Le premier pic donne l’angle sous lequel nous voyons les grumeaux de la surface de dernière
diffusion. Les astrophysiciens avaient prédit que leur diamètre apparent vu de la terre serait
de un degré environ, si les rayons lumineux qui nous en apportent l’image se propagent en
ligne droite, ce qui est le plus probable. Voir figure ci-dessous
Beaucoup d’autres informations sont extraites de l’analyse de ce spectre de puissance.
Etant donné les données extrêmement précises déjà recueillies, étant donné aussi la puissance de
calcul informatique dont nous disposons, il est possible maintenant de réaliser et de tester des
simulations de dynamique d’évolution de l’Univers et de formation de ses structures. Ainsi il est
possible d’affirmer maintenant que la géométrie de l’Univers actuel est euclidienne c'est-à-dire
que sa courbure est nulle. De là, on peut déterminer la densité moyenne de matière et d’énergie
totale du cosmos.
Après avoir mesuré la température moyenne du fond diffus cosmologique avec une très
grande précision, après avoir mesuré ses infimes fluctuations et les avoir valablement
interprétées dans le cadre du Modèle Standard de la Cosmologie, la connaissance bien plus
précise de la polarisation du fond diffus cosmologique est attendue avec le satellite Planck qui
sera lancé en 2007. La connaissance précise de cette polarisation permettra par exemple d’affiner
la connaissance des paramètres cosmologiques, de préciser les mécanismes et la datation des
grandes étapes de la structuration du cosmos. Des résultats indicatifs encourageants ont déjà été
In ‘Des défauts dans l’Univers’ de Patrick Peter et Alejandro Gangui, page 103. CNRS EDITIONS.
Contempler le passé.
L'angle sous lequel nous voyons aujourd'hui un événement donné (par exemple l'horizon
sonore) dans le ciel du fond diffus cosmique dépend de nombreux paramètres cosmologiques. En
particulier, comme le montre cette illustration, l'existence d'une courbure spatiale de l'Univers fait
apparaître les événements sous un angle différent. Les observations les plus récentes semblent
indiquer que notre Univers comprendrait une densité d'énergie sensiblement égale à la densité
critique et que les rayons lumineux traversant la quasi-totalité de l'Univers suivraient donc des
trajectoires en ligne droite, correspondant au cas d'une géométrie euclidienne pour l'espace, c'est-
à-dire plate.