La Suisse, à l'abri des séismes? Travail de maturité 2007
Freya-Merret Girault
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2. Les séismes sur la terre
2.1. Explication du phénomène
Les tremblements de terre proviennent dans une grande majorité des cas d'un
déplacement de deux plaques tectoniques séparées par des failles, également
appelées des discontinuités tectoniques, qui se trouvent en profondeur. Ces failles
peuvent être verticales, horizontales ou inclinées, et de taille plus ou moins grande
(allant de quelques centimètres à quelques milliers de kilomètres). Grâce à celles-
ci, les masses rocheuses cassantes peuvent se déplacer en coulissant, en se
chevauchant ou en se séparant l'une par rapport à l'autre. Les mouvements de
compartiments rocheux saccadés ne se font généralement pas sur toute la longueur
de la faille, mais seulement dans une zone bien précise appelée la "surface de
rupture". L'énergie qui s'est alors accumulée dans cette zone se libère brutalement
lorsqu'elle atteint le seuil de rupture mécanique des roches. Des ondes sismiques
de natures et de vitesses variées sont ainsi générées et parcourent des chemins
différents pour atteindre un site en surface où elles vont soumettre le sol à des
mouvements divers. Celui-ci oscille principalement sur le plan horizontal, bien que
des oscillations verticales de moindre
importance puissent également avoir
lieu.
Si la surface de rupture est petite, le
mouvement des masses rocheuses
demeure en profondeur, même si la
faille est visible à la surface de la
Terre. Mais plus la surface de rupture
est grande, plus le séisme est fort, et
si cette surface est extrêmement
importante (à partir d'une magnitude
d'environ 6.5), elle peut atteindre le
sol terrestre, et ainsi celui-ci sera
impliqué même dans les mouvements
les plus superficiels.
"Un tremblement de terre résulte de la
libération brusque d'énergie à partir d'une
surface de rupture en profondeur."
Tiré du Principe pour l’établissement et
l’utilisation d’études de microzonage en
Suisse.
2.2. Les effets d'un tremblement de terre
Les effets d'un séisme ainsi que sa force sont notés au moyen de deux systèmes
d'échelle indiquant d'une part la magnitude, et d'autre part l'intensité du séisme.
La magnitude est une valeur permettant de quantifier l'énergie libérée à la source
d'un séisme grâce à des enregistrements, et dont l'échelle la plus couramment
utilisée est celle de Richter. L'intensité, elle, est fondée sur l'observation des
changements visibles sur des constructions ou dans la nature, ainsi que sur la
perception des êtres humains. C'est en réalité une évaluation des dégâts traitée
statistiquement, où l'échelle EMS 98 est la plus courante.