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26.09.08
Victor T.P. de repro équine
Propédeutique de l’appareil génital de la jument
Les juments sont cyclées à partir de février. Ici elles sont donc en repos sexuel. Sinon
pour connaître le statut d’une jument, on la fait « passer à la barre » et souffler un étalon : on
observe ou non l’acceptation de la part de la jument.
Examen
Examen clinique (examen général, gynécologique externe, transrectal et
vaginoscopique), puis examens complémentaires.
Sur le terrain, les examens complémentaires réalisés sont :
- échographie ( Par exemple diagnostic de gestation entre 12 et 14 jours)
- l’analyse bactériologique, réalisée par écouvillonage profond ou rinçage-siphonnage
de l’appareil génital en cas de métrite.
- l’analyse cytologique et formule cellulaire établies par frotti+coloration
- biopsie utérine (à la base des cornes). Se réalise en cas de naissance d’un poulain
prématuré ou chétif, ou pour une vielle jument qui ne prend plus. La biopsie permet de
détecter des troubles trophiques liés à la muqueuse de l’endomètre (endométriose)
- dosages hormonaux éventuellement
Pour atteindre l’ovaire par palpation transrectales, on va jusqu’au bord libre du
ligament large.
L’appareil génital de la vache ressemble à des cornes de bélier. Pour la jument on a plutôt une
forme en Y. Les deux branches du Y remontent jusqu’à 9h20.
L’appareil génital de la jument n’est pas tout à fait symétrique. L’ovaire droit est plus bas que
l’ovaire gauche, il est également plus crânial. De plus, l’utérus est décalé vers la droite, par
rapport au plan sagittal.
Attention, la traction sur le mésovarium est douloureuse.
Dépistage de la MCE
La Métrite Contagieuse des Equidés est due à une bactérie, Taylorella equigenitalis.
C’est une maladie importante, entrainant de l’infertilité ou des avortements chez la jument. Le
mâle est souvent porteur sain. C’était une MLRC (ou MRC ou MARC…), c’est désormais
une MADO. Le dépistage de cette maladie doit être effectué lors de regroupement d’équidés.
T. equigenitalis est un très mauvais compétiteur par rapport aux autres bactéries. Si on
fait un prélèvement trop superficiel, seuls des staphylocoques se développeront, ou des coli si
la vulve est souillée par du crottin. Dans le vestibule, on ne trouvera que la flore vestibulaire.
Donc il faut rechercher la bactérie au niveau des sinus clitoridiens chez la jument et au niveau
des sinus urétraux, du processus urétral, du liquide séminal et des replis du fourreau chez
l’étalon. On extériorise la zone clitoridienne avec la main gauche. Il existe un sinus dorsal et
deux sinus latéro-ventraux, on écouvillonne les trois avec un petit écouvillon (sinus étroits).
Attention ! La bactérie est sensible aux UV donc l’écouvillon doit être protégé dans un tube
charbonné.