L`infiltration de la philosophie dans les oeuvres de Sartre

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L’infiltration de la philosophie dans les oeuvres
de Sartre
——Sur l’image du Mur et l’existentialisme dans Le
Mur
La philosophie peut être le sol qui nourrit la littérature. Une littérature fondée sur
la philosophie se montre une couleur fabuleuse. Les oeuvres littéraires ne pourraient
attirer les lecteurs qu’à la condition de s’appuyer sur une culture profonde et
splendide. On peut dire que la littérature n’existe jamais toute seule, en revenche, elle
s’accompagne de la philosophie le long de son développement.
Dans le domaine littéraire comtemporain étranger, un courant philosophique
exerce une influence importante et profonde sur la littérature, à savoir
l’existentialisme. Créé au XIXe siècle par Søren Kierkegaard, l’existentialisme est un
courant de pensée au sujet de l’existence humaine et de la façon dont nous nous
positionnons dans le monde. Sartre, grand maître de l’existentialisme, a marqué son
époque, tant son influence sur les écrivains, les penseurs, parfois même sur les
événements historiques. Il s’exprime par la littérature, aussi par la philosophie. On
peut dire que la littérature est un instrument pour lui d’expliquer ses pensées.
Quelquechose de profond se cache dans toutes ses oeuvres. Il se met à interroger des
notions supossées aller de soi, en demandant: «Qu’est-ce que l’homme, «Qu’est-ce
que la vérité?», «Qu’est-ce que le sens?» «En lisant son oeuvre, en découvrant ses
révoltes et la profondeur de l’homme, on saisit cette passion incroyable qui l’habitait :
comprendre l’homme»
. D’une façon superbe, parfois géniale, Sartre nous fait
apercevoir des choses que l’on n’a pas encore vues. Romancier, il a créé La
Nausée(1938), Le Mur(1939) ; Quant au dramaturge, ses pièces principales de théatre
sont Les Mouches(1943), Huis Clos(1944) et Les Mains Sales(1948). Alors
comment se-lient-elles, ses oeuvres littéraires, surtout les romans, et les pensées
existentialistes de Sartre? Comment il exprime ses penées existentialistes à travers ses
romans? Qu’est-ce qu’il en pense de la mort, du hasard et de l’absurdité de la vie?
Quelles sont les conséquences de nos choix ? Comment est-ce que nous assumons
note responsabilité ? On va trouver des réponses en prenant son roman Le Mur en
exemple et découvrir une combinaison parfaite de la littérature et la philosophie.
Bien que La Nausée représente le début du processus de réflextion dans
l’ensemble de l’oeuvre de Sartre et qu’il soit l’oeuvre la plus connue, la nouvelle Le
Mur occupe une place importante au cours de sa vie de création et elle interprète aussi
sa pensée existentialiste. Le Mur, paraissant en juillet 1937, donc avant La Nausée,
est directement inspiré par la guerre d’Espagne qui vient de se terminer. Pablo Ibieta
est républicain et se retrouve dans les prisons de Franco en même temps qu'un
membre des Brigades Internationales, Tom, et un jeune espagnol, Juan, dont le frère
est républicain actif mais pas lui. Suite à un interrogatoire expéditif, ils se retrouvent
condamnés à mort tous les trois. La dernière nuit commence pour eux et Pablo
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s'analyse, mais analyse aussi les deux autres. Le premier à suer la peur est le jeune
Juan, mais l’Irlandais Tom le suivra assez vite. Pablo remarquera son pantalon
mouillé, l'Irlandais s'étant laissé aller involontairement. Il y a également deux gardiens
dans la cellule, mais le comble, pour Pablo, c’est la présence d’un médecin belge. En
effet, celui-ci ne semble être là que pour observer les effets de la peur et de l'idée de la
mort toute proche sur les trois condamnés. Pablo préfère mourir à trahir son camarade
Ramon Gris. Mais par une contingence de la vie Ramon Gris est tué par les ennemis
et Pablo survit.
Chapitre 1 L’image du mur
Cette nouvelle s’intitule Le Mur, qu’est-ce qu’on peut lire sur ce titre ?
Le mur, c’est l’enferment physique, moral ou social. Tout d’abord, c’est le mur
réel. Pablo est enfermé dans une cave de l’hôpital par les phalangistes. Le mur de
cette cave les sépare du monde extérieur, du monde libre ils ont vécu. Ce mur les
fait éloigner de leur vie dans le passée, de leurs parents et leurs amis, de tout ce qui les
entourait. Ce mur leur fait perdre la liberté, la plus importante pour la vie, sans
laquelle on ne vit plus réellement. Ils sont les prisonniers, désormais ils ne peuvent
voir qu’une partie du ciel, qu’un fil de soleil. “Le jour entrait par quatre soupiraux et
par une couverture ronde qu’on avait pratiqué au plafond, sur la gauche, et qui donnait
sur le ciel.”(p14)Ils ont perdu leur liberté. Il ne leur reste qu’un trou, des soupiraux
pour se sentir.
La distance la plus lointaine, ce n’est pas la distance entre la terre et la lune, mais
c’est la distance entre les coeurs humains. Pour les trois prisonniers, le mur plus dur
est le mur entre eux-mêmes. Bien qu’ils restent dans la même cave, qu’ils fassent face
au même destin, ils se détestent et s’éloignent au lieu de s’accompagner et de se
consoler. Les murs invisibles mais étouffants les font douleureux et solitaires
davantage. Pablo “était irrité contre Tom”(p13), pour lequel il “n’avait pas beaucoup
de sympathie”(p23). Même cela le “déplaisait de penser les mêmes choses que
Tom”(p23). Quand Tom lui prit la main pour obtenir une certaine commodité, Pablo
“dégageait sa main” et lui reprochait en l’appelant “salaud” car Tom pissait dans sa
culotte. Pour le petit Juan, Pablo n’avait aucune pitié, parce que la pitié le dégoutait.
Un tout petit mouvement peut agacer les autres et provoquer des regards haineux.
Tom, qui consolait le petit tout au début, finissait de “le regarder avec des yeux
mornes et n’avait plus envie de le consoler”(p29). Le médecin belge ne venait pas par
compassion, il consolait le petit mais avec les yeux froids et une fausse sollicitude.
Les gardiens, indifférants, ne fasaient que de dormir ou de fumer. Dans cette cave
toute petite, tout le monde est seul. Ils vivaient dans leur propre monde, éloignants les
uns des autres. Avec la même langue, ils ne pouvaient pas se comprendre. Face à leur
compagnon, ils restent froids sans aucune compassion. Pauves hommes! Ils ne
voyaient que le mur du prison, mais ignoraient toujours la douceur humaine qui peut
détruire le mur le plus dur. Le mur entre les coeurs humains se montrent beaucoup
plus horribles que les murs des prisons. En fait dans le monde moderne, avec un
logement plus grand, on vit plus isolement; avec une langue internationnale, on est
loin de se comprendre.
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Le mur le plus dur et le plus horrible à travers le texte qu’on sent, c’est le mur
entre la vie et la mort. C’est un mur qu’on ne peut pas voir ou toucher. Un mur
invisible, mais on le sent à travers toute la nouvelle, il existe partout, caché dans tous
les mots. Le mur, c’est la fin de la vie et la porte vers la mort. La mort, comme la nuit,
tombait lentement, elle serait pure et glacée. La vie serait la lueur terne qui filtrait par
les soupireaux. Le trou sépare le monde en deux: celui des vifs et celui des morts.
C’est le temps qui les apporte rapidement vers le passage de la mort. Qui pourrait
tenir sang froid quand il sait qu’il va mourir dans une nuit? Ce mur va casser toute
leur vie. Ils ne verraient rien, ils n’entendraient rien, mais pour les autres le monde
continuerait. Le petit devenait tout gris, “il avait la bouche ouverte et ses narines
tremblaient”(p18). Tom, ne voulant pas se rendre compte de la réalité au
commencement, devient gris aussi. Pablo sans se sentir, était trempé de sueur. Tous
les trois portaient les douleurs dans leurs corps, “comme une foule de petites
balafres”(p22). Le médecin “avait les gestes vivants, les soucis d’un vivant ; il
grelottait dans cette cave, comme devaient grelotter les vivants; il avait un corps
obéissant et bien nourri”(p25). Mais les trois prisonniers, ils ne sentaient plus leurs
corps, ils étaient là, trois ombres privés de sang, ils regardaient le médecin et ils
suciaient sa vie comme des vampires(p25). Le mur entre les vivants et les mourants
les fait plus éloignés que jamais, malgré face à face, ils se trouvent dans deux mondes
tous différants. Ils sont seuls, tout seuls. Quand nous arrivons sur le monde, nous
sommes tous condamnés à la mort, avec quelques heures ou quelques années d’attante,
c’est tout pareil. Ce mur se dresse devant nous tous, mais nous ne voulons pas nous en
rendre compte.
Chapitre 2 L’existentialisme dans Le Mur
Le courant philosophique dont se réclame Jean-Paul Sartre est l’existentialisme.
L’idée principale de l’existentialisme est que l’existence précède l’essence. Cela
signifie que les êtres humains n’ont pas de valeur avant leur existence : ni valeur, ni
bonté, ni but. Il n’y a pas de raison fondamentale de notre existence. Au début nous
existons, puis nous devenons les êtres distincts. L’essence de l’homme, le caractère de
l’homme, sa spécificité doivent donc être construits dans sa manière d’exister, de la
façon dont il conduit son existence. La relation de l’homme avec le monde extérieur
est donc déterminante. Dans Le Mur, les trois prisonniers, le médecin belge, les
gardiens, on les connaît bien par ce qu’ils font dans cette situation particulière, on les
distingue les uns des autres par leurs paroles, leurs gestes. Sartre attache une grande
importance à décrire la réaction des personnages face à un même événement. Il essaie
de définir leur existence par leurs actes. Donc dans cette cave, Pablo est un
républicain indifférant de tout, il est inhumain car il n’a pas de pitié sur les autres, il
est un homme brave et honnête parce qu’il préfère mourir à vendre son
camarade…Tous ces caractères se définissent par son attitude et son acte pour les
autres. Si l’on dit que le médecin est un homme mauvais, c’est parce qu’il n’éprouve
aucune compassion pour les prisonniers, tout au contraire, il les voit souffrir, sangloter
et désespérer, comme voir les animaux. L’homme, comme un papier blanc, se fait
quelqu’un qu’il se trouve devant les autres. Par ce qu’il fait, il a son image, sa valeur,
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son but et son essence.
Puisque notre essence est déterminée par nos actes, comment opérer nos actes?
Par nos choix. D’après l’existentialiste, nous sommes des êtres libres, donc la façon
dont nous agissons montre vraiment qui nous sommes. Cette idée de choix est
primordiale pour Sartre. Il la souligne avec beaucoup d’insistance: nous sommes
responsables de nos actes, de nos choix, et réellement de ce que nous sommes. La
cave est un monde plus petit que le monde extérieur. Dans ce monde, face à la mort,
Pablo effectue des choix différents de ceux des autres compagnons Tom et Juan. Tom
parle trop pour éviter de rendre compte de la vérité cruelle. De plus en plus soucieux,
il ne cesse pas de parler avec Pablo. Il ne veut pas, ou ne peut pas regarder la mort en
face. Le petit Juan ne peut pas accepter ce destin. Il ne peut plus penser, sauf plaindre
et sangloter. Pablo, il a peur aussi, il sue et “les gouttes roulent sur ses joues”, “sa
chemise était humide et collait sa peau”(p19). De toute façon il s’efforce de rester
sang froid. Il ne veut pas “mourir comme une bête”(p26), il “se mit à penser à sa vie
passée”(p26), il veut “rester propre”(p32) et “mourir proprement”(p30). Ce qui est le
plus frappant, c’est qu’il choisit la mort au lieu de trahir son camarade. Il a l’esprit dur
et une sensation droite. Pour Pablo, la mort à venir ne peut plus être évitable. La peur
provoquée par la menace de la mort on ne peut pas l’éviter, car c’est une réaction
physique. Mais on peut choisir l’attitude sur la mort. On peut se moquer de la mort
sans aucune crainte. Donc «la mort peut nous enlever la vie mais elle ne peut jamais
nous enlever l’attitude sur elle. C’est nous-mêmes qui allons choisir»
.
L’autre est un problème, car sa liberté se heurte toujours à la mienne et
inversement. C’est pourquoi la communication entre les hommes est toujours un
échec. “L’enfer, c’est les autres.” Nous sommes des miroirs les uns pour les autres, les
autres vont reflecter et dévoiler notre défaut et notre faiblesse. Bien que nous ayons
besoin les uns des autres, nous sommes hostiles aux autres. On est seul dans ce monde.
Dans cette cave, l’existence des autres apporte plus de douleur et d’angoisse. Entre les
trois prisonniers, il manque une compassion, une consilation, et une douceur humaine.
On voit souffrir les autres indifféramment. Pablo, “comprenant très bien ce que Tom
voulait dire, mais il ne voulait pas en avoir l’air”(p22). Pour le petit Juan, il n’a pas de
pitié. La pitié le dégoutait. Surtout le médecin belge, son existence vivante fait les
prisonniers plus souffrants. Une menace pour les trois, il n’a que les yeux froids et
durs. “Il tira sa montre et la regarda”(p29) annonçant l’heure pour faire souffrir les
prisonniers exprès. La cave est un enfer sur la terre. On y subit les autres qui nous
pèsent les peines.
Pour les existentialistes, «il n’y a pas de Dieu ni de nature humaine. Le monde
est indifférent et hostile. L’essence du monde est déterminée par hasard, et les actes du
monde sont aussi déterminés par hasard». Nos actes doivent affronter le hasard, le
hasard indifférent qui gle le monde. La vie en ce monde est absurde, parce qu’elle
est dictée par hasard. Nous n’avons qu’un peu de pouvoir, et ce pouvoir n’est rien
contre le hasard de l’univers. Les trois prisonniers, surtout le petit Juan, qui fait rien
de mauvais,sont condamnés à la mort juste par une interrogation simple. Ils ne
comprennent rien sur un tel destin. Tom voit son cadavre, Pablo voit des canons de
fusil braqués sur lui…Devant la mort le monde montre sa face ridicule. Tout perd son
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sens. La fin de cette nouvelle est absurde. Pablo voulait protéger son camarade
Ramond Gris, mais tout au contraire, les ennemis trouvent Gris au cimetière que
Pablo dit au hasard pour “faire une farce” aux soldats. Il paraît que le monde est
maîtrisé par quelquechose de mystérieux, un pouvoir invisible mais fort, qui
détermine tout, et l’homme ne peut jamais l’influencer ou le changer. Il “se mit à
tourner” et il “se retrouva assis par terre ”: “il riait si fort que les larmes lui vinrent
aux yeux”(p37). Ce rire amer est la moquerie sur le monde absurde.
Conclusion
Peinture sans conceession d’une humanité sans fard qui se heurte brutalement
aux murailles du réel. Mur, oui, enferment comme “Huis Clos”. Sartre, nous fait
penser à la vanité des activités humaines, à l’inutilité de la vie, au côté vain de la
volonté de vouloir faire des choses comme de tenter de les changer. La personnalité
littéraire et intellectuelle la plus marquante du 20e siècle, Sartre nous dévoile d’une
façon propre que personne ne veut regarder en face l’Existence. Au moment difficile
l’homme ne voit pas d’issues, la situation peut lui paraître désespée. Mais en temps
inconsciemment il cherche les moyens pour changer la situation. Cette nouvelle, une
déroute devant l’Existence, la futie est arrêtée par un mur. «Fuir l’Existence, c’est
encore exister». On vit sur le monde avec les murs de toutes sortes, visibles ou
invisibles, grands ou petits, noirs ou blancs, longs ou courts, solides ou fragiles…Mais
sans la vie humaine il n’y aura jamais le mur. Qu’est-ce qu’on peut faire face au mur?
C’est votre choix
Sarte fait se mêler parfaitement sa philosophie existentialiste et son oeuvre
littéraire par un art prestigieux. Son oeuvre est une fenêtre par laquelle on peut bien
admirer de beaux paysages de sa pensée existentialiste. Sa philosophie est une
philosophie de l’homme, ainsi que ses oeuvres dans le but d’exprimer les situations
humaines. On est impressionné par la fusion harmonieuse de la philosophie et la
littérature. Ainsi, ses oeuvres possèdent un sens éternel.
注释:
Sartre et L’Existentialisme, André Guigot, page 3.
②《存在主义的艺术人学——论文学家萨特》,杨昌龙,西北大学出版社,
p110“死亡可以夺走我的生命,可是夺不走我对死亡的态度
参考书目 :
1. Le Mur, Filio
2. Sartre et L’existentialisme, André Guigot
3. Les philosophes contemporains, Bertrand Vergely
4.《存在主义的艺术人学论文学家萨特》, 杨昌龙著, 西北大学出版社
5.《萨特引论》, 杜小真, 商务印书馆
6.《萨特的密码》, 高宣扬, 同济大学出版社
樊艳梅 041104006
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