GRAMMATICA DI BASE CLASSE 3^
LES GALLICISMES
Les gallicismes sont des structures riphrastiques typiques du français qui sont utilisées pour
exprimer des situations temporelles particulières que les temps verbaux ordinaires ne peuvent pas
exprimer tous seuls. Ils sont trois :
a. Le passé récent = une action qui s’est terminée dans un passé très récent.
b. Le présent progressif = une action commencée et qui n’est pas encore terminée.
c. Le futur proche = une action qui se réalisera dans un futur très proche.
Tous les trois ont un verbe base (venir / être / aller) conjugué sur la base de son sujet et suivi
d’une préposition ou bien d’une locution et du verbe qui exprime l’action, toujours à l’infinitif.
a. Le passé récent : Le chef vient de préparer une tarte.
Sujet + venir conjugué + de/d’ + infinitif du verbe qui exprime
l’action
Lo chef ha appena preparato una torta.
b. Le présent progressif : Le chef est en train de préparer une tarte.
Sujet + être conjugué + en train de/d’ + infinitif du verbe qui
exprime l’action
Lo chef sta preparando una torta.
c. Le futur proche : Le chef va préparer une tarte.
Sujet + aller conjugué + infinitif du verbe qui exprime l’action
Lo chef sta per preparare una torta.
LA FORME PASSIVE
Dans les phrases à la forme passive, les verbes expriment une action qui est subie par le sujet et
non pas agie ; les verbes qui peuvent avoir une forme passive sont uniquement les verbes
transitifs, c’est-dire ceux qui peuvent avoir un complément d’objet.
Forme active : Le cuisinier prépare la tarte.
Forme passive : La tarte est préparée par le cuisiner.
Le complément d’objet de la phrase active (la tarte) est le sujet de la phrase passive, le sujet de la
phrase active (le cuisinier) est le complément d’agent de la phrase passive.
Le complément d’agent est introduit par les prépositions par ou bien de :
PAR dans la plupart des cas, quand les verbes expriment une action matérielle :
- La leçon a été expliquée par le professeur.
- Le menu est écrit par le chef de cuisine.
- Les noix ont été écrasées par le chef pâtissier.
DE quand le verbe exprime un sentiment (être aimé, respecté, apprécié, estimé, etc.), une
description (être accompagné, suivi, formé, composé, précédé, couvert, décoré, etc.) ou bien
quand un verbe est utilisé de manière figurée :
- La femme est aimée du mari.
- Le directeur est très respecté de ses employés.
- Le futur proche est composé du verbe aller suivi de l’infinitif.
- Il est écrasé de remords.
Dans la forme passive, le verbe est toujours composé de l’auxiliaire être, au même temps verbal
de la phrase active, suivi du participe passé accordé toujours avec le sujet.
Ex : 1) Le chef entremétier cuisine les plats à base d’œufs. [le verbe cuisine est au présent]
Les plats à base d’œufs sont cuisinés par le chef entremétier. [l’auxiliaire sont est au
présent et est suivi du participe passé cuisinés accordé au masculin pluriel avec le
sujet les plats]
2) Le cuisinier a mis la tarte dans le four. [le verbe a mis est au passé composé]
La tarte a été mise par le cuisinier dans le four. [l’auxiliaire a été est au passé
composé et est suivi du participe passé mise accordé au féminin singulier avec le
sujet la tarte]
3) Le chef de cuisine rédigeait le menu. [le verbe rédigeait est à l’imparfait]
Le menu était rédigé par le chef de cuisine. [l’auxiliaire était est à l’imparfait et est suivi du participe
passé rédigé accordé au masculin singulier avec le sujet le menu]
LE CONDITIONNEL
Le conditionnel présent de tous les verbes français, réguliers, auxiliaires et irréguliers, se forme en
ajoutant au radical du futur les terminaisons de l’imparfait: -ais, -ais, -ait, -ions, -iez, -aient.
Conditionnel = radical du futur + terminaisons de l’imparfait.
Être je serais
Avoir j’aurais…
Parler je parlerais…
Finir je finirais
Partir je partirais…
Sortir je sortirais
Dormir je dormirais…
Sentir je sentirais…
Aller j’irais…
Venir je viendrais
Pouvoir je pourrais
Vouloir je voudrais
Devoir je devrais
Savoir je saurais…
Recevoir je recevrais
Faire je ferais
Croire je croirais
Mettre je mettrais
Prendre je prendrais
Dire je dirais
Lire je lirais
Connaître je connaîtrais…
Ecrire j’écrirais…
Le conditionnel passé est formé de l’auxiliaire au conditionnel suivi du participe passé du verbe.
Être j’aurais été…
Avoir j’aurais eu…
Parler j’aurais parlé…
Finir j’aurais fini…
Partir je serais parti…
Etc…
N.B. Règle du futur dans le passé : Sapevo che saresti venuto.
Je savais que tu viendrais.
Mi hanno detto che sareste partiti in treno.
On m’a dit que vous partiriez en train.
En français, pour exprimer l’idée d’une action future insérée dans un contexte temporel passé
(phrase principale au passé + subordonnée objective avec action future par rapport à la
principale), on utilise le conditionnel présent et non pas le conditionnel passé comme en italien.
LE SUBJONCTIF
Le subjonctif est utilisé pour exprimer un ordre, une volonté, un désir, une crainte, un doute, un
regret, une incertitude ou bien un sentiment personnel. L’utilisation du subjonctif en français a
beaucoup de différences par rapport à l’italien, où, en général, il est plus utilisé, tandis qu’en
français il est souvent remplacé par l’indicatif ou bien par le conditionnel, selon les cas.
Il existe quatre temps du subjonctif, mais les seuls qui soient utilisés couramment sont le présent
et le passé, tandis que l’imparfait et le plus-que-parfait ne sont utilisés que dans la langue cultivée
et écrite.
Le subjonctif présent
En général, pour former le subjonctif présent, on part du radical de la troisième personne plurielle
du présent de l’indicatif à laquelle il faut ajouter les terminaisons -e, -es, -e, -ent, pour avoir les
trois personnes singulières et la troisième plurielle ; la première et la deuxième personnes
plurielles viennent directement de l’imparfait de l’indicatif.
REGARDER FINIR VENIR
Que je regard-e que je finisse que je vienne
Que tu regard-es que tu finisses que tu viennes
Qu’il regard-e qu’il finisse qu’il vienne
Que nous regardions que nous finissions que nous venions
Que vous regardiez que vous finissiez que vous veniez
Qu’ils regard-ent qu’ils finissent qu’ils viennent
Il existe pourtant des cas particuliers qui ne suivent pas cette règle de formation :
AVOIR
Que j’aie
Que tu aies
Qu’il ait
Que nous ayons
Que vous ayez
Qu’ils aient
ETRE
Que je sois
Que tu sois
Qu’il soit
Que nous soyons
Que vous soyez
Qu’ils soient
ALLER
Que j’aille
Que tu ailles
Qu’il aille
Que nous allions
Que vous alliez
Qu’ils aillent
FAIRE
Que je fasse
Que tu fasses
Qu’il fasse
Que fassions
Que vous fassiez
Qu’ils fassent
POUVOIR
Que je puisse
Que tu puisses
Qu’il puisse
Que nous puissions
Que vous puissiez
Qu’ils puissent
VOULOIR
Que je veuille
Que tu veuilles
Qu’il veuille
Que nous voulions
Que vous vouliez
Qu’ils veuillent
SAVOIR
Que je sache
Que tu saches
Qu’il sache
Que nous sachions
Que vous sachiez
Qu’ils sachent
FALLOIR
Qu’il faille
Le subjonctif passé
Il est formé du subjonctif présent des verbes auxiliaires être et avoir suivi du participe passé du
verbe qui exprime l’action:
DEVOIR
Que j’aie dû
Que tu aies dû
Qu’il ait dû
Que nous ayons dû
Que vous ayez
Qu’ils aient dû
SORTIR
Que je sois sorti(e)
Que tu sois sorti(e)
Qu’il/elle soit sorti(e)
Que nous soyons sorti(e)s
Que vous soyez sorti(e)s
Qu’ils/elles soient sorti(e)s
L’UTILISATION DU SUBJONCTIF
Dans la phrase indépendante, le subjonctif est utilisé uniquement pour exprimer un ordre ou bien
un souhait, par exemple :
- Que tout le monde reste là !
- Qu’il puisse trouver un peu de bonheur !
Dans la phrase subordonnée objective, le subjonctif dépend du verbe de la phrase principale et est
utilisé dans les cas suivants :
1 après les verbes qui expriment un désir, un souhait, un ordre, une nécessité (parce que l’action
n’est pas sûre), ex. :
o Je désire qu’elle soit heureuse.
o Nous souhaitons qu’on puisse passer de très bonnes vacances.
o Il prétend que nous restions à notre place.
o Mes parents veulent que je sorte accompagné.
o Il ne veut pas que sa femme parte travailler le soir.
o Il est nécessaire que vous partiez à l’heure.
N.B. : le verbe espérer veut le subjonctif uniquement quand il est à la forme négative, à la forme
affirmative il veut l’indicatif futur, ex. :
o Je n’espère plus qu’il vienne.
o J’espère qu’il viendra.
2 après les verbes qui expriment le doute, la crainte, la défense, ex. :
o Je crains qu’il ne le sache pas.
o Sa femme doute qu’il puisse partir demain.
o J’ai peur que tu ne sois pas assez préparé.
o La loi défend qu’on fume dans les lieux publics.
3 après les verbes qui expriment un sentiment, une émotion ou bien une appréciation
personnelle, ex. :
o Je regrette que tu n’aies pas reçu ma lettre.
o Ma mère aime qu’on lui fasse des cadeaux utiles.
o Nous préférons que vous sortiez l’après-midi.
o Il trouve juste que sa mère parte pendant le jour.
4 après les verbes d’opinion à la forme négative et interrogative, ex. :
o Je ne crois pas qu’il vienne à ma fête.
o Est-ce que vous n’êtes pas certains qu’il puisse travailler demain ?
N.B. : ces verbes, à la forme affirmative, veulent l’indicatif, ex. :
o Je crois qu’il viendra à ma fête.
o Nous pensons qu’il est très poli, ce petit garçon.
5 après les verbes impersonnels, ex. :
o Il faut que tu y ailles.
o Il est possible qu’on soit un peu en retard.
o Il vaudrait mieux que nous sortions plus tôt.
o Il suffit que tu prennes une pilule.
o Il semble que tu sois distrait.
N.B. : les expressions il me semble, il paraît, il est probable, qui expriment une certitude, veulent
l’indicatif, ex. :
o Il me semble qu’il l’a dit à Marie.
o Il nous semble qu’il est un homme intéressant.
o Il paraît qu’il s’agit d’un film réussi.
6 après les conjonctions ou locutions afin que/pour que/de manière que/ à condition que/pourvu
que, bien que/ quoique/à moins que et d’autres, ex. :
o Je lui offrirai un livre afin qu’il lise un peu.
o Tu m’accompagnes à la gare à condition que je puisse t’offrir le retour en taxi.
o Bien qu’il soit italien, il parle un anglais très correct.
o Mes parents arriveront demain, à moins qu’il ne perdent leur train. [avec ne explétif]
Le ne explétif est utilisé presque uniquement à l’écrit et est présent dans les subordonnées avec
subjonctif de sens affirmatif, mais après des verbes dans la principale qui expriment un doute ou
bien à la forme négative ou bien après à moins que, avant que, jusqu’à ce que…, ex. :
o Il doute que tu ne sois malade = Dubita che tu sia malato.
o Je ne nie pas que tout cela ne soit incroyable = Non nego che tutto ciò sia incredibile.
o Je crains qu’il ne soit trop tard = Temo che sia troppo tardi.
o Il faut partir avant que le train ne parte sans nous.
N.B. : si le ne est accompagné du pas, le sens de la phrase change, ex. :
o Je crains qu’il ne le sache = Temo che lo sappia.
o Je crains qu’il ne le sache pas. = Temo che non lo sappia.
L’EXPRESSION DE L’HYPOTHÈSE ET DE LA CONDITION
Il existe plusieurs possibilités selon le degré de l’hypothèse et chaque possibilité présuppose une
utilisation différente des temps et modes verbaux.
1 l’hypothèse est réalisable
Subordonnée
Principale
SI + INDICATIF PRÉSENT
IMPÉRATIF
Si tu as le temps, accompagne-moi.
INDICATIF PRÉSENT
S’il fait beau, nous sortons nous promener.
INDICATIF FUTUR
S’il pleut, nous ne sortirons pas. [règle des deux futurs, parce que,
en italien, on utilise le double futur : Se pioverà, non usciremo].
2 l’hypothèse est pour l’instant irréalisable ou bien elle ne sera jamais réalisable
Subordonnée
Principale
SI + INDICATIF IMPARFAIT
CONDITIONNEL PRÉSENT
Si je pouvais partir en vacances, j’irais en Normandie.
S’il était américain, il parlerait très bien l’anglais.
SI + SUBJONCTIF IM-
PARFAIT [uniquement à
l’écrit et dans la langue
soutenue]
CONDITIONNEL PRÉSENT
Si je pusse partir en vacances, j’irais en Normandie.
S’il fusse américain, il parlerait très bien l’anglais.
3 l’hypothèse ne s’est pas réalisée dans le passée ou bien elle était irréalisable
Principale
CONDITIONNEL PASSÉ
Si tu avais étudié davantage, tu aurais passé ton examen.
Si la Deuxième guerre mondiale n’avait pas eu lieu, l’Europe
n’aurait pas eu tous ces morts.
Si nous étions allés dans la lune, nous aurions été des astronautes.
CONDITIONNEL PASSÉ
Si tu eusses étudié davantage, tu aurais passé ton examen.
Si la Deuxième guerre mondiale n’eusse pas eu lieu, l’Europe
n’aurait pas eu tous ces morts.
Si nous fussions allés dans la lune, nous aurions été des
astronautes.
Il existe aussi d’autre locutions qui introduisent une subordonnée hypothétique ou bien de
condition et qui veulent des modes verbaux différents :
- MÊME SI + INDICATIF
Même si tu m’obliges, je ne viens pas avec toi.
Même s’il insistait, je n’accepterais jamais.
Il est sorti même si le médecin le lui avait déconseillé.
- COMME SI + INDICATIF
Il parle comme s’il était le seul responsable.
Il agissait comme s’il avait était le patron.
- À CONDITION QUE + SUBJONCTIF
Je viens au cinéma avec toi à condition que tu me fasses choisir le film à voir.
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