La mondialisation est fondée sur la communication, pourtant : 90% des utilisateurs d’internet sont
des occidentaux, la seule ville de New-York possède plus de postes téléphoniques que toute
l’Afrique. On remarque que la mondialisation profite fortement mais uniquement à certains pays
émergents (Chine, Inde…) mais les PED les plus pauvres (Afrique subsaharienne) souffrent encore
plus de cette situation (on compte de plus en plus de pauvres en Afrique où 40% des habitants ont
moins de 1 dollar par jour pour vivre). Même au sein des pays qui en profitent, comme le Mexique,
ces bénéfices ne reviennent qu’à une petite partie de la population (50 millions de Mexicains vivent
avec moins de 400 pesos par jour alors que 10% de la population possède la moitié du PIB).
On pourrait cependant penser que la délocalisation certaines productions de pays du Nord contribue
au développement technologique des PED. Il n’en n’est rien, les PED sont à l’origine de 8,4% des
dépenses recherche-développement dans le monde, mais 97% de ces dépenses se trouvent en Asie.
De plus, la Chine ne représente aujourd’hui que 0,3% du stock mondial de brevets, en effet, 82% de
l’industrie électronique chinoise est aux mains de capitaux étrangers. Ces inégalités sont d’ailleurs si
bien perçues par les cerveaux des PED, qu’on assiste à des migrations massives de médecins,
d’ingénieurs, de cadres commerciaux vers les pays du Nord. Tant que ces migrations persisteront, ces
pays ne pourront pas se développer correctement.
B. L’exemple de la Chine
La participation de la chine à la mondialisation lui a permis de maintenir un taux de croissance élevé
(9%) et en même temps de réduire la pauvreté dans le pays. Ainsi la chine se positionne au 4ème rang
mondial de par son PIB, et on note une progression importante des exportations chinoises.
Cependant, la mondialisation à entrainé un accroissement de la pauvreté relative ainsi que des
fractures entre les villes et les campagnes, entre les provinces côtières et de l’intérieur, entre les
groupes sociaux et enfin entre les travailleurs qualifiés ou non. L’exemple chinois confirme ainsi que
la mondialisation génère tout à la fois des gagnants et des perdants et qu’elle est donc
potentiellement génératrice d’inégalités internes. Cependant, la persistance des inégalités entre
population urbaine et rurale ne semble pas imputable à la mondialisation. En effet il semble que les
autorités aient fait le choix de l’efficacité aux dépens de l’équité, avec l’espoir d’une diffusion des
effets positifs, laquelle restera finalement limitée. Le jugement sur le rôle de la mondialisation dans
le creusement ou l’atténuation des inégalités se doit donc être extrêmement nuancé. Et les efforts
des autorités doivent porter à la fois sur la réforme de certaines réglementations et sur des mesures
de rééquilibrage entre provinces. Il ne s’agit donc pas pour la chine de renoncer à la mondialisation
mais plutôt de mettre en place des mesures d’accompagnement et de poursuite des réformes
internes.
III. Les changements engendrés par la mondialisation :
A la fin des années 1970, la mondialisation à pris un tour nouveau, désormais les états ne sont plus
en mesure de gérer l’économie, seules des économies régulées par des marchés et ouvertes à la
concurrence internationale peuvent conduire à une amélioration du bien-être général dans une
économie mondiale. Mais ceci est contestable, en effets les états ont toujours un rôle important,