L’oiseau détecterait très rapidement la présence d'un intrus, raison pour laquelle on ne pouvait
l'observer qu'a distance. L'oiseau possède une voix pénétrante qui s'entend à un "mile" à la
ronde (environ 1600 m.).
Son vol est très court. Elle passe généralement la journée sur le sol et se branche pour la nuit.
Son nid n'est qu'un assemblage de brindilles très fragile, installé dans des buissons ou dans
des arbres, généralement à des hauteurs pouvant varier entre 3 et 12 mètres au-dessus du sol.
La femelle pond 2 œufs blancs, assez volumineux pour un pigeon. Des pontes ont pu être
observées de janvier à juillet. (Sous le climat austral)
Comme cet oiseau passe une grande partie de la journée sur le sol, il s'y nourrit également.
Son menu journalier, en partie animal (larves, vers, insectes), est également végétal sous
forme de semences de tous genres, de baies et de fruits. Aucun auteur consulté ne parle de
verdure.
Les indigènes dénomment ce pigeon « Wonga – Wonga ». Il est surtout connu d'eux pour sa
chair blanche, très fine et délicate, raison pour laquelle il est traqué et chassé.
Il semble que les premiers exemplaires parvinrent en Europe vers 1845 et plus précisément au
zoo d'Anvers. En 1859 d'autres parvinrent au zoo de Londres, où ils se reproduisirent la même
année. Au Jardin d'acclimatation du Bois de Boulogne, ce pigeon se reproduisit en 1871.
Malgré qu'il vive dans les forêts humides et qu'il n'apparaît qu'à des rares moments à la
lumière (il ne voit donc pas le soleil), il s'acclimate facilement chez nous et résiste même bien
à 006 hivers, d'après ce que l'on apprend de sources diverses.
La colombe grivelée ne demande pas de menu spécial, mais comme toutes les colombes
terrestres, elle se contente d'un bon mélange de graines pour tourterelles à base de millet,
d'alpiste, de sarrasin, d'un peu de chanvre, etc. De temps à autre on lui donnera un peu de
pâtée destinée aux insectivores et elle acceptera également en tout temps, avec plaisir,
quelques vers de farine.
Apres la deuxième guerre mondiale l'espèce était pour ainsi dire éteinte en Europe. Depuis
1960 elle fut néanmoins régulièrement remise sur le marché par des importateurs hollandais et
belges. Malgré un prix tout de même élevé, elle est actuellement élevée par des amateurs.
On l'élève régulièrement en Hollande et en Belgique, vraisemblablement également en
France. Elle est également présente dans les élevages aux U.S.A.
C'est une colombe paisible, ne cherchant pas noise à son entourage, devient rapidement
familier et se reproduit assez facilement lorsqu'on ne le détient pas trop à l'étroit. Vu sa
corpulence elle a besoin d'espace.....