déployé sa puissance en Christ, en Le faisant asseoir à sa droite dans les lieux
célestes, au-dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de
toute dignité, et de tout nom qui se peut nommer, non seulement dans le siècle
présent, mais encore dans le siècle à venir. Pour faire de l'évangélisation, il nous
faut donc réellement une vision du Christ dans la plénitude de Sa victoire, assis
à la droite de la majesté divine dans les lieux Très-Hauts. Bizarre ! On n'y a
peut-être pas pensé. Remarquez, dans l'Ancien Testament et même dans le
Nouveau, les prophètes étaient entrés d'une façon générale dans leur service
pour le Seigneur à partir de ce qu'on pourrait appeler, en tout cas en théologie,
une théophanie, c'est-à-dire d'une vision : je pense à Ésaïe, je pense à Moïse, je
pense à Daniel aussi, à tant d'autres prophètes qui avaient été marqués dans
l'Ancien Testament (cela devait se passer ainsi pour pouvoir aller ensuite vers le
peuple d'Israël), comme imprégnés de ce qu'ils avaient vu de la puissance, de la
majesté de Dieu. Pourquoi ? Pour être soutenus dans leur combat. Moïse, vous
connaissez l'histoire, avait réellement refusé tout ce que Dieu lui présentait pour
aller vers son peuple, mais, sous l'impact de ce Dieu qui l'avait visité sous forme
d'un buisson ardent qui ne se consumait pas, il avait ensuite accepté et pu
entrevoir là quelque chose de cette gloire de son Grand Dieu afin d'être rendu
capable d'accomplir sa tâche. Vous savez, la tâche d'évangéliser est énorme ! Et
je puis vous avouer que ce qui me manque le plus, c'est cela ! De plus en plus,
c'est une révélation de la Toute-puissance de mon Sauveur pour aller de l'avant,
annoncer l'Évangile à partir de ce que j'ai entendu crier par certains ce matin,
aux informations qui rendaient compte de la visite du pape : " la France n'est pas
un pays chrétien, c'est un pays laïque. " Cet après-midi, énorme manifestation à
Paris, des centaines de milliers de personnes et quels mots dans leurs bouches,
toujours à propos de la visite du pape ? " Nous ne voulons pas de retour à l'ordre
moral ", cet ordre moral que notre révolution culturelle dans les années 60 a
balayé. Nous ne voulons pas ce retour à l'ordre moral, mais refuser l'ordre moral,
c'est verser dans la corruption et dans de tels débordements… et c'est avec ces
personnes-là en France que nous avons à établir un contact en France en vue
d'annoncer l'Évangile ! Mais si nous n'avons pas conscience que Notre Seigneur
est Tout-puissant, il faut laisser ça, mettre la clé sous le paillasson et aller planter
des cacahuètes !
Toute puissance m'a été donnée.
J'aime bien avoir pour comité la Trinité, la Sainte Trinité, et je pense à Ésaïe (ce
prophète avait accès à ce comité-là), quand il avait pu entendre : " Qui enverrai-
je ? " Alors Ésaïe avait vu la majesté des pans de la robe du Seigneur dans le
temple, ce qui l'avait alors réellement poussé à une humiliation et des
tremblements à la vue de ces anges se voilant la face devant Celle de Dieu. C'est
à partir d'une telle vision qu'il avait pu aller vers Israël, un Israël rebelle, au cou
raide. Aurait-il pu aller vers Israël en pleine rébellion s'il n'avait pas été tout à
fait encouragé, fortifié par cette vision qui l'avait humilié ? Quelle avait été sa
première réaction ? Malheur à moi parce que je suis un homme dont les lèvres