Cours du

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Cours 27 avril 2009
I.
Les pathologies gastro-intestinales
Généralités :
A. La consultation :
Le médecin doit avant tout déterminer l’origine de la plainte du patient.
L’anamnèse : On recueille les informations du patients : Symptômes et antécédents: A-t-il déjà été
opéré ? A-t-il des maladies déjà connues ? Est-il sous traitement? Car les médicaments sont souvent
responsables de douleurs épigastriques.

Examen : On examine le patient : palpation, percussion, auscultation. On cherche des ganglions, une
hépatomégalie… Parfois le diagnostic est directement possible. Si ce n’est pas le cas :

 Examens complémentaires : Pour étayer les hypothèses : Examens biologiques, fonctionnels,
morphologiques :
- Echographie : Ultras sons : examen simple pour voir par ex une lithiase vésiculaire
- Endoscopie : Tuyau dans la cavité avec retour vidéo
- Scanner : Tomodensitométrie qui utilise les rayons X
- Scanner IRM : Ondes magnétiques
 Evaluation de la douleur : Intensité, type, topographie, horaires, durée, facteurs déclenchants ou
calmants, manifestations associés aux douleurs.
Grâce à tous ces examens, on peut poser un diagnostic et chercher un traitement.
B. Oesophage : procédés diagnostiques :
Radiologie : Technique TOGD (Transit Oesogastroduodénal). C’est un examen radiographique qui a
pour but d’étudier l’œsophage, l’estomac et la première partie de l’intestin grêle (duodénum) mais cet
examen ne se fait plus.

Endoscopie haute : On pratique une biopsie de 2-3mm notamment dans les cancers.
Manométrie oesophagienne : On fait avaler au patient un tube et on mesure la pression avant et après
le sphincter. Si les aliments remontent dans l’œsophage, il y a un problème au niveau de la pression du
sphincter.

Mesure du pH de l’œsophage : On place un pH-mètre dans l’œsophage qui n’est normalement pas
acide. On mesure sur 24h le % de temps où le pH<4. Si il y a beaucoup de remontée acide de l’estomac on
est dans le cas d’un reflux acide (Cf. pathologie)

Scanner thoracique ou médiastinal : On évalue l’épaisseur de la paroi de l’œsophage, la présence de
ganglions…

Echo-endoscopie digestive : permet de classer les cancers dans les TNM (Tumeurs- GanglionsMétastases) C’est une endoscope avec une échographie au bout. Le contact est direct avec les organes.

Sémiologie - Chapitre XIV : Pathologies gastro-intestinales - p. 1 / 5
Mots-clés : généralités (consultation, œsophage)

II.
Exemples de pathologies :
A. Le reflux gastro-oesophagien (RGO) :
Actuellement, la maladie la plus trouvée au niveau gastrique.
Définition :
Pathologie Gastrique : c’est un reflux acide provenant de l’estomac qui remonte dans l’œsophage qui n’est
pas protégé contre cette acidité comme l’est l’estomac. On appelle également ça un pyrosis.

Signes cliniques :
- Si le contact est trop long, on observe des brûlures puis un ulcère. Ces brûlures sont au niveau de
l’épigastre et sont rétro sternales.

- Elles ont un caractère posturale : les douleurs surviennent en position couchée à plat ou lorsqu’on se
penche en avant (« signe du lacet »).
- Régurgitation (parfois alimentaires)
- Evolution des symptômes selon des poussées intermittentes et récidivantes.

Etiologie :
 Incontinence du cardia : La jonction ne se ferme pas correctement : le sphincter de l’œsophage
(le cardia) permet une remontée d’acide de l’estomac.
Evolution :
- Aggravation du degré d’oesophagite : vomissement de sang (hématémèse)
- Hémorragie
- Sténose peptique (dysphagie : on ne mange plus)
- Cancer : Il existe certain cas de cancers car la muqueuse abîmée est remplacée par une muqueuse
cicatricielle → adénocarcinome. (Endobrachyoesophage)

Sémiologie - Chapitre XIV : Pathologies gastro-intestinales - p. 2 / 5
Mots-clés : le RGO = reflux gastro-oesophagien
 Hernie hiatale par glissement : Le hiatus œsophagien est l'orifice diaphragmatique par lequel
l'œsophage passe du thorax à l'abdomen. Lorsque le hiatus est lâche, une partie de l’estomac remonte au
dessus du diaphragme. C’est la cause la plus fréquente des RGO.
On aura dans la majorité des cas, une oesophagite peptique : érosion et ulcération du bas de l’œsophage.
Traitement : Avant, on opérait systématiquement mais aujourd’hui de moins en moins

- On recommande dans un premier temps aux patients de surélever la tête du lit pour éviter la position
couchée à plat. Ces recommandations sont efficaces.
- Les antiacides ont une efficacité démontrée mais limitée sur les symptômes du RGO.
-Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) ont une efficacité supérieure à celle de toutes les autres
classes thérapeutiques pour les RGO.
B. Ulcération gastro-duodenale :

Définition :
C’est une perte de substance de la paroi digestive s’étendant au delà de la musculaire muqueuse. Si le trou
s’étend encore -> perforation.
Ulcère gastrique ≠ ulcère duodénal
Ulcère gastrique peut se cancériser ou alors est cancéreux des le départ donc TOUJOURS vérifier que la
cicatrisation est bonne. L’ulcère gastrique se trouve dans l’antre.
Ulcère duodénal : ne se cancérise pas. L’ulcère duodénal se trouve quasiment toujours dans le bulbe
- aigue ou chronique : on a des médicaments qui arrêtent la poussée et même la récidive (sauf quand due
aux AINS)
Epidémiologie :
Avant : 5-10% de la population était atteinte d’ulcère mais aujourd’hui de moins en moins.
- Ulcère duodénal est 3-4 fois plus fréquent que l’ulcère gastrique.
- Sexe ratio : 1pour U.G. et 2/1 pour U.D.
- Influence de l’age : U.D. augmente avec l’age
- Rares avant 40 ans.

Etiologie : Multifactorielle :
- Hérédité – facteurs psychologiques
- Tabac : augmente sécrétion acide
- Aspirine, AINS
- Hélicobacter pylori (bact G- spiralée) : grande découverte
- Déséquilibre sécrétoire acide - barrière muqueuse.
Sémiologie - Chapitre XIV : Pathologies gastro-intestinales - p. 3 / 5
Mots-clés : ulcération gastro-duodénale


Signes cliniques :
Type de description : ulcère du bulbe ( U.D.) non compliqué :
 -Douleurs : crampes épigastriques
-Survenue quotidienne
-2-4h après le repas (Post Prandiale Tardive) et parfois la nuit
-Se calme par ingestion d’aliments et d’anti-acide
-Pendant des périodes de 2 à 6 semaines
Ces périodes se répètent à date plus ou moins fixe dans l’année (mois froids) souvent sur 10-15 ans.
 Pas d’amaigrissement car on mange pour calmer la douleur.
 Contraste entre l’intensité des douleurs et l’absence de signes à l’examen de l’abdomen.
 Argument pour diagnostic

Examens complémentaires :
- Endoscopie oesogastroduodénaux (biopsie) : pas la peine pour U.D car dégénère pas en cancer mais
biopsie pour U.G. de l’antre pour rechercher helicobacter pylori.
Refaire endoscopie pour vérifier la cicatrisation dans le cas d’un U.G.

Traitements
On donne des anti-sécrétoire et un traitement antibiotique :
10j ou 7 j IPP double dose et 2 antibiotiques : - Amoxicilline 1g matin / 1g soir
- Clarithromycine 500mg matin/ 500mg soir

Evolution :
Complication : hémorragie (hématémèse)
Perforation (péritoine)
Quand U.D. : sténose, risque que l’œdème ferme le pylore -> vomissement
Quand U.G. : Cancer + + +
C. Cancer du Colon :

Epidémiologie :
C’est le cancer le plus fréquent, c’est un problème de santé public.
35 000 nouveau cas / an en France.
25 000 décès.
Dépistage organisé (colon- sein- col de l’utérus)
Définition :
Il existe des lésions pré-cancereuse : les polypes adénomateux (= surélévation de la muqueuse)
On cherche des adénomes grâce à des tests biologiques comme le Test hemoccult ® : plaque où on dépose 3
jours de suite des selles. On envoie au labo pour savoir si le test est positif cad présence de sang dans les
selles (qu’on ne voit pas a l’œil nu !). 2-3% de la population a un résultat positif. Ce test se fait tous les 2 ans
après 50 ans.
Si le résultat est positif : on fait une coloscopie totale. Sur 100 coloscopies, il y a 20 cas avec de gros
adénomes ou cancer au stade peu évolué. Cet examen permet de diminuer la mortalité du cancer colorectal
de 25%.
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Mots-clés : cancer du colon


Facteurs favorisants :
- Génétique et environnement
- Lésions précancéreuses
Il existe des familles PAF (polypose adenomateuse familiale) ou le cancer se développe a 100% donc on
coupe le colon et le rectum (proctocolectomie).
Mots-clés : facteurs favorisant cancer du colon
Autre maladie familiale : HNPCC (non polype) mais beaucoup de cancer qui ne dérivent donc pas d’un
polype.
Dans 70% des cas : cancer
Sémiologie - Chapitre XIV : Pathologies gastro-intestinales - p. 5 / 5
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