Résumé des chapitres VII à X de Tous les matins du monde
Chapitre I:
C'est au printemps 1650 que nous apprenons la mort de Madame de Sainte
Colombe, femme de Monsieur de Sainte Colombe. Elle laisse deux filles, Madeleine,
6ans et Toinette, 2 ans.
Est dressé le portait de Monsieur de Sainte Colombe, désormais veuf. Le pauvre
homme vit avec ses deux filles dans une maison près de la Bièvre.
On y apprend son goût pour la musique et notamment son talent pour jouer de la
viole (instrument à cordes et à frettes, joué à l'aide d'un archet), en effet il l'enseigne
à ses élèves et à ses filles et est un maitre très réputé à Paris.
Monsieur de Bures, solitaire de Port Royal, éduque alors les deux filles en
enseignant le latin, l'histoire sainte, les chiffres et les lettres.
Leur père vit dans le souvenir permanant de Madame de Ste Colombe d'autant plus
que Toinette lui ressemble. Le souvenir du jour de sa mort nous est raconté à travers
le comportement taciturne du musicien, en effet, lorsqu'il est rentré de l'enterrement
d'un ami de Vauquelin et ainsi n'a pu assister de sa femme au moment de sa mort,
en rentrant, elle était déjà recouverte d'un drap entourée de larmes et de cierges.
Nous est alors présentée Guignotte, la cuisinière, puis me le Blanc, un des élèves
de Monsieur de Sainte Colombe.
Chapitre II:
Le chapitre nous décrit le personnage de Sainte Colombe, son caractère : violent et
colérique taciturne, son portrait social : peu d’amis sauf le peintre Baugin, Vauquelin,
lancelot, la Petitière, son physique, ses loisirs, son style vestimentaire, habillé de noir
porte la fraise. On découvre aussi sa relation avec ses filles, distant parfois violent
mais aimant. Madeleine est soumise tandis que Toinette se rebelle.
Chapitre III :
Monsieur de Sainte Colombe offre une viole à sa fille aînée, Madeleine, Toinette
rage de ne pas en avoir une aussi. Il fait fabriquer une viole à la taille de Toinette
avec son luthier Monsieur Pardoux. Sainte Colombe paraît froid mais est sensible à
l'intérieur. Pour finir, la famille Sainte Colombe se met à faire des concerts à trois
violes.
Chapitre IV
Les grands seigneurs se rendent aux concerts que donne la famille de Sainte
Colombe, ce qui arrive aux oreilles du roi. Celui-ci envoie Mr Caignet, joueur de viole
atitré du roi. Il se rend donc chez Sainte Colombe et lui apprend que le roi le veut à
sa cour. Ste Colombe refuse en lui expliquant qu'il préfère rester dans sa solitude et
s'occuper de ses filles que de s'installer à la cour. Mr Caignet indique que c'est un
ordre du roi qu'il n'est pas en mesure de refuser. Ste Colombe décline pourtant
l'invitation et repart jouer de la viole. Alors Caignet s'approche de la cabane, il est
subjugué par la musique de Ste Colombe. Il retourne au Louvre pour raconter son
entrevue au roi.
Chapitre V
Le roi est mécontent du refus de Ste Colombe de se produire à la cour, d'autant plus
que ses courtisans continuent d'en faire l'éloge. Il renvoie donc Mr Caignet
accompagné cette fois de l'abbé Matthieu. Ce dernier explique à sainte Colombe
que Dieu lui a accordé ses talents de musicien pour qu'il les partage et lui signifie
aussi qu'il devrait modifier son apparence afin d'être à la mode.
Ste Colombe, irrité, s'énerve vivement et brise même une chaise sous l'effet de la
colère. Les deux hommes échangent des insultes, et alors que Mr Caignet et l'abbé
Matthieu s'apprêtent à partir, Mr de Sainte Colombe réplique : "Non content d'avoir
perdu pied, vous voudriez encore attirer les autres pour les engloutir"
Cette remarque plait au roi, c'est pourquoi il accepte qu'on laisse Ste Colombe
tranquille, mais interdit à ses courtisans de retourner à ses concerts, parce qu'il serait
lié avec des gens de Port-Royal.
Chapitre VI
Vie de Sainte Colombe se poursuit dans l’isolement. Le musicien note peu sa
musique. Rêverie de sainte colombe et nostalgie de son épouse. Sainte Colombe
approfondit la technique de l’archet. Première nature morte, à la gaufrette. Première
visitation de son épouse, dès qu’il joue de la viole. Sainte colombe est-il sujet à des
hallucination
Chapitre VII :
La visitation de Madame de Sainte Colombe donne du bonheur au musicien.
Cependant il nen parle à personne. Il envoie une lettre à Monsieur Baugin, son ami
appartenant à la corporation des peintres, pour qu’il peigne un tableau représentant
la table à écrire près de laquelle Madame de Sainte Colombe était apparue. Cf
peinture.
Chapitre VIII :
Marin Marais, un garçon de 17 ans, se présente à Monsieur de Sainte Colombe afin
de lui demander d’être son élève de viole. Après avoir raconté ses aventures
précédentes et joué deux morceaux dont le badinage en si, Sainte Colombe lui dit de
revenir dans un mois.
Chapitre IX :
Dans sa cabane, Monsieur De Sainte Colombe voit son épouse pour la quatrième
fois. Elle lui parle, mange et boit. Mais après être allé chercher du vin à la cave pour
sa femme, elle disparaît.
Chapitre X :
Marin Marais arrive pour son deuxième cours dans la cabane de Sainte Colombe. Ce
dernier lui avoue qu’il a une bonne position pour la viole, qu’il a d’ingénieux
ornements mais qu’il n’est pas musicien (antithèse par rapport au témoignage de
Tillet). Cependant, il le garde comme élève. Marin Marais, en sortant, aperçoit
Madeleine se baignant nue, qui se cache derrière un arbre.
Chapitre XI:
Ne pouvant plus jouer, transi de froid Monsieur de Sainte Colombe se retire dans sa
maison et Marin Marais semble apprécier Madeleine. Puis Sainte Colombe emmène
Marin Marais à Paris pour rencontrer le peintre Baugin. Vêtu chaudement pour
affronter la neige, ils se dirigent vers Paris. Durant le trajet le maître profite des sons
de la nature pour instruire son élève fasciné par le pommeau de son épée.
Chapitre XII
Les deux hommes entrent dans l’atelier du peintre Baugin en plein exercice. Sainte
Colombe en profite pour faire remarquer à son élève le bruit du pinceau. Ils vont au
jeu de paume et encore Sainte Colombe rapproche les voix des actrices à la
musique. Au soir sur le chemin du retour, même le son d’un enfant urinant dans la
neige retient son attention.
Chapitre XIII:
Leçon de musique de Marias, Sainte Colombe est « courroucé » parce que Marais a
joué à la cour. Complicité grandissante avec Madeleine. Marin se vante auprès des
deux jeunes filles et déclenche la fureur de Sainte Colombe qui brise la viole de
Marais sous l’œil effrayé de ses filles. Marais est blessé jusque dans son honneur
tandis que sainte se disculpe en remboursant la viole brisée et chasse définitivement
Marais. Madeleine se propose de se substituer à son père.
Chapitre XIV:
Marais jouit des conseils de Madeleine qui lui dévoile les secrets de son père. Mais
le musicien surprend Marais et le frappe avec colère Madeleine s’interpose et dévoile
son amour pour Marais qui reste distant mais s’adonner à des jeux amoureux tandis
que Sainte colombe affirmer mener une vie passionnée. Maris interroge Sainte
Colombe sur le fait qu’il ne publie pas ses œuvres.
Chapitre XV
Un mercredi saint, monsieur de Sainte Colombe était allé jouer l’office des ténèbres à
la chapelle de l’hôtel de Madame de Pont-Carré. Sa femme lui apparait alors qu’il
s’apprête à repartir chez lui. Il emprunte le carrosse, accompagné de sa femme ; il lui
demande alors s’il lui a bien témoigné son amour de son vivant. Cette dernière
répond que oui mais le blâme de son mutisme et regrette de ne plus pouvoir lui
proposer de pêches écrasées. Monsieur de Sainte Colombe descend, seul, du
carrosse et pleure. Sa femme le rejoint finalement, puis ils traversent le jardin et se
rendent vers la rivière. Ils montent dans la barque, puis, la barque s’estompe avec
Madame de Sainte Colombe.
Chapitre XVI :
On apprend que Madeleine rejoint souvent Marin Marais à Versailles ou à Vauboyen.
Elle lui raconte que son père a composé les Pleurs et la Barque de Charon. Marin
cherche à écouter son maître jouer ces airs, il se cache donc dans les buissons afin
de le surprendre. Madeleine l’y trouve et lui montre ses seins. Monsieur de Sainte
Colombe, qui cherchait Madeleine pour lui faire faire ses gammes, manque de les
surprendre. En partant, Marin Marais tombe sur Toinette qui lui montre aussi ses
seins « et moi, comment me trouves-tu ? ». Puis il quitte la maison. Double scène
érotique
Chapitre XVII:
Un après-midi, Guignotte, Madeleine et Toinette se rendent à la chapelle pour la
nettoyer et l'entretenir. Marin Marais s'y rend également, Toinette s’offre à lui. Les
deux jeunes gens se retrouvent alors dans les buissons derrière la chapelle et se
livrent aux plaisirs de la chair.
Chapitre XVIII:
Marin Marais, dans la chambre de Madeleine, la quitte en lui expliquant qu'il ne la
désire plus et qu'il a rencontré d'autres femmes. Il s’affirme en prédateur. Madeleine
se met alors à pleurer et lui ordonne de s'en aller.
Chapitre XIX
Madeleine malade et enceinte, accouche d'un enfant mort-né. Marin Marais prend de
ses nouvelles par l'intermédiaire de Toinette et lui fait remettre une paire de
chaussures jaunes à lacets que Madeleine tente de jeter au feu. Une fois établie, elle
cesse d’intéresser Marais. A la mort de Caignet, il est nommé Ordinaire de la
Chambre du roi et prend la direction de l'orchestre aux côtés de Monsieur Lully,
compose des opéras, et reprend le thème de la Rêveuse. Il se marie avec Catherine
d'Amicourt dont il a 19 enfants. Enfin on apprend que Toinette s'est mariée avec le
fils du luthier, monsieur Pardoux et a cinq enfants.
Chapitre XX
Evocation de la persécution des Jansénistes. Monsieur de Sainte Colombe revoit
pour la neuvième fois sa femme alors qu'il joue dans la cabane. Il l'interroge sur sa
venue, la disparition de sa barque et sur le fait qu'il puisse lui parler. Elle lui répond
que sa barque est pourrie depuis longtemps mais la réponse sur ses apparitions
reste obscure. Elle lui demande de jouer et regarde les mains vieillies de son mari
qu'il se met à contempler aussi, Monsieur de Sainte Colombe se rend réellement
compte qu'il a vieilli et en est réconforté car cela le rapproche de sa défunte épouse.
Chapitre XXI
La même nuit, Marin Marais parvient difficilement à rentrer dans la propriété des
Sainte Colombe. Il est nostalgique quand il voit la manière dont les choses ont
changé mais est ému par le son de la viole qui le guide jusqu'à la cabane. Il met son
oreille contre la cloison et perçoit quelques sons de viole mais surtout Monsieur de
Sainte Colombe qui semble discuter avec quelqu'un, il entend parler de mains. Au
bout d'une heure, Marin repart.
Chapitre XXII
Madeleine tombe gravement malade ce qui suscite le désespoir de son père. Celui-ci
n’ayant plus que du dégoût pour la musique ne joue plus de viole, ne reçoit plus ses
élèves et cesse quasiment toute forme d’activité.
Chapitre XXIII
Madeleine mourante, Toinette se rend à Versailles pour convaincre Marin Marais de
venir voir la jeune femme. Au cours de cette entrevue, Marin Marais s’enquiert de la
santé de Monsieur de Sainte Colombe et de Madeleine. C’est à cette occasion que
Toinette lui fait part de l’extrême faiblesse et de la gravité de l’état de sa sœur.
Chapitre XXIV
Toinette arrive à convaincre Marin Marais de rendre visite à Madeleine. Celui-ci se
rend donc au chevet de la jeune femme et la trouve dans un état de faiblesse
extrême et une profonde détresse. Madeleine lui demande de lui jouer la Rêveuse et
lui reproche de ne l’avoir jamais vraiment aimée. Après cette courte conversation,
Marin Marais commence à jouer.
Chapitre XXV:
Madeleine regarde s'en aller Marin Marais. Elle cherche dans toute sa garde robe le
vieux soulier jaune. Elle ôte le grand lacet de la chaussure, fait un nœud coulissant
sur la poutre, monte sur le tabouret et « se laisse danser jusqu'à rencontrer le vide »
et meurt.
Chapitre XXVI:
Depuis la mort de sa fille, les années ont passé, Monsieur de Sainte Colombe
continue à s'enfermer dans sa cabane mais ne joue que rarement de la viole. Marin
Marais ne souhaite pas que les œuvres de Sainte Colombe se perdent à sa mort, il
décide donc de retourner à la cabane durant trois ans presque tous les jours. Il
attend chaque fois patiemment que le musicien joue ses œuvres.
Chapitre XXVII :
La nuit du 23 janvier 1689, Marais vient à cheval jusqu’à la cabane de Monsieur de
Sainte Colombe, pour y entendre à nouveau et en cachette les morceaux qu’il joue à
la viole. Soudain, en entendant Monsieur de Sainte Colombe soupirer et se lamenter
de n’avoir personne à qui transmettre son art avant sa mort, Marin Marais ose gratter
la porte de la cabane. Monsieur de Sainte Colombe le laisse entrer. Marais sollicite
d’autres leçons et Monsieur de Sainte Colombe lui rappelle que ce n’est que la
première. Marias propose enfin une définition de la musique acceptable : »Un petit
abreuvoir pour ceux que le langage a désertés Pour l’ombre des enfants. Pour les
coups de marteaux des cordonniers. Pour les états qui précèdent l’enfance. Quand
on était sans souffle. Quand on était sans lumière. » Sainte Colombe donne une
dernière leçon à Marais, et lui montre son cahier de musique en maroquin et dévoile
à Marais comment être un vrai musicien.
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