-région, une
occasion de renouer des liens de fraternité, de redécouvrir divers
aspects de leur culture, de ce qui les unit dans le passé et dans le
présent.
Perspectives
Pour terminer, je dirai que si l’intronisation de Ceerno
WanwanBe est notre préoccupation présente, _il reste cependant
que nous sommes une organisation familiale, où se retrouvent
toutes les ethnies sénégalaises, car les WawanBe, excusez ma
franchise encore une fois, sont liés par mariage à toutes les
familles régnantes ou maraboutiques du pays.
Je n’en dirai pas plus, mais je suis prêt à répondre à toute
question sur le sujet et, si je ne le peux pas, il y a dans la salle un
descendant des Farba Bagel et Farba Law, intellectuel de surcroit,
qui viendra à mon secours.
Il s’agit de Samba Seck, fils de Demba Tacko que tout le
Fuuta connaît et estime
Nous
sommes
une
organision
familiale,
dis-je,
une
organisation supranationale ; cela ne signifie pas qu’il n’y a pas de
politiques parmi nous. Au contraire tous les partis politiques ont des
militants dans nos rangs.
Mais ce qui nous unit, c’est surtout la volonté de nous
entraider, d’initier des projets économiques, sociaux ou culturels,
d’aider, d’encourager nos enfants et petits-enfants à être d’honnêtes
citoyens, cultivant les valeurs que nous ont léguées nos ancêtres ;
valeurs d’honnêteté, de courage, de foi, de fierté aussi, mais pas
d’orgueil, ni de vanité.
Voilà
Madame, monsieur, ce que j’avais à vous dire, en guise
d’introduction, et nous sommes prêts à répondre à toutes les
questions que vous aurez l’amabilité de nous poser.
Encore une fois, je vous remercie grandement, de votre
bienveillante a attention.
Abdoul Baïla Wane
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