Le code-barres génétique
Romain Farrugia :
Parlons sciences, à présent : ce mardi et pour deux jours, se tient à Taïwan une réunion sur la
génétique. Environ 350 experts internationaux vont discuter particulièrement du code-barres génétique.
François Cardona :
Et cette nouvelle technique permet d’identifier de façon sûre n’importe quelle espèce. En effet, cette
technique décode un seul de ses gènes. Les applications sont nombreuses, notamment dans le
domaine de la protection environnementale ou de l’épidémiologie. Les explications de Capucine
Casati.
Capucine Casati :
Tout a commencé par un constat : de la bactérie à l’éléphant, en passant par le gazon, toutes les
espèces vivantes ont un gène en commun. Et sur ce gène, chacune a sa propre signature. C’est
pourquoi il peut permettre de caractériser une espèce comme un code-barres identifie un article lors
d’un passage en caisse.
De là, l’idée est venue de réaliser une gigantesque base de données, qui plutôt que de répertorier
chaque espèce grâce à une multitude de caractéristiques anatomiques, ne recense que son code-
barres.
Pour savoir à quelle espèce appartient un être vivant, il suffira alors de comparer son code-barres à la
base de données.
Voilà de quoi aider ceux qui travaillent sur les maladies transmises par des insectes, comme la malaria.
Une des difficultés qu’ils rencontrent est que rien ne ressemble autant à un moustique qu’un autre
moustique. Grâce au code-barres génétique, en quelques heures, ils pourront reconnaître une espèce
parmi 3 500 espèces de moustiques.
Cette méthode permettra aussi, par exemple, de vérifier si le bois d’un meuble ne provient pas
d’essences rares ou encore de s’assurer du contenu des médicaments à base de plantes.
Mais avant tout, l’objectif est de répertorier les codes-barres génétiques de l’ensemble des espèces.
Et sachant qu’à ce jour on décompte environ deux millions d’espèces connues, le travail risque d’être
long.