04 级法语语言文学系
Le mur le plus dur et le plus horrible à travers le texte qu’on sent, c’est le mur
entre la vie et la mort. C’est un mur qu’on ne peut pas voir ou toucher. Un mur
invisible, mais on le sent à travers toute la nouvelle, il existe partout, caché dans tous
les mots. Le mur, c’est la fin de la vie et la porte vers la mort. La mort, comme la nuit,
tombait lentement, elle serait pure et glacée. La vie serait la lueur terne qui filtrait par
les soupireaux. Le trou sépare le monde en deux: celui des vifs et celui des morts.
C’est le temps qui les apporte rapidement vers le passage de la mort. Qui pourrait
tenir sang froid quand il sait qu’il va mourir dans une nuit? Ce mur va casser toute
leur vie. Ils ne verraient rien, ils n’entendraient rien, mais pour les autres le monde
continuerait. Le petit devenait tout gris, “il avait la bouche ouverte et ses narines
tremblaient”(p18). Tom, ne voulant pas se rendre compte de la réalité au
commencement, devient gris aussi. Pablo sans se sentir, était trempé de sueur. Tous
les trois portaient les douleurs dans leurs corps, “comme une foule de petites
balafres”(p22). Le médecin “avait les gestes vivants, les soucis d’un vivant ; il
grelottait dans cette cave, comme devaient grelotter les vivants; il avait un corps
obéissant et bien nourri”(p25). Mais les trois prisonniers, ils ne sentaient plus leurs
corps, ils étaient là, trois ombres privés de sang, ils regardaient le médecin et ils
“suciaient sa vie comme des vampires”(p25). Le mur entre les vivants et les mourants
les fait plus éloignés que jamais, malgré face à face, ils se trouvent dans deux mondes
tous différants. Ils sont seuls, tout seuls. Quand nous arrivons sur le monde, nous
sommes tous condamnés à la mort, avec quelques heures ou quelques années d’attante,
c’est tout pareil. Ce mur se dresse devant nous tous, mais nous ne voulons pas nous en
rendre compte.
Chapitre 2 L’existentialisme dans Le Mur
Le courant philosophique dont se réclame Jean-Paul Sartre est l’existentialisme.
L’idée principale de l’existentialisme est que l’existence précède l’essence. Cela
signifie que les êtres humains n’ont pas de valeur avant leur existence : ni valeur, ni
bonté, ni but. Il n’y a pas de raison fondamentale de notre existence. Au début nous
existons, puis nous devenons les êtres distincts. L’essence de l’homme, le caractère de
l’homme, sa spécificité doivent donc être construits dans sa manière d’exister, de la
façon dont il conduit son existence. La relation de l’homme avec le monde extérieur
est donc déterminante. Dans Le Mur, les trois prisonniers, le médecin belge, les
gardiens, on les connaît bien par ce qu’ils font dans cette situation particulière, on les
distingue les uns des autres par leurs paroles, leurs gestes. Sartre attache une grande
importance à décrire la réaction des personnages face à un même événement. Il essaie
de définir leur existence par leurs actes. Donc dans cette cave, Pablo est un
républicain indifférant de tout, il est inhumain car il n’a pas de pitié sur les autres, il
est un homme brave et honnête parce qu’il préfère mourir à vendre son
camarade…Tous ces caractères se définissent par son attitude et son acte pour les
autres. Si l’on dit que le médecin est un homme mauvais, c’est parce qu’il n’éprouve
aucune compassion pour les prisonniers, tout au contraire, il les voit souffrir, sangloter
et désespérer, comme voir les animaux. L’homme, né comme un papier blanc, se fait
quelqu’un qu’il se trouve devant les autres. Par ce qu’il fait, il a son image, sa valeur,