Vue d'artiste d'une exoplanète en train de transiter devant
son étoile. Crédit : ESO/Ciel et Espace Photos
Après seulement 10 jours d’observations, le satellite Kepler a confirmé son aptitude à
découvrir des exoterres, d’après les premiers résultats publiés aujourd’hui dans la revue
Science. Le télescope spatial américain a en effet observé le transit, déjà détecté depuis la
Terre, de la « Jupiter chaude » HAT-P-7b, mais avec des détails supplémentaires. En effet,
Kepler a non seulement enregistré une baisse de luminosité au moment du passage de la
planète devant son étoile, mais aussi les fluctuations engendrées par les phases de la planète
(qui, comme la Lune pour la Terre, présente toujours la même face à son étoile), ou son
occultation par l’étoile. Or, ces variations plus faibles sont de l’amplitude de celle que
produirait le transit d’une planète de taille terrestre. Ce qui tombe bien, car c’est pour trouver
de telles planètes dans des zones habitables (où l’existence d’eau liquide est possible) que
Kepler a été conçu. Dans ce but, pendant 3 ans et demi, il fixera sans interruption un champ
de 100 000 étoiles, à l’affût des variations de leur éclat.
Véronique Etienne, le 7 août 2009
Bételgeuse, l'étoile qui rétrécit
Crédits : A. Fujii/Ciel & Espace Photos