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HISTOIRE DE L’EGLISE DU 1IER AU 3ÈME SIECLE, AVEC LES 3 ETAPES DE FORMATION DES EVANGILES
1. 0-300 : Naissance de l’Eglise : 5 étapes indissociables pour que naisse l’Eglise chrétienne :
1.1. Pas de naissance de l’Eglise sans l’existence de Jésus : pas de naissance de l’Eglise sans le Jésus historique (suffisamment de preuves historiques
de son existence, quant à sa nature (qui est-il ? Est-il le fils de Dieu ? Qu’est-ce que cela veut dire être le fils de Dieu ?) c’est une question de foi.
Jésus a-t-il voulu l’Eglise ? Il y a un trou de > 40 à < 70 ans entre le Jésus de l’histoire et la mise par écrit des Evangiles. Les Evangiles sont une
relecture par les premières Ctés. Chrétiennes, inspirée de tels ou tels apôtres (Evangile selon St. Marc, St. Matthieu, St. Luc, St. Jean), des faits,
actes, paroles de Jésus, à la lumière de l’expérience de la résurrection, et selon les soucis des premières ctés. Chrétiennes.
1.2. Pas de naissance de l’Eglise sans l’expérience de la Résurrection que font les apôtres : expérience de se laisser remplir, saisir à leur tour par
l’Esprit de Dieu, ce qui est sûr c’est le passage vécu de la tristesse à la joie, de la peur à l’audace, de la déprime à un nouveau dynamisme. Ce
qu’on ne sait pas c’est , ce qui s’est passé au tombeau. L’exégèse des textes doit nous rendre prudent. Ce qui est sûr c’est l’expérience de la
résurrection par les apôtres puis par d’autres.
1.3. Pas de naissance de l’Eglise sans rupture entre judaïsme et cette secte naissante qui va alors davantage s’organiser en dehors du judaïsme : en
+70 : refondation du judaïsme à Javné (ou Jamnia) et expulsion de la secte naissante des disciples de Jésus, qui vont alors s’appeler les chrétiens
de Christos, le Oint (l’envoyé de Dieu). Les chrétiens ne vont plus bénéficier de la pax romana et dès lors ils subissent les persécutions tant
juives que romaines.
1.4. Pas de naissance de l’Eglise sans le témoignage de foi de milliers de chrétiens qui ont préféré mourir plutôt que de renier leur foi : c’est le temps
des persécutions chrétiennes.
1.5. Pas de naissance de l’Eglise sans la conversion de l’empereur Constantin (en +- 300 ) => progressivement la religion chrétienne devient religion
d’état pour le meilleur (son développement tous azimuts) et pour le pire (ce qu’on a subit on le fait souvent subir aux autres). 313 : édit de Milan,
380 : religion chrétienne comme religion d’état
2.
4-5e : L’Eglise dans l’empire chrétien,
3.
5e-11e : Eclatement et restructuration du monde chrétien
Plus le temps passe, plus la réflexion à propos de Jésus, de la foi et de Dieu (= théologie) se développe ...
D = 5è au 11è sc., Eclatement et
restructuration du monde chrétien
C = 4è, 5è sc., L’EGLISE DANS L’EMPIRE CHRÉTIEN
En 300,
l’empeur
Constantin se
converti et l’édit
de Milan en
313 met fin aux
persécutions
- La relgion devient religion d’état.
- On assiste à la faillite de l’empire romain (476) et
l’Eglise assume de plus en plus le rôle défaillant
de l’empire.
- Cependant le christianisme continue à se
répandre.
- Début du monachisme.
- Formation du credo (premier concile à Nicée en
325)
- Développement de la théologie par les pères de
l’Eglise, Pères grecs : Athanase, Grégoire de
Nysse, Grégoire de Nazianze,
Pères latins : Jérôme, Augustin.
Ligne du temps
En 395, à la
mort de
l’empereur
Théodose,
l’empire est
partagé en :
l’occident et
l’orient.La
rupture entre
les 2 ne fera
que s’accentuer
dans le futur
En 476, fin de
l’empire
romain, sacre
d’Odoacre à
Rome
- Invasions barbares
- Naissance de l’Islam et invasions
arabes
- 6è-8è sc : restructuration du monde
chrétien (les carolingiens)
- Division de l’empire de Louis le Pieux
(814-840) en 3 parties : France,
Lotharingie (qui va s’éclater en une
poussière de royaumes), Germanie.
- 10èsc. : au nord, invasions des
Normands; au sud, invasions des
Sarrasins (pirates musulmans), à l’est
les Magyars ou Hongrois venus de
l’Oural. Beaucoup d’états naissent avec
le baptême du chef (Normandie,
Hongrie, Pologne).
- Otton 1ier, souverain allemand,
restaure l’empire = Le Saint Empire
Romain Germanique qui durera
jusqu’en 1806.
- En 987, la dynastie Capétienne
s’enracine en France
- Nombreuses guerres civiles, naissance
de la féodalité
- Grand schisme entre l’Eglise latine et
l’Eglise grecque en 1054
4.
11e-13e : La chrétienté, fondements d’une société
E = 11è - 13è sc., LA CHRETIENTÉ,
FONDEMENTS D’UNE SOCIÉTÉ
- Siècles d’or de l’Eglise, la papauté est à son
apogée de pouvoir (luttes violentes avec
l’empereur germanique); Eglise et Empire sont les
deux faces d’une même réalité à la fois spirituelle et
temporelle. Les peuples d’Europe d’alors forment
une grande communauté dont le ciment est la foi
chrétienne. C’est le temps de Grégoire VII, St.
Bernard et toutes les fondations des abbayes
cisterciennes, Saint Louis, St. François d’Assise, St.
Dominique, etc. Nous avons hérité de cette époque
beaucoup de nos doctrines et de nos pratiques
ainsi que les plus beaux éléments de notre art
religieux.
- Cependant, il nous faut nous garder d’idéaliser une
période qui n’est qu’une étape dans la longue
marche de l’Eglise. Les chrétiens du Moyen Age
n’avaient pas toujours des comportements
évangéliques.
- A la fin du 13è sc. : une usure se fait sentir dans les
institutions, lutte entre le pape Innocent IV et
Frédéric II (1212-1250), baisse de ferveur, conflits
de cardinaux, danger de nouvelles divisions à
l’intérieur de l’Eglise.
- Expansion, contestation et défense de la chrétienté
contre les ennemis de la foi; à l’extérieur, les
musulmans (croisades); à l’intérieur, les hérétiques
(inquisitions)
Ligne du temps
5.
14e-15e : L’automne de la chrétienté
F = 14è et 15è sc., L’AUTOMNE DE LA CHRÉTIENTÉ
- La naissance de l’esprit laïque (au sens anticlérical et non
antireligieux) : indépendance de l’Etat dans le domaine
temporel et insistance à définir l’Eglise comme l’ensemble
des croyants et à ne pas la limiter à l’institution cléricale.
- Les tribulations de la papauté
Les papes en Avignon
Grand chisme d’occident : 1378-1417
La crise concilaire : 1423-1449
- La guerre (guerre de cent ans de 1337-1453), la grande
peste noire (à partir de 1347) font mourrir un tiers de la
population européenne !! Les populations civiles sont pillées
et affamées par les troupes. La mort devient une obession.
- Tout ce qui a été évoqué provoque la crise de l’intelligence :
la philosophie et la théologie perdent le bel équilibre et
l’assurance qu’elles avaient acquis au 13è sc.
- Tout cela transforme la vie chrétienne : l’angoisse devant la
mort, l’inquiétude du salut et la perte de confiance dans
l’institution ecclésiale => l’expérience personnelle prend le
pas sur la référence à la hiérarchie
- Et pendant ce temps là, à l’est, les Eglises orthodoxes
prennent leur autonomie, et fin de l’empire byzantin (1453
prise de Constantinople par les Turcs d’Ottoman)
6.
-
-
-
-
-
1
Fin du 15e , 16e siècle : Renaissance et Réformes
Renaissance = retour aux sources de l’antiquité des lettres et des arts (Michel Ange)
Invention de l’imprimerie (premier livre : bible en 1455)
1492 : découverte des nouveaux monde => expansion mondiale du christianisme, élan missionnaire du 16 e au 18e, un arrêt lors
de la révolution française, puis c’est reparti de plus belle au 19 e et première 1/2 du 20e . Au Japon massacre de 26 chrétiens à
Nagasaki en 1597, en 1635 : 35 000 sont massacrés. De nouveau, bcp. pensent que c’est la fin des temps, où le règne de Dieu
va s’installer sur la terre entière.
Naissance des états modernes (cfr. naissance de l’Esprit laïque)
Erasme : humaniste 1469-1536, « Eloge de la folie », satire de toutes les catégories sociales et de l’Eglise, veut retourner aux
sources de l’écriture, humain, pacifiste, mais les violents vont l’emporter et à la fin du 15 e les spéculations sur l’apocalypse vont
bon train. Menace de Satan omniprésente. En 1484 et 1487, le pape Innocent VIII relance la chasse aux sorcières qui va durer
jusqu’au milieu du 17e : +- 100 000 personnes sont mortes sur le bûcher en 2 siècles.
Savonarole : fin du 15e mort sur le bûcher pour avoir dénoncer les dérives des Florentins et du pape (lire p. 131)
Luther (1520 : excommunier p.16-17), Calvin, Zwingli, etc. réformateurs : Luther : moine qui va dénoncer les dérives de l’Eglise
catholique, va se marier, : la foi, la grâce et la bible seuls : contre la théologie du mérite et les indulgences, contre la tradition, va
affiché 95 thèses.
Il va y avoir de guerres de religion entre protestants (Huguenots ) et catholiques : 1562 à 1598 : 1572 = massacre de la Saint
Barthélémy par les catholiques ; 1598 : édit de Nantes : liberté de conscience et liberté de culte avec des restrictions (cfr. film la
reine Margot)
Henri VIII : 1534 : chef autoproclamé de l’Eglise d’Angleterre parce que Rome refusait son divorce d’avec Catherine d’Aragon,
Thomas More va rester fidèle à l’Eglise catholique et être exécuté. C’est Elisabeth première, fin du 16 e qui fonde l’Eglise
anglicane.
Concile de Trente : 1545-1563 : cfr. P32 : pas facile à la fois renouveau spirituel et à la fois réflexes de défense et chasse aux
sorcières (inquisition relancée), création de séminaires, meilleure formation des prêtres.
Compagnie de Jésus par Ignace de Loyola 1491-1556, ainsi que fondations de nombreux ordre religieux
16e Siécle = sc. d’or spirituel de l’Espagne et du Portugal : Ste. Thérèse d’Avila et St. Jean de la Croix
J. COMBY, « Pour lire l’histoire de l’Eglise », Tome 1 et 2, éditions du Cerf, Paris 1984 et 1992
17e : à la fois épanouissement religieux et conflits et crises internes, temps modernes
7.
- Epanouissement religieux : Dans la suite du concile de Trente, bcp. de mvts, d’ordres religieux sont lancés, meilleure
formation des prêtres, les femmes ont plus de place, progressivement Satan, la chasse au sorcières diminue, missions
paroissiales, les orthodoxes sont bien présents dans l’état polonais, l’empire russe et Ottoman (les orthodoxes auront aussi leurs
conflits), floraison de l’art baroque, naissance des sciences et début de l’autonomie de la raison par rapport à la foi, à la religion,
sc. d’Or spirituel de la France :
François de Sales
Pierre de Bérules et l’Oratoire
Jean Eudes
Marguerite-Marie Alacoque
Jn. Jacques Olier, St. Vincent de Paul, Louis-Marie Grignon de Monfort
Fondations de nbreux séminaires
Fondations d’écoles : St. Jean Baptiste de la Salle : 1651-1719
Racine, Corneille, Pascal, Bossuet, Fénelon
-
Conflits et crises internes :
Jansénisme : pessimisme de l’homme pfdément pécheur, prédestination, grâce, étroitesse d’esprit, austère mais fervent
et aussi bonne choses : liturgie plus accessible, prêtres et laïcs ont plus de place face aux évêques, droit à la
conscience contre la raison d’état. Finalement fait condamné par Louis XIV en 1713, ils se maintiendront encore tout le
18e , même si Port-Royal est détruit et de nbreux jansénistes emprisonnés.
Affaire Galilée : Copernic en 1543 : héliocentrisme pour remplacer le géocentrisme, puis hypothèse confirmée par
Galilée : Bruno est brûlé à Rome en 1600, puis Galilée subit une 2e condamnation en 1633 : début d’un malentendu
entre l’Eglise et la Science qui ne fera que s’accroître.
Guerre de Trente ans entre catholiques et protestants : 1618-1648
Louis XIV (1643-1715) s’oppose à l’influence du pape sur les affaires religieuses de son pays. Il veut faire disparaître
les protestants par la révocation de l’édit de Nantes en 1685 (200 000 protestants quitteront la France). P.52
8. 18e : siècle des lumières
-
Les lumières de la raison veulent tout expliquer contre la foi, les religions, la révolution française est le triomphe de la raison,
et une révolte contre la puissance de l’Eglise : Voltaire, Diderot, Rousseau, Alembert,
Toujours un élan missionnaire, seulement interrompu pendant un temps par la révolution française
9. 19e- 1e ½ du 20e : restauration contre libéralisme, naissance du capitalisme industriel, post- ou trans-
modernité
-
-
10.
Napoléon et le concordat de 1801 fait de la religion un ordre social ! (utilisation de la relig.), il décide de tout.
Après Napoléon, volonté de retrouver la place de l’Eglise d’avant la révolution française, mais malgré tout beaucoup refusent
de remettre en cause la liberté révolutionnaire et l’Eglise se confronte au libéralisme bourgeois : volonté de rétablir une
monarchie de droit divin et le pape comme garant de l’ordre universel, mais en France cela aboutit au divorce état-religion en
1905. Au 19e , restauration va avec un rigorisme clérical et les bourgeois restent en dehors de cette restauration. Nbreux
ordres religieux de cette période, apparitions : médaille miraculeuse en 1830, La salette en 1846, Lourdes en 1858, dogme de
l’Imm. Concept. en 1854. L’Eglise a du mal au 19e à concilier Dieu et liberté (Lamennais est condamné p.115)
1929 : accord du Latran : Etat du Vatican
20e : sécularisation : déscralisation de la vie quotidienne qui échappe peu à peu au domaine religieux, séparation Eglise-Etat
athéisme moderne : maîtres du soupçon : Feuerbach, Marx, Nietzsche, Freud, Sartre : grands penseurs du 19e, 20e qui ont
dénoncé les mécanismes pervers de la religion et dont certains ont été jusqu’à s’en prendre à l’idée même de Dieu.
2e ½ du 20e-21e : humanisme contemporain, ou humanisme non métaphysique
Du rationalisme on passe  équilibre raison-foi, rationalisme-irrationalisme, réconciliation philosophie-religion/foi, ScienceFoi, Raison-Foi (cfr Homme Total de Osho)
D’une société patriarcale on passe -> à une reconnaissance de la part de masculin et de féminin que nous portons tous en
nous, le yin et le yang, ce qui donne une relation plus riche, plus égalitaire, mais aussi plus difficile à réussir entre l’homme et
la femme.
D’une société capitaliste on passe -> à une nouvelle économie plus solidaire, plus sociale, plus mondiale, économie de
l’Homme (c’est le défi de ce siècle qui pourrait bien voir alors la fin de l’espèce humaine sur notre planète)
Faits qui étayent cela :
- Concile Vatican II 1962-1965 (Jean XXIII premier pape à sortir de Rome, puis Paul VI) : un souffle d’air frais, plus de
tolérance, d’ouverture, une Eglise plus collégiale, plus proche des gens et des préoccupations du monde, moins sur sur la
défensive, qu’une volonté d’une parole au monde ce temps. Suit en 1965, le 7 déc. Une première réconciliation avec l’Eglise
orthodoxe. La parole a aussi été libérée.
- Dans les missions l’Eglise parle d’inculturation.
- Le pape polonais JPII joue un rôle certain dans la faillite du bloc communiste dans les années 80.
- œcuménisme, on passe d’une société patriarcale, capitaliste, rationnelle, à un monde qui met en place une altermondialisation, une relation plus égalitaire entre homme et femme, une réconciliation entre raison, sensibilité, être et corps,
=> réconciliation entre Sciences et foi, religion ; Corps et esprit ; raison et foi
- L’Eglise catholique n’est plus dominante en Europe, certains annoncent une Eglise plus pauvre, plus simple, plus
évangélique, un allègement de son institution ? Baisse de la pratique religieuse en occident.
- Fin du 20e un courant est à la mode : le syncrétisme religieux du New Age, qui panthéiste, sera dénoncé par l’Eglise
catholique comme le nouveau anti-christ : car l’homme = Dieu, inflation du moi individuel.
-
-
Vers une nouvelle hypothèse du rapprochement : cfr. Marc Luyckx, en même temps certains annoncent un nouveau choc
entre les extrémismes de tous bords : islamisme, intégrisme chrétien. Voire un occident chrétien face à un orient musulman.
Où vont s’arrêter les frontières de l’Europe : la Turquie musulmane rentrera-t-elle dans l’Europe ?
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