français et son rôle de carrefour en troisième.
"Tout le pays est arrosé de fleuves, qui descendent tes uns des Alpes, les autres des Cévennes et des Pyrénées,
et se jettent les uns dans l'Océan, les autres dans notre mer (la Méditerranée). Les pays qu'ils traversent sont pour
la plupart des plaines et des collines qui ont entre elles des cours d'eau navigables. Et les rivières sont Si
heureusement situées l'une par rapport à l'autre que les transports sont aisés d'une mer à l'autre, les cargaisons
cheminant sans peine également par les plaines sur une courte distance, mais surtout par les fleuves qu'elles
remontent ou descendent. A cet égard, le Rhône présente un certain avantage car il reçoit de toutes parts des
affluents il touche à notre mer (mer méditerranée), bien meilleure que la Mer extérieure (Atlantique); enfin il
traverse la partie la plus fertile de ces contrées (en effet, la Narbonnaise tout entière a les mêmes produits que
l’Italie)... il vaut la peine de noter avant tout, comme nous l'avons déjà dit, l'heureux accord dans ce pays entre
les fleuves et la mer (aussi bien la Mer extérieure que la Mer intérieure). (...).
Aussi pourrait-on voir là l'œuvre de la providence qui aurait disposé les lieux non au hasard, mais
conformément à un plan. En effet, le Rhône se laisse remonter longuement même par des bateaux lourdement
chargés, et en direction de nombreuses régions du pays, du fait que ses affluents sont navigables et accueillent
les plus grands tonnages. La Saône lui succède puis le Doubs, son affluent. Ensuite on va à pied jusqu'à la Seine.
De là, on descend le fleuve jusqu'à l'Océan et chez les Lexoviens et les Calètes (peuples occupant respectivement
les régions de Lisieux et de Rouen). De chez ces peuples pour aller en Bretagne, la course est de moins d'une
journée. Comme le Rhône est rapide et difficile à remonter, certaines marchandises sont transportées de
préférence sur des chars, celles qui sont convoyées chez les Arvernes (Auvergnats) et vers la Loire, bien que le
Rhône s'en approche en partie. Mais la route étant en plaine et peu longue - environ huit cents stades (soit cent