Méditation coindrienne La brebis perdue Pour développer une spiritualité de l’éducation Inspirée et soutenue par la Parole l’Évangile de Jésus-Christ Et la parole du Père André Coindre Pour s’engager auprès des jeunes avec passion Et pour aimer avec compassion http://lapin-bleu.croixglorieuse.org/ Évangile selon Saint-Mathieu (Mt 18, 10-14) 10 « Gardez-vous de mépriser l'un de ces petits ; je vous l'affirme, en effet, leurs anges se tiennent continuellement en présence de mon Père dans les cieux.[ 11 Car le Fils de l'homme est venu sauver ceux qui étaient perdus.] 12 « Qu'en pensez-vous ? Supposons qu'un homme possède cent moutons et que l'un d'eux s'égare, ne va-t-il pas laisser les quatre-vingt-dix-neuf autres sur la colline pour partir à la recherche de celui qui s'est égaré ? 13 Je vous l'affirme, s'il le retrouve, il ressent plus de joie pour ce mouton que pour les quatre-vingt-dix-neuf autres qui ne se sont pas égarés. 14 De même, votre Père qui est dans les cieux ne veut pas qu'un seul de ces petits se perde. » Parole d’André Coindre « L’atelier d’épreuve est pour les enfants qui ont donné ou qui donnent encore à leurs parents de graves inquiétudes par l’inflexibilité de leur caractère ou la violence de leur penchant pour le mal; les uns, esprits légers et indépendants, ne veulent s’adonner à aucune occupation sédentaire, et errent souvent sur les quais et les places publiques, exposés à tous les désordres du vagabondage et à toutes les ruses de la filouterie. Les autres victimes d’une semblable conduite viennent de souffrir les peines qu’on voudrait faire éviter à ceux-ci. Ce sont de jeunes prisonniers qui, après avoir subi une réclusion plus ou moins longue, ne trouvent aucun moyen de se placer. Cependant ils sont dignes d’un intérêt spécial par les soins particuliers que l’on prend depuis quelque temps pour les ramener à leur devoir. Coupables dans un âge où l’on est plus léger que méchant, plus étourdi qu’incorrigible, il fallait ne point désespérer de leur changement; il fallait les environner de secours pour les former au bien, » (Prospectus du Pieux-Secours de 1818) Prière Quelle histoire pour une brebis perdue! Après tout, perdre une brebis quand on en possède plus de cent. Ce n’est pas une catastrophe! Mais pour toi, Seigneur, plusieurs milliards d’être humains n’empêchent pas chacun d’être unique à tes yeux. Seigneur, toi qui rencontres, sans jamais te lasser, les pécheurs, les publicains, les prostituées, les malades et les petites gens… élargis mon regard si limité, moi, qui déjà ai du mal à reconnaître les gens de mon milieu. Seigneur, toi, qui par ton regard, tes gestes, ta vie tout entière, révèles, à chacun, que le Règne de l’amour s’est approché de lui, ouvre mon cœur si étroit, afin que, même perdu dans l’anonymat des foules, aucun visage ne me soit jamais insignifiant. Seigneur, accorde-nous le courage de faire les premiers pas pour aller à la rencontre de tous les égarés. Égaré dans les désert de l’alcool, les déserts de la prostitution et des prisons, égarés dans les déserts de la solitude et de l’angoisse, les déserts des pseudo-richesses ou des mondanités, du temps perdu ou du temps gâché. Seigneur, accorde-nous cette intime et divine conviction que toute personne est unique. Alors nous aurons le courage de sortir de l’ombre de nos petites tours d’ivoire pour oser rencontrer tant d’hommes, de femmes et de jeunes exclus, déçus, sceptiques ou hostiles. Accorde-nous assez de respect et de délicatesse pour être signes, humbles et discrets que, pour eux aussi, le Règne de ton amour est arrivé. Michel Hubaut : Prier les paraboles , éditions Desclée de Brouwe, 1998. p. 192