CONFEDERATE HISTORICAL ASSOCIATION OF BELGIUM
INTRODUCTION
n 1860, le Kentucky occupait une position fort centrale dans les Etats-Unis
“utiles”. La partie septentrionale des Cumberland Mountains formait un
relief important et éminemment stratégique. Le Kentucky possède le statut d'Etat depuis
1792. Sa capitale est Frankfort qui, à l'époque de la guerre civile, n'était pas la ville la
plus peuplée de l'Etat. Ce titre revenait à Louisville qui, en 1860, comptait environ
68.000 habitants, chiffre considérable à l'échelle des Etats-Unis de l'époque. Le
Kentucky était bordé au nord, par trois Etats abolitionnistes : l'Illinois, l'Indiana et
l'Ohio. Le fleuve Ohio déterminait naturellement sa frontière. A l'est, il touchait à
l'abolitionniste Virginie occidentale et l'esclavagiste Virginie, au sud au sécessionniste
Tennessee et, à l'ouest, au Missouri, aux sentiments plutôt mitigés.
Son activité économique principale était l'agriculture. Il occupait la septième
place au niveau du potentiel économique agricole et la cinquième au niveau de
l'importance du bétail. Il n'est cependant pas totalement exclu que les gisements de
charbon des Cumberland Mountains n'aient pas été exploités. D'autre part, l'industrie
lourde était quasiment inexistante. La plupart des échanges s’effectuaient naturellement
E
par Jean-Claude Janssens
Collection US ARMY
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avec le Sud par le fleuve Mississippi. Le réseau ferroviaire, quoique moins dense que
dans la partie orientale du pays, était loin d'être négligeable.
Le Kentucky occupait une position stratégique de premier plan pour un assaillant
venu du Sud. En effet, la possession de cet Etat lui assurerait d'abord une frontière
naturelle relativement facile à défendre : le fleuve Ohio. Il pourrait ensuite servir de
tremplin à une offensive dont l'objectif évident serait l'invasion des Etats de l'Indiana et
de l'Ohio, ce qui couperait littéralement l'Union en deux. Le Kentucky était également
un Border State1, ce qui posait des problèmes politiques. Le Missouri voisin était de
même un Border State. Dès lors, on ne s'étonnera guère si le Kentucky finit par attirer la
convoitise des belligérants. Au Kentucky, comme ailleurs, les tendances politiques
commencèrent à se dessiner lors de l'élection présidentielle de 1860. Bien que la
population du Kentucky fût principalement originaire de Virginie (dont elle a fait partie
intégrante jusqu'en 1792) et de Caroline du Nord, deux Etats esclavagistes, les futurs
sécessionnistes furent battus. Les partisans du Sud votèrent principalement pour le
démocrate sudiste John Cabell Breckinridge2, issu d'un puissant clan local.
Le candidat républicain et abolitionniste Abraham Lincoln de l'Illinois fut élu
seizième président des Etats-Unis et les réactions ne manquèrent pas de s'enchaîner. Le
20 décembre 1860, la Caroline du Sud proclamait sa séparation de l’Union. En janvier
et février 1861, elle était suivie d'une première série d'Etats du Sud : Floride, Alabama,
Géorgie, Louisiane et Texas. Le 12 avril 1861, les premiers obus sudistes tombaient sur
le Fort Sumter, dans la baie de Charleston, Caroline du Sud. L'inévitable guerre civile
avait commencé ! Dans l'euphorie de ce succès facile, d'autres Etats du Sud vinrent
renforcer la Confédération sudiste entre avril et juin 1861 : Virginie, Arkansas, Caroline
du Nord et Tennessee.
Quant au Kentucky, il refusa de fournir le contingent requis par Lincoln pour
l'armée de l'Union, ce qui n'empêcha pas les bureaux de recrutement des deux camps de
s'y installer. Le 20 mai 1861, cet Etat proclamait sa neutralité. Un accord conclu en juin
entre Simon B. Buckner3, major général de la State Guard du Kentucky “indépendant” et
Georges B. McClellan4, major général des volontaires de l'Illinois voisin et unioniste,
allait dans le même sens. Cependant, chacun savait que cette situation ambiguë ne
pourrait perdurer. Déjà, les deux camps se préparaient à l'inévitable affrontement. La
Kentucky State Guard du général Buckner nourrissait une sympathie évidente pour la
cause du Sud. Malheureusement, Richmond avait déjà toutes les peines du monde à
équiper sa propre armée et ne pouvait pas grand chose pour ses alliés potentiels, qu'ils
fussent du Kentucky ou d'ailleurs. La nouvelle Home Guard, par contre, était résolument
unioniste et partant, autrement mieux équipée par Washington. Parmi ses cadres les plus
actifs figurait le lieutenant de la US Navy et futur général William “Bull” Nelson.
Le 4 septembre 1861, les Confédérés du général Gideon J. Pillow5 occupaient
Columbus au sud. Réagissant aussi vite, les Nordistes du général Ulysses S. Grant6
1 Border State : Etat esclavagiste situé à la limite des zones nordiste et sudiste et le sentiment unioniste est très fort ou même
l'emporte sur le sentiment sécessionniste. Les autres "Border States" sont le Missouri, le Maryland et le Delaware.
2 John C. Breckinridge (1821-1875). Vice-président des Etats-Unis sous la présidence de james Buchanan (1857-1860). Général
confédéré (1861-1865) et ministre de la Guerre (4 février 1865).
3 Simon B. Buckner (1823-1914, USMA 1844 11/25). Général confédéré. Signataire de la reddition du département du Trans-
Mississippi (26 mai 1865).
4 George B. McClellan (1826-1885, USMA 1846 2/59). Général de l'Union (1861-1862). Commandant en chef des armées de
l'Union (1861-1862). Malheureux adversaire de Lee en Virginie (1862).
5 Gideon J. Pillow (1806-1878). Général confédéré (1861-1862). Sa lâche conduite au Fort Donelson,Tennessee (15 février
1862), lui valut d'être limogé.
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s'installaient à Paducah au nord. Les Unionistes, le vent en poupe, obtinrent le retrait des
Confédérés. Le Kentucky n'était plus neutre. Il réintégrait de facto l'Union. Au début de
ce même mois de septembre 1861, de nombreux partisans du Sud fuirent le Kentucky
nordiste. Parmi les plus connus : Breckinridge, Buckner et John Hunt Morgan7. Ils
deviendront tous les trois généraux dans l'armée confédérée. Le 17 septembre, les
troupes de Buckner, promu général dans la Confédération, occupaient Bowling Green,
Kentucky. Le 29 octobre, une convention sudiste se réunit à Russelville et condamnait le
gouvernement officiel de Frankfort pour sa politique, à leurs yeux trop unioniste. Le 10
décembre 1861, le Kentucky était officiellement admis dans la Confédération. Le
gouverneur confédéré vint s'établir à Bowling Green, mais son autorité sera inexistante
au-delà des lignes confédérées.
Le conflit s'était limité au domaine politique. Seuls les grands tribuns avaient eu
l'occasion de donner de la voix. Bientôt, les armes allaient leur reprendre la parole. En
septembre 1861, chaque camp avait pris pied au Kentucky : les Sudistes à Columbus et
à Bowling Green, les Nordistes à Paducah. Les Confédérés du général-journaliste Felix
Zollicoffer occupèrent également le très stratégique Cumberland Gap. Le 21 octobre eut
lieu la première escarmouche sérieuse. Zollicoffer fut sèchement repoussé à Rockcastle
Hills. Par contre, le 28 décembre, le colonel Nathan B. Forrest8 défaisait les troupes de
l'Union à Sacramento. Le 19 janvier 1862, à Mill Springs, Kentucky, les Confédérés
subissaient une défaite complète. Le général Zollicoffer y laissa la vie.
Ce revers confédé rendit intenables leurs positions à Columbus et le général
sudiste Leonidas Polk9 les abandonna. Son supérieur, le général Albert S. Johnston,
commandant l'immense Département n°2, évacua également Bowling Green et battit en
retraite jusqu'à Murfreesboro, Tennessee. Le nouveau gouverneur confédé du
Kentucky, Georges Johnson, était du voyage. Le Nordiste Don Carlos Buell s’emparait
de Bowling Green le 14 février et de Nashville, Tennessee, quinze jours plus tard. Les 6
et 7 avril, Grant bloquait les Confédérés à Shiloh, Tennessee. Albert S. Johnston y
trouvait la mort le 6 avril. Le gouverneur Johnson, volontaire au 4th Kentucky, y était
blessé mortellement le 7 avril 1862. La Chambre des représentants confédérés du
Kentucky élut un nouveau gouverneur, Richard Hawes.
Après avoir été contraints de quitter le Kentucky et le Tennessee, les Confédérés
se retrouvaient en juin 1862 finalement bien plus au sud que prévu, à Tupelo,
Mississippi. Le 17 juin, le général Braxton Bragg10 prenait le commandement de
l'Armée du Mississippi. Du 21 au 23 juillet, l'armée quittait Tupelo. Le 30 juillet, après
un périple inégalé à l'époque,11 elle débarquait intacte à Chattanooga, Tennessee. Les
Nordistes ne restaient pas inactifs. Le 11 juin, l'Armée de l'Ohio du général Don Carlos
Buell avait quitté la zone de Corinth-Tupelo. Le 12 juillet, elle était de retour à
Nashville, Tennessee. Cependant, malgré cette impressionnante série de revers, les
6 Ulysses S. Grant (1822-1885, USMA 1843 21/39). Général de l'Union (1861-1865). Général en chef des armées du Nord (1864-
1866). Le grade de lieutenant général fut restauré expressément pour lui (12 mars 1864). Il reçut la reddition de Lee à
Appomatox, Virginie (9 avril 1865). Ministre de la Guerre. Président des Etats-Unis (1869-1877).
7 John H. Morgan (1825-1864). Général de cavalerie confédéré (1862-1864). Il lança de nombreux raids en Kentucky, en
Tennessee et en Ohio. Tué à Greenville, Tennessee (4 septembre 1864).
8 Nathan B. Forrest (1821-1877). Général de cavalerie confédéré (1862-1865). Il dirigea de nombreuses opérations en
Tennessee, en Mississippi et en Alabama. Autodidacte, son principe stratégique aussi simple qu'efficace consistait à "the first with
the most" (être le premier sur place avec le plus d'hommes).
9 Leonidas Polk (1806-1864, USMA 1827 8/38). Evêque épiscopalien de Louisiane en 1841. Général confédéré (1861-1864).
Vainqueur de Grant à Belmont, Missouri (2 novembre 1861). Tué à Pine Mountain, Géorgie, le 14 juin 1864.
10 Braxton Bragg (1817-1876, USMA 1837 5/50). Général confédéré (1861-1865). Il connut la défaite dans toutes ses campagnes,
sauf à Chickamauga, Géorgie (septembre 1863). En 1864, il devint "conseiller militaire" du Président Jefferson Davis.
11 776 miles (1.249 km), sur six lignes de chemin de fer différentes, via Mobile et Montgomery (Alabama) et Atlanta (Géorgie).
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Confédérés préparaient la contre-offensive. Pendant tout le mois de juillet 1862, la
cavalerie confédérée harcela les arrières nordistes dans le nord de l'Alabama, au
Tennessee et au Kentucky. Le 31 juillet, Bragg rencontrait le général Edmund Kirby-
Smith12, commandant le département voisin du Tennessee oriental et régnant en maître à
Knoxville depuis le 8 mars 1862. Ils élaborèrent de grands projets pour le mois d'août :
rien moins que la reconquête du Tennessee et l'invasion du Kentucky !
C'est à cette époque que la diplomatie du Sud s'affairait intensément à obtenir la
reconnaissance de la Confédération par la France et la Grande-Bretagne. L'effort
diplomatique devait être étayé par des résultats militaires positifs. A l'est, l'Armée de
Virginie du Nord (général Robert E. Lee) progresserait en Maryland. A l'ouest, Braxton
Bragg ferait de même en Kentucky. La troupe manifestait à nouveau un moral à ce point
élevé que les soldats promirent à Bragg le poste de gouverneur militaire de... l'Indiana !
Les Confédérés vivaient manifestement en plein délire ! L'offensive se développerait sur
trois axes. Kirby-Smith attaquerait à partir de Knoxville avec pour objectif Frankfort. Il
serait rejoint à mi-chemin par les quelque 3.000 hommes du général Humphrey
Marshall13, responsable du département (ou district) de Virginie du sud-ouest. Quant à
Bragg et à l'Armée du Mississippi, ils s'élanceraient de Chattanooga vers Louisville. Le
mouvement exigerait une parfaite coordination et la jonction des trois forces au centre
du Kentucky visait à sonner le glas de l'armée nordiste de Buell.
LES CONFEDERES ENVAHISSENT LE KENTUCKY
(voir carte n° 2)
onformément au plan arrêté le 31 juillet, le général Kirby-Smith eut
l'honneur de lancer le premier l'offensive. Précédé par sa cavalerie (brigades
John H. Morgan et Scott, chacune 900 hommes), Kirby-Smith quittait son fief de
Knoxville, le 14 août 1862. Sa petite armée de 21.000 fantassins se composait de quatre
“grandes” unités : les divisions Cleburne (“prêtée” par Bragg, le 5 août), Heth, Churchill
et Stevenson. La progression s'effectua sous des températures caniculaires. La
sécheresse sévissait et les troupes en souffrirent énormément. Le ravitaillement en
vivres et en eau en particulier n'était pas chose aisée et les civils du Kentucky se
montraient plutôt réticents envers les “libérateurs” confédérés qui les malmenaient
fréquemment. Le 16 août, la division Stevenson assiégea celle du général Georges W.
Morgan14 à Cumberland Gap, Tennessee. Avec les trois divisions disponibles, Kirby-
Smith progressait vers le Nord. Le 30 août, à Richmond, Kentucky, les vétérans
confédérés rencontraient les recrues du marin devenu général, William “Bull” Nelson,
envoyées d'urgence de l'Indiana et de l'Ohio voisins. Les divisions Cleburne et Churchill
et les cavaliers de Scott anéantirent totalement l'adversaire. Le lendemain, la division
Heth rejoignait l'armée de Bragg.
Kirby-Smith n'avait plus rien d'organisé devant lui, à l'exception de quelques
Home Guards rapidement dispersées ou capturées. Il en profita pour occuper
méthodiquement le terrain. Du 1er au 6 septembre, ses troupes s'installaient à Lexington,
12 Edmund Kirby-Smith (1824-1893, USMA 1845 25/41). Général confédéré (1861-1865). Vétéran de Manassas (1861), il
commanda de façon autonome et énergique le département du Trans-Mississippi (1863-1865).
13 Humphrey Marshall (1812-1872, USMA 1832 42/45). Général confédéré (1861-1863). Après avoir combattu sur la frontière
Virginie-Kentucky, il quitta l'armée pour siéger au deuxième Congrès confédéré à Richmond, Virginie (1863).
14 Georges Washington Morgan (1820-1893). Général de l'Union (1861-1863). Admis à West Point (USMA) en 1841, il
démissiona l'année suivante. Colonel du 2d Ohio à 26 ans durant la guerre contre le Mexique (1846-1848). Originaire de
Pennsylvanie, il ne possède aucun lien avec avec le général confédéré John H. Morgan du Kentucky.
C
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Frankfort, capitale de l'Etat, Cynthiana et Covington, faubourg sud de Cincinnati, Ohio.
Le 4 septembre, Scott et sa cavalerie poussaient vers Louisville. Le 22 septembre, la
division Cleburne occupait Shelbyville. Le colonel Basil Duke (2nd Kentucky Cavalry
CSA, brigade Morgan) envisagea même de traverser le fleuve Ohio et d'attaquer
Cincinnati. Bien que le raid ne fût en définitive pas lancé, il provoqua autant de panique
à Louisville et à Cincinnati que s'il avait réellement eu lieu ! Cantonnées dans le nord du
Kentucky pendant le reste du mois de septembre 1862, les troupes de Kirby-Smith
vécurent alors une véritable villégiature. La population locale, travaillée à coups de
proclamations enflammées, se montrait finalement plus accueillante pour ses
“libérateurs” confédérés, les vainqueurs du moment ! Cependant, les volontaires
kentuckiens ne se bousculaient guère devant les bureaux de recrutement. On incorpora
péniblement l'effectif d'une brigade !
Entre-temps, du 16 août au 17 septembre 1862, le général Stevenson conduisait
mollement le siège de Cumberland Gap. Finalement, Georges W. Morgan parvint à
fausser compagnie tant à Stevenson qu'à John H. Morgan et à Humphrey Marshall. Le 3
octobre, la division Morgan quasiment intacte parvenait à Greenupsburg sur le fleuve
Ohio. Pendant que Kirby-Smith prenait du bon temps dans la zone Frankfort-Lexington,
s’ouvrait un deuxième front qui deviendra le principal. Comme le rassemblement des
nécessaires approvisionnements tendait une fois encore à la quadrature du cercle,
l'Armée du Mississippi de Bragg ne quitta Chattanooga (Tennessee) que le 28 août 1862
et traversa la rivière du même nom, en direction du nord, c'est à dire du Kentucky.
Bragg avait organisé ses troupes en deux ailes ou “corps”15. L'aile droite, aux
ordres du général-évêque Polk comprenait les divisions Cheatham et Whiters et la
brigade de cavalerie de Nathan B. Forrest que remplaça celle de John Wharton à partir
du 25 septembre. Quant à l'aile gauche, commandée par le général William Hardee16,
elle comprenait les divisions Buckner et Anderson et la brigade de cavalerie du colonel
Joseph Wheeler17. L'ensemble réunissait 28.000 hommes.
L'armée traversa le Tennessee sans grande opposition. En fait, celle de Buell
battait en retraite parallèlement aux confédérés, sur l'axe McMinville-Murfreesboro-
Nashville, et non devant eux. Le 5 septembre, Bragg était à Sparta, Tennessee et le 13, il
entrait à Glasgow, Kentucky. La réussite de la campagne dépendait de sa rapidité
d'exécution. Tout semblait parfaitement se dérouler, jusqu'au fatidique 13 septembre. Ce
jour là, la brigade de cavalerie Scott (de l'armée Kirby-Smith) arrivait à Munfordville,
espérant bien s'emparer de la localité, malgré ses solides fortifications et sa forte
garnison (4.000 hommes). Scott échoua et il fallut l'engagement de l'Armée du
Mississippi au grand complet et l’emploi de la ruse pour obtenir, quatre jours plus tard,
la reddition de la place18. Bragg resta à Munfordville jusqu'au 20, envisageant dans un
premier temps une rencontre avec Buell, puis il se ravisa et poursuivit au nord. Quatre
précieux jours avaient été irrémédiablement perdus. Par contre, ils avaient été mis à
15 L'organisation en "corps" ne sera officialisée chez les Confédérés que le 18 septembre 1862, pour se matérialiser à partir du 6
novembre. Le grade de lieutenant général sera alors créé pour la circonstance.
16 William Joseph Hardee (1815-1873, USMA 1838 26/45). Général confédéré (1861-1865). Auteur d'un manuel de tactique pour
l'infanterie.
17 Joseph "Fighting Joe" Wheeler (1836-1906, USMA 1859 19/22). Général confédéré (1862-1865). Il commanda le corps de
cavalerie de l'armée du Tennessee (1863-1865) et la division de Cavalerie US à Cuba lors de la guerre Hispano-Américaine
(1898). Auteur d'un manuel de tactique pour la cavalerie (1863).
18 Munfordville (13-17/9/1862). La garnison y était commandée par un certain colonel Wilder de l'Indiana, un industriel sans
expérience militaire. Bien qu'encerclé par toute l'armée de Bragg, Wilder n'envisageait pas de se rendre. Incertain de la
supériorimanifeste de l'adversaire, "l'industriel" Wilder rencontra le militaire Buckner et lui demanda d'inspecter le dispositif
confédéré pour se faire une opinion. Quoiqu'étonpar une telle requête, Buckner y accéda. Finalement convaincu de l'inutilité
de sa résistance, Wilder rendit la place.
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