Cyprinus carpio (Linnaeus, 1758)

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Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture
pour un monde libéré de la faim
Département des
pêches et de l'aquaculture
Cultured aquatic species fact sheets
Cyprinus carpio (Linnaeus, 1758)
I. Identification
a. Caractéristiques Biologiques
II. Profil
a. Contexte Historique
b. Principaux Pays Producteurs
c. Habitat Et Biologie
V. Situation Et Tendances
VI. Problèmes Et Contraintes Majeurs
a. Pratiques Pour Une Aquaculture Responsable
VII. Références
a. Liens Utiles
III. Production
a. Cycle De Production
b. Systèmes De Production
c. Maladies Et Mesures De Contrôle
IV. Statistiques
a. Statistiques De Production
b. Marché Et Commercialisation
Identification
Cyprinus carpio Linnaeus, 1758
[Cyprinidae]
FAO Names: En - Common carp, Fr - Carpe commune, Es - Carpa
Caractéristiques biologiques
Corps allongé et trapu. Lèvres épaisses. Deux paires de barbillons à l’angle de la bouche, les plus courts sur la
lèvre supérieure. La longueur de la base de la nageoire dorsale avec 17-22 rayons. Base de la nageoire dorsale
longue avec 17-22 rayons ramifiés et solides, épine dentée en avant; nageoire dorsale de forme concave
antérieurement. Nageoires anales avec 6-7 rayons mous; bord postérieur de la 3ième épine des nageoires
dorsale et anale avec des spinules. Ligne latérale avec 32 à 38 écailles. Dents pharyngiennes 5:5, dents avec
couronnes aplaties. Couleur variable, les carpes sauvages sont brunes à vertes sur le dos et les côtés supérieurs,
nuances jaunes or au niveau du ventre. Les nageoires sont sombres, ventre avec une nuance rouge. La carpe
dorée est reproduite pour un but ornemental.
Profil
Contexte historique
La carpe était considérée comme un met luxueux durant la moitié et la fin de la période Romaine, et, au moyen
âge, elle était consommée durant le jeun. Le poisson était gardé dans des étangs de stockage (’piscinae’) par les
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Romains, et plus tard dans des étangs construits par les monastères chrétiens. Chez les européens la carpe était
élevée en monoculture. Les grands individus étaient sélectionnés comme des géniteurs. Depuis, le 12ième
jusqu’à la moitié du 14ième siècle AD, une sélection involontaire a eu lieu constituant la première étape vers la
domestication. La reproduction semi contrôlée en étangs naturels et l’élevage larvaire de carpe ont commencé
au 19ième siècle en Europe. Les cyprinidés étaient élevés en chine pour plus de 2 000 ans, où ils étaient gardés
dans des étangs qui n’étaient jamais vidés. Les étangs étaient approvisionnés régulièrement avec des juvéniles
originaires des rivières et l’élevage se faisait selon les techniques d’élevage en polyculture basées sur la
nourriture naturelle. Des races semi domestiquées ont été développées dans ce système. De nos jours, les
carpes domestiquées sont produites dans la plupart des zones d’élevage de carpe. Il y a environ 30-35 souches
de carpes communes domestiquées en Europe. Plusieurs souches sont maintenues en Chine. Il y a quelques
souches de carpe Indonésienne, qui n’ont pas encore été examinées et identifiées scientifiquement.
Principaux pays producteurs
Principaux pays producteurs de Cyprinus carpio (Statistiques des Pêches FAO, 2006)
Habitat et biologie
La carpe commune sauvage (généralement référée comme carpe dans cette fiche technique) vit au milieu et à
l’aval des cours d’eau, dans des zones inondées, et des eaux superficielles confinées, comme les lacs, bras
morts de lacs, eaux de réservoirs. La carpe est principalement un poisson qui vit dans le fond mais cherche sa
nourriture dans les couches intermédiaires et supérieures de la colonne d’eau. En Europe, les étangs typiques
de carpes sont peu profonds, eutrophiques avec un fond vaseux et une végétation aquatique très dense au
niveau des digues. Le spectre écologique de la carpe est grand. La meilleure croissance est obtenue quand la
température de l’eau oscille entre 23 et 30 °C. Le poisson peut survivre aux périodes froides de l’hiver. Une
salinité jusqu’à environ 5‰ est tolérée. La gamme de pH optimal est entre 6,5 et 9,0. Cette espèce peut
survivre à des faibles concentrations d’oxygène (0,3-0,5 mg/litre) aussi bien qu’à une sursaturation. Les carpes
sont omnivores, avec une prédominance carnivore (insectes d’eau, larves d’insectes, vers, mollusques, et
zooplanctons). Elle est aussi planctophage: elle consomme les tiges et les graines de plantes aquatiques et
terrestres, les plantes aquatiques décomposées etc. L’élevage de carpes en étangs est basé sur la capacité de
l’espèce d’accepter et d’utiliser les céréales fournies par les éleveurs. La croissance journalière de la carpe peut
être de 2 à 4 pour cent de son poids. Les carpes peuvent atteindre 0,6 à 1,0 kg durant une saison d’élevage en
polycultures dans des étangs dans les zones subtropicales/tropicales. La croissance est beaucoup plus lente dans
les zones tempérées: dans ce cas le poisson atteint un poids de1 à 2 kg après 2 à 4 saisons d’élevage. En
Europe, la carpe femelle a besoin d’environ 11 000 à 12 000 degré-jours pour atteindre la maturité. Les mâles
arrivent à maturité dans une période plus courte de 25-35 pour cent. La période de maturité des souches de
carpes asiatiques est légèrement plus courte. La ponte de la carpe européenne commence quand la température
est aux environs de 17-18 °C. Les souches asiatiques commencent leur ponte quand l’ion dans l’eau diminue
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brusquement au début de la saison pluviale. Les carpes sauvages sont des reproducteurs séquentiels partiels.
Les carpes domestiquées libèrent tous les ovocytes matures en quelques heures. Après un traitement hormonal
les carpes émettent leurs ovocytes matures en un temps beaucoup plus court, ce qui rend possible la lacération.
La quantité des ovocytes émis est de 100 à 230 g/kg du poids du corps poids du corps. L’ovocyte devient
adhésif en rentrant en contact avec l’eau.
Le développement embryonnaire des carpes dure environ 3 jours à 20-23 °C (60-70 degré-jours). Sous des
conditions naturelles, les jeunes juvéniles s’attachent au substrat. Environ trois jours après l’éclosion la partie
postérieure de la vessie natatoire se développe, la larve nage horizontalement, et commence à se nourrir avec
des particules d’une taille maximale de 150-180 µm (principalement des rotifères).
Production
Cycle de production
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Cycle de production de Cyprinus carpio
Systèmes de production
FAO Fisheries and Aquaculture Department
Approvisionnement en juvéniles
Ponte sur niche, algues aquatiques et prairies inondées dans des bassins et étangs
Les carpes peuvent pondre au cours de toute l’année dans les zones tropicales d’Inde, avec des pics en janviermars et juin-août. La reproduction est réalisée dans les hapas, les bassins en béton ou petits étangs. Les plantes
aquatiques submergées sont utilisées comme des substrats pour l’étalement des œufs. Quand les juvéniles sont
de 4 à 5 jours, ils sont stockés dans les étangs de nurserie.
La ‘méthode soudanaise’ est utilisée pour la ponte des carpes en Indonésie. Les géniteurs sont maintenus dans
des étangs pour géniteurs, séparés par sexe. Les géniteurs matures sont transférés à des étangs de ponte de 2530 m². Les ‘Kakabans’ (nichets fabriqués à partir de fibre des espèces de Arenga) sont installés dans les étangs.
Le poisson étale ses œufs sur les deux côtés de kakabans. Quand la ponte est terminée, les nichets sont
transférés aux étangs d’éclosion/nurserie.
Les petits étangs sont utilisés pour la ponte de carpes en Chine. L’algue aquatique (Ceratophyllum,
Myrophyllum) où les feuilles de palmiers flottantes sont utilisées comme un substrat pour la ponte.
En Europe, les petits étangs 'Dubits ponds' (120-300 m² superficie) étaient, dans le passé, utilisés pour la ponte,
ainsi que pour une période courte dans la nurserie pour des juvéniles de carpes. Récemment, des étangs avec
une aire allant de quelques centaines de m² jusqu’à 10-30 ha sont aussi utilisés. Deux à quatre semaines après
la ponte, les juvéniles peuvent soit être récoltés de ce grand étang, ou peuvent y rester jusqu’à atteindre la taille
fingerling.
Production de juvéniles en écloserie
C’est la méthode la plus efficace et faible de la production de juvéniles. Les géniteurs sont gardés dans de l’eau
saturée avec de l’oxygène, dans une température variant entre 20 et 24 °C. Ils sont traités par deux doses
d’injections de la glande pituitaires, ou par un mélange antagoniste de GnRH/dopamine, pour induire
l’ovulation et la spérmiation. Les ovules sont fécondés (en appliquant la ‘méthode à sec’) et l’adhésivité de
l’œuf est éliminée par un traitement sel/urée, suivi par un bain d’acide tannique (la ‘méthode de
Woynarovich’). L’incubation est réalisée dans des récipients nommés ‘Zoug jars’. Les juvéniles obtenus sont
gardés dans des bacs coniques pour 1 à 3 jours, quand ils arrivent au stade de nage ou quand ils commencent à
s’alimenter ils sont normalement mis dans des étangs spécialement, préparés. Environ, 300 000 à 800 000 de
juvéniles qui viennent d’éclore peuvent provenir d’une seule femelle.
Nurserie
Grossissement de la carpe commune dans des étangs et bassins
Les étangs vidangeable peu profonds sans algues aquatiques de 0,5 à 1,0 sont les plus convenables pour le
grossissement de carpes. Les étangs de nurserie doivent être préparés avant le stockage pour encourager le
développement des populations rotifères, puisque ils constituent la première nourriture pour les juvéniles. La
densité de stockage est de 100-400 juvéniles/m². Les étangs doivent être ensemencés avec Moina ou Daphnia
après avoir stockés les étangs. Des aliments supplémentaires comme du soja, céréales, viande, ou un mélange
de ces matières, doit être apporté. Des fibres de riz ou des éclats de riz peuvent aussi être utilisés comme
nourriture pour les juvéniles. La durée de la période de nurserie est de 3 à 4 semaines. Le poids final du
poisson est de 0,2-0,5 g et le taux de survie est de 40-70 pour cent.
Si il y a plusieurs prédateurs dans la zone où l’étang sera installé (insectes, serpents, grenouilles, oiseaux,
poissons sauvages), le bassin de nurserie de carpes peut être utilisé. Les bassins d’une superficie de 5-100 m²,
construits en béton, briques ou plastique, peuvent être utilisés comme nurserie pour des juvéniles jusqu’à 1-2
cm. En mettant du foin et du fumier, des populations denses de Paramecium et rotifères peuvent se développer
dans ces bassins contenant quelques centaines de juvéniles par m². Les systèmes de type industriel, tels que les
raceway, ou les systèmes de re-circulation sont aussi convenables pour la nurserie.
Production de fingerlings
La production des fingerlings de carpes prend place normalement dans des étangs semi intensifs, basés sur
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fumier/engrais qui génèrent de la nourriture naturelle et une alimentation supplémentaire. La production des
fingerlings peut être réalisée dans un système à un seul stade (stockage de juvéniles et récolte de fingerlings),
un système à double stades (stockage de juvéniles de nurserie et récolte de fingerlings), ou un système
multicycle (quand les nouveaux juvéniles sont stockés, et les poissons sont rendus moins denses plusieurs fois).
Le stockage avec des juvéniles de nurserie est la méthode la plus efficace pour produire des fingerlings de taille
grande et moyenne. Dépendant de la taille finale demandée de fingerlings, 50 000-200 000 juvéniles/ha
peuvent être stockés dans des zones tempérées, préférablement dans des systèmes de polyculture où la
proportion de carpe commune est de 20-50 pour cent, la densité de stockage de juvéniles de nurserie est
50 000-70 000/ha, du quel la proportion de la carpe commune est de 20 pour cent. Des taux de survie de 40-50
pour cent sont achevés. Des fingerlings de petite taille peuvent être produits dans des étangs stockés avec
40 000 petits (15 mm) juvéniles. Dans ce cas le taux de survie est de 25-30 pour cent. Des applications
fréquentes de fumier sont nécessaires pour maintenir les populations de plancton. L’alimentation est basée
principalement sur les produits agricoles dans les zones subtropicales, sur des céréales et/ou granulés dans des
zones tempérées.
Techniques de grossissement
Production de carpes de deux étés
Dans les zones tempérées, un poisson d’un seul été (20-100 g) doit atteindre 250-400 g dans la deuxième
année. La densité de stockage est de 4 000-6 000/ha, ou d’environ 3 000 carpes chinoises/hasi les poissons ne
sont nourris qu’avec des céréales. La densité peut être plus élevée (jusqu’à 20 000/ha) si en plus des céréales
on donne des granulés. La ration journalière est de 3-5 pour cent (du poids du corps) approximativement.
Production de poissons de taille commerciale
La carpe commune peut être cultivée dans des systèmes de production extensifs avec une nourriture naturelle
ou en monoculture avec un apport supplémentaire de nourriture, dans des étangs d’eau stagnante. Les
productions intensives en monoculture basées sur l’aliment artificiel peuvent être entreprises dans des cages,
réservoirs d’irrigation, étangs d’eau courante et bassins, ou dans des systèmes de re-circulation. La carpe
commune est alors en culture avec la carpe chinoise, et/ou la carpe indienne, la tilapia, le mulet, etc., dans un
système de polyculture, avec une nourriture naturelle et un apport supplémentaire, de nourriture. Dans ce
système, le poisson a des comportements alimentaires différents et occupe les différentes niches trophiques qui
existent dans le même étang. Le nombre de poissons doit être en accordance avec la productivité naturelle des
organismes servant de nourriture. L’utilisation fréquente de fumier ou d’engrais et la ration en espèces
appropriée, permet la maintenance de la productivité des organismes d’alimentation, ainsi que l’utilisation
maximale possible de la productivité de l’écosystème de l’étang. Les effets synergiques entre les espèces de
poissons renforcent la production dans les étangs à polyculture. La culture de carpes peut être intégrée avec
l’élevage d’animaux et/ou la production de plantes. L’intégration peut être directe (animaux au dessus des
étangs de poissons), indirecte (déchets d’animaux sont utilisés dans les étangs comme le fumier), parallèle (riz
avec poisson). Le cycle séquentiel de poisson/animal/légume/riz (dans 7 à 9 cycles par an) est convenable pour
réduire les décharges environnementales de l’aquaculture/agriculture intensive. La carpe commune s’enfuie
dans le fond de l’étang, et a une assez grande tolérance face aux conditions environnementale et des
comportements alimentaires omnivores, c’est une espèce clé dans les systèmes de culture intégrés. La carpe
commune peut aussi être élevée dans des eaux naturelles, réservoirs et zones temporairement inondées, pour
utiliser la production de nourriture naturelle de ces eaux et pour améliorer les captures de pêches. Dans ce cas
le poisson doit être au stade fingerlings d’une taille de 13-15 cm, produits dans des fermes aquacoles (pêche
basée sur l’aquaculture) afin d’éviter les pertes qui peuvent survenir avec les petits poissons. La carpe
commune est normalement mise avec d’autres espèces de cyprinidés, en accordance avec la productivité des
eaux et l’intensité d’exploitation.
Apport de nourriture
L’utilisation de nourriture naturelle a été mentionnée dans d’autres sections de cette fiche technique. Elle est
parfois supplémentée avec de l’aliment formulé dans la ferme ou un aliment commercial.
Techniques de récolte
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Les étangs non vidangeables, ou vidangeables avec un long canal de récolte, ou étangs avec une fosse interne
ou externe sont utilisés pour l’élevage de carpes. Les poissons sont normalement récoltés par une seine. La
longueur du filet doit être 1,5 fois la largeur de l’étang, sans dépasser 120-150 m de long.
Dans les étangs non vidangeables, la récolte sélective peut être faite. Le poids maximum de carpe qui peut
passer à travers les différentes mailles du filet sont: taille de maille 20 mm = 40 g; 30 mm =100 g; 35 mm =170
g; 40 mm = 270 g; 50 mm = 400 g.
Comme, la carpe garde la zone d’élevage sans vases où elle cherche normalement sa nourritures, l’alimentation
doit alors être fait pendant toute la période d’élevage dans la zone de récolte. Au moment de la récolte l’eau
doit être vidée doucement (entre 1-3 jours pour un étang de 1 ha, et entre 8-14 jours pour un étang de 30-60
ha).
Les poissons se groupent dans la partie la plus profonde de l’étang, sauf si ils sont effrayés par une diminution
brusque du niveau d’eau, ou par des bruits. Comme les carpes ont tendance à nager vers l’arrivée de l’eau, une
petite quantité d’eau est coulée dans l’étang à côté du point de drainage pour concentrer les poissons,
spécialement si la température de l’eau est élevée. Quand un grand nombre de poissons est concentré dans la
fosse de récolte l’aération doit être fournie. L’aspersion de l’eau à la surface est normalement insuffisante. La
récole partielle (sans tenir en compte si l’étang est vidangeable ou pas) augmente la production totale des étangs
en améliorant les conditions de la population restante.
Manipulation et traitement
Si la récolte est faite dans l’eau chaude, les poissons sont pré-conditionnés par un stress répétitif avant la pêche
au filet. Les poissons récoltés peuvent être transférés vivants dans des bacs aérés pour 3-5 heures, si le rapport
poisson/eau ne dépasse pas 1:2. La densité des poissons dans les bacs de transport et la durée de transport
dépend de la taille du poisson, de la température et de l’aération.
Si, durant la récolte, le poisson a été séduit par l’aliment, le temps du transport doit être très court, puisque la
demande en oxygène de poissons rassasiés est élevée.
La majorité des carpes est transférée vivante aux marchés, et elles sont vendues soit vivantes soit fraîchement
emballées. Des essais, à grande échelle, de désossement de carpes en France ont été réalisés avec succès, sans
compter 15 nouveaux produits préparés de la carpe, représentant différents niveaux de transformation.
Coûts de production
Le profit moyen de la production de carpes dans certaines fermes aquacoles Hongroises était de 326 EUR/ha
(des ventes de 1 652 EUR/ha) entre 1999-2001, selon une enquête réalisée par l’institut de Recherche des
Pêches, d’Aquaculture et d’Irrigation. En Inde le gain net provenant de la polyculture, dans laquelle la carpe
commune représente 25 pour cent du total des poissons élevés, était de 710 USD/ha (à partir des ventes 1 229
USD) en 1990 (Sinha, 1990). Le gain dans les petites fermes à Bangladesh était de 510-1 580 USD/ha (à partir
des ventes de 1 540-2 610 USD/ha) à partir des étangs de polyculture non vidangeables, dans lesquels les
carpes représentaient le 20 pour cent (Gupta et al., 1999).
Maladies et mesures de contrôle
Dans certains cas, des antibiotiques et d'autres produits pharmaceutiques ont été utilisés pour les
traitements mais leur inclusion dans cette table n'implique pas une recommandation FAO.
MALADIE
Saprolegniose
AGENT
Saprolegnia
spp.
Branchyomycose;
Branchiomyces
pourriture de
sanguinis
branchies
TYPE
SYNDROME
MESURES
Colonies blanches de champignons
sur la surface de la peau, zones avec Une seule dose ou répétée
champignon
lésions ou ulcères & sur la surface de de vert de malachite
l’oeuf
Coloration des branchies de type
Traitement de l’étang avec
mosaïque; hémorragies & zones
de la chaux vive; traitement
champignon
anémiques; mortalité en masse;
répété avec du sulfate de
infection secondaire de Saprolegnia
cuivre
Petits nodules sphériques sur les
Appliquer la
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nageoires; hémorragies; ulcères avec
bords ébréchés; écailles saillantes;
exophtalmie; abdomen bombé;
hémorragies sur les branchies; fluide
rosâtre dans la cavité du corps;
infection secondaire de Saprolegnia
Hérythrodermatite Aeromonas
de carpe; maladie salmonicida Bactérie
achromogenes
d'ulcères
Maladie du guppy Flexibacter
(flexy columnaris) columnaris
Bactérie
Maladie
bactérienne de
branchies
Bactérie
Mycobactériose
Flavobacterium
branciophyla
Mycobacterium
spp.
Bactérie
Virémie
printanière de
carpe
Rhabdovirus
carpio
Variole de
la carpe
Virus type
Virus
Herpès
Virus
Herpès virus de la Virus type
Virus
carpe koï (KHV) herpès
Costiose
Coccidiose
Ichthyobodo
spp.
Eimeria
spp.
Protozoaire
ectoparasite
Protozoaire
endoparasite
technique extensive;
éviter le stress; appliquer
des
antibiotiques dans l’aliment
ou comme injection;
vaccination
Traitement avec chloride
benzalkonium, sulfate de
Apparition en dessus de 15 ºC;
cuivre ou antibiotiques
taches grisâtres-blanches entourées
(furazolidone, néomycine,
de zones avec une nuance rouge sur
oxytetracycline,
la tête, branchies, peau & nageoires;
terramycine); aliment
membranes abîmées entre les rayons
contenant du
des nageoires
sulphamerazine &
oxytetracycline
Traitement avec du sel ou
Zones blanches sur la surface du
antibiotiques; amélioration
corps &/ ou sur les branchies,
de l’environnement de
nécrose des zones infectées
l’étang
Emaciation, poisson rabougri; arrêt
Pas de traitement
d’alimentation; décoloration grise
disponible, destruction des
claire de la surface du corps, parfois
populations infectées
ouvertures d’ulcères
Eruption au dessus de 12 ºC; nage Elimination de vecteurs,
erratique; léthargie ultérieure;
tels que, comme parasites
entérite; oedème; exophtalmie;
sucent du sang; pas de
branchies pales; hémorragies dans la transfert de poissons
peau
infectés
Taches lisses, opaque, grisâtresblanches de 1-2 mm diamètre sur la
surface de la peau; plus tard, le corps Eviter l’introduction
en est couvert; perte de calcium;
de poissons
corps mou; queue peut être tournée infectés
vers la tête; apparition au dessus de
14 ºC
Maladie a lieu entre 17-25 ºC sur la
carpe commune & carpe koi;
léthargie; nage incontrôlée, erratique;
Ne pas mettre de carpes
nécrose focalisée de branchies;
dans les zones pendant 3
augmentation de sécrétion de mucus;
mois; vaccination
hémorragies sur les branchies & foie;
inflammation des reins; mortalité en
masse
Regroupement à l’arrivée d’eau;
Bains de sel, formol ou vert
léthargie; brillance; nage erratique;
de malachite; oxychlorure
poisson maigre; un film bleu-gris sur
de cuivre dans les étangs
la peau & branchies
Poisson s’étale sur le fond de l’étang;
yeux creux; débilitation; poisson
maigre; tête large; oedème des
Désinfection & vidange
membranes de l’abdomen & paroi de d’étangs; Furazolidone
l’intestin; paroi de l’intestin foncé; dans l’aliment
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Ichtyophtiriose
Maladie des
taches blanches
Chilodonellose
Trichodinose
Myxobolose
Dactylogyrus
Gyrodactylus
Diplostomose
Phosthodiplostomose
gonflement du mucus de l’intestin;
mucus jaunâtre répandu
Frottement; brillance; augmentation
du taux de battement des nageoires;
Ichthyophthirius Protozoaire
endommagement des branchies;
multifiliis
ectoparasite
taches blanches sur les nageoires,
peau, branchies & yeux
Poisson à la surface; nage erratique,
Chilodonella
tremblante, branchies pâles, film de
Protozoaire
spp.
ectoparasite
mucus gris sur la peau, nécrose de
cellules épithéliales, ulcères
poisson à la surface; taches blanches
sur la surface de la peau, excès de
Trichodina
Protozoaire
mucus sur les branchies; nageoires
spp.
ectoparasite
en miettes; branchies pâles couvertes
de mucus & débris de cellules
Oedème; perte des écailles;
exophtalmie; cistes blancs ou jaunes
Myyxobolus
Myxozoaire
& hémorragies sur les branchies;
spp.
endoparasite
nodules blancs sur les branchies
(koi); nécroses du muscle
Poisson nage vers l’entrée d’eau;
prolifération de branchies
Dactylogyrus Monogenean
épidémiques; vers visibles sur les
spp.
ectoparasite
branchies avec une faible (40-60)
multiplication
Gyrodactylus
spp.
Diplostomum
spp.
Phosthodiplostomum
spp.
Sanguinicola
Sanguinicoliasis spp.
Ligulose
Ligula
intestinalis
Nage de poisson agitée; peau
Monogenean
grisâtre; branchies pâles; nageoires
ectoparasite
blanches & en lambeaux
Nage incontrôlée; peau sombre;
petites hémorragies sur l’abdomen;
Endoparasite perte de poids; développement de
trématode cataractes dans les yeux;
hémorragies dans les yeux;
inflammation des yeux; exophtalmie
Larves encapsulées évoquent
l’accumulation de mélamine;
Endoparasite développement de cistes noirs de
trématode 0,6-1,0 mm; déformation de la
colonne vertébrale peut se produire
chez les juvéniles
Léthargie; nage avec des
mouvements en spirale arrêt
Endoparasite
d’alimentation; poisson à la surface
trématode
de l’eau; parfois exophtalmie;
inflammation de branchies
Bains de vert de Malachite
Bains de Sel, formole ou
vert de malachite;
oxychlorure de cuivre dans
l’étang
Bains de Sel, formol ou
vert de malachite;
oxychlorure de cuivre dans
l’étang
Fumagilin dans l’aliment
Bains de sel, ammoniaque,
organophosphate,
Neguvon, ou du
praziquantel; vidange
d’étangs
Bains de sel, ammoniaque,
organophosphate,
Neguvon, ou praziquantel;
mettre les étangs à sec
Bains de Praziquantel;
éradication d’hôtes, comme
escargot & oiseaux
Bains d’Organophosphate
(Masoten, Dipterex,
Sumithion) ou
praziquantel; éradication
d’escargots & hérons
Bains de Praziquantel;
éradication d’escargots
avec du sulfate de cuivre
quand il n’y a pas de
poissons; séchage d’étangs
par le soleil
Corps ballonné; nage avec difficulté;
arrêt d’alimentation; perte de poids;
Endoparasite gonflement de la première partie de Expulser les oiseaux; Bains
cestode
l’abdomen; écoulement dans la
de praziquantel
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cavité du corps; ver solitaire ténia
visible dans le poisson
Mouvement lent; nage à la surface;
émaciation; élargissement de
Bothriocephalus Endoparasite
Bothriocéphalose acheilognathi
l’abdomen; inflammation de
cestode
l’appareil digestif; hémorragies &
ulcères dans l’intestin
Mouvement lent; perte d’appétit;
Khawiose;
croissance lente; anémie de la peau
Endoparasite
Infestation par ver Khawia sinensis
& branchies; hémorragies & ulcères
cestode
solitaire
sur l’intestin; ver peut apparaître de
l’anus
Emaciation; exophtalmie; perte de
infestation par
Contracaecum Endoparasite
sang dans la cavité du corps; vers
spp.
Nématode
nématode
rond dans le cœur & cavité du corps
Phylometrosis;
nématode
infestation
Phylometra
spp.
infestation par
sangsue de
poisson
Piscicolidae
Ergasilus
Ergasilus
Lernéose
Lernaea
spp.
Argulose
Argulus
spp.
spp.
Du salicylanalid chloré
dans l’aliment; bains de
praziquantel; garder les
étangs vides secs en hiver;
désinfecter les fonds
d’étangs avec de la chaux
vive; éliminer les
copépodes
Bains au Devermin;
éliminer tubifex (hôte) par
la désinfection d’étang
Pas de traitement
Eliminer les copépodes;
Perte d’équilibre; poisson flottant tête
Endoparasite
injections de Nilverm ou
en bas; arrêt d’alimentation; nodules
nématode
Ditrazin dans la cavité du
rouges sur la peau & sous les écailles
corps
Bains de sel ou de Dipterex
Endoparasite Nage hyperactive à l’arrivée de
(avec ou sans
annélide
l’eau; perte de poids; ulcères
permanganate de
potassium)
Perte de poids; développent lent;
mortalité; petites taches blanches sur
les branchies; hyperplasie des
Bains de Chlorfos ou
Ectoparasite
branchies; nécrose des tissues
organophosphate; séchage
arthropode
branchiaux; perte de lamelles;
d’étangs par le soleil
réduction de la circulation; infections
secondaire
léthargie; arrêt d’alimentation; vers Bains de sel, potassium de
Ectoparasite
collés visibles à la surface du corps permanganate ou
arthropode
& branchies
organophosphate
Parasites visibles sur la surface du
corps; nage anormale; léthargie; arrêt
Bains de sel, potassium de
Ectoparasite d’alimentation; production excessive
permanganate ou
arthropode de mucus; petites hémorragies;
organophosphate
érosion des nageoires; anémie;
ulcères; infections secondaires
Fournisseurs d’expertise en pathologie
L’expertise peut être obtenue des sources suivantes:
Asia
Asia Diagnostic Guide to Aquatic Animal Diseases.
Prof. Jiang Yulin, China
Aqua-Vet Technologies Ltd. Israel (Dr. Ra'anan Ariav)
FAO Fisheries and Aquaculture Department
or
Europe
CEFAS Weymouth Laboratory, UK
Dr. Peter Dixon
Dr. Keith Way
Central Veterinarian Institute, Fish and Bee Disease Department, Hungary
Dr. Gyorgy Csaba
Dr. Maria Lang
Fish & Shellfish Diseases Laboratory, The Netherlands
Dr. Olga L.M. Haenen
National Reference Laboratory for Fish Diseases, Germany
Dr. Sven Bergmann
Australia
Csiro
USA
UC Davis, California
Prof. Ronald Hedrick
Statistiques
Statistiques de production
Production mondiale de l'aquaculture (tonnes)
Source: FAO FishStat
6M
4M
2M
0M
1950
1960
1970
1980
1990
2000
2010
Cyprinus carpio
La production de la carpe commune d’élevage représentait, presque les 14 pour cent de la production globale
de l’aquaculture d’eau douce en 2002 (3 202 561 tonnes). La production de la carpe commune a augmenté
d’un taux global moyen de 9,5 pour cent/an entre 1985 (681 319 tonnes) et 2002. Durant la décade passée
(1993-2002) elle s’est élevée pour atteindre 10,4 pour cent/an. Cette augmentation est supérieure à celle de la
carpe herbivore (10,1 pour cent/an), la carpe argentée (8,8 pour cent/an), et la production de carpe à grosse tête
(7,2 pour cent/an), mais elle est inférieure à celle de la tilapia (11,8 pour cent/an) durant la même décade. En
2002, les principales régions de production de la carpe commune étaient l’Asie (presque 93 pour cent) et
l’Europe (91,5 pour cent et 4,5 pour cent). En Europe, la production de carpe commune était de 144 602
tonnes en 2002. Ceci représente une réduction de production de plus de 402 000 tonnes en 1990, causée par
les changements en Europe de l’Est. Cependant la production semble avoir graduellement augmenté entre 1993
et 2002. Elle était de 125 274 tonnes en 1997.
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Selon les données de la FAO, l’unité de prix global moyen de carpe commune d’élevage a diminué de 1,43
USD/kg (1993) à 0,92 USD/kg (2002). Cependant, ceci peut être principalement dû à la chute de la valeur de
RMB yuan durant cette période en chine, où il y a une grande partie de la production (p. e. 70 pour cent en
2002).
Marché et commercialisation
Les données statistiques indiquent que la production de carpe commune peut avoir atteint sa limite. Cependant,
la carpe commune restera une espèce importante dans les zones où elle est produite traditionnellement. La
majorité des carpes sont consommées localement. Après plusieurs essais de transformation de carpe commune
réalisés en Europe, il s’est révélé que le poisson frais ou fraîchement emballé est le plus demandé sur le marché.
La transformation augmente les prix et les rendent moins compétitifs, faisant en sorte que la demande des
produits de carpes traités ne peut pas être très grande.
Classiquement, environ 24 000 tonnes de produits frais/désossés réfrigérés ou congelés de carpes (toute
espèces) sont commercialisés (importés ou exportés) en Europe annuellement. Les principaux exportateurs sont
l’Autriche, la République Tchèque, la Croatie, et la Lituanie. Les principaux importateurs en 2002 étaient
l’Autriche, l’Allemagne, la Hongrie et la Pologne. Dans le reste du monde, incluant la principale région
productrice (Asie), la commercialisation internationale des espèces de carpes est assez limitée (39 000
tonnes/an en 2002).
La production de ‘bio carpe’ existe dans certaines régions. Le label de qualité et la focalisation sur le fait que
les carpes sont produites dans des systèmes extensifs et semi intensifs qui ne sont pas nuisibles à
l’environnement, peuvent encourager certains groupes de consommateurs à consommer la carpe commune.
Un changement de l’objectif principal de la production de la carpe peut avoir lieu en Europe. Premièrement, le
marché demande des poissons essentiellement pour la consommation. Récemment, une quantité significative de
carpes produites en aquaculture est gardée dans des eaux naturelles et réservoirs pour la pêche à la ligne.
Depuis que les pêcheurs à la ligne préfèrent des poissons actifs sur leurs hameçons aux carpes domestiquées, ils
ont besoin de carpes sauvages ou hybrides obtenues des souches de carpes domestiquées et sauvages. Les
carpes sauvages doivent aussi être re-stockées dans des eaux naturelles, où la réhabilitation de la faune naturelle
est réalisée.
Situation et tendances
Depuis que cette espèce a une importance exceptionnelle dans l’aquaculture d’eau douce, plusieurs aspects de
sa physiologie, nutrition, génétique, et maladies ont été étudiés durant la dernière décade. Le rôle de la carpe
commune dans les écosystèmes a été examiné, et les techniques de reproduction et d’élevage valables dans
différentes conditions climatiques ont été aussi développées.
Les tâches pour le futur incluent:
Technique d’élevage: introduction/adaptation des techniques qui sont optimales pour différentes
conditions climatiques, environnementales et socio-économiques, et la pratique des systèmes de biculture
et polyculture présentant des impacts négligeables dans les régions de production traditionnelles de la
carpe.
Rotation d’aquaculture et de l’agriculture: l’utilisation des terres suivant un système de rotation pour
l’agriculture/systèmes aquacoles de carpes peut aider à éliminer les différents impacts sur
l’environnement provenant d’une agriculture intensive dans plusieurs régions. Ce système peut aussi être
utilisé pour la désalinisation du sol.
Génétique: les travaux de recherche orientés vers la génétique ont besoin de continuer pour le
développement de systèmes de reproduction fiables. en se basant sur les travaux de recherche en
génétique des associations de reproduction doivent être établies crées pour maintenir les races (souches)
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dans différentes régions géographiques et climatiques, et pour éviter la consanguinité. Le réseau
International sur la Génétique en Aquaculture (RIGA) par le biais du Centre Mondiale de Pêche, (autre
fois ICLARM) aide à réaliser ces tâches mentionnées ci-dessus dans les régions du Sud d’Asie et l’Est
de l’Europe. Il y a une possibilité d’améliorer la résistance aux maladies chez la carpe en développant
des souches et des hybrides résistants.
Maladies et contrôle: les différents changements dans l’environnement naturel, l’augmentation de
l’intensité de production de carpes dans plusieurs zones, le transport extensif inter régional de la carpe
commune et autres cyprinidés, et l’interdiction de l’utilisations de plusieurs médicaments internationaux
(fongicides, antibiotiques et insecticides) appelle à l’intensification de la recherche sur les maladies chez
la carpe. Un nouveau domaine de recherche prometteur est le développement des immuno-stimulants,
pour augmenter la résistance naturelle des poissons. Le développement des vaccins semble être la
solution la plus prometteuse pour éviter l’utilisation des antibiotiques. Le développement et l’utilisation
des vaccins à grande échelle contre les maladies virales présente une importance majeure pour contrôler
les maladies virales traditionnelles, telles que la virémie printanière de la carpe, la variole de la carpe et la
nécrose virale des branchies. L’introduction à grande échelle de vaccins contre 'KHV' (qui est
actuellement un virus appelé Néphrite de Carpe et Virus de Nécrose de Branchies «Carp Nephritis and
Gill Necrosis Virus, CNGNV» est aussi très important dans les zones infectées ou à risques. Le
développement d’outils de diagnostics rapides pour déterminer les infections bactériennes et virales est
aussi nécessaire. Une vigilance envers les maladies parasitaires doit être maintenue. Des travaux de
recherche pour mieux comprendre les facteurs de pré-conditionnement environnemental et
technologique, qui rend le poisson moins résistant et les pathogènes plus virulents, doivent être aussi
continués.
Problèmes et contraintes majeurs
L’effet de l’élevage extensif sur l’environnement est négligeable ou même positif, puisque la carpe aide à
maintenir les conditions de fond aérobics. L’effet des systèmes d’élevage semi intensif de carpe en polyculture
dépend de l’intensité de production, et de la qualité de l’eau des étangs. L’accumulation de la vase et de la
matière organique peut être très élevée dans les systèmes intégrés. Cependant, l’utilisation de la rotation de terre
entre la production de poisson-canard et alfa alfa et riz est le moyen le moins polluant pour mener l’aquaculture
et l’agriculture. L’effet des systèmes aquacoles intensifs (industriels) sur l’environnement dépend de l’efficacité
de la gestion des effluents.
L’occupation des eaux avec de la carpe en grandes densités et l’introduction des carpes non indigènes peuvent
avoir des impacts négatifs. La population des algues aquatiques peut être détruite quand il y a une grande
turbidité et des plantes déracinées. En réduisant les aires de ponte disponibles pour les espèces phytophages, la
carpe commune peut diminuer la biodiversité naturelle des eaux.
Pratiques pour une aquaculture responsable
Il y a plusieurs types bien élaborés de production, rendant, relativement facile, de choisir des méthodes de
production qui sont en accord avec l’Article 9 du Code de Conduite pour une Pêche Responsable de la FAO.
La technique la plus largement utilisée, à savoir des systèmes de production de carpe extensifs utilisant de la
nourriture supplémentaire ou semi intensifs, est considérée comme un moyen de production de protéines
animales sans impacts significatifs sur l’environnement. Une aquaculture responsable (Article 9.4., Code et
Conduite) peut avoir lieu en appliquant un processus strict de licences, dans lequel les principaux principes de
la protection de l’environnement et de l’écologie sont pris en compte.
La création des associations de reproduction de carpes qui maintiennent et reproduisent des souches pures de
carpe commune par des reproducteurs certifiés dans les écloseries de poissons autorisées, un contrôle fréquent
de qualité sur les essais de progéniture standardisés, et l’encouragement des fermes à utiliser des souches pures,
aide à maintenir les populations de carpe dans différentes régions, incluant les populations sauvages de carpes
des eaux naturelles. Ce système a été élaboré et appliqué par l’association hongroise des producteurs de
poissons.
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Le contrôle de la santé du poisson est une affaire des vétérinaires et des institutions gouvernementales locales et
il aide à augmenter la sécurité des productions en réduisant les effets des maladies des poisons d’élevage sur les
populations naturelles, et à minimiser l’utilisation des produits chimiques, médicaments et antibiotiques.
L’introduction du contrôle de qualité, basé sur le label/traçabilité des produits, et la prévision de support pour le
développement de produits organiques peut augmenter l’application des techniques à faible impact
environnemental, et assurer la fourniture de poissons de bonne qualité.
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Aquatic Animal Pathogen and Quarantine Information System - AAPQIS
Aquatic Network
Database on Introductions of Aquatic Species - DIAS
European Aquaculture Society - EAS
FishBase
FAO FishStatJ – Universal software for fishery statistical time series
GLOBEFISH
Network of Aquaculture Centres in Asia-Pacific - NACA
World Aquaculture Society - WAS
FAO Fisheries and Aquaculture Department
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