DA T E D’E M I S S I O N REDACTEUR : 27/05/17 : PUBLICATION RUBRIQUE NOM DU 1 Bruno de La Roche Saint André La propriété Privée Rurale : : FICHIER NOMBRE DE CARACT EDITION :440 EDITORIAL : 769866619 !SYNTAX ERROR, ; ESPACES COMPRIS. :4291791 EDITORIAL Libérons l’économie agricole Comment imaginer qu’avec le premier budget européen, avec une loi « agricole » par ministre de l’agriculture, la profession agricole se retrouve dans la rue pour hurler son désespoir de travailler à perte et de voir son travail justement reconnu ? Sans être grand clerc, cela prouve à minima que les recettes utilisées ne sont pas les bonnes. Il est hélas bien clair que la France n’utilise pas ses forces aussi bien que nos voisins et concurrents. Au fil des années, nous avons perdu notre place de leader au profit, suivant les produits, de l’Allemagne, la Grande Bretagne ou la Hollande. Bien évidemment, l’agriculture de notre pays est toujours la VICTIME, victime des polonais, victime du coût du travail, victime de l’embargo des ventes en direction de la Russie victime… Victime alors que notre pays est réputé pour avoir les terres les plus fertiles de toute l’Europe. Nous ne conservons un rang honorable dans les producteurs européens agricoles que grâce aux vins et spiritueux qui tant par la nature même de ces produits que par la conquête des marchés sont des productions quasiment industrielles, résolument tournées vers l’export. Il serait fastidieux de faire la liste des blocages franco-français évidents. Trois points suffiront à montrer notre incapacité à nous réformer et notre constance à continuer de développer des systèmes mortifères. Bien évidemment, nous avons notre sacrosaint « statut du fermage ». Depuis 1945, la codification des relations entre les apporteurs de capitaux et les exploitants a été sans cesse complexifiée. Cette situation agit comme un frein aux apports de capitaux pour les entreprises de productions agricoles. En effet, qui souhaitera apporter des capitaux ou investir dans un métier dans lequel les règles sont écrites au seul bénéfice du locataire exploitant. Sauf à dire que notre environnement, notre monde n’a pas changé, les règles qui étaient peut-être acceptées (à défaut d’être acceptables) à la libération le sont-elles toujours aujourd’hui ? DA T E D’E M I S S I O N REDACTEUR : 27/05/17 : PUBLICATION RUBRIQUE NOM DU 2 Bruno de La Roche Saint André La propriété Privée Rurale : : FICHIER EDITION :440 EDITORIAL : NOMBRE DE CARACT 769866619 !SYNTAX ERROR, ; ESPACES COMPRIS. :4291791 Ensuite, nous avons un autre particularisme bien national que sont les SAFER. Ces organismes crées dans les années 60 avaient pour mission de lutter contre l’excès de morcellement des propriétés foncières. Non seulement 50 ans après, tout établit que cette mission n’a pas été remplie. Comble de ce système pervers, la France a aujourd’hui les terres agricoles les moins chères de l’Europe ! Pour l’ex-premier pays agricole européen, c’est une gageure ! Pourquoi dans le marché du foncier plus que dans un autre marché, l’absence de concurrence jointe au contrôle des prix du foncier serait-il créateur de richesse pour l’agriculture ? Pourquoi les autre pays européens ontils un développement satisfaisant de leur agriculture avec un prix du foncier libre ? Malgré le rapport accablant de la cours des comptes en janvier 2014, notre ministre a encore augmenté les prérogatives de ces organismes. Enfin parlons du contrôle des structures. Là encore, il s’agit bien d’une spécificité nationale. Il y a un exemple dont vous avez tous entendu parler : la ferme des milles vaches. Un groupe de producteurs laitier obtient l’autorisation administrative de créer une ferme de 1000 vaches. Le monde agricole, le voisinage et la ville s’en émeuvent. Après avoir été autorisée, la ferme de mille vaches est limitée à 500 ! Est que la rentabilité calculée pour mille vaches sera la même pour 500 ? Cette histoire est presque une fable. Il faut tout d’abord bien comprendre qu’en France, l’installation, l’agrandissement ou la reprise d’une exploitation agricole est strictement réglementée et encadrée. C’est exactement comme s’il était interdit à un menuisier ou un marchand de chaussure de s’installer, de conquérir de nouveaux clients, de racheter un concurrent, ou de prendre la succession d’un ami sans une autorisation administrative. Comment pouvons-nous à la fois souhaiter une agriculture compétitive et lui interdire tout développement économique ? DA T E D’E M I S S I O N REDACTEUR : 27/05/17 : PUBLICATION RUBRIQUE NOM DU 3 Bruno de La Roche Saint André La propriété Privée Rurale : : FICHIER EDITION :440 EDITORIAL : NOMBRE DE CARACT 769866619 !SYNTAX ERROR, ; ESPACES COMPRIS. :4291791 Les dernières lois sur l’agriculture ont voulu privilégier tout et son contraire : une agriculture familiale, une agriculture productiviste, une agriculture de qualité, une agriculture économique, une agriculture bio, une agriculture conservatrice de nos espaces et paysages… A chaque fois, la cogestion entre le syndicalisme agricole et son ministère n’ont fait que reprendre de vieilles recettes dont chacun sait qu’elles ne fonctionnent pas. L’hyper administration et règlementation du monde rural, à la demande de ceux qui se disent aujourd’hui en être les victimes, n’est que le reflet des peurs devant la nécessité de réformer un système anti-économique sclérosant. Faudra-t-il qu’à l’image de l’économie du charbon ou de l’acier, l’agriculture de notre pays meurt pour mieux ressusciter ? Fera-t-on un jour plus confiance au génie de nos agriculteurs plutôt qu’à l’administration de chacune de nos ambitions ? La liberté d’entreprendre est la seule voie à suivre pour le développement et le rayonnement de l’agriculture Française. Bruno de La Roche Saint André Président de la FNPPR