l’un et de l’autre étant une dispersion et une efficacité relatives d’un point de vue économique et
sociale de ce type de dispositif et pointant, pour le premier, l’urgence à privilégier
« l’environnement économique » de l’entreprise donc bancaire et, pour le second, « l’urgence
d’une plus grande maitrise des comptes publics ». Dans cette optique, s’en prendre seulement à
la question des « charges financières » des entreprises pour en atténuer le coût, sans s’attaquer
aux critères de financements, leur destination et leur réalisation reviendrait ni plus ni moins qu’à
prendre le risque d’accroitre l’effet d’aubaine, c'est-à-dire à transformer le vaccin en maladie.
- L’envergure et l’ambition du dispositif du FREF ne doit pas masquer sa complexité,
notamment en raison des critères retenus et la part de subjectivité qui est inévitable dans leur
application. Toutefois, la région, les institutions monétaires et les acteurs intervenants, tant au
niveau de l’expertise que des moyens d’application et de réalisation disposent ou pourront
disposer des instruments capables d’éviter des dérives du dispositif (Voir Partie II § Expertise)
En conclusion de cette présentation nous voulons souligner que la présente proposition
entend donner à la collectivité civile, élus locaux, syndicats, comités d’entreprise,
associations de lutte contre le chômage mais aussi à l’entreprise comme collectivité
économique et sociale, le pouvoir partagé d’évaluer les projets existant dans une région et
sélectionner ceux qui semblent économiquement viables, socialement efficaces et intéressants
pour le développement du territoire et de la société qui y vit. En regard de la situation
économique et sociale actuelle, dont la région PACA accuse de manière particulière la
gravité
, mais aussi de l’histoire économique de ces trente dernières années, on observe que
la régulation économique reposant sur le seul interventionnisme de l’Etat et de son
implantation locale ne suffit pas à enrayer le système libéral responsable de cette situation
parce que cet interventionnisme n’échappe pas aux contradictions néolibérales : peut-on nier
l’évidence de l’un des enseignements de la crise actuelle qui est que ce système a placé autant
les Etats et ses Institutions locales que les Institutions Bancaires dans le rôle de préteurs en
derniers ressorts montrant ainsi une impuissance certaine des organes publiques de
régulations. La régulation et la réorientation de l’économie et particulièrement son
financement doit donc pour être efficace s’appuyer également et largement sur l’intervention
politique démocratique, des acteurs économiques, politiques et citoyens, sur les structures et
les mécanismes de la monnaie, du crédit et des finances. C’est la condition pour
véritablement mettre en place une alternative dans l’organisation et le contenu du pouvoir
économique et donc de la vie sociale dans la région et bien entendu au-delà.
DEUXIEME PARTIE : LA MISE EN ŒUVRE DU FREF
Cette mise en œuvre telle qu’élaborée ici appelle des modifications en fonction des partenaires
intervenants dans sa réalisation et son évolution.
certains dispositifs insuffisamment efficaces au regard de leur coût, ou qui suscitent des effets d’aubaine trop
importants » et déplore que « Le Gouvernement, qui mène une politique opposée aux principes et aux conclusions de
la mission en élargissant le champ des exonérations aujourd’hui aux heures supplémentaires et demain à
l’intéressement, est placé devant ses contradictions »
Consultable : http://www.assemblee-nationale.fr/13/rap-info/i1001.asp
Dont on trouvera une analyse détaillée dans les enquêtes de Conjonctures de la Banque de France
Consultable : http://www.banque-france.fr/fr/stat_conjoncture/conjonc/conjonc.htm , Tendances Régionales
PACA, août 2009 mais également dans l’enquête régionale de l’INSEE pour 2009
Consultable : http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=5&ref_id=15298