Mesdames et Messieurs,
Le CNRS, organisme public de recherche pilotant plus de 1200 unités de recherche (sur tout le
territoire national, mais certaines également à l’étranger), s’engage quotidiennement pour encourager
l’innovation et la recherche dans tous les domaines du savoir, soutenant l’excellence de la maîtrise des
connaissances dans leur profondeur et leur complexité, ainsi que la dynamique d’exploration et
d’innovation qui fait la pertinence de la recherche. Cette action est menée en partenariat avec les
acteurs du monde économique et industriel et avec les établissements d’enseignement supérieur et de
recherche : les lauréats que nous venons de voir récompensés ici sont la meilleure preuve de
l’excellence de ce partenariat, car il ne vous aura pas échappé qu’ils sont tous rattachés à l’une de ces
Unités Mixtes de Recherche.
Avec 6 départements et 2 instituts, le CNRS se donne en effet pour mission de structurer et
rationaliser les recherches selon leur pertinence et excellence actuelle : pertinence sociale,
patrimoniale (européenne et mondiale, et non seulement française), prospective (thématiques du futur),
politique et éthique ;
d’être un creuset scientifique : lieu d’accumulation des savoirs, de débat scientifique,
d’émergence de questions nouvelles pour la recherche ;
de construire l’interdisciplinarité autour d’objets scientifiques stratégiques transversaux : liant
sciences humaines et sociales, sciences mathématiques et physiques, sciences de l’univers,
sciences de la vie, sciences et technologies de l’information, sciences de l’ingénieur, sciences
de l’environnement.
La création par le CNRS de l’Institut des Sciences de la Communication en 2007 répond précisément à
cette double logique d’excellence interdisciplinaire, et de prospective de nouveaux champs de
recherche portés par une demande sociétale. Cette année, le choix du jury implique tout
particulièrement le Département des Sciences Humaines et sociales dans ce parrainage du Prix de la
Recherche, mention « sciences de la communication et technologies de l’information ».
Car les recherches en Communication reposent certes sur l’innovation technologique en
termes de media, de design, de graphisme, de transmission ; mais elles reposent aussi sur la
connaissance des cultures et des langues, des territoires et des communautés humaines dans la
profondeur de leur histoire et de leur diversité. La communication ne peut être pensée isolément, sans
les connaissances linguistique, anthropologique, philosophique, historique, artistique, sociologique,
qui permettent de concevoir, de comprendre, les individus et les groupes qui sont les sujets et les
acteurs de cette communication ; qui font le monde contemporain, son passé et son avenir.
Les sciences humaines et sociales reposent sur ce socle d’investigation analytique et
prospective, tout en gardant leur capacité réactive et informative ; il n’y a pas de « société de la
connaissance » sans elles. Encore plus qu’une « réponse » à une demande sociale, la recherche