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la Banque mondiale) et la contraction des dépenses
. Les revenus ont augmenté
principalement à cause de la collecte des arriérés de télécommunication (compris la part
des municipalités). D'autre part, les dépenses primaires ont diminué suite à la réduction
des transferts à la CNSS, aux dépenses d'infrastructures, ainsi que des dépenses en
capital, à savoir les coûts et les transferts d'entretien au Ministère des Travaux publics et
du Transport.
Le début de l’année 2015 a suivi pratiquement la même tendance ; en effet, les neuf premiers
mois de l’année 2015 montrent un ralentissement de 8.6% par rapport à la même période de
l’année 2014 au niveau des revenus. Au niveau des dépenses, la situation est presque constante.
Selon la Banque Mondiale
, des mesures techniques mais non durables ont
contribué à améliorer le solde budgétaire au Liban en 2014. En effet, Le déficit budgétaire
global est réduit à 7,2 % du PIB, enregistrant une baisse de 2,3% par rapport à 2013.
C’est la balance primaire qui a assuré cette reprise (hors paiements d'intérêts), en
s’améliorant de 2,7% du PIB et en ramenant le revenu à nouveau excédentaire disparu
depuis 2011. Cette amélioration budgétaire au niveau de la balance primaire est due à
une revitalisation de la collecte des recettes, et plus précisément les recettes non fiscales
notamment les transferts du secteur des télécommunications. Les recettes totales se
retrouvaient ainsi en hausse d'environ 2,4% et ont atteint 23,7% du PIB.
Du côté des dépenses, les dépenses primaires ont diminué de 0,3% en 2013-2014 (en proportion
du PIB), mais reste à noter le montant énorme des dépenses qui était significativement plus élevé
que réellement enregistré en raison d'un retard dans le transfert d’un montant important provenant
des revenus de télécommunications. Ces revenus ont été collectés pour le compte des
municipalités par les services de l’Etat, et enregistrés sur le volet des recettes du budget en 2014
sachant qu’une fois distribués, ces transferts seront enregistrés sur le plan des dépenses du
budget, inversant radicalement l’amélioration budgétaire technique enregistrée en 2014.
Le solde budgétaire total a en fait enregistré un déficit de 4 632 milliards de LL
en 2014, une diminution de 27 % par rapport à 2013 (6 362 milliards de LL), faisant face
à une hausse insoutenable de 10,5 % en obligations de service de la dette. Le solde
primaire a enregistré un excédent de 1 970 milliards de LL à comparer à un déficit de 361
milliards de LL en 2013.
A noter que l’année 2013 était définie par « le mot stagflation, une stagnation au niveau de la croissance
économique, d’une part et, d’autre part, une inflation sur le marché » (Chedrawy et Howayek 2014).
Lebanon economic monitor; “the economy of new drivers and old drags”; Spring 2015.