L`économie française, 2009 La situation conjoncturelle : menaces

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L’économie française, 2009
La situation conjoncturelle : menaces sur la croissance
1euro  1,60 dollars
Un baril de pétrole > 100 dollars
2008 : on a prévu 1,9% de croissance
2009 : 2,3%
Il y a menace d’un plan de rigueur car la France est à la tête de l’UE et le déficit
budgétaire prévu est supérieur à 3 points de PIB.
Le ‘paquet fiscal’ a pour but la réduction de la pression fiscale (cf. plus loin)
2001 : éclatement de la bulle Internet => crise
2008 : crise des subprimes (prêts immobiliers américains à risque)
 baisse des performances économiques américaines mais moins de
conséquences mondiales, stimule même l’activité dans la zone euro (les
entreprises ont des carnets de commandes (surtout étrangers))
2008 et 2009 : baisse de l’impact des chocs sur l’économie
La croissance de la FBCF est soutenue : 3% en 2008 et 3,3% prévus en 2009 (mais
4,8% en 2006 et 2007).
Prévision : baisse du taux d’épargne pourtant très élevé (2009 : 15,9%)
Croissance de la consommation 2008 : 2,1% et 2009 : 2,5%
Zone euro : taux de croissance du PIB en 2008 : 2,0%
en 2009 : 2,2%
(// aux taux français)
En 2000, le taux de croissance était proche de 4%, retard de production depuis 2001.
Baisse du chômage en 2008 de 0,2 point et de 0,4 point en 2009 (création d’emplois
marchands).
En 2007, baisse de 0,9 point.
Taux de chômage fin 2007 : 7,5% de la population active
fin 2008 : 7,3%
fin 2009 : 6,9%
Risques : => baisse de la croissance américaine
=> inflation autour de 3%
=> plan de rigueur
Si la croissance est supérieure au potentiel de croissance alors on rattrape le retard de
production et le chômage diminue.
L’économie française depuis un demi siècle
Entre 1996 et 2000 : 4 ans de baisse du chômage.
La société du plein emploi en 2010 ?
=>démographie
=> croissance économique durable (échec en 2002)
Fatalité européenne ?
 mondialisation ?
 protection des salariés trop importante ?
30 glorieuses : 5% de croissance par an (productivité du travail x2 tous les 14 ans).
Taux de chômage : 3% dans les années 1960 ; 8% en 1983.
Dans les années 1970 la productivité du travail est passée de 5% à 2,6% par an.
En 1972 : le serpent monétaire puis le système monétaire européen lie les
conjonctures européennes.
Au début des années 1980 les EU dépassent l’Europe car ils sont mieux coordonnés.
1983 : politique de désinflation compétitive :
 fin de l’indexation des salaires sur les prix
 libéralisation économique (privatisations et déréglementation)
=> stabilité monétaire actuelle
1986 : contre-choc pétrolier (reprise de l’aide).
Croissance économique française supérieure à 4% en 1988 et 1989.
Dans les années 1990 : confirmation des divergences EU/Europe. En Europe,
récession dès 1993 (réunification allemande en 1991, guerre du golfe en 1990).
En Europe, l’inflation et les déficits publics sont contrôlés pour la monnaie commune.
Années 1960 => l’Europe rattrapait les EU.
Années 1990 => augmentation rapide des niveaux de vie aux EU.
1997-2001 => période de croissance en Europe, baisse du chômage.
L’Europe reproduit en plus faible la croissance, la productivité et l’investissement des
EU (économie dominante).
Années 1990 en France : politique de l’emploi ambitieuse :
 allègement des charges sur les bas salaires
 emplois jeunes
 35h
En 2000, environ 4% de croissance dans la zone euro.
En France a baissé de 1,4 point contre 0,9 pour la zone euro.
2001 : rupture, croissance française de 1,8%.
La politique budgétaire européenne est prisonnière du Pacte de stabilité. Seule
solution : politique économique commune.
La place de l’Etat dans l’économie
En 2007, les dépenses publiques représentaient 52,6% du PIB en France (> à la zone
euro).
La protection sociale est financée par des prélèvements et des cotisations sociales
élevés.
2001 à 2005 : baisse de la croissance économique => augmentation des dépenses
publiques.
Dette publique : 21,1% du PIB en 1978
63,7% du PIB en 2007
La baisse de la dette publique est possible par la vente d’actifs non stratégiques tels
que les autoroutes. Depuis 2007, la dette publique augmente.
Causes : => augmentation du déficit publique
=> baisse de la croissance
=> baisse des ventes d’actifs (= privatisations)
Les dépenses publiques françaises sont fortes : protection sociale (santé…), éducation.
Elles sont supérieures à la moyenne de la zone euro.
1986-1988 : vagues de privatisations
Les activités de réseau, les seules activités marchandes de l’Etat, se privatisent depuis
2004 (Air France, France Télécom, autoroutes). On observe également des ouvertures
de capital (EDF, GDF).
La part des emplois publics dans l’emploi total : 22,7% en 20007 (14,8% dans la zone
euro).
Augmentation des dépenses publiques avec :
 ASS (administration de sécurité sociale)
 APUL (administrations publiques locales), décentralisation des années 1980
Près de 30% des dépenses des collectivités locales sont financées par l’Etat.
Loi de décentralisation de 2004 :
 RMI, aides au logement
 L’Etat transfert aux collectivités une part de la TIPP (taxe intérieure sur les
produits pétroliers)
La dette publique a été multipliée par deux depuis les années 1980.
La redistribution verticale du système fiscalo-social français est importante mais
affecte peu la classe moyenne.
La France est passée d’une protection sociale bismarckienne (en fonction du travail) à
un système plus universaliste avec le RMI, la CSG (cotisation sociale généralisée) et
la CMU (couverture maladie universelle).
En 2003 la durée de cotisation retraite a augmenté (cf. plus loin).
Projet 2008 : 40 ans de cotisation ; puis 41 ans en 2012.
L’UE à 15 impose plus les biens et les salaires que les EU.
En France, les cotisations sociales sont supérieures pour les employeurs.
2007 : mise en place d’un bouclier fiscal => plafond des prélèvements obligatoires
(PO) à 50% pour les ménages.
Taux de PO de 43,6% du PIB en 2007.
La politique française veut augmenter l’écart entre les revenus d’assistance et les
revenus du travail avec le RSA (revenu de solidarité active) généralisée en 2009. But :
augmenter les ressources d’un individu qui reçoit un minimum social et prend un
travail).
CSG : proportionnelle
IRPP : progressif
La TVA est l’impôt qui apporte le plus de recettes à l’Etat (7% du PIB). Elle est à
19,6% depuis 2000 ; 5,5 sur les cantines scolaires, les livres, les transports, les
produits alimentaires… ; 2,1% pour la presse et les médicaments remboursés.
Les revenus du capital sont plus taxés que ceux du travail.
On observe une faible augmentation de la fiscalité environnementale (cf. plus loin).
Le pacte de stabilité et de croissance de la zone euro oblige un déficit inférieur à 3%
du PIB. La France a dépassé ce seuil de 2002 à 2004. En 2005 le pacte a été assoupli
car on a pris en compte l’endettement des Etats.
En 2007 : mise en place d’une révision générale des politiques publiques pour réduire
la dépense publique en renforçant la qualité du service public.
En 2008 : objectif du non remplacement d’un départ à la retraite sur 2 de 2009 à 2011.
Emploi et chômage
En 2007 : 7,4% de chômage.
Plus de 2 millions de chômeurs depuis 1984. Des baisses temporaires ont lieu lors des
reprises de l’activité.
=>politique d’allègement de charges et de RTT
Baisse de l’emploi industriel par la désindustrialisation (causes : augmentation de la
productivité, externalisation et intérim).
Baisse de l’emploi salarié dans les grandes entreprises mais augmentation dans les
petites (< 20 salariés).
Dans les années 1990 : précarisation de l’emploi.
2007 : 14,5% d’emplois temporaires parmi les emplois salariés et 17,1% de temps
partiels (~comme UE).
Annualisation du temps de travail et 35h => flexibilité de l’emploi.
Un CDD ne peut être renouvelé au-delà de 18 mois.
Le CDD est un sas vers le CDI (donc la stabilité).
Accord de 2008 : logique de flexi-sécurité. Flexibilité de la sortie d’emploi mais
protection pour les perdants.
Pour les CDI : nouveau mode de licenciement  la rupture conventionnelle, le salarié
donne son accord.
Nouveau CDD pour les cardes et ingénieurs : échéance à la fin d’un projet.
=>baisse des coûts de licenciement => baisse du chômage des jeunes et de longue
durée.
France : 2,2 millions de chômeurs.
Comparaison France/UE : France  plus de femmes
UE  plus de longue durée
18,7% de moins de 25 ans sont au chômage contre 8% pour toutes classes d’ages.
En 2004, seuls 30% accèdent directement à un CDI dont 35% le quittent au bout de 3
ans.
Le taux de chômage des jeunes augmente plus vite que le taux de chômage global.
En 2007, 40,4% des chômeurs sont non qualifiés.
Depuis 1993 : politique d’exonération des charges sociales sur les bas salaires.
Idée que le SMIC et les cotisations sociales pèsent sur le demande de travail des
entreprises.
Cette politique a réduit la productivité du travail.
En 1996 : allègement des charges dégressif pour les salaires inférieurs à 1,33 SMIC.
En 2007, le taux d’activité des seniors (55-64 ans) était de 40,4% (pour les 15-64 ans :
70,2%) => préretraites ou DRE (dispenses de recherche d’emploi).
Années 1990 : politique d’enrichissement de la croissance en emploi.
Lisbonne 2000 : la stratégie européenne pour l’emploi change d’objectif => de la
baisse du taux de chômage à l’augmentation du taux d’emploi.
 Stratégie de Lisbonne = augmenter la croissance en investissant dans la recherche.
Objectif : plein emploi, échec pour l’instant. En 2007 l’objectif était de 65% : pas
atteint.
Seul le taux d’emploi des femmes atteint déjà son objectif de 2010 : 60%.
Le tissu productif français
Les chocs pétroliers ont conduit à des mutations du système productif français. La
France a connu des vagues de privatisation.
La balance commerciale était éxcédentaire du début des années 1990 jusqu’à 2004
(déficit) (fin des années 1990: bulle nouvelles technologies). Puis le redressement a
conduit en 2007 au record des IDE (investissements directs étrangers). La France est
le troisième pays le plus attractif pour ses infrastructures et sa main d’œuvre de
qualité.
Le taux de croissance industrielle est ralenti. Les pays émergents exercent une
pression sur les coûts.
En 2007 la part de l’emploi industriel dans l’emploi total était de 13,3%.
Externalisation des emplois vers les services aux entreprises : conseils, assistance et
services opérationnels.
Les deux groupes publics les plus importants : la Poste, la SNCF.
Compétitivité : capacité du secteur productif à répondre à la demande intérieure et
étrangère tout en offrant aux résidants un niveau de vie qui s’élève et est préservé à
long terme.
De 1990 à 2001 la France a augmenté ses parts de marché dans le commerce mondial
puis l’Allemagne a pris le dessus. Causes : la chute de la compétitivité-prix française
et la politique allemande.
C’est depuis les années 1960 que l’on observe une ouverture de la France sur
l’extérieur. Au début des années 1960 les importations et les exportations
représentaient 8% du PIB passant à 15% au début des années 1980 puis à 30% en
2008.
Les conséquences sont positives sur le niveau d’activité mais l’influence des chocs
extérieurs s’accroît.
Les exportations sont majoritairement tournées vers l’Europe.
La faible présence des pays émergents dans ces échanges, la dépréciation de l’euro et
la politique allemande ont favorisé le déficit à partir de 2004 (comme dans la
deuxième moitié des années 1980).
Attractivité : capacité à attirer des activités nouvelles et des facteurs de production
mobiles pour la compétitivité et l’amélioration du niveau de vie. Les IDE entrant sont
un indicateur important.
Depuis 2004 chaque année est marquée par un record du CAC 40.
Depuis 2007 l’économie est ralentie par la crise des subprime et ses conséquences et
par l’augmentation du prix du pétrole se répercutant sur les coûts de production.
La période est favorable pour les entreprises cotées.
Années 1980 et 1990 : vagues de hausse de l’investissement.
Depuis 2004 : reprise de l’investissement productif.
Replis en 1993 et 2001 à 2003.
L’investissement est déprimé quand le taux d’intérêt est élevé car l’activité est peu
dynamique et la profitabilité du capital diminue.
Dans les années 1990 : ralentissement de la croissance, augmentation de
l’endettement, baisse des marges d’autofinancement  blocage de l’investissement
puis récession en 1993.
Après 1993 la politique monétaire s’est assouplie, les arbitrages financiers sont
devenus plus favorables à l’investissement avec la vague d’accumulation précédente.
Mais les entreprises préfèrent toujours le désendettement et le placement.
Accélération de l’investissement depuis 1997.
A la fin des années 1990 les entreprises ont surinvestit dans les NTIC  croissance
externe importante à des coûts exorbitants (fusions-acquisitions), bulle spéculative sur
les marchés boursiers. L’éclatement de la bulle aux EU en 2000 a gagné l’Europe.
Comme au début des années 1990, les entreprises ont cherché à se désendetter en
baissant l’investissement => moins dévastateur car les taux d’intérêt sont moins
élevés. La profitabilité du capital est donc plus importante.
La prise de risque est la solution (placements sans risques sont favorisés).
Retraites, les rendez-vous de 2008
Emploi des seniors :
Réforme 2003 : allongement progressif de la durée de cotisation par rapport à
l’espérance de vie.
Il y a baisse du chômage mais pas augmentation du taux d’emploi des seniors.
À 58 ans, 50% des personnes sont employées. À 60 ans, 30%.
En France la retraite est à 60 ans et la préretraite à 58 ans.
Les écarts d’espérance de vie entre les travailleurs ne sont pas mesurés. Il faut un
traitement spécifique des activités pénibles.
Quel niveau pour les retraites ?
Le niveau de vie des ménages de retraités par unité de consommation vaut 95% de
celui des actifs.
Le niveau de vie des plus de 65 ans augmente moins vite que celui de l’ensemble de la
population. La situation des plus de 65 ans se dégrade.
Depuis 1983 les retraites sont indexées sur les salaires ce qui implique une baisse du
niveau de vie relatif.
Le minimum vieillesse se rapproche du seuil de pauvreté (60% du revenu médian). On
prévoit une baisse nette du niveau de vie des retraités dans les années à venir.
Le financement est-il garanti ?
D’ici 2050 on prévoit une atténuation du vieillissement de la population par une
augmentation du taux de fécondité de 1,8 à 1,9 enfant par femme et une augmentation
du solde migratoire.
Est-il socialement justifiable que les retraités soient plus pauvres que les actifs ?
 Soit paupérisation relative des retraités
 Soit augmentation du taux de prélèvement pour les actifs
Quelle gouvernance ?
Certains proposent un système unifié (Suède) où chacun part quand il veut. Plus on
part tard plus la retraite est importante.
France : système hétérodoxe, injustices, gouvernance difficile.
4 limites :  pas le choix de partir à la retraite en période de chômage de masse
 travailler jusqu’à 65 ans pour avoir une retraite satisfaisante est injuste
pour les travaux manuels pénibles
 les entreprises sont exonérées de toute responsabilité dans l’allongement
des carrières
 on oublie l’espérance de vie différente selon les CSP
Aujourd’hui quatre priorités :
 lancer une vaste mobilisation sociale pour l’emploi des 55-60 ans
aujourd’hui, 60-62 ans dans dix ans et 62-65 ans dans 20 ans
 rendre illégale la limite d’age pour l’emploi
 différencier les conditions de départ selon la pénibilité
 améliorer le pouvoir d’achat des retraités les plus faibles, garantir le
niveau futur des retraites pour les jeunes et pour les actifs une contrepartie en terme de
retraites parallèles à l’allongement des carrières
Paquet fiscal : un premier bilan
Août 2007 la loi TEPA a pour but de ‘relancer la croissance par un choc de confiance,
en réduisant la pression fiscale’.
Mais la confiance s’est dégradée en France plus qu’autour (crise financière).
Les heures supplémentaires profitent surtout au dernier décile de revenu.
Défiscalisation des heures supplémentaires (exonération d’impôt sur le revenu et
baisse des charges salariales) : impact sur le coût du travail.
L’heure supplémentaire est toujours plus élevée que l’heure normale.
Pour un salaire supérieur à 2000 euros brut, l’HS coûterait plus cher après la réforme.
Impact sur l’économie française (buts) :
 augmentation du pouvoir d’achat des travailleurs
 baisse du coût du travail
 augmentation de la durée du travail
Les deux premiers semblent être atteints. Mais pour le troisième il reste le problème
du coût plus élevé des HS. Cela peut être négatif pour l’emploi à court terme car on
favorise les ‘insiders’ (salariés) et non les ‘outsiders’ (chômeurs).
Les mesures TEPA auraient soi-disant réduit le biais de sous déclaration des HS (ie
au-delà de 35 heures). Elles sont recensées avec plus de précision.
2007 : mise en place du crédit d’impôt sur les intérêts d’emprunt hypothécaire (achat
de la résidence principale) mais seulement sur les 5 premières annuités et sur 20% des
intérêts.
Cette mesure profite donc à ceux qui ont une capacité d’emprunt plus élevée.
Impact macroéconomique : - augmentation de l’endettement
- moyenne d’un crédit est de 16ans et non 5 ans
augmentation de l’investissement en logement, augmentation des revenus et de la
demande intérieure, déficit extérieur se creuse. À l’horizon des 5 ans il y aura
augmentation de l’endettement des ménages et augmentation des prix de l’immobilier
ainsi que du déficit public.
Autres mesures du paquet fiscal :
- donations et successions : le conjoint est exonéré de droits au profit des enfants
- bouclier fiscal 2007 : impôts directs limités à 60% des revenus. Aujourd’hui 50%
- réforme sur l’ISF : augmentation des abattements sur la résidence principale et
réduction si investissement dans une PME innovante ou don à un organisme d’intérêt
général.
‘Grenelle de l’environnement’ : vers une nouvelle
fiscalité écologique ?
Question du développement durable parallèle à l’économie.
Le grenelle : - différents partenaires
- symbole = la réforme de la fiscalité écologique
Pour beaucoup d’associations c’est un test de l’ambition écologique du gouvernement.
France :  pollution structurelle se développe avec les énergies fossiles dans les
secteurs du transport et du logement
 efficacité de la fiscalité écologique généralisée : la France est en retard
1997 : signature du protocole de Kyoto, objectifs aujourd’hui trop modestes.
Bonne performance française (supérieure à ses engagements pour la baisse des
émissions de gaz).
Choix historique de l’énergie nucléaire.
Émissions françaises issues de l’énergie en 2005 : 5,4% des émissions européennes
(Allemagne : 30,5% ; et moins que RU et Italie).
Mais les efforts français restent inférieurs à ses voisins européens et développés.
GES : gaz à effet de serre  réduction (meilleure en Allemagne) en passant de pétrole
et charbon à gaz et électricité.
Le problème français se trouve dans les transports et le logement (GES avec le
transport routier).
Le débat sur le diagnostique scientifique du changement climatique est terminé.
Inefficience des choix privés décentralisés car :
- imparfaite information des agents économiques sur les conséquences
indésirables de leurs actes
- le système des prix reflète mal les coûts pour la société et l’humanité
Le grenelle propose l’étiquetage –carbone pour informer le consommateur.
Prix = signaux efficaces
Deux formes d’utilisation des mécanismes de marché pour les pouvoirs publics pour
prendre en compte les coûts sociaux :
 le ‘permis d’émission’ échangeable sur le marché des ‘droits à polluer’
 la tradition ‘pigouvienne’ (Arthur Pigou, années 1920) : le premier à analyser la
fiscalité contre les externalités. Il y a des défaillances du marché quand il y a des
externalités. Taxes, subventions (ajouts ou suppressions) : action directe sur les prix
des biens et les coûts de production.
Mais on a une mauvaise connaissance de l’ampleur des réactions des agents
(élasticités). Il y a des effets sur la compétitivité externe des produits nationaux et sur
le pouvoir d’achat (solution : les compensations).
La fiscalité écologique : un paysage gelé.
En France, dès 1964, redevance sur l’eau. En 1985, taxe sur la pollution
atmosphérique.
Dernière décennie : retard sur la fiscalité écologique.
Paradoxe : la fiscalité environnementale est plus fiscale qu’environnementale
(ressources budgétaires pour l’Etat et non pour la protection de l’environnement).
Faible fiscalité dont la vocation première est l’écologie.
En 2005 la France est 25ème sur 27 dans l’UE pour le poids des recettes de la fiscalité
environnementale dans les recettes fiscales totales.
Le choix du nucléaire implique peu de taxes sur la production d’énergie.
Paradoxe français : l’énergie représente 58% de la fiscalité environnementale. La
TIPP (taxe intérieure sur les produits pétroliers) prend à elle seule 51%. Tout cela est
défavorable à l’environnement.
La réforme de 1999-2000 n’a pas porté ses fruits :
TGAP : taxe générale sur les activités polluantes, représente 1% du système fiscal
seulement.
Aujourd’hui la France est en retard sur ses voisins européens.
La meilleure solution pour la France serait d’introduire une taxe générale sur le
carbone et des permis d’émission aux enchères. On augmente le prix du carbone pour
l’emmener progressivement vers son coût social. Les objections venant des principaux
utilisateurs d’énergie sont nombreuses, le pouvoir d’achat étant faible et les prix de
l’énergie déjà élevés. Une ‘compensation’ est envisagée par le gouvernement entre
l’augmentation de la fiscalité écologique et la baisse des prélèvements sur le coût du
travail économiquement peu efficaces.
Le mécanisme des permis aux enchères serait efficace à l’échelle européenne.
Le RSA, entre incitation et redistribution
La loi TEPA, en faveur du Travail, de l’Emploi et du Pouvoir d’Achat (août 2007),
veut expérimenter le RSA (revenu de solidarité active). Le RSA veut augmenter les
revenus d’une personne bénéficiant d’un minimum social lorsqu’il prend un travail.
 lutte contre la pauvreté laborieuse
 lutte contre les trappes à inactivité
En 2004 : 1,6 million de travailleurs pauvres.
Actuellement : SMIC, RMI, PPE (prime pour l’emploi) et norme du temps plein.
1988 : mise en place du RMI, niveau relatif par rapport au SMIC, contre la
désincitation au travail. Puis indexation du RMI sur les prix => le RMI a baissé par
rapport au SMIC.
Aujourd’hui les minima sociaux peuvent être cumulés avec un revenu d’activité lors
de la reprise d’un emploi. Le temps partiel est vu comme un tremplin pour le temps
plein.
En 2001 la PPE représentait un crédit d’impôt pour ceux qui recevaient de 0,3 à 1,4
SMIC (en équivalent temps plein). Aujourd’hui la PPE est recentrée sur les temps
partiels.
Le RSA entre redistribution…
Caractère familiarisé du RSA.
Il a une plus grande redistributivité que la PPE (individualisée).
Si la PPE est remplacée par le RSA les couples biactifs seront perdants.
Le RSA cible les plus pauvres (couples monoactifs et familles nombreuses), il pourrait
réduire le taux de pauvreté.
… et incitation
Incitation financière à l’emploi.
Mais seul 1% des RMIstes déclarent ne pas chercher d’emploi parce que ce n’est pas
financièrement intéressant.
Premières causes de cette non recherche d’emploi :
 absence de formation
 santé
 transports
 garde d’enfants
D’autre part, il y a des raisons autres que financières pour s’insérer dans l’emploi :
 statut social, au lieu d’isolement social
 1/3 des RMIstes reprenant un emploi déclarent ne pas y trouver de gains financiers
significatifs.
Les politiques de santé et de formation sont plus efficaces pour l’emploi que les
incitations financières.
Le RSA accroît l’écart de revenu entre inactivité et mi-temps mais réduite l’écart
financier entre le travail à mi-temps et le temps plein.
Les femmes sont souvent le travailleur supplémentaire donc elles sont désincitées à
travailler ce qui augmente le nombre de travailleurs pauvres.
La biactivité assure contre le risque de pauvreté laborieuse.
Le choix d’un modèle social :
Les femmes sont victimes de la norme de temps plein et de la biactivité car elles
assurent encore le plus souvent le travail domestique.
Le RSA aurait un coût plus important que le système actuel et en période de chômage
de masse le RMI, le RSA et la PPE sont complémentaires. Ils aident les sans ressource
et les travailleurs précaires et incitent l’emploi à temps complet et la biactivité.
La finance mondiale discréditée
Les raisons :
La crise des subprimes aux Etats-Unis : pertes car insolvabilité des ménages
parallèlement à des innovations financières.
 titrisation des portefeuilles de créances des établissements de crédits
 pas de dilution des risques, au contraire => risque global
La panique s’étend au marché interbancaire (refinancements par les BC et offres lde
liquidités).
Problème : les banques européennes vont-elles réduire leur activité traditionnelle de
prêt ?
Effets de la crise sur les entreprises.
Depuis 2007 on observe une baisse de plus de 20% du CAC40 ie une baisse des
bénéfices.
Il y a transmission de la sphère financière à la sphère réelle par le canal du crédit
notamment.
Pourtant dans la zone euro on observe une croissance des bénéfices depuis 2007.
Au premier trimestre 2008 : le taux de crédit aux entreprises en France était de 2,6%
ie inférieur à 2003 et 2004 où les taux directeurs étaient historiquement bas donc le
financement par endettement augmentait.
Donc en Europe il y a un paradoxe :
 chute des cours boursiers alors que la profitabilité des entreprises est élevée
 augmentation du recours au crédit alors que les coûts augmentent.
Explications :
 vision positive de l’avenir
 ce n’est que le début de la crise, durcissement futur
Quels sont les risques pour les ménages et l’immobilier ?
La crise financière a éclaté durant l’été 2007 mais il y avait déjà un ralentissement des
crédits aux ménages des pays développés.
En France : faible augmentation des crédits hypothécaires qui se stabilisent dans la
zone euro.
Il y a une baisse de la demande du fait de la baisse de la solvabilité des ménages puis
baisse de l’offre de crédits (beaucoup prennent moins de risques).
Immobilier : baisse de la demande et l’offre s’ajuste avec retard, aux Etats-Unis
d’abord (ralentissement des prix). Mais on observe un ralentissement de l’activité, une
baisse de l’investissement en logement américain et une augmentation de l’épargne.
Conséquence possible : effet de richesse (augmentation de la consommation par
l’enrichissement).
Si la baisse du prix des actifs boursiers et baisse des prix immobiliers se généralisent
alors il y aura une forte remontée du taux d’épargne.
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