Tous les ions ne sont pas composés d'un seul atome (ions monoatomiques) mais il en existe qui sont composés
de deux ou plusieurs atomes (ions polyatomiques).
Les ions polyatomiques sont des particules chargées négativement (anions) ou positivement (cations), composées
de plusieurs atomes.
Exemples : SO42- est une particule chargée négativement donc un anion dont la charge globale est égale à deux
fois la charge élementaire négative (celle d'un électron). Cet ion est composé de 5 atomes au total, un atome de
soufre (S) et 4 atomes d'oxygène (O).
NO3- est aussi un anion polyatomique de charge globale égale à une charge élementaire négative (celle d'un
électron) et de 4 atomes au total : un atome d'azote et 3 atomes d'oxygène.
NH4+ est un cation polyatomique de charge globale égale à une charge élémentaire positive (celle d'un proton) et
composé de 5 atomes au total : 1 atome d'azote et 4 atomes d'oxygène
1.1.1.6. Les isotopes.
Nous avons vu que toutes les particules (atomes ou ions) contenant le même nombre de protons, autrement dit
ayant le même numéro atomique, font partie du même élément chimique.
Ainsi l'atome d'hydrogène H, ou l'ion hydrogène H+ font partie de l'élément hydrogène.
Si toutes ces particules ont le même nombre de protons elles n'ont pas obligatoirement le même nombre de
nucléons : de telles particules, on les appelle des isotopes.
11H, 12H, 13H sont des isotopes. Il s'agit des atomes du même élément dont le numéro atomique est 1 (c'est
l'hydrogène), mais dont le nombre de masse est différent (1, 2 ou 3). Ces atomes contiennent le même nombre de
protons mais un nombre de nucléons différent, donc ce sont des isotopes. L'isotope 12H s'appelle deutérium et
on le symbolise par D, l'isotope 13H s'appelle tritium et on le symbolise par T. L'eau formée avec des isotopes D
ou T s'appelle eau lourde (D2O) ou tritiée (T2O) respectivement.
De même 612C, 613C, 614C sont des isotopes du carbone. Il s'agit des atomes de carbone (numéro atomique 6),
ayant un nombre de masse différent (12, 13 ou 14).
Les isotopes ne sont pas forcement des atomes. On peut avoir des atomes et des ions ou que des ions :
par exemple 2965Cu et 2963Cu2+ sont aussi des isotopes de cuivre. En effet il s'agit d'un atome et d'un ion du
même élément, le cuivre de numéro atomique 29 mais dont le nombre de masse est différent (63 et 65).
Parmi les isotopes d'un élément il y a certains qui sont très prépondérants, d'autres prépondérants, d'autres moins
et enfin d'autres à l'état de traces (voir tableau )
On appelle alors isotopes des atomes ou des ions qui ont le même numéro atomique Z (même nombre de
protons) mais un nombre de masse A différent ( un nombre de nucléons différent). Par définition les isotopes
appartiennent au même élément.
La plupart des noyaux sont stables mais certains noyaux naturels et tous les noyaux artificiels sont instables. Ils
se décomposent spontanément en émettant des particules ou des rayonnements : on dit que ces noyaux sont
radioactifs. Le noyau de 11H est stable alors que celui du 12H tend à se désintégrer spontanément : c'est un
noyau radioactif.
1.1.1.7. La configuration électronique d'un atome.
1.1.1.7.1. Une structure électronique en couches, en sous-couches et en orbitales.
Parmi les constituants d'un atome ceux qui interviennent dans les réactions chimiques et donc concernent
directement la chimie, sont les électrons. Il est donc important en chimie de connaître non seulement le nombre
d'électrons d'un atome mais aussi et surtout la répartition de ces électrons au sein de l'atome en question.
Le cortège ou nuage électronique d'un atome de numéro atomique Z est formé de Z électrons qui sont liés au
noyau par des forces électrostatiques attractives qui s'établissent entre les électrons chargés négativement et le
noyau chargé positivement. Pour les extraire de l'atome il faut fournir de l'énergie. L'expérience montre que
certains électrons sont plus faciles à extraire que d'autres.
Pour expliquer ce phénomène, nous admettons que les électrons sont répartis sur des couches, appelées couches
électroniques. Les électrons d'une même couche nécessitent la même énergie d'extraction et c'est la raison pour