Epreuve composée de SES Terminale ES mars 2013
Les sources de la croissance économique
Partie 1 Mobilisation des connaissances (6 points)
Conseils :
- Structurez votre réponse avec une introduction, un développement et une rapide conclusion, en une vingtaine de lignes
- en introduction, définissez les termes importants de la question posée.
- soignez la rédaction : phrases courtes et grammaticalement correctes !
1. Quelles sont les limites du PIB en tant qu’outil de mesure de l’activité économique ? (3 points)
2. Expliquez la théorie de la croissance endogène (3 points)
Partie 2 Etude d’un document (4 points)
Conseils :
- commencez par présenter le document avec toutes les informations utiles
- Puis répondez à la question posée en utilisant les données chiffrées pertinentes tirées du document.
Question : Vous présenterez le document puis montrerez comment il permet d’expliquer l’évolution du PIB entre
2007 et 2011.
Évolution du PIB de la France en volume et contributions à cette évolution
INSEE, Comptes nationaux
Partie 3 Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire (10 points)
Conseils :
- en introduction, n’oubliez pas de définir les termes importants du sujet.
- structurez le développement en deux ou trois paragraphes distincts (faites un plan au brouillon)
- utilisez vos connaissances personnelles et les documents (informations et données chiffrées)
- lorsque vous utilisez un document citez son numéro dans le développement sous la forme : (document x)
- soignez la rédaction : phrases courtes et grammaticalement correctes !
Sujet : A l'aide de vos connaissances et du dossier documentaire, vous montrerez comment le progrès
technique favorise la croissance économique.
Document 1 :
Document 2 :
Les pays industrialisés ont connu des gains de productivité d’une ampleur fantastique depuis 1870 : la production par
emploi a été multipliée par environ 12 en France et 8,5 aux États- Unis sur ces 130 années.
Les « Trente glorieuses » de l’après Seconde Guerre mondiale au 1er choc pétrolier sont les années fastes de forte
croissance de la productivité. C’est la fameuse « grande vague » de productivité, évoquée par Gordon, déferlant sur
les États-Unis dès 1913. Puis, succèdent des années de fort ralentissement de la productivité, dès le milieu des années
soixante aux États- Unis, et après le 1er choc pétrolier dans les différents pays industrialisés. Le rattrapage des
niveaux de productivité américains par les économies européennes et japonaise s’amorce au début des années 50
pour se poursuivre jusqu’au début des années 90, sans être interrompu par le 1er choc pétrolier. Puis s’opère une
réelle rupture des évolutions relatives de productivité au cours des années quatre-vingt-dix : une accélération de la
productivité aux États-Unis et au contraire un ralentissement dans les pays européens. […]
Les écarts de gains de productivité entre l’Europe et les États-Unis : la production et la diffusion des TIC…
L’impact de la production et de la diffusion des technologies de l’information et de la communication (TIC) sur les
gains de productivité du travail transite par trois canaux :
• grâce à l’augmentation des performances des processeurs la baisse rapide des prix des TIC amplifie la forte hausse
des volumes produits par ces secteurs et permet des gains de productivité globale des facteurs dans ces secteurs et
dans l’économie avec le renforcement de leur part dans le PIB ;
la diffusion des TIC permet aussi d’augmenter la productivité globale des facteurs des secteurs non-TIC qui
utilisent intensément ces technologies, comme les assurances, la finance, la grande distribution ou l’aéronautique,
grâce notamment à une meilleure coordination des acteurs du processus de production ;
l’investissement en TIC entraîne une hausse du stock de capital TIC disponible par emploi (substitution du capital
au travail) et un renouvellement plus rapide des matériels et aurait un effet positif sur la productivité du travail.
Rapports de Patrick Artus et Gilbert Cette, Productivité et croissance, Conseil d’Analyse Économique, n°4, 2004.
Document 3 :
Correction
Partie 1 Mobilisation des connaissances (6 points)
1. Quelles sont les limites du PIB en tant qu’outil de mesure de l’activité économique ? (3 points)
Connaissances attendues :
- PIB = produit intérieur Brut, somme des valeurs ajoutées résidentes sur un an, indicateur synthétique qui
permet de mesurer le richesse d’un pays et sa croissance.
- Mais limites, mises en évidences depuis de nombreuses années et ces derniers temps, par exemple par
Stiglitz.
o Indicateur dont la construction sous-estime les activités non-marchandes : services non-marchands
estimés au niveau des coûts de production
o Ne prend pas en compte les activités domestiques, le travail bénévole
o Sous-estime la véritable activité économique car ne prend en compte que les activités légales et
déclarées : donc ne prend pas en compte l’économie informelle (importante ds les PVD) et
l’économie souterraine
o Est un indicateur de production, pas de revenu et de niveau de vie de la population
o Ne mesure pas la pauvreté ni les inégalités économiques et sociales
o Ne prend pas en compte les dégradations faites à l’environnement, mais en revanche tient compte
des mesures pour réparer cette dégradation : plus un pays pollue, plus son PIB pourrait être élevé.
o N’est pas un indicateur de développement social ou de bien-être
Conclusion : nécessité d’autres indicateurs pour mesurer la richesse d’un pays. Développement de l’IDH depuis le
début des années 1990. Commission Stiglitz propose de compléter le PIB avec d’autres indicateurs de revenu,
d’inégalités et d’impact environnemental.
2. Expliquez la théorie de la croissance endogène (3 points)
La théorie de la croissance endogène a été développée à partir des années 1960 pour expliquer l’origine de la
croissance. Elle part de la théorie classique de la croissance de Solow : pour ce dernier, le niveau de production d’un
pays dépend de la quantité de facteurs de production, travail et de capital, mais aussi d’un «sidu » qui entraîne une
augmentation de la productivité globale de ces facteurs de production. Ce résidu est pour Solow la conséquence du
PT mais Solow n’explique pas l’origine de ce PT : il « tombe du ciel ».
Les économistes comme Lucas, Barro ou Romer cherchent ainsi à expliquer l’origine de ce PT : il la trouve ds les
investissements, en différentes formes de capital :
- en capital humain : les capacités humaines économiquement productives, qui peuvent être développées par
des investissements immatériels en formation, éducation ou santé…
- en capital technologique : les dépenses en RD des entreprises privées et des AP sont indispensables pour
créer de l’innovation et de la croissance
- en capital technique : les entreprises en investissant incorporent le PT ds des investissements de productivité
- en capital public : les AP en construisant des infrastructures, en donnant une formation initiale et continue,
crée les conditions indispensables à la croissance.
Ces différentes formes d’investissements ont des effets à la fois directs et indirects sur la croissance : s’agissant de
ces derniers, ils créent des externalités positives sur l’ensemble des agents économiques. Par exemple, les
innovations, qui sont des biens publics ou collectifs, ont des effets non seulement ds la branche où elles ont lieu mais
aussi ds d’autres branches et sur d’autres acteurs économiques. Ces externalités positives expliquent que les AP
doivent intervenir et inciter l’innovation (recherche fondamentale, créations d’un système de brevets, création de
pôles de compétitivité).
La croissance est donc endogène car elle s’explique par les effets de l’investissement, donc plus il y a de croissance,
plus il est possible d’investir et de faire des innovations et plus ces innovations poussent la croissance.
Partie 2 Etude d’un document (4 points)
Conseils :
- commencez par présenter le document avec toutes les informations utiles
- Puis répondez à la question posée en utilisant les données chiffrées pertinentes tirées du document.
Question : Vous présenterez le document puis montrerez comment il permet d’expliquer l’évolution du PIB entre
2007 et 2011.
Évolution du PIB de la France en volume et contributions à cette évolution
INSEE, Comptes nationaux
Ce document est un graphique de l’INSEE, tiré des Comptes nationaux, composé d’une courbe représentant
l’évolution du PIB en Volume de la France entre 2007 et 2011 (en %) et d’histogrammes représentant les
contributions à la croissance de la consommation, de l’investissement, du solde du commerce extérieur et de la
variation des stocks (en points de PIB).
Ce graphique nous permet de comprendre l’évolution du PIB entre 2007 et 2011, une période où le France a connu
une crise et une forte récession, à partir de l’équilibre ressources-emplois : PIB+ M = CF+ I + X + VS
En 2007, avant la crise, le PIB réel a augmenté de 2,3% : cette croissance était principalement due à une forte
croissance de la consommation (qui explique 1,7 points de la croissance) et à l’investissement (dont la contribution à
la croissance était de 1,3 points)
En 2008, la crise a frapla France et a entraîné une stagnation du PIB. En 2009, le PIB a même diminué de 3,1%,
une forte récession qui s’explique par l’effondrement de l’investissement et du commerce extérieur de la France,
même si la consommation augmente légèrement.
En 2010 et 2011, on assiste à une reprise de la croissance économique, le PIB augmentant chaque fois de 1,7% : cette
reprise est possible en 2010 grâce à la consommation des ménages qui contribue pour 1,2 points à cette croissance, et
en 2011 à la reconstitution des stocks des entreprises et à une légère croissance des investissements.
Partie 3 Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire (10 points)
Conseils :
- en introduction, n’oubliez pas de définir les termes importants du sujet.
- structurez le développement en deux ou trois paragraphes distincts (faites un plan au brouillon)
- utilisez vos connaissances personnelles et les documents (informations et données chiffrées)
- lorsque vous utilisez un document citez son numéro dans le développement sous la forme : (document x)
- soignez la rédaction : phrases courtes et grammaticalement correctes !
Sujet : A l'aide de vos connaissances et du dossier documentaire, vous montrerez comment le progrès
technique favorise la croissance économique.
Document 1 :
Document 2 :
Les pays industrialisés ont connu des gains de productivité d’une ampleur fantastique depuis 1870 : la production par
emploi a été multipliée par environ 12 en France et 8,5 aux États- Unis sur ces 130 années.
Les « Trente glorieuses » de l’après Seconde Guerre mondiale au 1er choc pétrolier sont les années fastes de forte
croissance de la productivité. C’est la fameuse « grande vague » de productivité, évoquée par Gordon, déferlant sur
les États-Unis dès 1913. Puis, succèdent des années de fort ralentissement de la productivité, dès le milieu des années
soixante aux États- Unis, et après ler choc pétrolier dans les différents pays industrialisés. Le rattrapage des niveaux
de productivité américains par les économies européennes et japonaise s’amorce au début des années 50 pour se
poursuivre jusqu’au début des années 90, sans être interrompu par le 1er choc pétrolier. Puis s’opère une réelle
rupture des évolutions relatives de productivité au cours des années quatre-vingt-dix : une accélération de la
productivité aux États-Unis et au contraire un ralentissement dans les pays européens. […]
Les écarts de gains de productivité entre l’Europe et les États-Unis : la production et la diffusion des TIC…
L’impact de la production et de la diffusion des technologies de l’information et de la communication (TIC) sur les
gains de productivité du travail transite par trois canaux :
• grâce à l’augmentation des performances des processeurs la baisse rapide des prix des TIC amplifie la forte hausse
des volumes produits par ces secteurs et permet des gains de productivité globale des facteurs dans ces secteurs et
dans l’économie avec le renforcement de leur part dans le PIB ;
la diffusion des TIC permet aussi d’augmenter la productivité globale des facteurs des secteurs non-TIC qui
utilisent intensément ces technologies, comme les assurances, la finance, la grande distribution ou l’aéronautique,
grâce notamment à une meilleure coordination des acteurs du processus de production ;
l’investissement en TIC entraîne une hausse du stock de capital TIC disponible par emploi (substitution du capital
au travail) et un renouvellement plus rapide des matériels et aurait un effet positif sur la productivité du travail.
Rapports de Patrick Artus et Gilbert Cette, Productivité et croissance, Conseil d’Analyse Économique, n°4, 2004.
Document 3 :
Introduction :
Contexte : les pays qui connaissent la plus forte croissance sont actuellement ceux qui innovent le plus
Définitions :
- PT : ensemble des innovations de produit et de procédé qui transforme le processus productif
- Croissance éco : augmentation de la richesse produite par le pays, mesurée par le taux de croissance du PIB
réel
Problématique : en quoi l’ensemble des innovations réalisées permettent-elles une augmentation du PIB ?
Connaissances attendues :
- Distinguer innovations de produit et de procédé (outils, technologies, organisations du travail, …)
- Innovations de produit permettent aux entreprises une situation de monopole temporaire, des profits
supplémentaires et au niveau macro-eco une croissance de la richesse produite
- Innovations de procédé permettent permettent des gains de productivité et améliorent les conditions de
l’offre de BS.
- Les effets des gains de productivité sur la demande globale (baisse des prix et hausse de la compétitivité,
hausse des profits et des investissements, hausse des salaires et de la consommation)
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