Prix européens : à deux chercheuses de l'Observatoire de Paris
chercheur dans cet établissement, pendant un an, puis a obtenu une allocation de recherche pour trois ans au centre
d'astronomie de l'université de Heidelberg (Allemagne). Elle a collaboré au calcul de modèles hydrodynamiques
d'atmosphères d'étoiles, permettant d'obtenir des abondances précises des éléments chimiques. Par exemple, elle a
déterminé pour la première fois l'abondance en phosphore d'une vingtaine d'étoiles dans le disque de notre galaxie.
Prix Lodewijk Woltjer
Suzy Collin-Zahn, astronome honoraire à l'Observatoire de Paris, a contribué de manière fondamentale à la
compréhension des noyaux actifs de galaxies. Ces objets parmi les plus lumineux de l'Univers émettent un
rayonnement qui couvre tous le registres : depuis les ondes radio jusqu'aux rayons X et gamma. La chercheuse a,
également, joué un rôle important par son enseignement et ses actions de vulgarisation de la science.
Savoir +
Suzy Collin-Zahn s'est intéressée aux noyaux actifs de galaxies au moment où ce sujet prenait son essor lors de la
découverte des quasars dans les années 1960. Elle a contribué à leur étude avec l'équipe dynamique qu'elle a
animée pendant de nombreuses années à l'Observatoire de Paris. Elle a compris, la première, que les émissions
étaient excitées par le rayonnement d'une source centrale et qu'elles devaient varier rapidement. Le suivi de ces
évolutions permet maintenant de déterminer la masse du trou noir géant central ainsi que la structure des régions
environnantes. La chercheuse s'est ensuite intéressée au disque de matière (« accrétion ») qui permet au gaz de
parvenir au trou noir supermassif, en produisant la radiation émise. Elle a montré, entre autres, que dans certains
cas de noyaux actifs, dont la luminosité atteint la limite maximum permise, le trou noir doit absorber la matière à un
rythme plus important que ne l'indique sa luminosité (accrétion dite « super-Eddington »). A l'opposé, Suzy Collin a
montré que si la luminosité est faible des étoiles peuvent se former dans les régions externes gravitationnellement
instables du disque. Ce qui expliquerait la présence d'étoiles jeunes au voisinage du trou noir supermassif de
certaines galaxies et près du trou noir central de la Voie lactée : elles s'y seraient formées au cours d'un épisode
d'activité, il y a quelques millions d'années.
Suzy Collin-Zahn s'est illustrée à travers ses recherches, par son enseignement et ses actions de vulgarisation de la
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