
L'économie sociale est née et a pris de l'importance au XIXe siècle dans tous les pays
développés sous l'influence de courants divers (chrétiens, libéraux, socialistes…) et à
l'initiative du patronat social aussi bien que du syndicalisme, voire de l'anarchisme,
pour que vivent, à côté de celles ayant pour objet la rentabilité et la rémunération du
capital investi, des initiatives économiques et sociales fondées sur d'autres principes
et répondant à d'autres finalités.
C'est donc l'alliance de ces trois familles : mutuelles, coopératives, associations
gestionnaires qui vit sous le concept « économie sociale », reconnue officiellement
par décret en 1981.
L'origine de la mouvance solidaire remonte au XIXe siècle (mouvement coopératif).
Au XIXe siècle des organisations se créaient et se regroupent pour améliorer les
conditions d’existence de la classe ouvrière. Ce sont les SCOP, Sociétés Coopératives
et Ouvrières de Production. Le principe est basé sur la gestion collective de l’outil de
production et sur l’actionnariat égalitaire entre les salariés. L’entreprise est un
entreprise de personne et non de capitaux.
L'économie solidaire telle qu'elle est vue de nos jours possède plusieurs formes, qui
vont du commerce équitable aux réseaux locaux d'échange.
C. Les principes de l’économie sociale
Les organismes de l'économie sociale respectent les principes suivants :
-liberté d'adhésion,
-non lucrativité individuelle (excédents non redistribués par rémunération du capital
apporté),
-indépendance à l'égard des Pouvoirs Publics,
-gestion démocratique selon le principe : « une personne, une voix ».
Innovante pour la société
Sait-on que de grandes innovations qui font aujourd'hui partie de la vie quotidienne
sont issues de l'économie sociale ?
Quelques exemples à l'initiative :
-des mutuelles santé-prévoyance : création de la Sécurité Sociale via les sociétés de
secours mutuels, la couverture maladie universelle, les indemnités journalières en
cas d'accident, le médicament générique...
-des associations : l'aide à domicile, l'alternative à l'hospitalisation, la prise en charge
des handicapés, le titre emploi service, les villages de vacances...
- des mutuelles assurances : le constat amiable, les garages agréés, le tiers-payant
en assurance automobile, le recours précoce à l'informatisation des relations
assureurs-experts-réparateurs en automobile,
- des coopératives : le contrôle qualité des produits, l'animation sociale en milieu
rural, le prix du livre, les prêts bancaires à taux variable...