LES HOMMES AU FRONT, LES
FEMMES PRENNENT LE RELAIS
Pendant la Première Guerre mondiale, entre 1914 et 1918, huit millions de
Français sont mobilisés. Les besoins en armement sont énormes, les
magasins ferment et l’industrie est paralysée. Les femmes prennent alors le
relais. Elles assument la place du chef de famille, travaillent comme
ouvrières dans les usines, conduisent des autobus… Elles peuvent travailler
jusqu’à 13 heures par jour, dimanche compris. À la fin de l’année 1917, les
Françaises représentent 40 % du personnel de l’industrie et du commerce.
À l’issue de la guerre, pourtant, les hommes restent hostiles au travail des
femmes : le poids des traditions est lourd, et les mentalités sont lentes à
évoluer. Mais même s’il est dur et peu valorisant, le travail devient
progressivement pour la femme
synonyme de liberté,
d’indépendance, d’émancipation
(liberté).
Des femmes dans une
usine d'armement en
1916
Collection Viollet/Roger-Viollet/Getty Images
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DES LOIS FAVORISENT LE TRAVAIL
DES FEMMES
Plusieurs lois ont permis et accompagné l’accès au travail des femmes. En
1907, une loi permet aux Françaises de disposer de leur salaire et de
bénéficier de congés de maternité. La valorisation du travail des femmes
passe aussi par leur accès à l’éducation : entre les deux guerres mondiales,
elles accèdent à l’enseignement supérieur et peuvent enfin s’inscrire à
l’université sans l’autorisation de leur père ou de leur mari. Toutefois, c’est