Le commerce équitable
Etablissement : Lycée Jules Haag 1 rue Labbé
25000 Besançon
Professeur : Jean-Pierre COSTILLE, professeur d'histoire-géographie
Elèves concernés : 3 classes de seconde
J'ai utilisé à la fois les heures de cours, de modules et d'éducation civique juridique et sociale.
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Introduction
Une proposition d'activité
1ère séance
2ème séance
3ème séance
Aller plus loin…
Quelques pistes pour évaluer
Conclusion
Des encarts tout au long du bilan
Introduction
L'idée est d'abord de travailler sur le commerce équitable. Faire découvrir, informer et peut-être
ensuite agir : autant d'objectifs qui ont évolué tout au long des années.
Souvent on étudie une question avec les élèves, mais il n'y a pas d'acte ensuite.
Constat de départ
Les élèves ressentent parfois l'histoire et la géographie comme déconnectées de la réalité. Or
une des finalités attribuées à ces matières est la formation du citoyen. Il s'agit donc de montrer
comment ces matières peuvent éclairer les débats actuels ( commerce équitable, développement
durable…)
Cette fiche synthétise une action conduite depuis plusieurs années en mettant l'accent sur
l'année 2005.
Objectifs
- connecter les programmes scolaires aux enjeux des débats actuels.
- donner aux élèves les moyens de réfléchir aux différences Nord-Sud en évitant les approches
manichéennes et simplistes.
- savoir interroger un intervenant.
- établir un compte-rendu.
- faire comprendre aux élèves que, de consommateurs, ils peuvent devenir «consomm-acteurs ».
Se poser dès le départ la question de la connexion avec les programmes officiels de sa
matière et les éventuels liens avec des collègues d'autres disciplines.
Une proposition d'activité
Il est pratique de mener ces séquences en ECJS, car le demi-groupe favorise la discussion et la
gestion par le professeur.
1ère séance : Constats et prise de conscience
Le travail commence par une prise de conscience qui est un rappel sur l'inégalité des rapports
Nord-Sud grâce à une activité simple : on relève les noms des pays notés sur les étiquettes des
habits, des trousses, des sacs…, ce qui permet de mettre en évidence que beaucoup de produits
viennent du Sud mais sont consommés au Nord.
C'est l'occasion de dresser une liste des produits et en regard des pays producteurs. De la même
manière, on peut relever la provenance des calculatrices; cela permet de montrer différents
groupes à l'intérieur du Sud.
Cela renforce donc ce que l'on voit en cours, à savoir un Sud multiple mais qui partage une même
caractéristique : la dépendance vis-à-vis du Nord.
Une entame de cours un peu inhabituelle centrée sur eux qui permet très rapidement
d'impliquer les élèves dans l'activité.
On peut alors interroger les élèves sur l'identité de ceux qui fabriquent ces produits : ils savent
bien généralement que ce sont parfois des adolescents de leur âge : c'est une des phases qui fait
qu'ils se sentent évidemment encore plus concernés. Cela permet de multiplier les approches sur
les rapports Nord-Sud.
On aborde ensuite la décomposition du prix d'une basket ou d'un paquet de café (voir le site
Internet de Max Havelaar). On peut faire deviner aux élèves la part prise par les producteurs, les
intermédiaires, etc., dans le prix total.
On peut compléter éventuellement avec la vidéo "De l'éthique sur l'étiquette", 1998 (2 versions
une de 9 minutes ou une de 29 minutes).
Selon l'époque de l'année, on peut étudier d'autres produits (jouets : campagne en décembre).
A l'aide d'un questionnaire élaboré par le collectif « de l'éthique sur l'étiquette » ou en discutant, il
importe alors de faire prendre conscience aux élèves que les solutions simplistes sont
insuffisantes (boycott, interdiction du travail des jeunes). Néanmoins, il existe des moyens
d'améliorer la situation des pays du Sud.
Travail sur un document : Le carnet de notes (c'est un tableau qui classe les magasins en fonction
de leur implication dans le respect des normes sociales ; voir par exemple 60 millions de
consommateurs, décembre 2002). Ce document a pour but de faire réagir les élèves et de par sa
forme, il est d'accès aisé. Il permet aussi d'arriver au problème suivant : comment garantir un
choix ?
Par le biais de parallèles avec d'autres éléments (label rouge…), on en arrive à l'idée d'un label
social (qui garantirait par exemple des conditions de travai1 décentes) et que acheter c'est choisir.
Cette partie de travail sur document peut-être donnée comme préparatoire à la 2 ème séance, et
permet alors de commencer celle-ci par les deux idées fortes soulignées.
Il faut sensibiliser les élèves et montrer qu'on engage une réflexion.
Emouvoir pour émouvoir ne sert à rien. Le thème traité est en cours de débat dans la société,
c'est fondamental.
2ème séance : Label social
Travail par groupes : on s'interroge alors sur l'idée du label social et à travers des documents, on
examine ce qu'il sous-entend.
Selon les possibilités, toute cette phase documentaire peut être menée en liaison avec le CDI
(totalement au partiellement).
Exemple : on apporte quelques documents (voir les articles de la revue Alternatives économiques
notamment) puis les élèves complètent en se rendant au CDI.
A partir de là, les élèves préparent des questions autour d'axes pour les intervenants extérieurs.
Généralement les questions s'organisent autour du travail des enfants, des rapports Nord-Sud et
des actions à mener pour faire évoluer les choses (label…)
Se documenter, échanger pour préparer une rencontre avec un intervenant extérieur.
3 ème séance : Contact et échanges avec une association
Intervention d'une association du réseau, RITIMO (voir http://www. ritimo.org)
Chaque groupe pose ses questions et a pour consigne de prendre en notes l'ensemble de ce qui
est dit.
Ne pas hésiter à énoncer aux élèves que l'on travaille au-delà du sujet des compétences qui
seront utiles dans d'autres cas.
Les intervenants extérieurs
Les élèves sont particulièrement sensibles au fait que des gens extérieurs prennent
de leur temps pour venir leur expliquer quelque chose. Il faut veiller à un bon
équilibre des paroles. Ainsi ici un intervenant d'une association avec un acteur
économique.
Parfois ce qui est dit pourrait l'être par le professeur, mais une parole extérieure
porte davantage, et pour une fois ce n'est pas le professeur qui parle.
Ce n'est donc pas, pour les élèves, forcément le professeur qui sait; le savoir et la
réflexion avancent et tout le monde est partie prenante.
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