CR_visite_terrain_Raffaele_Maleva_20160724_final

Compte-rendu de la visite du terrain de Raffaele à Tendéa
Rédactrices du document : Audrey et Cécile
Dates et lieu de l’évènement : 23 et 24 juillet 2016 à Farino
Personnes présentes : Rémy, Jocelyne, Gabriel, Adrien, Marie-Charlotte, Mireille, Cécile, Jack, Fred,
Éric, Patricia, Elise, Raffaele, Magali, Audrey
1. Présentation du site et du weekend
1.1. Localisation
Superposition du cadastre à la vue aérienne supposée de la parcelle (centroïde -21.64014 lat /
165.72327 long). A vérifier. Vue au Nord sur la rivière de la Moindou, vue au Sud vers le lagon.
Composition de la parcelle: terrain en pente forte, forêt sèche et humide en aval, en amont : crête
défrichée avec chalet (lieu de construction de la future maison).
Source : GEOREP
1.2. Déroulement de la journée du samedi
1. 1ère visite du terrain avec présentation par Raffaele de l’existant et de ses futurs besoins
vis-à-vis de son projet permaculturel et de création de gîte.
2. 1er tour de table sans Raffaele sur la vision de son projet, l’analyse de ses besoins,
confrontation de ses idées aux conditions réelles du terrain. Mise en place d’un listing de
questions par thématique (alimentation, eau et énergie, gestion du projet).
3. Présentation des questions listées à Raffaele et prises de notes de ses réponses.
4. Repas

5. Brainstorming sur les points à améliorer, les solutions à envisager et suggestions pour
optimiser son projet.
6. Fin de journée
1.3. Déroulement de la journée du dimanche
7. Analyse et présentation des plantes du terrain de Rafaelle par Patricia et Éric (plantes
comestibles, médicinales, noms et propriétés, etc.) ; vidéo, photos et prises de note (à
joindre en annexe de ce document).
8. Repas
9. Visite du terrain de Jack (1ère visite de la bande suite au brainstorming de design qui avait
eu lieu en début de projet - 2015).
Les paragraphes qui suivent ne retracent pas l’ensemble des discussions de ces deux journées mais
uniquement le compte-rendu final (point 5) contenant des orientations /suggestions émises par le
groupe à destination de Raffaele.
2. Recommandations
2.1. Alimentation
Au niveau des premières actions à mettre en place et relatives à la thématique de l’alimentation, le
groupe suggère :
 d’identifier rapidement les différents accès aux cabanes, parking et zones de culture sur le
terrain ;
 de trouver un motif (pattern) qui servira à la trame du design de permaculture du terrain. Le
pattern peut s’inspirer de la forme d’une feuille, d’un arbre ou autre élément naturel présent
sur le terrain. 1ères espèces identifiées : cerisier bleu, faux châtaignier (Patricia suggère de
demander à l’arbre choisi au préalable). Le pattern servira au design des buttes afin de créer
une synergie de communication entre les plantes. Il peut être intéressant d’observer le
terrain de jour mais aussi de nuit en période de pleine lune pour déterminer ce pattern.
 d’identifier rapidement les zones de lisière de forêt (zones de transition qui serviront de
nurserie, donc de culture préalables aux plants qui seront mis dans les buttes). Les premières
espèces à privilégier sont le manioc, les patates douces, les papayes, le chou kanak,
l’ambrevade, la canne à sucre, les courges, la pomme liane. Il faut savoir que le manioc,
la moutarde et le sorgho permettent de préparer la terre (y penser pour la partie supérieure
du terrain ou les zones difficiles à cultiver). Les zones de lisière sont très riches et peuvent
rapidement permettre un rendement intéressant. Il faut les identifier, y planter et y jeter des
gaines de manière aléatoire) ASAP.
 de ramener de la matière organique (feuilles, terre, branches) en zone 1, notamment devant
la maison (zone de terre rouge), à répartir sur cette zone pour constituer un premier
substrat. Les buttes lasagnes pourront être ensuite mises en place sur ce substrat.
 de privilégier des haies d’ambrevade, de santal ou de gaïacs sur la partie haute du terrain
(crête) pour couper les premiers effets du vent.

 de commencer à collecter les graines (semis) pour les arbres. Privilégier l’implantation de ces
arbres en zone 4. D’une manière générale, privilégier les arbres fruitiers le long des routes et
des sentiers (agrumes). Les agrumes « classiques » peuvent être plantés en lisière de forêt
tandis que des agrumes greffés peuvent l’être sur la crête car ils ne sont pas hauts. Le long
des chemins, peuvent être plantés pommes canaques, pommes roses, macadamia et noix de
Mélanésie. Il peut être pertinent d’envisager également la culture de fruits à coques (espèces
qui donnent 1 fois dans l’année, bois pour le feu, etc.).
 de privilégier l’installation de matériel devant servir à plusieurs choses (principe de
redondance). Une même installation peut en effet servir à récupérer les eaux, à protéger des
intempéries, etc…
 de privilégier la culture de plantes qui nourrissent les animaux en zone 3.
 de laisser la zone 5 à la nature.
 de noter que les bancouliers constituent une richesse pour leurs noix, leurs champignons
(alimentaire), et leurs graines. L’entretien des bancouliers doit consister en un simple
élagage (couper une branche tous les 6 mois et la laisser pourrir au sol pour en récolter les
champignons).
 d’éviter de planter des grands arbres au nord sur la ligne de crête afin d’éviter de générer des
zones d’ombre.
 de prêter attention au manque potentiel de connexion qui pourrait subsister entre les zones
(exemple : vanille trop éloignée du reste des cultures).
 d’établir un plan de base (cartographie du terrain). Ce document est très important,
notamment pour les dossiers de demandes de subvention. Aller sur Georep.nc pour trouver
des données pertinentes. Ce document doit identifier les éléments répertoriés et les limites
du terrain, ainsi que les courbes de niveau (gratuites jusqu'à 10 mètres de précision en Z sur
Georep). En l’absence de données plus précises, l’utilisation d’un triangle égyptien peut-être
pertinente.
2.2 Eau et énergie
 Trois systèmes d’alimentation en eau identifiables :
o eau de la commune (système actuel)
o récupération des eaux de pluie (à mettre en place)
o forage (à mettre en place, Emplacement ?)
 Au niveau énergétique, 3 systèmes d’alimentation sont identifiables :
o 1 GE (attention au vent porteur dans la vallée, prévoir une bonne insonorisation)
o panneaux solaires (En couverture ? Bâtiments ? )
o éolien (peut être envisageable, a étudier)
 L’alimentation par la ville est problématique à cause d’une voie privée
 Le projet : un forage qui alimente une retenue collinaire, qui rejoint un ou plusieurs bassins
(Plantes / Poissons / Récupération des EP et E grises /…) avant de servir de réserve pour l’arrosage
des plantes.

 En fonction de l’étude de faisabilités / Forage > Subvention + Solaire… il faudra prévoir un
chiffrage pour l’inclure dans une demande de crédits et/ou subventions.
 Dans un premier temps, l’observation du terrain Jour / Nuit, et pendant la pluie vont aider à
déterminer au mieux un plan de concept de l’installation, les circulations des eaux, des habitants,
des travailleurs, et des clients, l’exposition au soleil, les vents dominant…
 Une fois que les zones de vie, de repos, de cuisine, d’accueil, technique …seront plus clairement
définies en fonction du terrain, il faudra confronter les priorités, les envies et le budget.
 Dans ce laps de temps, le sens d’écoulement des eaux sur terrain nous influencera pour la
conception des buttes lasagnes (probablement en forme de chevron) afin de permettre une
bonne alimentation en eau quelque soit la solution retenue.
o Il est recommandé de commencer à stoker l’eau au plus tôt, et regrouper les eaux pluviales
et les eaux grises dans un bassin situé en aval de la fosse septique, le plus haut possible.
o Conception simple, cuve ou piscine avec des poissons robustes type guppys pour lutter
contre les moustiques, et des plantes oxygénantes et épuratrices, pour équilibrer l’eau et
produire des bio-fertilisant pour les cultures ?
o Les futs et des cuves de 1000 litres sont les bienvenues.
 Il serait pertinent de réfléchir le plus en amont possible à l’utilisation de l’eau de pluie ?
Arrosage, WC, MAL, douche, ou système de filtration pour rendre l’eau potable. Dans un cas comme
dans l’autre la VRD et local technique sont à bien réfléchir. Egalement au niveau de l’impact potentiel
des installations sur le milieu, se renseigner auprès des institutions sur les espèces à ne pas toucher
en fonction du classement de la parcelle (soumises à autorisation : code de l’environnement et
experts botanistes).
2.3 Gestion
 En attendant les financements apportés par les subventions, il serait intéressant de
développer des moyens de subsistance (humains et financiers) alternatifs.
o Financiers : développer des formations (journées d’initiation à la réalisation de
buttes, semis…)? Faire appel à Malé’Va ou d’autres intervenants? Pourquoi pas des
journées d’accueil de public (séminaires) dans le futur faré sur la crête ? Envisager
des systèmes de crowdfunding (Blue bees, Kiss Kiss Bank Bank, Kickstarter, Ulule,
Lilo, My Major Company, Indiegogo, etc.)?
o De main d’œuvre : journées d’initiation à la permaculture ? Wwoofing ? (suppose de
prévoir de nourrir la main d’œuvre).
 Il est important de savoir que la constitution du dossier de demande de subvention nécessite
de morceler le document par actions/thématiques (eau, énergie, bâtiments et accessibilité).
Il serait pertinent de budgétiser les actions de manière détaillée avec des devis précis et des
échéanciers. Identifier les coûts générés par la production de services de Magali (teintures,

massages, etc.) serait un plus, tout comme de déterminer la date d’entrée en exploitation
des cabanes.
 Remarque : il serait intéressant de bien identifier les différentes institutions qui seraient
susceptibles d’apporter des subventions au projet (DEF, Chambre d’Agriculture, etc…).
3. Suggestion
Il est proposé à Raffaele et Magali de refaire le point avec Malé’Va dans un mois (fin août), au travers
d’une journée de plantation et de constitution d’une butte (les amis de Malé’Va pourront apporter
des graines et des plants…) et de mise au point sur l’avancement du projet.