Désastre militaire, armistice, occupation et restrictions :
En France, le 17 Juin 1940, Pétain se couche aux pieds de Hitler en négociant un armistice
honteux qui entérine l’occupation du territoire. Deux camps vont devoir cohabiter. Celui qui
acceptera les clauses de cette capitulation et collaborera en subissant sans se plaindre
l’emprise nazie et couvrira toutes ses exactions de répression et de restrictions d’une part. Et
d’autre part, celui qui malgré ses contradictions résistera et se battra avec ses moyens contre
le régime pétainiste et l’occupant pour libérer le pays en répondant a l’appel du 18 Juin 1940
de De Gaulle parti à Londres y organiser la résistance. Cette division sur fond de divergences
idéologiques, posera dés le début, quelques problèmes d’unité pour cette résistance. Le pacte
Germano- Soviétique pomme de discorde et de controverses n’arrangera pas les choses. Ce
qui expliquera le contre temps des dirigeants Communistes pour rentrer ouvertement en lutte..
Ils le feront en 1942 sous le sigle de Francs Tireurs et Partisans Français (FTPF). Il
faudra cependant attendre 1944 pour que se concrétise une fusion qui donnera naissance aux
Forces Française de l’Intérieur (FFI). Cette fraction armée, toutes tendances confondues se
ralliera à celui qui avait appelé à l’union sacrée pour résister et poursuivre la lutte contre
l’occupant. Deux jeunes locaux, Marcel Mauméjean et Sylvain Magnaval engagés dans le
maquis y seront assassinés. On notera cependant que beaucoup de Communistes n’avaient
pas attendu les directives du Comité central pour rentrer en résistance et perpétrer de
nombreuses actions de sabotages. Beaucoup d’entre eux, pris ou dénoncés furent fusillés ou
envoyés dans les camps de la mort.
En cette période trouble, toutes ces péripéties, vecteur de division se répercuteront sur le
terrain des classes sociales. Ceux qui pensaient que la finalité communiste était de s’emparer
de leurs biens, y trouvèrent matière à détestation idéologique et les deux camps continuèrent
de s’affronter durement. Avec l’occupation Allemande, cet anti-communisme haineux aurait
pu avoir, sur le plan local de fâcheuses répercussions. Il n’en fut rien heureusement, et malgré
les rudes restrictions alimentaires, les choses se passèrent à peu prés bien, car la fameuse
délégation spéciale, nettement marquée à droite, tout en respectant la ligne politique de Vichy,
ne posera pas de problèmes graves à la population pendant cette période trouble en faisant
preuve de modération.
Malgré les appels à la délation, les quelques rares familles juives résidentes ne furent pas
dénoncées. En matière de règlements de comptes politiques les têtes de listes communistes
firent certes un séjour dans des camps de Vichy en 1940, mais ils furent vite relaxés.
Quand aux notables les plus marquants de la délégation spéciale de Pétain ils furent à leur
tour arrêtés en 1944. Jugés par des tribunaux issus de la résistance, ils furent tous blanchis.
Les Soldats Allemands n’étaient pas tous des nazis ou des S.S :
Dans notre malheur, nous avons eu aussi une chance relative. Celle de n’avoir été occupé que
par des unités de la Wehrmacht disciplinées composées de soldats mobilisés de force qui
n’avaient pas voulu la guerre et donc la grande phobie était, suprême punition, l’envoie sur le
front russe. Pendant tout le séjour des troupes allemandes, on pu se rendre compte aussi, que
les Allemands n’étaient pas tous des nazis ou des SS fanatiques et que beaucoup subissant
cette guerre plus qu’ils ne l’approuvaient et languissaient qu’elle finisse pour rentrer chez
eux..
Je me souviens très bien de l’ordonnance de ce capitaine vétérinaire qui logeait par réquisition
dans la maison Pontier au bout de la rue B.Malon. Père de famille d’une quarantaine d’années
il s’était pris d’affection pour ma sœur qui lui rappelait ses enfants laissés au pays.
C’était un brave type humaniste qui avait la guerre en horreur.