Certains qui avaient les moyens, payaient en sous mains des plus jeunes non requis pour les
remplacer. Juste retour des choses, ce sont des prisonniers allemands qui furent employés
pour reboucher les tranchées et les blockhaus à la libération.
Notre pays de plaine n’était pas un terreau propice pour une lutte ouverte armée.
La clandestinité locale se borna à la circulation de tract et journaux de propagande anti-nazie,
et à quelques courageuses familles qui cachèrent des résistants menacés.
Ce n’est qu’après la libération quand furent découvert avec horreur les exactions nazies
(tortures, déportations et génocide de masse) dans les camps de la mort que l’on pu faire le
point sur le nombre des victimes ou disparitions réelles de locaux. On dû déplorer 2 jeunes
tués au maquis, 2 déportés dans les camps de la mort. L’un disparu. Quand à celui qui en
réchappât il témoignât des ces horreurs vécues jusqu'à sa mort en 2008, Marié depuis 15
jours, l’époux de Marina Coste, fait prisonnier en 1940 n’est jamais revenu. Parmi les
nombreux prisonniers deux d’entre eux ramenèrent des femmes polonaises rencontrées en
captivité. Cette situation tourna au drame pour l’un d’eux déjà marié qui fit un enfant à sa
femme légitime dés son retour avant de demander le divorce pour pouvoir épouser sa
polonaise.
Le Commandement allemand laisse les stocks de vivres à la population.
Lorsqu’il dû replier ses troupes, le Commandant de la place a l’instar de celui de Paris qui
refusa de faire sauter les ponts et les monuments, n’exécuta pas l’ordre de détruire les
provisions stockées en plusieurs endroits. Il demanda au Maire d’organiser de façon équitable
un partage entre les habitants. Bœuf en boite, sardines, pâté, confitures, orge perlé, lampions
et bougies etc.…firent le bonheur d’une population affamée et démunie. Ces réserves
d’aliments entreposées à l’école de garçons, à l’abattoir à St Julien et au Mas de Colombiers
commencèrent d’être distribuées entre tous les habitants sous le contrôle des autorités
municipales.
Malheureusement des rapaces rodaient. Avant la fin du partage et l’épuisement des stocks de
marchandises, une équipe de malfrats débarqua en trombe, traction avant, coups de klaxon
intempestifs, mitraillette au poing, camion et brassard des FFI. Ils déclarèrent avoir reçus
l’ordre de réquisitionner et d’embarquer ce qui restait des stocks pour approvisionner la
résistance. Ils se firent même aider par des locaux pour charger leur camion et raflèrent tout.
Ce n’est que bien plus tard que l’on su que ces denrées avaient été soustraites pour être
revendues au marché noir, pour le plus grand bénéfice de ces faux résistants. Finalement ces
gangsters sans Foi ni Loi firent plus de tort à la population en cinq minutes que les occupants
allemands durant prés de trois ans.
Le pillage de la maison Grand du Bd Victor Hugo :
La vaste maison Grand au boulevard Victor Hugo avait été réquisitionnée par les occupants
pour y installer leur Kommandantur. Sitôt les occupants partis, une foule s’y rua pour
récupérer dans la pagaille tout ce qu’ils avaient laissé. Dans le lot, il y avait des armes et des
munitions. Des revolvers, des grenades offensives et à manches, des balles de fusil à blanc et
réelles, des mèches, des détonateurs et des bâtons de dynamite .Des uniformes, capotes
ceinturons, bottes, chaussures etc. Il y avait même un tambour, une grosse caisse de fanfare,
une machine à écrire et des cahiers en veux tu en voilà. Vers Midi, il ne restait plus que les
murs. Le clou de cette scène de pillage fut lorsque mon Père Louis sorti sur le pas de la porte
en brandissant un grand portrait de Hitler et qu’il le jeta à terre en criant « voila le salopard ! »
Une nuée de personnes se rua sur le tableau et se défoula en le piétinant rageusement.