
La pensée libertarienne, plus radicale, conteste l’Etat même dans sa fonction régalienne (proposition
de milices privées pour la défense).
Friedman, de l’Ecole de Chicago, critique tout d’abord la courbe de Phillips ; celle-ci n’est valable
qu’à très court terme, car après le taux de chômage devient insensible à l’inflation.
Friedman parle également d’un taux de chômage naturel, toujours présent dans toute société.
De plus, la monnaie est neutre ; toute injection monétaire est donc inflationniste. C’est une critique
du multiplicateur keynésien. Friedman prône des politiques monétaires restrictives.
Un autre problème est celui des anticipations adaptatives : Friedman, au contraire du plus radical
Hayek, pense que les individus peuvent corriger leurs anticipations grâce à leur expérience.
Le rôle de l’Etat est juste d’assurer un environnement stable pour permettre le bon déroulement du
marché.
Les banques centrales doivent être indépendantes, assurer la discipline monétaire. La dépense
publique doit être stabilisée.
Pour Laffer, « trop d’impôts tuent l’impôt » : au bout d’un moment, les gens risquent de ne plus
déclarer leurs impôts.
Le monétarisme va inspirer des thérapies de choc : au Chili, au R-U avec Tchatcher, aux USA avec
Reagan…
Ecole des anticipations rationnelles
Cette école se développe aux USA, avec R. Lucas, T. Sargent.
Pour ces auteurs, l’économie n’est pas une machine : elle est faite par des acteurs qui essayent
d’anticiper les décisions des responsables de la politique économique.
Il y a donc une double réponse de la part des acteurs de l’économie : celle à la politique
économique réelle et celle à la politique économique future anticipée. L’individu utilise toutes ses
informations pour adapter ses anticipations, est capable de se projeter dans le futur.
L’ Etat, lui, n’est qu’un acteur parmi d’autres qui- comme tout le monde –essaye d’adapter son
comportement. Mais les politiques économiques perturbent les autres acteurs ; du coup, les
incertitudes et les effets inattendus augmentent.
L’analyse keynésienne est targuée de trop mécanique par ces auteurs. Cette théorie est une critique
des politiques économiques, qui ne sont efficaces qu’à des conditions très déterminées.
Théorie des choix publics
Cette théorie remet en cause la fonction de préférence collective ; il est impossible de définir
l’intérêt général, de passer de la rationalité individuelle à celle collective.
La démocratie représentative, elle, n’est qu’une forme de lutte pour le pouvoir.
Le paradoxe de Condorcet montre que les individus peuvent choisir en comparant la solution
optimale, mais qu’on ne peut transposer ceci au niveau de toute une société. Il y a trop de
difficultés pour déterminer la préférence collective, la somme des préférences individuelles étant
insuffisante.
Il faut donc privilégier la démocratie indirecte, avec le report sur des représentants. Il faut qu’il y
ait des hommes politiques disposant d’une certaine marge de manœuvre.
Dans l’Ecole des choix publics, on parle de « marché politique ». Il n’y a pas de raisons pour que
l’individu se comporte de façons différentes en consommateur ou en électeur. Tout simplement, on
compare toujours le prix, la satisfaction. Le citoyen, par exemple, compare les impôts payés aux
services qui sont mis à sa disposition en retour.
L’élu, supposé rationnel, maximise ses avantages, en cherchant avant tout sa réélection. Les
objectifs économiques ne sont donc que des intermédiaires pour une future réélection. L’homme
politique tend à choisir une politique inefficace, mais populaire !
C’est une lutte collective pour le pouvoir, menée par différents groupes de pression.