D A T E D ’ E M I S S I O N :27/05/17 1
Bruno de La Roche Saint André
La propriété Privée Rurale
N O M D U F I C H I E R :
NOMBRE DE CARACT
ESPACES COMPRIS. :4291791
! S Y N T A X E R R O R , ;
EDITORIAL
Libérons l’économie agricole
Comment imaginer qu’avec le premier budget européen, avec une loi « agricole » par ministre
de l’agriculture, la profession agricole se retrouve dans la rue pour hurler son désespoir de
travailler à perte et de voir son travail justement reconnu ?
Sans être grand clerc, cela prouve à minima que les recettes utilisées ne sont pas les bonnes.
Il est hélas bien clair que la France n’utilise pas ses forces aussi bien que nos voisins et
concurrents. Au fil des années, nous avons perdu notre place de leader au profit, suivant les
produits, de l’Allemagne, la Grande Bretagne ou la Hollande. Bien évidemment, l’agriculture
de notre pays est toujours la VICTIME, victime des polonais, victime du coût du travail,
victime de l’embargo des ventes en direction de la Russie victime… Victime alors que notre
pays est réputé pour avoir les terres les plus fertiles de toute l’Europe. Nous ne conservons un
rang honorable dans les producteurs européens agricoles que grâce aux vins et spiritueux qui
tant par la nature même de ces produits que par la conquête des marchés sont des productions
quasiment industrielles, résolument tournées vers l’export.
Il serait fastidieux de faire la liste des blocages franco-français évidents. Trois points suffiront à
montrer notre incapacité à nous réformer et notre constance à continuer de développer des
systèmes mortifères.
Bien évidemment, nous avons notre sacrosaint « statut du fermage ». Depuis 1945, la
codification des relations entre les apporteurs de capitaux et les exploitants a été sans cesse
complexifiée. Cette situation agit comme un frein aux apports de capitaux pour les entreprises
de productions agricoles. En effet, qui souhaitera apporter des capitaux ou investir dans un
métier dans lequel les règles sont écrites au seul bénéfice du locataire exploitant. Sauf à dire
que notre environnement, notre monde n’a pas changé, les règles qui étaient peut-être acceptées
(à défaut d’être acceptables) à la libération le sont-elles toujours aujourd’hui ?