LE DEVELOPPEMENT TOURISTIQUE : UN ATOUT OU UNE CHARGE
ECONOMIQUE
En 1961, le rapport CLEMENT importe dans le champ du tourisme le
concept de multiplication des dépenses (KAHN)
Depuis lors, la notion de multiplicateur envahit les rapports des dépenses
en matière de développement touristique.
Hypothèse psychologique fondamentale :
La consommation croit avec les revenus d’un individu moins que
proportionnellement.
EN ECONOMIE FERMEE
C = f(R)
C = aR + co
O < a < i
Ex : a = 0,8 R = 10 c = 8
Co = Consommation incompressible.
R = aR + co + I
R aR = co + I
(co - ∆I) x (1/(1-a)) = ∆R
Multiplicateur de dépense
On Remarque que toute augmentation de l’investissement (i) aura un
effet sur le revenu du territoire (R) tout dépendra du multiplicateur de
dépenses c'est-à-dire de la relation c et R.
Plus a est élevée plus l’impact sur l’économie sera important.
EN ECONOMIE OUVERTE (import / export)
M = Importation
X = Exportation
M + R = C + I + X
M = f(R) M = mR m = est positif
mR + R = aR + co + I + X
(co + I + X) x (I/(1 a + m)) = R
Multiplicateur de dépense
En économie ouverte, on va pouvoir se rendre compte si toute
augmentation du nombre de touriste (X) à ou non des impacts sur
l’économie nationale.
Cela dépendra du multiplicateur de dépense en économie ouverte et plus
précisément de a et m. Plus m est élevé plus l’impact est faible.
4 problèmes surgissent sur le multiplicateur :
Comment finance t’on les investisseurs :
o Impôts augmentent mais diminue C et surtout a
o Plus les emprunts augmentent plus le taux d’intérêt augmente.
Si pour développer du tourisme il faut faire appel aux importations
étrangères plus m augmente plus le multiplicateur sera faible
Coût d’opportunité, si je parviens à monter que développer un parc
avec un impact positif sur le territoire, rien ne m’indique que
d’autres activités n’auraient pas eu un effet sur l’économie locale.
(C’est le manque à gagner…)
Imprécision du concept car pour obtenir un multiplicateur il faut
faire un grand nombre d’hypothèse.
L’OMT montrait le bienfondé du développement touristique des caraïbes.
Un premier cabinet montre un coefficient de 2,3 mais une autre donne un
chiffre supérieur à 1.
1. Parce que cela va permettre d’avoir des subventions.
2. Les accords sont plus en plus friands, d’outil multiplicateur.
On comprend bien que si l’on veut connaitre l’impact réel du tourisme, il
faut non seulement repérer les dépenses des touristes et comptabiliser ce
qu’il a fallu importer pour développer ce tourisme.
Il faut 2 outils pour appréhender ce problème :
En 1968 René BORETTE (Aix en Provence)
En 1990, G. CAZES
On a cherché à calculer ce qui restait sur le territoire une fois enlevé
toutes les importations liées au développement du tourisme.
Lorsque le touriste dépense 100€ :
Le type de dépense aura un impact sur ce taux de rétention touristique.
Taux de rétention touristique :
Kenya : 78% (100$ = 78€)
Tunisie : 68%
Egypte : 30%
Bali : 35%
Ile Maurice : 10%
Plus le pays dépend pour son tourisme du pays émetteur plus l’impact
économique sera faible
Ex : Entre l’Allemagne et l’Espagne on pourrait considérer que l’Espagne
est le pays le plus touristique mais d’un point de vue économique la part
de l’activité touristique dans l’économie Allemande est bien supérieure à
l’économie Espagnole. Les grands tours opérators sont Allemands (TUI)).
Ce sont principalement les pays les plus développés qui profitent.
On retrouve la thèse de Ragnar NURNSE : « Un pays est pauvre, parce
qu’il est pauvre ».
En effet, le sous développement est un cercle vicieux, l’épargne nécessaire
à l’investissement est insuffisante parce que le pays est pauvre ? Ce qui
ne permet pas d’investir et donc de libérer des revenus.
Plus récent : Le CNUCED a montré que le tourisme est une pute : 3
fuites :
Externes
Internes
Invisibles
Externes : Achat effectué dans les pays étrangers. Dépenses publicitaires
des pays du sud vers le nord
Internes : Ensemble des infrastructures réalisées par les entreprises du
nord nécessaire à la production touristique (Clim, aéroport)
Invisibles : Exonération fiscale consentie par les états pour attirer les
investisseurs.
Le coût de remplacement de patrimoine naturel ou historique dégradé par
le flux touristique.
Les fuites sont aggravées par les voyages à forfait. Les grands TO
exercent des pressions.
Pour faire face à la surexploitation touristique on a vu dans les années fin
90 apparaître des formes alternatives de tourisme. On peut repérer 3
formes possibles du tourisme alternatif :
Tourisme équitable
Tourisme éthique
Tourisme durable
Tourisme équitable : Taxe (1% du voyage) qui est redonnée à un fond qui
sera utilisé par l’économie locale (Crée par Mustapha El Gaudhi en 1998).
Pour le moment le démarrage du tourisme équitable est difficile
Tourisme éthique : L’objet consiste à transformer les pratiques des
touristes afin qu’elles soient respectueuses d’une certains conception de la
morale. Ce tourisme n’est pas exempté de problème : La morale n’est pas
universelle, et on n’évite pas les forme de folklore de la culture, de vouloir
laisser l’autre dans le sous développement juste parce qu’il répond aux
images qu’on a de lui.
Tourisme durable :
Rapport BRUNTLAUD (1987)
En 1995 à Lanzarote première conférence sur le tourisme durable. Une
série d’engagement sont pris par les pays pour appliquer le
développement de la durabilité au tourisme.
Ce type de tourisme respecte 3 éléments :
Les équivalences fragiles d’un point de vue écologique.
Les droits sociaux des individus
Le tourisme soit une ressource économique.
En 1999, se créé un code mondial au tourisme durable.
En 2003, comité pour aider à l’organisation du tourisme durable
Ex : L’aéroport de Lesquin est labellisé vert car changement d’asphalte
(Essence pour les avions).
Le tourisme durable va avoir pour conséquence de réguler les flux
touristiques dans un objet environnemental.
Ex : Le Costa Rica
Cela peut poser un problème d’un point de vue éthique car par définition,
le patrimoine c’est ce qui appartient à tous. Le problème c’est finalement
de ne pouvoir permettre un accès à ses réalités aux touristes les plus
riches.
Par ailleurs, il y a une véritable difficulté à pouvoir calculer la capacité de
charge d’un lieu.
La capacité de charge est un concept physique que l’on peut mesurer avec
relativement d’objectivité.
Dans les années 80, on a apporté le concept de capacité de charge dans le
tourisme : C’est la fréquentation touristique que peut admettre
durablement le système socioéconomique régional sans se modifier aux
niveau des structures économiques, structures sociales, culturelles et
environnementales.
Qu’est ce que la capacité de charge d’un ville balnéaire ?
C’est complexe car il n’y a pas de proportionnalité entre le nombre
d’individus et l’impact sur l’environnement. En effet, 6000 personne qui
regardent la mer sont moins dangereuses pour l’environnement que 10
qui font de la motos.
L’essentiel du problème, c’est de s’intéresser aux pratiques des individus
et aussi un lieu peut évoluer, le touriste peut lui-même participer à la
création d’un atmosphère touristique.
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