Précisons d’abord que la minuscule tache noire de la planète ne sera pas
visible à l’œil nu . Sa taille apparente est celle d’une pièce de 1 euro vue à cinq cents
mètres ! Il faut donc grossir le disque du soleil pour espérer voir le disque planétaire.
Rappelons qu’il ne faut JAMAIS observer le soleil de face, encore moins
braquer une paire de jumelles ou un télescope pour en grossir l’apparence :
le risque est de provoquer une lésion définitive de la rétine.
La méthode la plus sûre consiste à projeter l'image du soleil sur un écran de
carton tenu à quelques centimètres de l'oculaire d'une paire de jumelles ou d'un
télescope. Cette procédure est sans danger et elle présente l'avantage de permettre à
plusieurs personnes d'observer simultanément avec un seul instrument. Des
photographies de l'écran, prises à intervalles réguliers permettront après coup de
reconstituer la marche du phénomène.
Mais le meilleur conseil que l'on peut donner à tous ceux qui souhaitent
assister au passage de Mercure est de se rendre à l’observatoire de Jolimont,
1 avenue Camille Flammarion à Toulouse. Si le temps est clément, les membres de la
Société d'Astronomie Populaire vous accueilleront. Ils vous permettront d'observer le
transit de la planète dans les meilleures conditions possibles de sûreté et de confort,
à l'aide d'instruments modernes et vous apporteront toutes les informations
souhaitées.
Tous à Jolimont dès 13 heures !
Le transit de Mercure du 9 mai présente un dernier intérêt. Il illustre en
grandeur réelle une méthode utilisée par les astronomes pour détecter la présence
d’exoplanètes autour d'étoiles lointaines : la méthode du transit.
Le principe de cette méthode est facile à comprendre. Lors d’un transit, la
planète qui passe devant l'étoile apparaît toujours sous la forme d'un disque sombre.
Les planètes, en effet, ne sont pas lumineuses par elles-mêmes. Lors d'un transit
elles nous montrent leur hémisphère obscur, opposé à la direction du soleil. Ainsi le
9 mai 2016 la surface sombre du disque de Mercure représentera la trente millième
partie de la surface totale du disque solaire. On conçoit que durant toute la durée du
transit, la luminosité du soleil se trouvera abaissée d'une quantité extrêmement
faible mais mesurable. Un détecteur ultra sensible réagira à cette très légère baisse
de luminosité, temporaire, qui ne durera que pendant les quelques heures du
transit. Après quoi le flux lumineux reprendra la valeur qu'il avait auparavant.
Le satellite Corot découvre des exoplanètes
Où et comment observer le transit de Mercure?