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Carlier Adeline
Lopez Mélinda
24/02/09
M&M(B)’s
IMMUNO
16h-17h
Boullier Severine
Immunité Anti-virale (suite)
Immunité spécifique
Mise en place
La cellule dendritique, après avoir reçu les signaux correspondants au virus, est activée et migre
dans le nœud lymphatique. Elle présente alors les peptides par le CMH de classe 2 aux LT CD4+ et
par le CMH de classe 1 aux LT CD8+. Elle produit de l’interleukine (IL) 12 qui active les LT CD4+
qui se transforment en lymphocytes Th1. Ces lymphocytes produisent alors des cytokines dont la
plus importante est l’interféron γ (IFN γ). Celui-ci donne le signal permettant aux LT CD8 de
devenir des LT cytotoxiques. De plus l’IFNγ permet aux LB se différencier en plasmocytes
produisant des immunoglobulines G2A (sous type d’Ig G les plus efficaces contre les virus).
Toute cette étape se déroule dans le nœud lymphatique qui draine le territoire infecté. Les cellules
effectrices quittent ensuite le nœud lymphatique et retourne sur le lieu d’infection (phénomène du
homing).
Entre le moment où la cellule présentatrice d’antigène (CPA) repère le virus et celui où les
effecteurs sortent du ud lymphatique, il s’écoule un délai de 2 à 3 semaines, d’où l’intérêt des
mécanismes non spécifiques qui sont plus rapides.
Sur le site de l’infection, il existe 2 types d’effecteurs : les anticorps et les cellules cytotoxiques.
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Réponse à médiation humorale
Les anticorps (Ac) agissent à la fois sur le virus libre et sur les cellules infectées.
o Sur le virus libre
La fonction première des Ac est la neutralisation virale. Les Ac se fixent sur les protéines à la
surface du virus. Or pour rentrer dans la cellule, le virus a besoin de ces protéines de surface pour
interagir avec les récepteurs des cellules cibles. En masquant les protéines, les Ac empêchent donc
la fixation sur le récepteur. De plus ils favorisent la phagocytose.
Rq : dans certains vaccins on induit seulement la production d’anticorps neutralisants.
o Sur la cellule infectée
Lorsque le virus se réplique, des protéines virales se retrouvent sous forme natives à la surface de la
cellule (NB : les LTc ne reconnaissent pas l’antigène natif mais les Ac oui).
Ces protéines virales à la surface de la cellule ne sont pas forcément les protéines de surface du
virus. Cela augmente la probabilité de la réponse humorale en élargissant le spectre. La
reconnaissance de la cellule infectée a pour conséquence une activation du complément, la lyse de
la cellule infectée et sa phagocytose par les macrophages.
Certains anticorps permettent un blocage de la réplication virale grâce à une cascade de signaux
intracellulaires. Des Ac peuvent se fixer sur le point de sortie du virion et empêchent sa libération
par encombrement stérique. La variabilité des anticorps est très importante : plusieurs protéines
peuvent être reconnues mais parfois plusieurs épitopes de protéines peuvent aussi l’être.
Rq pour la culture générale : la variabilité du CMH au sein d’une espèce est fondamentale. En effet
les guépards ont une trop faible variabilité du CMH (trop de consanguinité). Ainsi si un virus
survient et n’est pas reconnu par les allèles du CMH, ce virus ne sera pas présenter via le CMH aux
lymphocytes donc pas de réaction immunitaire. Ce virus risque donc de décimer la population
entière. Si il y avait une plus grande variabilité, une petite partie de la population pourrait survivre
et par la suite recoloniser.
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Cytotoxicité cellulaire
En ce qui concerne les cellules infectées, les effecteurs les plus importants sont les cellules
cytotoxiques. Il en existe 2 types : les natural killer (NK) et les LT CD8 (exprimant le TCR qui
reconnait le peptide viral présenté par le CMH-1 des CPA).
La cellule cytotoxique, lorsqu’elle arrive dans le tissu, scanne toutes les cellules les unes après les
autres (elle « roule » dans le tissu). Les molécules d’adhésion exprimées par les cellules tissulaires
permettent de ralentir les cellules cytotoxiques juste le temps que son TCR entre en contact avec le
CMH de classe 1. Il y a alors 2 possibilités :
- si la cellule est saine : le TCR ne reconnait pas de peptide viral et la cellule cytotoxique
se détache et continue son screening.
- Si la cellule est infectée : dans les secondes qui suivent, la cellule cytotoxique donne le
« baiser de la mort » en libérant le contenu de ses granules, avant de continuer son
screening. Une cellule cytotoxique peut tuer plusieurs centaines voir plusieurs milliers de
cellules infectées. Ces cellules sont donc très efficaces mais aussi très dangereuses (si
elles baisent des cellules de l’organisme non infectées).
Une cascade de signaux provoque alors la mort par apoptose de la cellule ayant reçu le baiser de la
mort. Ce type de mort cellulaire a 2 avantages :
- c’est une mort contrôlée où le contenu du cytoplasme n’est pas libéré. Cela limite
l’inflammation et prévient la mise en contact des lymphocytes avec les protéines
intracellulaires et nucléaires, limitant ainsi les risques de réactions auto-immunes
- l’apoptose déclenche la destruction du matériel génétique, empêchant ainsi la survie du
virus grâce aux phénomènes de latence.
Les cellules cytotoxiques ont un mode d’action bien précis. Elles sont préchargées avec deux types
molécules:
- perforines et granzymes. Ces molécules sont contenues dans des granules.
La perforine fait des trous dans la membrane des cellules cibles, non pour la faire exploser mais
pour permettre l’entrée du granzyme dans le cytoplasme. La granzyme est une protéase très
polyvalente et très puissante. Son action a pour conséquence une cascade d’activation et la mort par
apoptose.
Si la cellule cytotoxique libère un excès de perforine, la cellule explose et meurt par nécrose, ce qui
n’est pas souhaitable (libération protéines intracellulaires, libération du virus, inflammation…) Il est
donc nécessaire que les cellules cytotoxiques soient bien régulées.
- le FAS ligand : c’est une protéine de surface de la cellule cytotoxique. Son récepteur, le
FAS, est exprimé par toutes les cellules activées et toutes celles dont le métabolisme est perturbé.
Son activation induit une signalisation cellulaire qui favorise la mort par apoptose.
Les 2 types de molécules de mort sont associés.
On a alors pu visionner de magnifiques vidéos permettant de voir l’extrême rapidité d’action des
cellules cytotoxiques grâce à des marqueurs fluorescents (le vert est un colorant vital des cellules
infectées, le bleu colore les TCR et le rouge colore la granzyme de LTc). A revoir, la vitesse est
réelle, tout se passe en quelques secondes.
La mémoire immunitaire
La caractéristique de la réponse immunitaire spécifique est de posséder une mémoire. On sait que
cette mémoire existe mais on ne sait pas comment elle marche.
Elle est plus rapide et efficace que la réponse primaire. La qualité, l’intensité, la durée est très
variable d’un Ag à un autre, d’un individu à un autre. C’est sur ce principe que se base la
vaccination.
Les LT CD4, LT CD8 et LB mémoire ont déjà vu l’agent pathogène et circulent dans tout
l’organisme, avec un accès facile aux tissus. Lorsqu’ils rencontrent à nouveau leur antigène, ils sont
capables d’agir immédiatement sans retourner dans le nœud lymphatique.
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Le pic de la réponse immunitaire se produit 3 jours après l’infection au lieu de 3 semaines pour la
primo-infection. Malgré cette efficacité, on voit parfois apparaître des effets délétères dus aux
hypersensibilités (HS) I à IV et à l’auto-immunité.
- HS-I : cette réponse est très surprenante car due à des Ig E, qui sont produites par une
réponse Th2 ( il n’y a pas de réponse plus Th2 que les IgE !!!!)
Pour certains virus, dans certaines conditions, le système immunitaire se trompe et met en place une
réponse Th2 au lieu de Th1. C’est le cas pour le RSV (virus respiratoire syncitial) qui touche les
veaux et les nourrissons (bronchiolite) dont certains présentent une insuffisance respiratoire aigue
(cf cours immuno-pathologie).
- HS-II : ex : virus de l’anémie infectieuse équine : provoque la destruction des GR. Or, ce
n’est pas le virus en lui-même qui provoque la destruction des globules rouges, car il ne
peut pas s’y répliquer, mais la réponse antivirale. Autre ex : les troubles nerveux de la
maladie de carré sont aussi dus à la réponse immunitaire.
- HS-III : Lorsque le virus est capable de persister dans l’organisme, il se met en place une
réponse humorale. Cette réponse doit porter sur le bon isotype et être accompagné d’une
réponse cellulaire. La présence de complexes immuns circulants peut provoquer des
réactions d’hypersensibilité. Ex : péritonite infectieuse féline (PIF) due à un coronavirus.
Elle existe sous 2 formes. La forme sèche pour laquelle il se met en place une réponse de type Th1
avec intervention d’Ac du bon isotype et de LTc.
La forme humide pour laquelle il se met en place une réponse de type Th2 avec des Ac du mauvais
isotype sans LTc. La réplication du virus n’est alors plus contrôlée. Il y a formation de complexes
immuns qui circulent et se déposent sur la paroi des vaisseaux abdominaux, ce qui provoque de
l’acite.
- HS-IV : exacerbation de la réponse à médiation cellulaire. Il peut y avoir un
emballement des LTc ce qui peut être dangereux dans les organes fragiles et vitaux. En
effet, les cellules cytotoxiques sont trop efficaces et provoquent la nécrose des cellules
infectées. Ex : virus de Borna pour le système nerveux central (provoque des
encéphalites mortelles) ; les virus des hépatites pour le foie ; les virus de la grippe pour
le poumon.
Pour l’hépatite, il y a mise en place d’une réponse Th1 qui est plus destructrice pour le foie que le
virus lui-même. Dans les formes foudroyantes d’hépatite B on peut avoir une mort en 24h avec une
lyse quasi-totale du foie. Dans les formes chroniques d’hépatite, on a une inflammation permanente
ainsi qu’une tentative de reconstruction. Les deux étant incompatibles on obtient une cirrhose.
Dans la grippe classique, certains meurent d’emphysème pulmonaire à cause de l’exacerbation de
la réponse inflammatoire.
- auto-immunité : Elle apparaît à cause d’une réaction croisée (mimétisme), par exemple
dans la maladie de carré, on suspecte un mimétisme, ou suite à une forte infection. En présence d’un
virus lytique ou lors d’une réponse cytotoxique trop importante le système immunitaire voit des
protéines intracellulaires qu’il n’aurait pas dû voir et met en place une réponse auto-immune.
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